Edith Stein est née dans l’Empire allemand, à Breslau, le 12 octobre 1891, au sein d’une famille allemande de confession juive. Elle est le onzième enfant et elle naît précisément le jour du Yom Kippour, le Grand Pardon, ce qui prend une signification importante pour sa mère.
Toute jeune déjà, sa vie intérieure se focalise sur une recherche de la vérité et d’une unification d’elle-même. Elle est la meilleure élève de sa classe et toute la famille la surnomme « l’intelligente », ce qui la contrarie, car, dit-elle, elle avait compris depuis longtemps qu’il est préférable d’être bon plutôt que seulement intelligent.
Durant son adolescence, elle s’éloigne de la foi en Dieu et poursuit avec succès ses études secondaires à Breslau. A l’université, elle se spécialise en philosophie et psychologie. Là, elle se lie d’amitié avec divers chercheurs, fascinés comme elle par la méthode phénoménologique de Husserl.
Elle rencontre également le philosophe Max Scheler, penseur juif devenu catholique et qui fait grande impression sur elle. Le passage d’Edith à l’université de Göttingen va éveiller en elle un sentiment religieux qui ne la quittera plus. En travaillant sa thèse de doctorat, elle traverse des périodes dépressives et expérimente ses propres limites.
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Lorsqu’éclate la guerre de 14-18, Edith Stein se met au service de l’humanitaire comme membre de la Croix Rouge.
Enseignante, elle peaufine sa thèse sur l’empathie pour la présenter à Husserl. Celui-ci est ravi de son travail et il lui offre de collaborer avec lui. En 1917, Edith Stein est la première femme allemande reçue docteur en philosophie cum laude. Aux côtés du maître comme assistante, elle approfondit un dialogue philosophique qui nourrit profondément sa quête spirituelle.
Demandée en mariage par un jeune intellectuel brillant, elle refuse, car dit-elle, « il est trop tard, le Christ est déjà entré dans ma vie ! »
Un jour chez des amis, elle découvre un livre racontant l’aventure étonnante de Ste Thérèse d’Avila. Lorsqu’elle le referme, elle est convaincue : le Christ l’appelle. A vingt neuf ans, Edith n’hésite pas, elle choisit aussitôt de devenir carmélite.
Elle se retrouve spontanément dans l’expérience de prière de Thèrèse qui s’entretient avec le Christ comme avec un ami familier. Cette image biblique d’un Dieu proche et bienveillant la saisit.
Dans sa spiritualité, Jésus est ce frère juif qui lui tend la main pour l’accompagner vers le Père. Elle approfondit les évangiles qui lui font apparaître le Christ comme figure humaine de la vérité transcendante. C’est donc avec une immense joie quelle reçoit le baptême le 1er janvier 1922.
Edith continue à publier des contributions philosophiques, et elle traduit en allemand la vie du cardinal Newman.
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En 1933, avec l’arrivée au pouvoir d’Hitler, elle est exclue de la fonction d’enseignante parce que juive. Une terrible persécution s’annonce et commence à faire des ravages.
La veille de son départ au carmel, elle accompagne sa maman à la synagogue. Puis elle entre au carmel de Cologne le 14 octobre 1933. Un an plus tard elle prend l’habit sous le nom de Sœur Thérèse Bénédicte de la Croix.
Arrivée au Carmel d’Echt aux Pays-bas, elle subira avec beaucoup d’autres religieux et religieuses la vague de répression SS envers les juifs de confession catholique, et cela suite à la déclaration explicitement anti-nazie lancée par les évêques hollandais.
En août 1942, elle saisit la main de sa sœur Rosa et en se préparant à monter dans le train de déportés vers les chambres à gaz d’Auschwitz, elle lui dit : « Viens, allons pour notre peuple ! ».
Edith Stein, sœur Bénédicte de la Croix, est donnée en exemple de sainteté à toute l’Eglise par le Pape Jean Paul II, qui la recommanda comme patronne spirituelle de l’Europe.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, Commission judéo-catholique des évêques suisses, pour Dreuz.info.
Ca n’est pas un hasard si elle a été inspirée par Sainte Thérèse d’Avila qui, elle-même, était une Juive convertie au Christianisme.
Moi je pense que même quand on est Converti au Christianisme en étant à l’origine Juif, l’on reste Juif, quoi qu’il arrive !
@ MK
Je vous demande pardon, la Sainte d’Avila a été baptisée chrétienne dès sa naissance, et ses parents également. C’est seulement un de ses grands-pères juif qui s’était converti, mais du temps de la grande Teresa de Jésus, toute sa famille était chrétienne.
C’est une très belle histoire que je ne connaissais pas!
Merci Monsieur l’Abbé de nous l’avoir raconté…
Il est des êtres merveilleux qui viennent au monde pour montrer aux autres, la voie…!
Thérèse d’Avila n’était pas une juive convertie au christianisme. Mais elle en était profondément inspirée: son grand-père était rabbin.
Le cardinal Jean-Marie-Aaron Lustiger a souvent dit: je reste juif. Ce que certains juifs avaient de la peine à admettre et cela peut se comprendre.
L’ayant bien connu, je suis sûr qu’il était tout à fait honnête et respectueux en affirmant ce qui l’habitait.
elle était une bonne personne , elle était brillante , elle avait fait son choix … si j’aurai eu l’opportunité de la connaître … sans aucun doute nous serions amis … repose en paix toi et tout ceux qui sont mort du nazisme
An delà du sentimentalisme bien compréhensible que peut produire cet article chez certains, j’en retiens trois choses:
1) Cet article nous apprend, entre autres, qu’Edith Stein a reçu le baptême à l’âge adulte (30 ou 31 ans?), en pleine connaissance de cause, après avoir approfondit les Évangiles, ce qui est conforme à l’enseignement biblique. Ce baptême selon le rite catholique consistait, je suppose, à recevoir quelques gouttes d’eau sur le front, ce qui n’est pas exactement la même chose que le baptême biblique par immersion (auquel même Jésus adulte s’est soumis). Soit.
2) Le Pape Jean-Paul II, celui-là même qui a embrassé le Coran, geste totalement inadmissible, incompréhensible et scandaleux, l’a recommandée comme patronne spirituelle de l’Europe?
Voilà encore le genre de fausse doctrine véhiculée sans complexes par l’Eglise catholique (en manque de repères féminins?). L’Europe n’a aucunement besoin d’une quelconque patronne spirituelle. Par contre, chaque personne, européenne ou non, a besoin d’une rencontre personnelle avec Christ, seul médiateur entre Dieu et les hommes (cf. 1 Timothée 2:5).
3) Enfin, et c’est sans doute le plus significatif, reconnaissons à Edith Stein un parcours spirituel courageux et engagé et une grande dignité, semble-t-il, face à l’inéluctable adversité due à ses origines juives suivie de son engagement chrétien au sein du catholicisme. Une personnalité forte, intelligente et lumineuse qui a manifestement laissé son empreinte au sein du catholicisme contemporain, ce que nous rappelle l’Abbé ARBEZ.
votre vision du baptême est très schématique et assez psycho-rigide, en ridiculisant les gouttes d’eau…(d’ailleurs le geste de baptême catholique ou protestant est beaucoup plus beau que ce rite rikiki) mais cette pointe correspond à la doctrine répétitive d’évangéliques bien cadrés.
l’Europe n’aurait pas besoin de références spirituelles? de modèles? cela rejoint les positions de ces députés européens qui refusent tout lien passé et futur des collectivités nationales avec le judéo-christianisme, ce n’est pas très prometteur…
vous rabaissez la foi à une démarche purement individuelle, le choix personnel est indispensable mais doit s’élargir à une réalité communautaire, un peuple de croyants, ça c’est biblique!
@ Abbé ARBEZ. Bien vu, vous avez raison, je suis très psycho-rigide sur certains points, parce qu’il s’agit d’une question de vie ou de mort.
Exemple: Il y a une trentaine d’années, la navette spatiale Challenger a explosé peu après son décollage en tuant tous ses occupants. Les ingénieurs qui l’avaient conçue n’avaient pas été suffisamment psycho-rigides au sujet d’un simple joint de dilatation avec les conséquences que nous savons. Le Pape Jean-Paul II, toujours adulé, sanctifié et montré en exemple aujourd’hui, s’est montré très large d’esprit et d’une grande ouverture à l’égard de l’Islam et du Coran. Le Pape Benoit XVI, beaucoup trop psycho-rigide à l’égard de l’Islam, a été viré et remplacé par François, beaucoup plus consensuel. Et nous pouvons apprécier aujourd’hui toutes les conséquences funestes de ces choix au travers d’une invasion migratoire incontrôlée et d’attentats meurtriers. Avec la bénédiction de hauts responsables politiques et religieux ! Dans le domaine scientifique, physique ou spirituel il faut parfois avoir le courage de se montrer très précis, voire psycho-rigide à défaut d’envoyer des gens confiants vers la mort … physique ou spirituelle.
Enfin, Jésus lui-même s’est montré très sévère et rigoureux au plan spirituel. Je pense en particulier à la fin du sermon sur la montagne en Matthieu 7: 13-29.
Jésus était un homme joyeux, ouvert et bon vivant mais d’une totale rigueur et sans compromis concernant l’essentiel. C’est son exemple que le christianisme se doit de mettre à l’honneur en priorité et non détourner l’attention des peuples vers d’autres personnalités ni surtout de vouloir “sanctifier” celles-ci. Ces exemples peuvent nous aider à nous tourner vers Christ or c’est souvent l’inverse qui se produit. J’ai voulu aussi montrer que le christianisme ne se résume pas seulement au catholicisme mais qu’il est composé aussi d’autres sensibilités, visions et interprétations. Il appartient à chacun de se faire une opinion. Un peuple de croyants, oui! Un peuple de moutons, non!
montrer que le christianisme ne se réduit pas au catholicisme…
vous enfoncez des portes ouvertes!
pourquoi dévaloriser le baptême catholique à partir d’un article sur une femme devenue catholique, si ce n’est pour régler des comptes (comme vous le faites de façon plus directe sur d’autres sites).
les témoins de Jehovah ont la même obstination: s’affirmer en disqualifiant les catholiques, cela relève du sectarisme.
Le terme psycho-rigide que j’avais sciemment employé n’a rien à voir avec la rigueur que vous évoquez.
La rigueur est en effet indispensable, y compris dans la compréhension de ce que sont les Ecritures, nées dans les milieux d’interprètes de la Parole.
@ Abbé ARBEZ. Vous évitez soigneusement d’aborder les questions de fond que je soulève, vous contentant de m’adresser des anathèmes.
Concernant le baptême, j’ai dressé un constat, je n’ai pas porté de jugement. Cette question du baptême a fait couler, tout au long de l’histoire de l’Eglise, beaucoup d’eau, d’encre et aussi, hélas, de sang. Mais cela reste un point important à mes yeux. C’est vous qui qualifiez de rikiki le seul baptême auquel je crois.
C’est vous aussi qui avez mentionné le Pape Jean-Paul II dans votre article et je n’ai fait que rappeler des vérités parfaitement établies et vérifiables. Embrasser le Coran équivaut, à mes yeux, à embrasser Mein Kampf. A la différence que Mein Kampf s’en prend essentiellement aux Juifs (avec les conséquences que vous savez), tandis que le Coran appelle clairement à l’extermination des Juifs et des chrétiens (je ne lis pas que la Bible). Mais, malgré ses dérives, ce Pape a été sanctifié par son Eglise (ce qui ne risque pas d’arriver de si tôt à Benoit XVI, qui a vu juste sur l’Islam) et donc, dans l’esprit de nombreux fidèles catholiques, tout ce qu’a pu dire ou faire Jean-Paul II vaut “parole d’Évangile”. Franchement, je ne sais pas qui manque le plus de rigueur, celle sur laquelle vous et moi sommes d’accord.
Enfin, je ne vois pas le rapport entre ce que j’aurais pu dire sur d’autres sites (ce que nous avons encore la liberté de faire) et notre sujet? Vous lancez une accusation facile et gratuite sans en apporter la moindre démonstration.
Si, selon ce que vous dites, mes propos relèvent du sectarisme, les vôtres relèveraient-ils de la monarchie absolue de droit divin? L’Islam est un mensonge que nous dénonçons tous les deux et je n’ai rien contre les catholiques et les protestants. Si j’ai des comptes à régler, c’est contre le mensonge, d’ou qu’il vienne. Et, lorsque celui-ci s’introduit dans nos églises, il est de notre devoir de le mettre en lumière, quel qu’en soit le prix. C’est ce que je m’efforce de faire pour qu’à la fin, la vérité seule triomphe. Sans rancune de ma part,
le mensonge? ça peut être aussi une apparence de dialogue cachant une réelle hostilité, qui se traduit ici et là à travers des coups de griffes répétitifs.
je ne porte pas d’anathèmes, ce n’est pas ma manière de répondre à des allégations, je réagis à vos critiques puisque – à partir d’un article tel que celui-ci (Edith Stein) – vous lancez vos flèches.
les lecteurs constateront votre glissement vers d’autres sujets : contre le baptême des enfants, les “fausses doctrines” (?), la vénération des saints, Jean-Paul II, etc…
écrivez plutôt un texte avec une liste de tout ce qui vous pose problème de la part des catholiques.
vous n’aimez pas la répartie: je vous ferai remarquer que dans mes propos, je n’ai toujours fait que réagir à certaines de vos accusations récurrentes, je n’ai jamais écrit de critiques systématiques contre les évangéliques (milieu pluriel que d’ailleurs je connais bien, avec ses qualités et ses limites).
Tiens donc un autre psycho-rigide… décidément cela rappelle le système soviétique qui déclarait comme psychiquement dérangé toute personne qui ne suivait pas la ligne du parti. Bienvenue au club cher Gigobleu!
J’opine tout à fait sur votre vision du baptême qui est biblique d’autant qu’il n’est pas un moyen de salut en soi, comme disent certains, celui qui est baptisé sans la foi ressort de l’eau “mouillé”. Le cas si répandu des baptêmes d’enfants et des baptêmes sentimentaux ou de convenance. Certains évangéliques vont même jusqu’à rebaptiser certains qui viennent d’une autre église, car ils pensent que baptême signifie entrée dans l’église locale….
Sur la position du Vatican face à l’Islam, on peut croire que ‘l’infaillibité’ du Pape n’est pas dans le coup, vu la versatilité des papes qui se suivent mais ne se ressemblent pas. Comme les conciles, qui peuvent défaire les autres conciles, comme la position sur les juifs qui les traita de déicides pendant 17 siècles et comme la plus tordue, évangéliser oui, faire du prosélythisme non…Pauvres prosélythes d’Antioche, ils sont virés;
En somme la psychorigidité a de beaux jours avec nous! Je vous salue bien cher ami.
@ François FOISIL. Bien vu. Il y a donc ceux qui, sans la foi, ressortent de l’eau mouillés mais il y a aussi ceux qui disent avoir la foi mais ne veulent pas se mouiller car cela pourrait remettre en cause leur “statut” au sein de l’Eglise (cas vécu). Nous avons appris que cela ferait trop “rikiki”.
A ce sujet, j’aime beaucoup l’histoire de Naaman en 2Rois 5 qui résume bien, à mon avis, les raisons de la résistance farouche que certains opposent au baptême biblique. Tous les éléments à cette résistance me semblent réunis ici: https://www.biblegateway.com/passage/?search=2+Rois+5&version=BDS
Naaman a réussi lui, à dépasser la colère que lui inspirait la perspective de devoir s’humilier, lui, le grand général d’armée, pour être finalement guéri de sa maladie de peau (la lèpre?). Comprenne qui pourra. Bien cordialement,
La conversion d’Edith Stein au catholicisme est d’autant plus remarquable que les intellectuels juifs allemands étaient souvent tentés par le protestantisme , ainsi de son vénéré maître Husserl , l’état prussien exigeant de ses fonctionnaires la religion luthérienne…Edith avait été fortement impressionnée , lors d’une visite à la cathédrale de Francfort ,par une femme qui , ayant posé son panier à provision , se mit en prière “comme pour un entretien intime “…le protestantisme est censé avoir rendu plus spontanée la relation du chrétien à Dieu mais l’Esprit se joue de nos démarcations !
Si sa résolution d’accompagner le peuple juif dans son épreuve -ressentie comme “persécution de la nature humaine du Christ”- est admirable ; non moins respectable est sa volonté d’échapper aux persécuteurs : jusqu’à son arrestation par la Gestapo elle espéra l’autorisation de se rendre en Suisse avec sa soeur -au carmel du Pâquier…(il ne semble pas que votre pays ait fait preuve de mauvaise volonté dans cette affaire.)
Quand la foi vous tombe dessus, cela ne s’explique pas.
Pourquoi Edith Stein fut attirée par le Christianisme ? C’est de son âme que vient la décision. Tout comme Monseigneur Lustiger. Cela ne se discute pas.
Des conversions volontaires par des juifs, cela change de l’Inquisition et d’autres périodes qui ont, dans la péninsule ibérique, amenés les juifs à devenir des “marranes”. C’est-à-dire pour ceux qui ne comprendraient pas, des juifs convertis au christianisme qui ont continué à suivre la religion juive, en secret. Maintenant ils sont revenus à leurs origines presque tous.
Ce qu’il y a… C’est qu’aux yeux des nazis, les racines d’Édith Stein, l’on rattrapées, comme si jamais l’on ne pouvait abdiquer de sa première religion.
Ce sentiment ne vient pas des juifs, eux-mêmes,
“C’est le regard d’autrui qui fait le Juif”
disait Sartre avec justesse, le tout mélangé avec pas mal de choses mal analysées.
Elle est partie en fumée, comme tant d’autres…
À propos, sœur Emmanuelle, avait confié à Michel Boujenah, qu’elle était juive. Alors que si l’on va sur Wikipédia, sa maman n’est pas juive. Ses origines prises sur Wikipédia :
“Elle a des origines juives alsaciennes par sa grand-mère- née d’un père juif, Emmanuel Moïse Augustin Dreyfus, et d’une mère chrétienne, Clémence Tartar. ”
Et oui, c’était une Dreyfus.
Qu’importe ! Quand on emploie le terme judéo-chrétien, c’est tellement juste.
“Est juif qui se sent juif” Grand Rabbin Safran, Genève
Avec tout le respect pour Mr. le grand rabbin de Genève , est juif celui qui est né de mère juive , et Monsieur l’Abbé Arbez le sait assurément . Cette expression du grand rabbin Safran me laisse profondément perplexe , comme dans beaucoup de cas lorsqu’une personne éminente émet un avis il faut connaître dans quel contexte a été prononcé ce dernier .
bien sûr, le Grand Rabbin, comme moi-même d’ailleurs, connaissons la halakha à ce sujet. Mais il y a quelque chose de vrai dans sa répartie.
Lorsque nous devenons enfants de Dieu par adoption, alors nous devenons des descendants d’Abraham.
@ Paul. Nous devenons enfants de Dieu par adoption, tout-à-fait exact, mais il me semble que Juifs, chrétiens et musulmans sommes tous des descendants physiques d’Abraham, selon ma compréhension du texte splendide et profond qui nous est rapporté en Genèse, chapitre 22.
Certainement il y a la semence d’Abraham en tout croyant et serviteur du Dieu vivant. Mais j’aime aussi l’idée qu’il y a les fils d’Abraham d’Isaac et de Jacob ,d’une part, donc les fils d’Israël, et les fils d’Abraham selon Hébreux 11, selon la foi. Bref l’olivier franc et les greffés.
@ François FOISIL. Nous sommes bien d’accord.
Et dans Galates 3:29, nous pouvons lire “Et si vous êtes au Christ, vous êtes donc “descendance” d’Abraham, héritiers selon la promesse.”
la diatribe entre Gigobleu et abbé Arbez tient ses racines dans cette maladie spirituelle qui s’appelle le respect de la lettre et qui si nous n’en mourrons pas tous, nous en sommes tous un peu frappés. Si je manquais d’esprit fraternel je les renverrais dos à dos. mais ils sont comme tous les hommes, dont je suis, et toutes les églises, leur connaissance est partielle tout comme leur enseignement. En effet sous les mots de l’Ecriture il y a un sens plus ou moins caché et ce que chacun en comprend est partiel ! Seul le Christ est le chemin la vérité et la vie, aucun de ses disciples, aucune de ses églises ne l’est ! Lui seul est à Chercher et il est le seul qui par son amour infini manifesté à la croix ne pourra jamais être qualifié de psycho rigide.
@ bourgeois. Remarquez que je me suis bien gardé de traiter Jésus de psycho-rigide! Et je n’ai pas non plus traité l’Abbé ARBEZ de la sorte. Par contre j’assume celle qui m’est reprochée.
Et vous avez bien raison de souligner (en tout cas, en ce qui me concerne) avoir une connaissance partielle de la Révélation biblique. Ceci dit, lorsque l’Apôtre Paul a formé Timothée, il a quand-même insisté sur l’importance de veiller à s’efforcer d’enseigner la saine doctrine, ce qui sous-entend clairement qu’il y a aussi des fausses doctrines que je m’emploie régulièrement à débusquer et tenter de dénoncer tant dans le catholicisme que dans le protestantisme. Je sais en qui je crois et en quoi je ne crois pas. Et vous pouvez constater par vous même que je ne m’attire pas que des louanges. Comme prévu. Bien cordialement,
précisément, je remets en question une certaine forme de “respect de la lettre”, lorsque c’est un piège pour se sécuriser et se donner l’impression qu’on est le chevalier blanc de la vraie doctrine.
néanmoins les références bibliques sont indispensables, mais ne fétichisons pas l’Ecriture!
@ Abbé ARBEZ. Le seul chevalier blanc de la vraie doctrine s’appelle Jésus et personne d’autre. Aucun Saint, Apôtre, Pape, prêtre, pasteur, théologien ou enseignant n’arrive à sa cheville. J’ai eu, lors de ma formation biblique, un pasteur aujourd’hui décédé, Gérard Dagon, qui avait cette belle formule que je n’ai jamais oubliée: “Une secte est un mouvement religieux qui diminue la Personne et l’Oeuvre de Jésus-Christ, soit en rajoutant à la Parole de Dieu, soit en diminuant celle-ci”.
j’approuve!
mais…
depuis quelques temps où en france ils tirent à boulets rouges sur tout ce qui n’est pas musulman, j’ai l’impression d’être un athée de tendance judéochrétien, j’ai redécouvert le chant grégorien, les chants de shira choir, etc.