Publié par Gilles William Goldnadel le 14 août 2018

Le racisme anti-blanc est un racisme à part. Celui qui l’évoque est d’ores et déjà considéré avec grande méfiance. Pour un peu, ce serait lui le raciste de supposer que les non-blancs pourraient l’être. Autre raisonnement pervers : les non-blancs ne peuvent pas être racistes puisque précisément ce sont eux qui sont les victimes du racisme blanc. Enfin, dernier raisonnement un peu gauchon : il ne peut y avoir de racisme anti-blanc puisque le pouvoir est blanc. Au-delà de ces arguties, nous savons bien que le racisme anti-blanc existe. Aussi sûrement que la terre tourne autour du soleil, et tant pis pour les grands inquisiteurs de ces temps que l’on prétend moderne.

Et non seulement il existe, non seulement il progresse avec les camps racisés, interdits aux blancs, organisés par les Indigènes indigents et acceptés par l’UNEF, mais encore il est considéré avec faveur dans les milieux progressistes. C’est ainsi, on s’en souvient, que notre président de la République actuel, incarnant le nouveau monde, avait trouvé novateur de dire, à propos du plan pour les banlieues, qu’un mâle blanc nommé Macron avait été mal inspiré de commander à un autre mâle blanc nommé Borloo un rapport sur la banlieue. Pour autant que les mots aient encore une signification cela veut dire en clair, et au-delà de la première déclaration officielle de racialisation de la politique d’état, qu’un blanc n’est plus tout à fait légitime pour administrer les banlieues.

Un président ne devrait pas dire ça. Mais Il est vrai que son prédécesseur avait confié à la lueur des chandelles à deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, qu’il existait un risque de partition du territoire en raison de l’immigration irrésistible et insupportable aux Français.

Avant le président Macron, la présidente de France télévisions, Delphine Ernotte, avait cru pouvoir déclarer sans apparemment attenter impunément aux règles sur la discrimination à raison des origines, du sexe et de la couleur de peau, qu’il y avait trop de mâles blancs de plus de 50 ans à la télévision et que cela allait changer. Les esprits progressistes antiracistes n’avaient aucunement sourcillé.

Très récemment, sa ministre de tutelle chargée de la culture, Françoise Nyssen, lors de la présentation assez diaphane de son programme pour l’audiovisuel public avait chaussé fièrement ses patins anti-blancs. Pour faire bonne mesure, la ministre ajoutait que la France était réactionnaire, raison pourquoi il fallait que l’audiovisuel public soit progressiste. Ni les antiracistes diplômés, ni les défenseurs à gauche des libertés publiques et de la démocratie ne trouvèrent rien à en dire.

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Il n’y eut pratiquement que l’auteur de ces lignes pour annoncer l’action en justice que les organisations prétendument antiracistes professionnelles, qui voient le racisme partout sauf là où il se trouve, n’avaient évidemment pas envisagée.

Bien entendu, il n’échappe à personne que l’obsession du racialisme et le racisme anti-blanc exacerbé proviennent de l’autre côté de l’Atlantique. Si besoin était, la démonstration vient une nouvelle fois de nous l’être administrée par le journal américain incarnant le plus emblématiquement le libéralisme progressiste et l’antiracisme militant. Le lecteur aura évidemment reconnu le New York Times. Mais celui-ci vient d’enrichir la chronique du racisme d’une manière qu’il aura peut-être sous-estimée dans son contentement de lui-même. Le quotidien de la côte est a cru devoir en effet engager, en ce mois d’août 2018, mademoiselle Sarah Jeong. Américaine née en 1988 en Corée du Sud, il s’agit d’une journaliste spécialisée en droit des technologies de l’information.

Elle a déjà commis un livre sur le harcèlement en ligne qui s’intitule : the Internet of garbage. pourtant et en dépit de ce titre éloquent, la demoiselle n’aura pas été très ménagère de ses propres déjections.

C’est ainsi qu’une immense polémique à son sujet s’est engagée dès son embauche en raison de la découverte de tweets racistes qu’elle a commis de 2013 à 2014. Qu’on juge de la délicatesse de ces cyber-messages :

« Les blancs marquent Internet avec leurs opinions comme des chiens qui pissent sur les bouches d’incendie » ;

« C’est dingue la joie que je ressens d’être cruelle envers les vieux hommes blancs » ;

« Je viens de réaliser pourquoi je ne supporte pas de regarder Breaking Bad ou BattleStar Galactica. Les principes de base sont que les blancs sont misérables » ;

« Est-ce que les blancs sont prédisposés génétiquement à être brûlés plus vite au soleil ? Ainsi il est logique qu’ils ne peuvent qu’être aptes à vivre sous terre tels des lutins malveillants » ;

Et enfin, plus sobrement : « Les hommes blancs sont de la merde ».

Mademoiselle Jeong est également la créatrice de l’expéditif hashtag CancelWhitePeople, autrement dit Supprimez Les Blancs. Pour se défendre, la demoiselle a utilisé une variante de la martingale Mehdi Meklat : il ne s’agirait que d’une réaction d’imitation au cyber-harcèlement raciste dont elle serait la victime. Manque de chance, même le site de gauche Slate contredit cette pauvre explication de la pire mauvaise foi en constatant que « ses sorties contre les blancs surviennent dans des tweets isolés et non en réponse, et sur tout un tas de sujets ».

Mais le plus farce, c’est que l’antiraciste New York Times refuse de virer l’adorable Jeong et que Slate l’approuve. Pourtant, six mois auparavant, le Times avait annulé la venue de la blanche Quinn Norton pour cause de tweets homophobes. S’il était nécessaire encore d’avoir à établir que le racisme anti-blanc ne gêne pas les antiracistes progressistes, Symone Sanders, secrétaire de presse noire de Bernie Sanders durant la campagne présidentielle de 2016, sur le plateau de CNN en 2018 défendait tranquillement la journaliste d’origine coréenne en affirmant doctement « le racisme ne peut exister que s’il a le pouvoir, et par conséquent le racisme anti blanc ne peut exister ».

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Pour montrer à quel point le double standard est désormais inscrit non seulement dans les esprits mais dans les algorithmes, la blogueuse noire conservatrice, républicaine et taquine Candace Owens s’est amusée à piéger Twitter : elle a publié les mêmes tweets que Jeong mais en remplaçant le mot blancs… par juifs. Son compte a été temporairement supprimé…

Bref, pour ceux qui nous gouvernent et nous informent pour encore quelque temps, le racisme anti-blanc est le plus noble et le plus intelligent de tous les antiracismes.

La plaisanterie obscène, jusqu’à quand ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation de Valeurs actuelles.

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