Publié par Magali Marc le 21 août 2018

Nous écrivons souvent sur Dreuz-Info à propos des reportages biaisés envers le président Donald Trump.

Mais, récemment, les médias ont atteint un sommet de malhonnêteté : Plus de 300 journaux à travers le pays se sont associés pour publier des éditoriaux expliquant le rôle des journalistes et amplifiant le rôle positif du journalisme dans la société.

L’effort a été mené par Marjorie Pritchard, la rédactrice en chef adjointe de la page éditoriale du Boston Globe, qui a demandé à d’autres rédacteurs de lutter contre les attaques fréquentes de Trump contre la presse.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit la chronique de Michael Goodwin, du New York Post , parue 18 août.

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La haine des médias à l’égard de Trump leur fait mal

Ce mois-ci marque le deuxième anniversaire de l’un des articles les plus importants jamais écrits sur le journalisme.

Le 7 août 2016, après que Donald Trump ait officiellement obtenu l’investiture républicaine et alors que l’élection générale était en cours, James Rutenberg, chroniqueur au New York Times, a commencé son article par une question : « Si vous êtes journaliste et que vous croyez que Donald J. Trump est un démagogue qui joue avec les pires tendances racistes et nationalistes de la nation, qui s’entoure de dictateurs anti-américains et qui deviendrait dangereux s’il avait le contrôle des codes nucléaires des États-Unis, comment êtes-vous censé le traiter

Selon les normes traditionnelles du Times, la bonne réponse est que vous n’auriez pas le droit de faire des reportages concernant un candidat à l’égard duquel vous êtes tellement biaisé. Mais ce n’est pas la réponse que Rutenberg a donnée.

Au lieu de cela, citant un éditeur qui estimait qu’Hillary Clinton est « normale » et que Trump est « anormal », Rutenberg a suggéré que les «normes» ne s’appliquaient pas. Il a avoué que « l’idée de reportage équilibré a disparu » depuis que Trump a commencé à faire campagne. Rutenberg a terminé son article en déclarant que c’est le travail du journaliste d’être fidèle aux lecteurs et aux téléspectateurs, et fidèle aux faits, d’une manière que les historiens valideront.

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À ce moment-là, j’ai écrit que cet article constituait une tentative ratée de justifier les reportages anti-Trump biaisés du Times et des autres organes de presse. L’article était bien cela – et même d’avantage- car il a donné le signal à tous les journalistes anti-Trump qu’il était devenu acceptable de révéler leurs sentiments. Après tout, l’histoire allait les juger.

Quelques semaines plus tard, Dean Baquet, le rédacteur en chef du Times, a déclaré à un intervieweur que l’article de Rutenberg avait frappé juste et l’avait convaincu que les efforts pour éviter d’écrire des articles biaisés et faire de reportages équilibrés étaient terminés. « Je pense que Trump a mis fin à ces efforts », s’est vanté Baquet. « Je pense qu’on dit les choses maintenant. Nous vérifions ce que dit Trump. Nous écrivons plus puissamment que ce qu’il dit est faux. »

Parce que le Times est le leader des médias gauchistes, les vannes ont été ouvertes et se sont déversées sur Trump. Il a été traité régulièrement de menteur, de raciste et de traître.

Les normes d’équité journalistiques ont été bafouées tandis que presque toutes les grandes agences de presse diabolisaient Trump et approuvaient Hillary Clinton. Cette partisanerie évidente constitue un chapitre honteux de l’histoire du journalisme américain.

L’échec retentissant de cette stratégie n’a provoqué aucun changement de comportement. Après de très brefs mea culpa pour n’avoir même pas vu la possibilité que Trump remporte l’élection présidentielle, les reportages pervertis ont continué et les journalistes sont devenus l’aile médiatique du mouvement de résistance anti-Trump.

C’est ainsi que nous sommes arrivés, récemment, au moment où le journalisme a touché le fond. Il s’agit des quelques 300 journaux (dont The Post) qui ont suivi The Boston Globe et ont réagi en signant des éditoriaux dénonçant l’accusation de Trump selon laquelle les médias sont « les ennemis du peuple ». Ceux qui se considèrent les plus élevés moralement dans la foule des médias ont insisté pour dire qu’ils s’étaient unis afin de protéger le Premier Amendement et la liberté de presse.

En fait, ces éditoriaux ressemblaient davantage à une défense de leurs intérêts et à de la partisanerie déguisée en principe moral.

Fidèles à leur habitude, la plupart des journaux ont exprimé leur mépris pour le président et certains ont également couvert de mépris ses partisans.

Nancy Ancrum, rédactrice en chef de la page éditoriale du Miami Herald, a déclaré à Fox News que son journal avait publié l’éditorial sans entretenir l’espoir de changer l’état d’esprit des partisans de Trump parce qu’« ils sont tout simplement trop atteints ».

Imaginez cela : 63 millions d’Américains considérés comme perdus parce qu’ils ne sont pas d’accord avec les vues politiques de l’élite médiatique. Les échos du commentaire sur les partisans « minables » (NdT: les « deplorables ») d’Hillary Clinton résonnent encore à nos oreilles.

Je conviens que Trump a eu tort de dire que les médias sont les « ennemis du peuple » et j’aimerais qu’il s’en tienne à des propos moins incendiaires.

Son accusation préférée de « fausses nouvelles » montre assez bien son point de vue, sans laisser entendre qu’il est favorable à des représailles contre certains journalistes en particulier.

Mais je suis également préoccupé par le fait que les dirigeants des médias refusent de voir le rôle néfaste qu’ils jouent dans leur bataille contre le président. Peu d’entre eux expriment le moindre remord sur la façon dont la couverture médiatique sans cesse hostile envers Trump nuit à la nation et modifie le journalisme pour le pire. Une conséquence évidente de cette couverture biaisée est la polarisation politique accrue qu’elle cause, alors que de nombreux médias se sont donné pour mission de dénoncer Trump de la première page à la dernière, jour après jour.

Des études montrent que 90 % des reportages télévisés sont négatifs et que le Times, le Washington Post et CNN, entre autres, semblent aussi accros à la haine de Trump que s’il s’agissait d’un narcotique.

Ce manque d’équilibre ne permet que peu ou pas de reportage concernant ses réussites.

Combien de personnes, par exemple, sont au courant des records atteints dans l’emploi grâce au boom économique déclenché par les politiques de Trump ?

Le taux de chômage des Noirs s’élève à 5,9 %, soit le taux le plus bas jamais enregistré. Pour les Latinos, il est de 4,5 %, ce qui est aussi le plus bas niveau jamais enregistré. Pour les femmes, c’est le taux le plus bas depuis 65 ans et pour les jeunes, c’est le plus bas depuis 1966.

Ces statistiques signifient que des millions de personnes sont en train de réaliser leur rêve américain. Comment cela peut-il ne pas être considéré digne d’intérêt par les médias ? Vous pouvez être sûrs que si Barack Obama avait atteint de tels résultats, ils auraient été célébrés et Obama aurait été louangé jusqu’au plus haut des cieux.

Pourtant, quand il s’agit de Trump, rien n’est jamais bon. Ayant décidé qu’il est inapte à la présidence, la plupart des organes de presse agissent comme des propagandistes, ignorant ou déformant les faits qui contredisent la vision qu’ils ont de lui.

Cette perversité des médias nuit à la popularité de Trump, mais ironiquement elle a aussi un autre impact : elle nuit davantage à la confiance du public envers les médias eux-mêmes.

Un sondage Gallup/Knight Foundation réalisé plus tôt cette année auprès de 1 440 panélistes a révélé que les adultes estiment que « 62% des nouvelles qu’ils lisent dans les journaux, voient à la télévision ou entendent à la radio sont biaisées » et que 44% des « nouvelles » sont inexactes.

Dans une enquête séparée, les firmes de sondage Axios et SurveyMonkey ont interrogé près de 4 000 adultes en juin et ont constaté que 70 pour cent d’entre eux estiment que les organes de presse présentent les nouvelles comme étant « des choses qu’ils savent être truquées, fausses ou délibérément trompeuses ».

Parmi les Républicains et les Indépendants de tendance GOP, 92% entretiennent cette méfiance, tout comme 53% des Démocrates.

Pire encore : les deux tiers de ceux qui croient que de fausses nouvelles sont endémiques disent que cela se produit habituellement parce que les journalistes « poursuivent un agenda ». De toute évidence, la méfiance ne se limite pas aux partisans de Trump.

Ces chiffres reflètent une grave crise de confiance envers la presse. Et cela ne fait qu’empirer.

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Un sondage Gallup réalisé il y a trois ans a révélé que 40% faisaient confiance aux médias ; il y a deux ans, le compteur de confiance a baissé de 8 points, pour tomber à 32%. Aujourd’hui, ce bas taux de confiance ressemble au bon vieux temps.

Pourtant, au lieu de remettre sérieusement en question leur conduite, la plupart des médias font monter en flèche le vitriol, croyant apparemment que le fait de crier plus fort et plus longtemps conduira le public à détester Trump autant qu’eux.

Mais comme le montrent les enquêtes, leur parti pris agit comme un boomerang. Le comportement des médias sape la confiance du public envers eux plus que tout ce que Trump peut dire ou faire. Il est donc essentiel de revenir aux normes traditionnelles d’équité et de séparer les nouvelles de l’opinion des journalistes.

Il faut réagir d’urgence pour une presse libre et pour l’Amérique.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source: NY Post

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