Publié par Jean-Patrick Grumberg le 23 août 2018

Israël, aéroport Ben Gourion jeudi 23 août – Brian Reeves, un gauchiste bien comme on les aime, militant de l’organisation d’extrême gauche anti-israélienne “Peace Now” La Paix Maintenant, ouvre son ordinateur et tente de se connecter avec le Wifi gratuit de l’aéroport, à son site internet.

Mais le site peacenow.il n’est pas accessible.

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Comme nous avons affaire à un extrémiste de gauche, la réalité ne fait pas du tout partie de ses préoccupations.

Trop heureux de pouvoir attaquer Israël, il se fend d’un tweet accusateur pour hurler à la censure, sans bien entendu chercher à savoir si c’est vrai.

“Le wifi gratuit de l’aéroport Ben Gurion a bloqué les sites web de @PeaceNowIL @peacenowisrael et @Gisha_Access parce que ce sont des “organisations de plaidoyer”, mais pas pour Im Tirzu et Darkenu. Quelqu’un peut me dire ce qui se passe ?”

Ce qui se passe est pourtant évident et bien connu des spécialistes : les sites auxquels il n’arrive pas se connecter ne sont pas sécurisés, et le puissant Firewall de l’aéroport destiné à protéger des hackers le bloque. Il lui arriverait la même chose dans tous les aéroports bien sécurisés du monde.

Charles Enderlin, toujours à l’affut d’une Fake News

Incapable de résister à offrir un nouvel os à son public anti-israélien, Charles Enderlin ne fait ni une ni deux.

Il saute sur l’aubaine, et accuse Israël de censure, exactement comme il a accusé les soldats de Tsahal d’avoir intentionnellement tué l’enfant palestinien al Dura, sans même vérifier qu’une si grave accusation était un mensonge de son cameraman sur place à Gaza.

“Censure à l’aéroport Ben Gourion”, écrit Enderlin dans un tweet revanchard.

Enderlin a encore frappé.

Avec le même mépris de la déontologie journaliste que lorsque le 30 septembre 2000, sans même vouloir vérifier que l’information était fausse, il a diffusé sur France 2 un faux reportage qui accuse l’armée israélienne de ce crime dont on accuse les juifs depuis la nuit des temps…

Charles Enderlin est très prévisible. Il ne résiste jamais à une fausse information pour pouvoir attaquer Israël. Le gouvernement israélien a publié, dans un rapport, les nombreuses preuves que l’affaire al Dura était un mensonge d’Enderlin, mais ça le démange toujours.

Le croisement des faits avec plusieurs sources, leur vérification, la prudence journalistique qui font les règles de notre métier, ce n’est pas pour Enderlin.

S’il avait fait son travail, ici comme en 2000, Enderlin aurait posé les questions qui s’imposent, et il aurait eu des réponses au lieu de se jeter sur une intox. Il aurait compris que de censure, il n’est point question, comme il n’était pas question de crime sur l’enfant al Dura.

C’est ce que répond d’ailleurs un geek – pardon, un administrateur système – qui utilise le même Firewall :

Bonjour, pour avoir un Fortibouzin sous la main, le blocage fonctionne par listes, forcément imparfaites. En pratique, on rouvre “whiteliste” ensuite les erreurs de liste. Et les erreurs sur sites non anglophones sont très fréquentes cc

Ainsi qu’un autre:

“Ce n’est pas Ben Gurion, c’est le Firewall FortiGuard. Il bloque les mêmes réseaux à mon lieu de travail, qui utilise aussi FortiGuard.”

Claude Askolovitch, le faux ami d’Israël

Dans les pas de Charles Enderlin, le journaliste Claude Askolovitch qui décidément n’arrive pas à gérer sa judéité dans le milieu 100% hostile à Israël des médias français, reprend presque aussitôt la Fake News de Charles Enderlin.

Il aurait mieux fait de s’abstenir de diffuser des thèses conspirationnistes, sa réputation étant déjà bien atteinte.

C’est ce qu’explique, avec les explications détaillées, Shaun Sacks :

“Plutôt que de faire allusion à un complot, prenez 10 secondes de plus et voyez la différence entre les sites Web sécurisés et non sécurisés.”

Conclusion

Les sites bloqués par le Firewall de l’aéroport israélien ne sont pas sécurisés. Voilà pourquoi l’activiste ne pouvait pas les voir. Cela n’a rien à voir avec de la censure.

Mais Charles Enderlin et Claude Askolovitch, trop heureux de pouvoir accuser Israël de censurer les ONG qui militent pour sa destruction, ont, une fois encore, renoncé à faire leur métier proprement et se sont jetés tête la première dans les théories conspirationnistes les plus dégueulasses.

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