Publié par Gilles William Goldnadel le 28 août 2018

A priori, la réponse devrait aller de soi et la question pratiquement saugrenue.

Comment le parti bolivarien des Insoumis pourrait-il ne pas sombrer dans le ridicule qui tue politiquement, après que le régime para- communiste qu’il a soutenu contre vents, marées, faillites et massacres plonge dans le chaos le plus total ? Quand les opposants au régime chaveziste de la république bolivarienne sont jetés dans les cachots. Quand les médicaments font défaut.

Quand mille bolivars ne valent même plus une roupie de sansonnet. Quand, enfin, les Vénézuéliens, après les Cubains, après les Vietnamiens et tous les crève la faim fuient leur pays par dizaines de milliers. Quand, en définitive, un nouveau socialisme en expérimentation pratique s’achève, comme tous les autres, dans la dictature politique et la misère économique.

En France, et sur un mode autrement plus comique, le Média mélenchonien ouvre sa saison 2 de manière burlesque. Après le fake le plus retentissant de l’histoire des WebTV, et qui aura vu des étudiants de fantaisie pleurer en direct une victime de fantaisie trucidée par la police fasciste, puis l’inénarrable Gérard Miller, responsable de la chaîne, expliquer sans rire que tout ça était bien normal compte tenu de l’émotion générale, un nouveau scandale, cette fois financier, vient d’atteindre la chaîne.

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Madame Chirikou, déjà en re-partance pour le parti, se serait trop servie, selon ses camarades de chaine. Dans le même temps Serge Faubert et d’autres journalistes d’expérience, se plaignent d’être ostracisés pour cause de communautarisme. Tout de même, on attendait autre chose de la part de la gauche extrêmement morale et des squatters permanents du camp du Bien.

Ayant écrit cela, on pourrait croire Monsieur Mélenchon chaudement habillé pour l’automne, en train de préparer son baluchon. Vous n’y êtes pas du tout. L’univers médiatique dirigé par le clergé de l’église cathodique s’est toujours montré fort miséricordieux pour les observants de la foi gauchisante. Au demeurant, quels médias insistent vraiment sur la forme du régime au pouvoir à Caracas ou encore au Nicaragua pris dans les mêmes tracas ?

L’exemple espagnol est là encore pour établir l’impunité morale du marxisme en action. Monsieur Pedro Sanchez, premier ministre socialiste fraîchement arrivé au pouvoir a décidé de ressusciter, faute de mieux, le front antifasciste. Il ouvre en grand les portes aux candidats migrants, histoire de faire bisquer les Espagnols récalcitrants. Et quand ça ne suffit pas, certains migrants lui portent assistance, comme à Ceuta, en jetant excréments et acides sur la garde civile.

Il a également décidé de déplacer les cendres de Franco du mausolée qu’il occupait. Façon de ressusciter les victimes du franquisme. Et ici encore, on remarque comment Madame Média est bonne fille pour l’extrême gauche. Dans le Figaro du 24 août, Thierry Wolton, éminent spécialiste de l’histoire du communisme expliquait comment la mémoire collective était manichéenne : « Que Franco soit responsable de la guerre civile de 1936–1939 pour s’être levé contre un gouvernement républicain démocratiquement élu est une vérité. Que les troupes nationalistes aient perpétré des massacres en tous genres ne saurait être discuté… mais la guerre civile espagnole est devenue une mythologie presque mondiale, entretenue par une mémoire en grande partie héritée du passé communiste… elle est dépeinte comme le premier affrontement du Bien contre le Mal… mais l’autre versant de la guerre civile est malheureusement moins souvent rappelé : le noyautage du gouvernement républicain par les communistes espagnols sur ordre de Moscou ; les assassinats massifs par le NKVD… la terreur que faisaient régner les commissaires politiques communistes au sein des brigades internationales.… En termes de combattants tués, aucun des deux camps de cette guerre civile ne peut crier victoire : environ 150 000 morts de part et d’autre. Si l’on s’en tient aux violences commises contre les civils (« ennemi de classe », prisonniers politiques, clergé, etc.…), on décompte de 55 à 65 000 exécutions côté Front populaire républicains, de 75 000 à 85 000 suppliciés côté franquiste, ce dernier chiffre tenant compte des 30000 condamnations à mort prononcées après la guerre civile par le régime de Franco. Il ne s’agit pas de renvoyer dos à dos les protagonistes de ce drame mais de sortir d’un manichéisme qui n’aide pas la démocratie espagnole à se consolider… »

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Mais ces fortes paroles ne serviront de rien. L’histoire a été réécrite à la Libération par les communistes à coups de marteau plus que de faucille, et le camp du Bien, en Espagne comme ailleurs, est encore squatté pour longtemps. Le Venezuela sombre. En Grande-Bretagne, l’extrême- gauche antisémite peut envisager sérieusement la victoire. En France, Monsieur Mélenchon et les siens peuvent continuer à pérorer sans prendre une juste raclée démocratique.

Qui comprendra enfin que la clé de la vérité est médiatique ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation de Valeurs actuelles.

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