Publié par Gaia - Dreuz le 24 août 2018

L’éminent religieux, qui dirigeait de la Fédération bouddhiste du pays, fait l’objet d’une enquête criminelle après avoir été accusé d’avoir sollicité des relations sexuelles auprès de six nonnes.

Un influent religieux chinois, membre du Parti communiste et dirigeant le monastère Longquan à Pékin, est la cible depuis fin juillet d’un rapport l’accusant de harcèlement et d’irrégularités financières.

Dans ce document rédigé par deux moines et diffusé sur Internet, Xuecheng, 51 ans, est accusé d’avoir envoyé des messages téléphoniques explicites, au ton séducteur ou menaçant, à au moins six nonnes pour avoir des relations sexuelles avec lui. L’abbé leur assurait que le sexe était partie intégrante des études bouddhistes, selon ce rapport reproduisant les messages incriminés. Quatre auraient cédé.

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L’abbé a démissionné mi-août de la présidence de la Fédération bouddhiste chinoise. La police pékinoise, le « Bureau de la sécurité publique de Pékin », a cependant « ouvert des investigations préliminaires et mène une enquête » pour des « agressions sexuelles » présumées qui lui sont imputées, selon un communiqué de l’Autorité étatique des affaires religieuses.

Une célébrité adulée par des millions de fidèles

Cet organisme gouvernemental, qui supervise étroitement les groupes religieux, a également enquêté sur les messages téléphoniques reproduits dans le rapport. L’Autorité confirme que, sur cette base, le moine est bien « suspecté d’enfreindre les principes bouddhistes » et que son cas devra être traité par la Fédération bouddhiste.

Enfin, l’Autorité confirme les accusations d’irrégularités financières dans la gestion du monastère Longquan. D’énormes fonds auraient été détournés « en violation des règlements étatiques ». Là aussi, les faits ont été soumis aux administrations locales concernées pour « enquête et sanctions selon le droit ».

Xuecheng, également membre de la chambre consultative du Parlement chinois, est une célébrité en Chine. Des millions de fidèles le suivent attentivement sur la plateforme de microblog Weibo. Son compte sur ce réseau social est pourtant resté silencieux depuis le 1er août et un communiqué de son monastère rejetant en bloc les accusations à son encontre.

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Il n’existe en Chine aucune définition légale du harcèlement sexuel, pourtant très répandu dans le pays. La campagne #MeToo, lancée à la suite des révélations de l’affaire Weinstein, a incité des étudiantes chinoises à dénoncer des cas d’agressions et de harcèlement sur les campus. Mais les débats sur le sujet sont restés très encadrés par le gouvernement et la censure.

Source : Leparisien

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