Parmi les croyances de l’islam, celle qu’on appelle « le vol de Mahomet » est décisive et pourtant, elle n’a jamais fait l’objet d’un examen attentif de la part du monde universitaire ou des spécialistes.
Mahomet lui-même en fit le récit si l’on en croit la tradition : une nuit, le prophète est réveillé par l’ange Gabriel, qui a mission de l’emmener jusqu’au ciel. Ils disposent d’une monture merveilleuse, al Bouraq, une jument ailée… Mais le voyage n’est pas direct, il y a une correspondance à Jérusalem. De là, frappant d’un pied vigoureux sur un rocher, il monte au ciel, à travers sept cieux successifs, dans lesquels il est honoré par différents prophètes de l’Ancien Testament, y compris Jésus. Au huitième ciel se trouvent Dieu, sa plume et la table sur laquelle il écrit, efface et réécrit le destin des hommes. Pendant ce voyage, Gabriel lui montre l’enfer et le paradis. Mahomet reçoit la Révélation coranique puis redescend, cette fois sans escale.
Lorsque, en décembre dernier, Donald Trump annonçait le transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, qu’il reconnaissait ainsi pour capitale officielle d’Israël, toute la presse avait jeté des cris d’orfraie. C’est qu’on brisait un accord tacite de la diplomatie : ne pas toucher à Jérusalem.
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Une question pourtant se posait et se pose encore: au nom de quoi l’islam convoite t-il Jérusalem avec tant d’agressive prétention ? Au nom de quoi la ville pourrait-elle prétendre devenir la capitale de la Palestine, autrement dit la capitale spirituelle de l’islam? Alors que pour Israël, même si le choix politique ne va pas dans le sens de la paix, il s’appuie sur une revendication historique plus attestée, sinon plus légitime. En tous les cas, bien plus ancienne. Ce qui en histoire a une certaine valeur.
C’est sur cette tradition du vol de Mahomet que se fonde cette revendication.
Au VIIème siècle le calife Omar construisit la mosquée du même nom, sur le lieu même du Temple. Le Dôme du Rocher, improprement appelé Mosquée d’Omar est de ce fait le second lieu « saint » revendiqué par l’islam (lieu de pèlerinage) et appelé le Bouraq. Ce Dôme du Rocher est situé au centre de cette esplanade hérodienne, rebaptisée « Haram-el-Cherif » (noble sanctuaire) par les Arabes, et recouvre exactement les fondations du Temple construit par David selon l’Ancien Testament. C’est le lieu où Mahomet a posé le pied pour s’envoler dans le ciel, (ou selon d’autres traditions, sa jument dont le rocher porterait l’empreinte du sabot).
La légende de ce qu’on va appeler « l’ascension de Mahomet » a proliféré dans les premiers siècles de l’Hégire sous l’action des récits des qoussâs, conteurs populaires pieux. La communauté musulmane les a adoptés, les imposant ainsi (vox populi vox dei) ainsi aux dogmatisations des théologiens (malgré la difficulté de les harmoniser avec l’eschatologie fondée sur le Jugement dernier) comme à l’effort critique des historiens. Puis ils ont servi de base aux spéculations mystiques, relayées par les intellectuels de l’Occident qui, pour des raisons mystérieuses, y ont vu des beautés insoupçonnées.
Aussi curieux que cela puisse sembler, l’islamologie a fait l’impasse sur cette croyance. Aucun islamologue ne l’a examiné de près.
« Jérusalem, La bouraq et le vol mystique« * de Marion Duvauchel comble cette lacune. Il examine avec soin la légende sous tous les angles : les fondements de l’authenticité du récit de Mahomet et les modalités de sa transmission ; les sources primitives – midrashiques, judaïques, chrétiennes et iraniennes, en particulier la littérature apocryphe des Livres d’Ascension (celle de Moïse, d’Abraham, d’Isaïe) – jusqu’au Livre de l’Échelle de Mahomet.
Cet ouvrage au statut particulier et à l’historiographie complexe raconte le vol de Mahomet en reprenant le schème dynamique selon lequel s’organise les motifs devenus dans cet ouvrage d’une formidable inventivité. Reçu en Occident, il est considéré comme un des livres saints de l’islam et va irriguer l’imaginaire populaire comme aussi la théologie savante. Ces « sources orientales » sont attestées par la Divine comédie de Dante qui a fait l’objet de controverses diverses à propos de la nature de ces sources. Mais les grandes constructions théosophiques de l’islam hétérodoxe ne font pas fi de cette légende, allant jusqu’à imaginer la sainteté prophétique de Mahomet, seule capable d’assumer une vision mystique qui emporte l’âme et le corps. Enfin l’histoire des lieux saints ne saurait être examinée qu’à la lumière de cette question de la mosquée d’Omar et du Dôme du Rocher.
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Il y a de cela treize siècles, le second calife de l’islam entre à Jérusalem et pose, en même temps que la pierre du Rocher, les fondements de l’islam politique : une croyance, deux versets du Coran et l’appropriation du lieu saint d’Israël, expropriant ainsi et pour de longs siècles la communauté de Juifs qui était demeurée ou revenue en Palestine (la destruction du temple, en 70, par Titus avait été le prélude au très long exil d’Israël, qui devait s’achever en 1948, lors de la fondation de l’Etat d’Israël).
La construction d’une mosquée sur l’emplacement même du Temple de David, attesté par une tradition multiséculaire, était un acte de guerre. Il a creusé tout au long de l’histoire un lit de violence et de mensonges qui n’a encore fini sa course. La paix ne peut se faire sur le déni de l’histoire, histoire politique et histoire religieuse. Cette histoire ne commence pas en 1948 avec la fondation de l’Etat d’Israël : elle commence avec la construction d’une religion dont le vol de Mahomet constitue la croyance- pivot.
A ce titre, elle demandait un examen précis et fouillé. C’est fait.
Voilà qui pourrait aider à mieux comprendre l’inextricable mélange de mensonge et de vérité sur lequel est fondé la revendication de l’islam sur Jérusalem. Et peut-être aussi la nature de la haine musulmane envers Israël, comme la réponse violente d’Israël. Sur le plan historique, cette revendication est peut-être légitime. Sur le plan religieux, elle n’est pas fondée. Sur le plan politique, elle hypothèque toute chance de paix pour les générations futures. Et pour de longs siècles encore. L’examen de cette croyance conduit l’auteur à la triste et pénible conviction que la guerre est inexpiable, et que, sauf miracle, elle va durer.
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je ne vois pas en quoi la revendication historique est légitime et sur quoi elle se base, après tout le soi disant « vol » n’est qu’un vol.
de plus je suis très étonné que l’auteur parle de réponse violente d’Israël.
il s’agit d’un pays en guerre et qui doit chaque seconde se battre pour sa survie et sans la réponse d’ Israël au cours des décennies, Israël n’existerait plus, quant au peuple juif….
+ 1000
tout mon livre tend à montrer combien le fondement de la revendication de l’islam est mince et fondée sur une croyance qui n’est en réalité qu’une légende. encore faut il le montrer. cela fait partie de l’honneteté intellectuelle
Build The Temple !
Notre bourrique serait donc issue de bourraq ?
De meme, les houris du paradis sont des putes teutonnes (« Hure »)
Momo hue dada sur sa bourraq… euh… sa… bourrique. Allahou asghar!
Le comble c’est que la presque totalité des pays Occidentaux(pour ne compter qu’eux) refuse de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël mais accepte les prétentions palestiniennes d’avoir « Jérusalem-Est » sa capitale.
Le comble est que la plupart des pays occidentaux refusent de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël mais n’ont aucun problème pour reconnaître » Jérusalem-Est » comme capitale d’un futur Etat palestinien.
Le comble est que la plupart des pays occidentaux refusent de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël mais n’ont aucun problème pour reconnaître » Jérusalem-Est » comme capitale d’un futur Etat palestinien.
S.v.p. soyez gentils de publier mon commentaire . Cela a marché jusqu’à présent pourquoi pas maintenant. ?
Soyez patient, parfois la publication est lente … la preuve votre commentaire en trois exemplaires.
Il avait sauté la jument pour s’envoyer au 7ème ciel ?
Selon le coran,le vol de air burak s’est fait vers la mosquee lointaine alors qu’il n’en existait aucune a Jerusalem au moment de ce vol …
Jerusalem n’a donc aucun lien theologique avec l’islam!
plagiat et vol (aux deux sens du mot) c’est la tradition musulmane!
testing
Triste de voir des insultes aussi vulgaires, sans arguments ni opinions. La haine est une impasse.
Au passage, David n’a construit aucun temple, ce sont Salomon puis Hérode .
Ce que tous les juifs et les chrétiens connaissent sauf l’auteur du livre…
La bouracaille, c’était son jet privé dans ses rêves schizophréniques ?
Bouraq, c’est en fait Cabourg dans le verlan si prisé des racailles muzz;
Du coup, il devient évident que le Momo, après avoir un peu trop bu et joué sa paie dans le casino, s’est trouvé a sec pour prendre le taxi; Il a donc trinqué encore une fois aux frais d’un poto puis s’est retrouvé en coma éthylique; C’est alors qu’il s’est cru transporté au énième ciel alors qu’il était dans l’ambulance qui l’emmenait a l’hosto.
Un fois aux urgence le lavage d’estomac l’a achevé et le type s’est mis a délirer:
Cabourg est devenu Bouraq;
L’ambulance s’est transformée en jument ailée;
Les ralentisseurs sont devenus autant de coup de pieds vigoureux de la bourrique;
Les feux rouges en plein délire éthylique, autant de haltes pour écouter les prophètes;
Bref, on pige pieux, a la lunière de cette saine explication, pourquoi l’abus d’alcool est interdit par l’islam et pourquoi les jeux d’argent sont haram.
On pourra lire des compléments d’explication dans le récent livre de Florence Mraizika : « Le Coran décréé, le défi de la science », en fin de chap. II.
il a mangé du pain de seigle qui avait l’ergot du seigle c’est à dire un champignon dont les effets ( acide lysergique ) sont ceux du LSD .
Avec un bon sandwich : c’était le 7 ième ciel garanti
Les habitants de la Mecque s’organisèrent en 680 sous le commandement de Abdallah ibn al-Zubayr et se révoltèrent contre le Calife de Damas et empêchèrent les habitants de Damas de se rendre à la Mecque en pèlerinage du Hadj. Le Calife Yasid ben Moaawi a été obligé de chercher un lieu de remplacement pour le pèlerinage, de façon à renforcer son statut. Le soulèvement politique et militaire de la Mecque dura 8 ans et pendant ce temps, il fallait continuer à faire le pèlerinage annuel qui est un des piliers de l’Islam. Ils cherchèrent un lieu de remplacement pour le Hadj, un lieu avec une aura de sainteté permettant au calife d’instaurer un nouveau lieu de pèlerinage à la place de la Mecque.
Le calife décida que Jérusalem serait un lieu de pèlerinage mais il avait besoin de la validation des écrits de l’Islam pour justifier religieusement cette décision. Dans ce but, on prit le verset du Coran qui raconte le miracle du voyage de nuit de Mahomet vers la mosquée la plus éloignée et on lui accola une nouvelle interprétation révélant que la mosquée El Aqsa se trouve à Jérusalem et que Mahomet y a été transporté de nuit, est monté dans les cieux, a été rejoint en chemin par les prophètes des religions précédentes (juives et chrétiennes) Adam, Seth, Abraham, Moïse, Aharon, Jésus… Dans les cieux, ceux-ci ont prié derrière Mahomet, ce qui signifie qu’ils ont accepté sa souveraineté et que le Judaïsme et le Christianisme ont transmis le sceptre de l’autorité à l’Islam. Tout cela s’étant produit sous le Trône de Gloire, c’est-à-dire que la domination de l’Islam sur le Judaïsme et le Christianisme est une décision prise par le Créateur lui-même.. C’est ainsi que l’on a falsifié des traditions orales (Hadith) attribuées à Mahomet pour montrer que la sainteté de Jérusalem est supérieure à la sainteté de la Mecque.
Il ne manquait que la caméra de FR2 avec les commentaires de Charles Enderlin pour immortaliser la scène.
Après huit années de rébellion dirigée par Abdallah ibn al-Zubayr , la dynastie des Omeyyades a réussi à le tuer et à instituer à nouveau le Hadj à la Mecque et les histoires sur Jérusalem furent abandonnées. Elles furent à nouveau utilisées par Saladin au XIIe siècle quand le chef musulman voulait encourager les soldats combattant contre les Croisés. Après la libération de Jérusalem, celle-ci fut à nouveau abandonnée principalement pour éviter de saper l’hégémonie de la Mecque et de Médine. Elles sont réapparues en 1967 pour justifier l’irrédentisme « islamo progressiste »
précisons que le nom de Jérusalem n’apparaît pas dans le coran.
merci Ratfucker !
azoi, +1000 !
Bonjour Dreuz !
Depuis qq jours, quand je réponds à un autre commentateur, ce n’est pas enregistré puisque ce n’est pas affiché.
La seule explication qui m’est venue, c’est : trop d’onglets ouverts dans ma barre google chrome, => plus assez de mémoire disponible.
Mais quand j’écris un post indépendant, il s’affiche comme avant. Je viens de le vérifier pour azoi.
Mais je dois entrer mes coordonnées à chaque fois maintenant, elles ne sont plus fournies par la mémoire du site.
Vous avez une explication ? merci.
Et belle fin d’été !
Il est bon de rectifier en effet que David n’a jamais construit le Temple : il en a laissé le soin à son fils Salomon …..
Mahomet rencontrait souvent l’archange Gabriel quand il avait fumé du kat… d’où ses élucubrations …
mais connaissez-vous l’histoire de Abderahman ?
Abderahman meurt en martyr, tout heureux de pouvoir rencontrer le prophète Mohammed. Arrivé au ciel il rencontre un homme âgé, portant une grande barbe blanche. Il le questionne : Mohammed ? Non, lui répond l’homme barbu, moi c’est Saint-Pierre, pour voir Mohammed il faut prendre cette échelle et grimper beaucoup plus haut. Abderahman grimpe, grimpe, et arrive presque épuisé devant un autre homme portant barbe blanche. Il questionne de nouveau: Mohammed ? Non, lui répond l’homme, moi c’est Jésus. -Et Mohammed ? Mohammed c’est plus haut, il faut prendre cette échelle et grimper …
Abderahman , fatigué mais heureux que Mohammed soit plus haut que Jésus reprend sons ascension … il grimpe… grimpe… grimpe… grimpe… et arrive devant un vieillard avec une grande barbe blanche et il questionne: Mohammed? Non, moi c’est Dieu ! mais vous êtes épuisé, vous prendrez bien un petit remontant ?
Ah ça oui, répond Abderahman .
Dieu se retourne alors, frappe dans ses mains, et dit: Mohammed sers nous deux cafés !!!
Tous ceux qui refusent la réalité ne le font pas par ignorance. Ils connaissent très bien l’Histoire, même si celle-ci, tient de la théologie.
Simplement l’antisémitisme est l’élément qui les fait penser, agir et mentir.
L’antisémitisme ne disparaitra peut-être jamais… Mais tous les antisémites finissent par s’en aller… Quelquefois sereinement, d’autres fois, en payant chèrement leur antisémitisme.
Quoi qu’il en soit, Jérusalem est la capitale d’Israël, que cela soit agréé ou non par les négationnistes de tous bords.
Au moment du prétendu voyage nocturne de mohamed pour aller prier à jérusalem, la mosquée al aqsa n’existait pas encore.
Encore un anachronisme de plus.
pas du tout! C’est au contraire la preuve irrefutable que Momo avait invente la machine a voyager dans le temps.