En associant psychiatrie et homosexualité, le pape a provoqué une polémique qu’il avait jusqu’à présent réussi à éviter par des signes d’ouverture.
Une phrase qui fait scandale d’un côté, et de l’autre, le silence… On n’a jamais autant glosé sur la perte de crédit de l’Église catholique, et pourtant, chaque expression pontificale est scrutée à la loupe et décortiquée par moult exégètes amateurs et souvent… malveillants. Que François associe le mot « psychiatrie » à l’homosexualité est une erreur indéniable, comme l’écrit noir sur blanc le directeur de La Croix, Guillaume Goubert, à la une du quotidien catholique. Mais François mériterait un peu plus d’indulgence, si l’on peut dire, de la part du pouvoir temporel, ne serait-ce que par honnêteté informative.
Ceux qui se paient de mots, et ils sont nombreux, en glosant ad nauseam sur ce dérapage pontifical devraient déjà s’intéresser au contexte. Rares sont les médias, sauf Brut FR, à avoir transmis l’intégralité de l’interview formelle de François dans l’avion qui le ramenait d’Irlande. On y voit le pape répondant à une question d’un journaliste. Que doit faire un père, une mère quand son jeune enfant – « bambino » – lui annonce qu’il est homosexuel ? À cette question – complexe –, le pape répond avec une grande bienveillance, et non par une simple phrase à l’emporte-pièce.
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Ouverture
François invite d’abord les parents à « prier, ne pas condamner, dialoguer, comprendre, donner une place au fils ou à la fille pour qu’il s’exprime ». Et il dit cette parole, qu’auraient tout aussi bien pu retenir les associations LGBT ainsi que la secrétaire d’État française chargée de l’égalité hommes-femmes, Marlène Schiappa, indignée à juste titre par l’emploi du mot « psychiatrie » : « Ignorer son fils ou sa fille qui a des tendances homosexuelles est un défaut de paternité ou de maternité. »
Le pape François a toujours fait preuve d’ouverture d’esprit sur ces questions. Tout le monde se souvient de sa fameuse phrase du début de son pontificat, lâchée le 29 juillet 2013 dans l’avion qui le ramenait des JMJ de Rio de Janeiro (Brésil) : « Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? » Ces propos avaient été salués comme des gages de progressisme. Sur la forme, François évolue. Sur le fond, il reste conforme à la doctrine de l’Église : il insiste davantage que ses prédécesseurs sur l’accueil et l’accompagnement des personnes homosexuelles, mais pas plus… Lors des synodes sur la famille de 2014 et 2015, ses positions d’ouverture ont provoqué de vives tensions entre les cardinaux, ceux du Sud et en particulier africains se raidissant, l’un d’eux parlant même de « colonisation idéologique », et dans son exhortation apostolique Amoris laetitia qui en fut le fruit, l’homosexualité n’occupe que deux petits paragraphes.
À pas feutrés
« Il continue d’y avoir un vrai malaise sur ce sujet, note Olivier Bonnel, journaliste à Radio Vatican. Le pape François essaie de faire bouger les lignes en prônant l’ouverture pastorale, mais pour nombre de prélats, l’homosexualité reste quelque chose de déviant, qui fait peur. C’est une question de culture et de génération, y compris pour un pape octogénaire. Rappelons que le catéchisme de l’Église catholique condamne toujours les actes homosexuels comme intrinsèquement désordonnés ».
Sur ce sujet comme sur bien d’autres concernant la vie intime, les mœurs, la morale, tous explosifs, François avance à pas feutrés. En tant que souverain pontife, s’il n’en pense pas moins, il se garde bien de mettre l’homosexualité au rang des « menaces contre la famille » comme Benoît XVI. Et il n’est pas du genre à condamner, à l’instar de Jean Paul II, en juillet 2000, en pleine prière de l’Angélus place Saint-Pierre, la Gay Pride qui venait de se dérouler à Rome, en lançant : « Au nom de l’Église de Rome, je ne peux pas ne pas exprimer de l’amertume pour l’affront porté au Grand Jubilé de l’an 2000 et pour l’offense aux valeurs chrétiennes d’une ville qui est si chère au cœur des catholiques du monde entier. »
Péchés légers
Autres temps, autres mœurs… Jean Paul II citait l’homosexualité comme l’un des « quatre péchés de notre époque », aux côtés de l’euthanasie, de la contraception, mais aussi du divorce. Pour François, les péchés de la chair sont « les péchés les plus légers », comme il l’explique au sociologue Dominique Wolton dans leurs dialogues fructueux parus il y a un an (Politique et société, Éditions de l’Observatoire). Dans ce livre, François confiait aussi comment, à l’âge de 42 ans, il avait consulté pendant six mois une psychanalyste juive une fois par semaine « pour éclaircir certaines choses », soulignant le grand attachement des Argentins à la psychanalyse. « Avec de tels propos, commentait alors dans Le Monde la psychanalyste Élisabeth Roudinesco, Bergoglio confirme un fait connu : l’Argentine est le seul pays au monde où la psychanalyse, phénomène urbain, est devenue un fait de société qui ne se réduit pas à une clinique. À Buenos Aires, on ne dit pas « poursuivre une cure », mais « s’analyser ». Autrement dit, dans cette ville en miroir de l’Europe, passer par le divan est d’abord une expérience de soi concernant chaque sujet (…) À Buenos Aires, on est toujours fils, fille, cousin, neveu d’un psychanalyste et, tout au long de la vie, on fait des « tranches » successives chez différents praticiens qui eux-mêmes passent leur vie en analyse. »
Les paroles récentes du pape François sont aussi celles de l’ancien archevêque de Buenos Aires, très attaché culturellement à sa ville et son pays où sa personnalité s’est forgée. Las, elles ont été entachées par l’usage du mot « psychiatrie », aussitôt retiré d’ailleurs par le Vatican. Un terme qui, comme le relève un vaticaniste vigilant, « renvoie à une dimension thérapeutique qui ne correspond plus à la culture contemporaine ».
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Offensive des ultras
Une bourde d’autant plus dommageable que le rassemblement pour la famille à Dublin, dont le pape revenait, avait fait place à une prise de parole du jésuite américain James Martin, qui multiplie les initiatives en direction des communautés LGBT, justement pour parler de l’accueil des personnes homosexuelles.
La polémique tombe vraiment mal pour François qui, en pleine tourmente liée à la multiplication des scandales sexuels, doit aussi faire face aux accusations de l’ancien nonce apostolique aux États-Unis, Mgr Carlo Maria Vigano, qui travailla naguère au sein du gouvernorat du Vatican, expliquant dans une lettre ouverte de 11 pages que le pape avoir couvert les agissements d’un cardinal homosexuel, ancien archevêque de Washington, Mgr Théodore McCarrick, finalement désavoué le 28 juillet 2018. Une lettre dans laquelle Mgr Vigano dénonce l’existence d’un « réseau homosexuel » au sein du clergé et de la machine vaticanesque qui œuvrerait à « subvertir la doctrine catholique ».
Ces révélations, qui émanent d’un prélat écarté du Vatican par le pape et devenu l’un des porte-voix des ultras droitiers hostiles à François, sont prises avec des pincettes par les observateurs – La Croix parle d’un « réquisitoire fragile ». Et, sur ce point, le pape a choisi le silence. « Je ne dirai pas un mot là-dessus », a-t-il réagi dans l’avion le ramenant de Dublin, ne masquant guère sa colère et son mépris. Un pape François qui, en 2013, lançant son fameux « Qui suis-je pour juger ? », parlait ainsi dans la même phrase de l’homosexualité : « Le problème n’est pas d’avoir cette tendance, mais d’en faire du lobbying. C’est le problème le plus grave selon moi. »
Source : Lepoint
Et que dit la bible au sujet de l’homosexualité ?
Epitre aux Romains ch 1 versets 24 a 27.
@ Fafou. L’homosexualité est une conséquence du péché selon le texte que vous citez. Et le texte précise même que Dieu les a livrés. Mais il y a aussi une description générale de celui-ci aux versets 28à 32 du même passage et dans lequel personne n’est épargné. Et ceux qui pensent qu’ils y échappent feraient bien de lire le verset 1 du chapitre 2 qui suit immédiatement cette terrible description: « O homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable; car, en jugeant les autres, tu te condamne toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses ».
Au plan spirituel, condamner le péché, oui, condamner le pêcheur non.
Et que dit la bible au sujet de l’homosexualité ?
Epitre aux Romains ch 1 versets 24 à 27
L’homosexualité est de tous les temps, de tous les lieux et de toutes les époques…
Certes !
Mais meurtre et violence …tout autant !
Faut il donc s’en accommoder ?
Le fondement, le socle, de notre humanisation est l’interdit de l’inceste . ( …autre vieille « »habitude » ».)
Le fondement de l’époque qui viendra -si on y parvient – sera celle d’une transcendance, comme au dessus et de l’intérieur, de nos pulsions.
Et donc, …encore une vieille « »habitude » » à faire disparaitre.
Le Pape est confronté à un problème majeur. Lui, comme tous les hommes sans aucune exception (hormis Jésus-Christ) est un pêcheur. Et l’une des missions de l’Eglise consiste aussi à dénoncer le péché et ses ravages dans toute la société, y compris l’Eglise. Le monde sans Dieu se délecte à dénoncer et condamner les pêcheurs au sein de l’Eglise et ne manque pas d’arguments pour le faire. Mais si l’Eglise dénonce et condamne le péché, elle ne condamne pas le pêcheur. Tandis que le monde sans Dieu, condamne les pêcheurs dans l’Eglise. Il approuve par contre le péché en son sein et banalise, voire promeut celui-ci dans une société de plus en plus
déréglée, décadente et apostate. Et gare à celui qui tente de s’opposer à l’esprit du siècle présent. Celui-là est jeté aux loups sans pitié. C’est un véritable cercle vicieux.
le pape et les zotorités catholiques se mêlent de sexe, chose qu’ils ne peuvent pas comprendre puisqu’ils s’en privent!
croissez et multipliez vous…
quoiqu’on en dise, les clergés orthodoxes, chrétiens d’orient, juifs, ne sont pas touchés par la pédophilie! le pape ferait bien d’y méditer
vous plaisantez? la pédophilie touche tous les milieux: autant en Orient qu’ailleurs, aussi bien chrétiens orthodoxes qu’écoles juives.
Si seulement ils …s en passaient …..
Etre homo c’est un Etat. C’est comme cela, c’est une emprunte dont on n’est pas responsable. Cet état est un état contre nature et celui qui prétend le contraire est un cuistre qui nie l’évidence. Qu’un homo soit homo ne me gêne en rien et l’humiliation d’un humain qu’il soit homo, ou pas, me révolte profondément. De là a vouloir nous faire admettre que l’homosexualité est la chose la mieux partagée au monde, il y a un abîme, au point que l’on voudrait nous faire penser que l’hétérosexualité est à mettre sur le même plan de normalité. Au point que le sujet doit être abordé avec tant de précautions oratoires qu’il en devient tabou, sauf si prenez l’angle de parler de l’homosexualité avec emphase comme une nouvelle conquête de l’humanité.
Si le pape parle de psychiatrie , il évoque la psychanalyse. Il n’a pas, à mon point de vue tord. En effet , puisque l’article ci dessus comme tous les articles de presse, ne pernd le risque à aborder le sujet , ilk faudra noter que les études poussées de la psychanalyse s’accordent à dire pour le plus grand nombre que l’homosexualité est plus un comportement Appris qu’un comportement hérité de la Génétique. Alors que « chacun reste chez soi », que l’on arrête d’emmerder les homos et les hétéros. Que les hétéros ne condamnent pas l’homosexualité, qu’ils leur foutent la paix, il y a des lois pour cela il convient de les appliquer. Et que par ailleurs les homos ne provoquent pas les hétéros et les religions par leurs gay pride aux tableaux trop souvent obscènes car l’objectif de ces manifestations tout en libérant la parole des homos, est aussi bien une intrusion par la provocation dans le « Moi » des spectateurs essentiellement hétéros .
Cela ne m’est jamais arrivé de cité mon adjudant de compagnie, il en serait peut être très fier: « Vos gueules dans les rangs ! Faites pas chier »
@war zao
Je ne suis pas sûre d’avoir tout décrypté de votre commentaire, mais j’adhère à votre conclusion.
Que les homos vivent leur vie, mais de grâce, qu’ils nous épargnent leur gay pride et autres grotesques revendications.
Homo ou pas, je m`en f…. mais pourquoi cette fierte ??
Personne ne me semble obligé de pratiquer une religion. Ceux qui n’en apprécient pas les dogmes ou les règles peuvent vivre sans et ne pas imposer leur conception à ceux qui ne pensent pas comme eux.
la Répubique et la démocratie n’interdisent pas d’être athé ou autre chose.
Demander au Pape de renoncer à ce à quoi il croit me semble insensé.
Proposition:
L’homosexualité est peut-être un système régulateur que la nature met naïvement en place pour limiter la croissance exponentielle de la population humaine. Car c’est cette croissance qui menace la vie de la planète .
La nature, en stérilisant l’humanité, serait-elle en contradiction avec le projet de Dieu? Non, car l’homme a rempli la terre. Continuer sur cette lancée conduit au chaos.
Or la création de Dieu telle que nous la présente le Livre de la Genèse, est un projet de bonté. Elle voulue par Lui, bonne et pour le bien.
Je préfère la position de Jean-Paul II et Benoît XVI sur l’homosexualité.
@Gigi. Que dit Benoît XVI pour que, comme vous, je me range à son opinion et renonce gaiement à ma proposition discutable?