Publié par Jean-Patrick Grumberg le 9 septembre 2018

Lorsque le 16 juin 2015, je prenais connaissance, avec mes confrères journalistes, de la candidature de Donald Trump à la présidentielle, je n’aurais pas pu dire s’il serait élu. Je pense avoir l’esprit plutôt très affûté pour l’analyse, mais les prédictions, ce n’est pas mon fort.

Alors j’ai fait mon travail de journaliste d’investigation : je me suis documenté sur le bonhomme, qui appartenait au monde des stars pour lequel je n’ai jamais eu d’appétit.

Le 15 septembre 2016, j’ai publié un article prémonitoire sur Trump, au sujet de la patinoire de Central Park.

Prémonitoire, parce que je suis un homme de réalité et non d’idéologie, et je détecte instantanément cette parodie intellectuelle – que l’on trouve essentiellement à gauche – qui consiste à mettre les faits et les suppositions sur la même échelle des vérités.

L’histoire de la patinoire de Central Park s’inscrit dans les faits. Presque deux ans après sa victoire, et la tenue de la plupart de ses promesses de campagne, il m’a semblé intéressant de vous la conter, ou rappeler pour ceux qui l’ont encore en mémoire.

  • En 1980, la patinoire Wollman, jadis joyau de Central Park, était à l’abandon. Elle était, pour les New Yorkais, le symbole de l’incompétence des politiciens, l’emblème des dysfonctionnements de l’administration.
  • La ville n’avait aucune idée de la façon de la remettre en fonction, encore moins du coût pour y parvenir.
  • La mairie se décida cependant à la rénover. Le devis était lourd pour une ville qui avait frôlé la faillite dans les années 70 : 4,7 millions de dollars.
  • Mais en 1985, comme tous les travaux qu’entreprennent les administrations, le coût de la réparation avait enflé de 12 millions supplémentaires — et les réparations n’étaient toujours pas terminées.
  • Les entreprises se succédaient, et elles échouaient toutes. L’humiliation était aussi grande que le gâchis – et les Newyorkais payaient la note, pas les hauts-fonctionnaires qui n’étaient évidemment pas sanctionnés pour leurs mauvaises décisions et leur gestion débile. Ils continuaient satisfaits à jeter l’argent des contribuables par les fenêtres.

Je vous passe certains détails de la rénovation, l’un plus embarrassant que l’autre : une fois, la dalle de ciment était trop épaisse au point qu’il fallut totalement la détruire. Une autre, l’usine à gaz fréon qui avait été installée était incapable de maintenir la température de la glace.

Arrive Donald Trump…

Dégoûté par le désastre — qu’il voyait de ses fenêtres de la 5e avenue — Trump proposa à la mairie de prendre le chantier en main.

En juin 1986, Trump, fanfaron comme aujourd’hui, se vanta d’être capable de remettre la patinoire en service pour les fêtes de Noël.

Inutile de dire qu’il s’attira moqueries, sourires ironiques et haussements d’épaules des officiels. Les élites de la ville, forcément bien plus intelligentes que nous autres le vulgaire peuple, n’avaient pas réussi en 6 ans à réparer la patinoire, et voilà ce clown, même pas un politicien du sérail, qui prétend la remettre en service en 6 mois !

Trump expliqua qu’il voyait cette opération non comme un contrat, mais comme un devoir civique, une mission envers ses concitoyens, une façon de rendre à la communauté ce que la communauté lui avait apporté : richesse, succès et célébrité.

« Tout ce que je demande, c’est que la mairie me donne les clefs, déclara Trump. Je vous affirme que je suis totalement capable de le faire, je m’engage solennellement, et je ne serais pas désavoué par les résultats. »

Vous notez déjà, à ce stade de l’histoire, les grandes similitudes avec le Trump président…

Le magnat de l’immobilier agissait par sens civique. Il alla jusqu’à offrir de payer lui-même les travaux, et de couvrir son coût par les droits d’exploiter la patinoire et un restaurant adjacent. La mairie refusa, humiliée par cette indécente proposition, alors que le montant prévu des travaux dépassait la somme colossale pour l’époque de 16 millions de dollars.

Finalement, Trump obtint le contrat de manière régulière, avec un devis qu’il factura à la mairie qui refusait de le laisser faire les travaux gratuitement. Mais comme il avait précédemment proposé de couvrir le coût, il offrit la totalité du montant à des organisations caritatives.

L’histoire ne s’arrête pas là…

Contrat en mains, Trump s’envola pour le Canada avec ses collaborateurs afin de consulter des experts. Lorsqu’il revint, il congédia tous les architectes de la mairie – il avait appris des experts canadiens que la mairie se fourvoyait depuis des années avec des expérimentations sorties du cerveau des architectes au lieu de se fier à ce qui a fait ses preuves, et il constitua une nouvelle équipe.

Pour faire court, Donald Trump termina le 1er novembre la rénovation de la patinoire, soit deux mois avant la date promise, et pour 775 000 dollars de moins que le budget prévu.

Donald Trump affirmait depuis longtemps que le secteur privé est largement plus efficace que n’importe quel gouvernement.

En finissant en 5 mois les travaux que les élus de la ville n’avaient pas été capables de faire en 6 ans, et sous le budget, il fit la démonstration que sa théorie était juste.

Conclusion

Le 17 septembre 2016, sans savoir s’il serait élu, sans savoir s’il pourrait tenir ses promesses extravagantes, voire même s’il chercherait à les tenir, j’écrivais :

Trump entend consolider sa théorie [qu’un entrepreneur est largement plus efficace que n’importe quel gouvernement] en devenant président, en se mettant au service de son pays, et de tous les Américains.

Près de deux ans après, le président Trump a tenu promesse et gagné son pari. Comme pour la patinoire de Central Park, la liste de ce qu’il a réussi en si peu de temps fait tourner la tête :

  • L’économie a retrouvé les couleurs qu’elle avait perdues depuis 20 ans ; le chômage a presque disparu ; jamais dans toute l’histoire des Etats-Unis si peu de Noirs et d’Hispaniques ont été au chômage ; les frontières ont été fermées aux terroristes et aux migrants illégaux ; les entreprises ont été libérées du poids de la bureaucratie ; les impôts ont fortement baissé ; la liberté religieuse des chrétiens est de nouveau protégée contre les attaques des progressistes ; le politiquement correct a été mis KO.
  • L’ambassade des Etats-Unis a été déplacée à Jérusalem. L’inepte Accord de Paris sur le climat a été annulé. Les criminels accords sur le nucléaire iranien ont été annulés. Les exportations de pétrole produit aux Etats-Unis ont progressé de 80% pour atteindre 2,2 millions de barils par jour ! Les injustes tarifs douaniers avec l’Europe, la Chine, le Mexique et le Canada sont annulés. La recherche spatiale a redémarré. L’Etat islamique a perdu ses territoires. La Corée du Nord a cessé ses tests de missile balistique, elle a rendu ses otages (sans que Trump ait à payer 150 milliards en petites coupures comme Obama l’a fait avec l’Iran) et dit vouloir dénucléariser. La mentalité de la guerre froide avec la Russie est lentement remise en cause. Les pays européens payent ce qu’ils doivent à l’OTAN. Les escrocs corrompus et criminels palestiniens sont exposés au grand jour et les budgets révisés à la baisse ou supprimés.
  • Et deux juges conservateurs à la Cour suprême sont nommés qui vont pendant les trente années qui viennent empêcher les gauchistes d’obtenir de la Cour suprême les transformations culturelles et sociales qu’ils n’arrivent pas à obtenir lors des élections.

Si vous passez par New-York cet hiver, allez faire un tour à la patinoire de Central Park, et ayez une pensée pour tout ce que Trump réalise pour le monde libre.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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