La lutte contre les moustiques avait trouvé dans le DDT un allié très efficace… mais discrédité par le mouvement écologiste. Petite histoire du paludisme et des choix politiques pour contrer (ou non) ce fléau.
Les environnementeurs tentent sans relâche d’accréditer auprès du public la thèse selon laquelle le « réchauffement climatique » aurait pour conséquence l’extension vers le Nord de l’implantation des moustiques, vecteurs d’une multitude de calamités dans le monde tropical. La thèse est tellement évidente, qu’avec le relai toujours sans faille de la grande presse lorsqu’il s’agit d’agiter l’épouvantail, le public en est de plus en plus convaincu. Un article de Guy Sormanpublié récemment, sur Contrepoints même, va jusqu’à présenter l’extension du domaine des moustiques comme une preuve du réchauffement1… Or, cette thèse ne résiste pas à l’analyse.
D’après les données de surveillance de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS), il y a eu en France métropolitaine, en cette année 2016, 627 cas confirmés de Dengue, Chikungunya et Zika. Bien que, selon les spécialistes, la totalité de ces cas soient des importés (voyageurs infectés ailleurs), l’implantation de plus en plus vaste du moustique vecteur laisse craindre, dans les années à venir, l’apparition ou la multiplication de cas de transmission « autochtones » (vers des sédentaires). Cela pourrait entraîner, si on considère l’ampleur des problèmes posés dans les pays où ces maladies sont endémiques, de graves problèmes de santé publique.
Voici en effet l’évolution en France du moustique tigre (Aedes albopictus), telle que publiée par l’InVS :
Cette extension progressive de la zone d’implantation des moustiques vecteurs est un phénomène observé dans le monde entier. Or, il est bien connu que les alarmistes ont une propension à attribuer à l’homme toutes les misères du monde, dans le but de le culpabiliser afin que, contrit, il se laisse plus facilement tondre. Il n’est donc pas étonnant que les deux faits « les températures ont tendance à se réchauffer » et « l’implantation du moustique vecteur s’élargit » soient gaillardement requalifiés en causalité :
« L’implantation du moustique vecteur s’élargit parce que les températures se réchauffent. »
Or, bien sûr, « tout le monde sait » que le coupable du réchauffement climatique est l’homme, du fait de ses émissions de CO2. Donc, l’arsenal du catastrophiste – déjà pourtant bien garni de stupidités (fonte des glaces, submersion par les océans, disparition des nounours, réfugiés climatiques, augmentation des ouragans et cyclones et même tsunamis d’après une célèbre polytechnicienne et néanmoins ex-ministre, diminution des rendements agricoles…) – s’orne dorénavant d’une nouvelle terreur : le terrible fléau des maladies tropicales, sans même avoir besoin de voyager !
On sait déjà ce qu’il en est de toutes les munitions de l’arsenal du petit éco-catastrophiste illustré, au pire inventées de toutes pièces, au mieux grossièrement exagérées. Le but de cet essai est de faire justice à cette nouvelle terreur climatique.
LES PRINCIPALES MALADIES « À VECTEUR »
Les maladies à transmission vectorielle (« maladies à vecteur ») ont toujours été, et sont encore, parmi les pires plaies dont souffre l’humanité. Celles qui nous intéressent ici sont celles dont le vecteur est le moustique dont la prolifération peut, à tout moment, déclencher une épidémie de n’importe laquelle de ces maladies dont voici les principales :
- Le paludisme n’est pas aujourd’hui endémique en France, non plus que dans les Départements d’Outre-mer, mais il l’a été, et l’est encore en Haïti. La disparition du paludisme, en métropole comme dans les DOM, a été la conséquence de campagnes systématiques de démoustication. Rien n’en empêche un retour en force, ne serait-ce qu’à cause du grand nombre de cas « importés » de malades (4600 cas en France en 2010). Or, bien que des traitements existent, il ne faut pas oublier que le paludisme est encore responsable, d’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de plus de 400 000 décès par an dans le monde. Voici une carte du paludisme dans le monde, en fonction du statut épidémiologique :
- La dengue, qui était, jusqu’à une dizaine d’années, une spécialité de l’Asie du Sud-Est, s’est maintenant spectaculairement répandue dans l’ensemble des pays tropicaux. Les Antilles Françaises ont bien payé ces dernières années pour le savoir. La maladie se guérit en général, mais, dans ses formes hémorragiques (mortelles dans 2,5% des cas), elle tue encore 21 000 personnes par an dans le monde.
- La fièvre jaune, que je ne cite ici que pour mémoire, car il existe un vaccin efficace qui confère une protection à vie. Mais au plan mondial, il y aurait encore 170 000 cas qui entraînent 29 000 décès par an (chiffres 2013). Notons que des flambées mortelles de fièvre jaune ont eu lieu du 17e au 19e siècle, notamment en Amérique du Nord (5000 morts à Philadelphie en 1793) et en Europe (20 000 morts à Barcelone en 1821). Observons par ailleurs que l’acceptabilité sociale de la vaccination obligatoire est aujourd’hui en bute, dans le monde développé, aux assauts passéistes idéologiques de toute une frange résolument opposée à la vaccination, pour satisfaire une pulsion de retour à une « nature » idéalisée.
- La fièvre du Nil Occidental, dont on parle peu dans les médias occidentaux, mais qui peut devenir lourde de menaces pour l’avenir car, si elle était longtemps cantonnée à l’Afrique, elle est en train de s’étendre très vite partout où sévit son vecteur de prédilection : le moustique. C’est une maladie grave dont, même en milieu hospitalier moderne, le taux de morbidité reste important (~4 à 5%). Plusieurs grandes villes des USA, atteintes depuis 1999, avec au total de 1999 à aujourd’hui 45 000 cas dont 1950 morts, ont été contraintes, malgré l’opposition bruyante des organisations écologistes, à la mise en place de programmes de démoustication massifs qui commencent à porter leurs fruits.
La ville de Dallas, par exemple, a mis en place un programme très complet qui combine des mesures individuelles de prévention à caractère obligatoire, la distribution gratuite d’insecticides, la pulvérisation au sol par camions, et, depuis 2012 – récemment étendu au Nord Texas – l’épandage aérien d’insecticides, y compris en pleine ville (les écologistes sont très contents, allez voir les commentaires !). C’est grâce à ces épandages que le Texas a enfin freiné la prolifération des moustiques et le développement de l’épidémie. Voir ici la dernière note de synthèse (16/11/2016) mise en ligne par le comté de Dallas.
- Le Chikungunya, maladie non létale en général, mais qui est extrêmement invalidante pour une durée pouvant aller jusqu’à plusieurs mois et n’a, à ce jour, ni vaccin ni traitement. À l’état endémique dans une soixantaine de pays en Afrique, Asie mais aussi Amériques (flambées épidémiques). Une importante flambée a été enregistrée à compter de 2005, avec des épidémies dans les départements d’outre-mer à compter de 2013. La maladie a atteint l’Europe avec plusieurs centaines de cas en Italie en 2007 et l’apparition de quelques cas autochtones en France continentale à compter de 2010 (dans le Var) et aussi en 2014 (Montpellier).
- Le Zika, maladie en général bénigne dont les symptômes – fièvre, éruptions cutanées, douleurs musculaires et articulaires – disparaissent spontanément. Mais qui est parfois à l’origine de très graves atteintes nerveuses (syndrome de Guillain-Barré) et de malformations de l’embryon (microcéphalie). Endémique dans beaucoup de pays tropicaux, il touche depuis quelques années très gravement l’est de l’Amérique du Sud et l’ensemble des Antilles. Il a commencé à envahir les USA avec, pour l’année en cours, 4 575 cas (dont 185 autochtones), sans compter les « territoires » où, rien qu’à Porto-Rico, on relève 32 848 cas.
D’autres maladies, dont on parle moins (pour le moment ?), sont également véhiculées par les moustiques de certaines espèces. En vrac : l’encéphalite de Saint-Louis, la filariose (qui touche tout de même 1,4 milliard de personnes dans 73 pays), l’encéphalite japonaise (pour le moment limitée à l’extrême orient et l’Asie du Sud-Est), l’encéphalite de Murray Valley et une vingtaine d’autres maladies plus ou moins graves ou plus ou moins répandues.
UN TOUT PETIT PEU D’HISTOIRE DU PALUDISME
Toutes ces maladies étaient bien commodément rangées dans la catégorie des maladies tropicales, en suivant le chemin tracé par la principale d’entre elles : le paludisme. Les médias avaient en fait « oublié » que le moustique n’est pas une espèce tropicale.
Il faut ici rappeler que c’est pour défendre cette position que le Professeur Paul Reiter, de l’Institut Pasteur, sommité mondiale dans le domaine de l’épidémiologie des maladies tropicales et de leur contrôle, a démissionné du GIEC. Il n’arrivait pas à empêcher les activistes du groupe de travail sur les conséquences sanitaires du changement climatique de tirer indûment la sonnette d’alarme des supposées conséquences du réchauffement sur le développement des maladies à vecteur.
Le lecteur intéressé pourra consulter le memorandum « The IPCC and technical Information. Example : Impacts on Human Health » présenté à la Chambre des Lords UK en 2005 et l’audition « Malaria in the debate on climate change and mosquito-borne disease » de 2006 du Professeur Reiter par le Sénat US.
On peut facilement tracer l’évolution de la population des moustiques dans le monde à travers les âges en s’intéressant au paludisme et le climat n’est pas le critère majeur de la présence du paludisme.
Le paludisme était dans un passé pas si lointain, extrêmement répandu dans les pays tempérés. On estime que pendant la première décade du 20ème siècle, le paludisme tuait entre 50 000 et 100 000 personnes par an en Europe et Amérique du Nord. En Europe, « il sévissait du sud de la Finlande jusqu’au Sahara et de la Iakoutie, en Sibérie, jusqu’en Iran » comme en atteste l’ouvrage Biodiversité du paludisme dans le monde (Jean Mouchet et al. 2004, voir un court résumé ici), ouvrage d’où sont extraits les deux tableaux suivants (voir pages 244 et 243).
- En URSS
Au 20ème siècle, jusqu’aux campagnes d’éradication des moustiques, les malades se comptaient par millions en URSS (pic de presque 10 millions de cas en 1925 et 1934), et la grande épidémie qui a suivi la révolution fut la plus grande des temps modernes et causa plus de 600 000 morts. Le tableau suivant (page 244) donne l’évolution des cas de paludisme en URSS dans la première moitié du 20ème siècle.
Pour tordre définitivement le cou à l’idée que le paludisme est seulement une maladie tropicale, il suffit de rappeler qu’à cette époque le paludisme n’épargnait pas les régions polaires. Le nombre de malades en Iakoutie, exemple le plus septentrional de « paludisme polaire », avait atteint 16 000 en 1935 comme l’indique le tableau suivant (page 243). Et l’année de la naissance d’Albert Arnold Gore, il y avait encore plus de 2000 cas de paludisme en Iakoutie.
- Aux USA et au Canada
Aux USA, on estime que lors de la guerre de sécession aux USA (1861-1865), la moitié des indisponibilités de soldats sur le champ de bataille était due au paludisme, alors endémique un peu partout aux USA (un million de malades de chacun des deux côtés).
Le Canada du 19ème siècle était également ravagé par le paludisme, et, exemple célèbre, durant la construction du « canal rideau » (entre Otawa et Kingston), le paludisme a tué des centaines d’ouvriers. Le paludisme est aujourd’hui de retour au Canada – un millier de cas par an – mais il s’agirait (pour le moment ?) de cas importés par des voyageurs de retour de zones infectées.
- En France
En France, où le paludisme (« fièvre tierce », « fièvre quarte ») était endémique jusqu’au 19èmesiècle dans beaucoup de régions (Sologne, Brenne, Landes, Marais Poitevin, Dombes, Plaine d’Alsace, littoral méditerranéen…), sa quasi-disparition « spontanée » au début du 20ème siècle a beaucoup intrigué les chercheurs (voir aussi ici).
Aucune des explications avancées (usage de la quinine, assèchement des marais, évolution des pratiques culturales…) n’a semblé suffisante à elle seule à la communauté scientifique. Aujourd’hui, à part de rares cas de « paludisme d’aéroport », on ne connaît que des cas (quelques milliers par an) de paludisme contracté à la suite de voyages.
LA DÉFENSE CONTRE LES MOUSTIQUES : DÉCOUVERTE DU DDT
Le moustique est donc responsable de la contamination de centaines de millions de personnes par des maladies souvent invalidantes, parfois mortelles. Dans toutes les zones endémiques de maladies dont le moustique est le vecteur, il est essentiel de s’en protéger.
Les mesures les plus simples de protection sont bien sûr :
- l’assèchement des points d’eau dormante, où se développent les larves,
- le port de vêtements longs réduisant la surface de peau vulnérable,
- l’installation de moustiquaires aux fenêtres et au-dessus des lits.
Mais, dans tous les cas où la contamination prend une forme épidémique grave, la seule mesure efficace est la lutte contre la prolifération du moustique lui-même. En pire cas, lorsque la vie de millions d’êtres humains a été menacée, des mesures extrêmes d’éradication, par usage d’insecticides, se sont révélées être les seules en mesure de stopper l’épidémie.
La plus efficace des armes contre le moustique, et de loin, a historiquement été le DDT. Synthétisée dès 1874, cette molécule est restée en laboratoire jusqu’à-ce que le chimiste Suisse Paul Hermann Müller en découvre, en 1939, l’extraordinaire efficacité, d’abord contre les doryphores, puis contre toute une classe d’arthropodes, dont les moustiques. Hermann Müller reçut en 1948 le prix Nobel de médecine pour cette découverte. C’était la première fois que le Prix Nobel de Médecine était décerné à une personne qui n’était ni médecin, ni biologiste.
LE DDT, ARME SECRÈTE DE GUERRE
Dès le début de la guerre, les Américains, qui avaient gardé le souvenir de l’effroyable dîme prélevée par le paludisme sur leurs soldats (voir plus haut le cas de la guerre de Sécession), ont été séduits par l’efficacité du DDT – dont ils avaient vérifié par ailleurs l’innocuité pour l’homme – contre les moustiques, mais aussi les poux, autres fléaux des soldats en guerre étant donné la promiscuité et les conditions d’hygiène. Les premiers essais civils en vraie grandeur de traitements intra-domiciliaires dans la vallée du Mississipi en 1944 permirent d’éliminer le paludisme, qui y était endémique, en une seule saison.
On se souvient qu’à cette époque, les USA étaient en guerre, en Europe et dans tout le Pacifique Sud, et pas seulement contre des soldats. Ainsi, En Sicile, en 1943, la 15ème armée compta plusieurs dizaines de milliers de malades du paludisme, plus que de faits de guerre. De même, leurs armées payaient dans tout le Pacifique un lourd tribut au paludisme, endémique dans toutes les îles. À Guadalcanal (1942-1943) par exemple, les pertes par paludisme (et autres maladies à vecteur, au total plusieurs milliers de morts) dépassent les pertes purement militaires. La situation était alors d’autant plus grave que les Japonais avaient coupé les Américains de l’approvisionnement du quinquina des plantations Indonésiennes.
En Italie, en décembre 1943, l’armée américaine se trouve confrontée à une fulgurante épidémie de typhus qui se développait à Naples où s’entassait, dans d’épouvantables conditions d’hygiène et de promiscuité, plus d’un million de civils et de réfugiés, dans un environnement grouillant de poux. Dans beaucoup des 385 caves et cavernes qui servaient d’abris anti aériens, on trouvait des cadavres de victimes du typhus. Le DDT, qui maintenant est produit en masse aux USA, va entrer en scène.
La quasi-totalité de la ville de Naples et de ses habitants fut traitée au DDT, à plusieurs reprises, par des équipes de pulvérisation (plusieurs centaines d’opérateurs) organisées militairement, sous le contrôle de l’armée, qui utilisèrent soixante tonnes de DDT. On trouvera, dans l’article « Control of Typhus in Italy 1943-1944 by Use of DDT », un rapport officiel détaillé de cette opération entamée fin décembre 1943, qui dura deux mois, et au terme de laquelle l’épidémie de typhus, qui avait très rapidement régressé, était vaincue.
Les principales étapes de l’histoire militaire du DDT dans les années 40 sont très bien résumées dans un film documentaire (14 minutes) réalisé en 1945 par le Ministère de la Guerre des USA « DDT Weapon Against Disease 1945 US Army ». Ceux qui n’ont pas 14’ à consacrer doivent au moins regarder l’épisode de l’élimination du Typhus à Naples sur un court extrait ici, où on voit dans le détail l’application de la procédure de pulvérisation de la poudre de DDT dans toutes les ouvertures des vêtements, y compris le col et l’entrejambe, sur les cheveux et le cou, et ceci sans aucun type de protection, ni pour les opérateurs, ni pour les bénéficiaires, bébés compris.
Dès lors que l’efficacité du DDT a été établie, le haut commandement allié a ordonné que partout où leurs troupes devaient intervenir, elles seraient précédées d’escadrons spécialisés pulvérisant du DDT afin de mettre les combattants à l’abri des maladies à vecteurs. « From now on, DDT marches with the troops », a déclaré Winston Churchill qui précisait, le 24 septembre 1944 : « The excellent DDT powder… will henceforth be used on a great scale by the British forces in Burma. »
Pendant les dernières années de la guerre, le DDT a ainsi été massivement utilisé partout où les conditions locales étaient favorables à la pullulation des moustiques, et avec dans tous les cas la même efficacité. En mi-1944 par exemple, les Allemands avaient inondé la région des « marais Pontins » à l’ouest de Rome, qui avaient été asséchés par Mussolini, pour gêner l’avancée des troupes américaines. Cela avait créé des conditions idéales pour le développement des larves de moustiques. Des pulvérisations de DDT par avions, camions et équipes d’infanterie furent organisées. Les pertes par paludisme furent dès lors négligeables.
L’APRÈS-GUERRE : SALE TEMPS POUR LES MOUSTIQUES
Dès la libération de Rome, sous l’égide de la fondation Rockefeller, une campagne massive de démoustication à base de DDT fut mise en place en Italie. Dès 1951, il n’y avait pratiquement plus un seul moustique, ni bien sûr de paludisme, dans aucune des régions où le paludisme était endémique.
Dans l’Europe entière, les campagnes d’éradication du paludisme rencontrent à partir de cette époque un incroyable succès :
- En Grèce, où le nombre de cas variait de 1 à deux millions de cas par an, dès lors que les pulvérisations domiciliaires furent instaurées, le nombre de cas s’abaissa à 1000 en 1951 et 10 en 1970.
- En Bulgarie, le paludisme passa de 144 600 cas en 1948 à 3 en 1960.
- En Roumanie, 338 198 cas en 1948, 24 cas en 1962.
- En Yougoslavie, 240 000 cas en 1938, moins de 100 cas en 1960.
- En Sardaigne, à la fin du 19ème siècle, la mortalité par paludisme atteignait 3/1000 habitants, soit 2000 morts par an. La généralisation de l’usage de la quinine avait fait spectaculairement baisser la mortalité, mais le nombre de malades était encore énorme et les effets de la maladie sur la santé publique et l’économie étaient perçus comme le principal obstacle au développement.
Un spectaculaire programme d’éradication de la maladie fut mis en place en 1946. De 1946 à 1950, 267 tonnes de DDT furent déversées sur l’île par tous les moyens terrestres et aériens. L’opération culmina durant l’été 1948 par une énorme opération aéronavale mettant en jeu une armée de 30 000 hommes ! (voir un film en Français dans les archives de l’INA). La diminution du nombre de cas de paludisme fut spectaculaire comme le montre la figure suivante, le paludisme a disparu de la Sardaigne, bien qu’’une espèce particulière de moustiques n’y ait pas été complètement éliminée.
Forte de tous ces succès, l’OMS décida, en 1955, de lancer un vaste programme mondial d’éradication : le « Global Malaria Eradication Program ».
- Au Sri Lanka (Ceylan), le nombre de cas de paludisme tomba en 10 ans de 3 millions à 7300 et on ne mourait plus du paludisme.
- En Inde, de 1951 à 1961, le nombre de cas de paludisme fut ramené de 75 millions à 50 000.
- Au Bangladesh, le paludisme était en voie d’extinction en 1968-1970 après avoir été, avant le DDT, un foyer majeur.
- En Afrique du Sud, le nombre de cas a été divisé par 10.
Dans les 17 ans qui suivirent, l’OMS a pu certifier vingt pays, représentant plus d’un milliard d’êtres humains, comme exempts de paludisme. Le rêve de l’éradication totale du paludisme aurait-il pu devenir réalité ?
Hélas, les résultats obtenus n’ont pas été au goût de tous. Sauver la vie des hommes peut-il se faire en privant de la vie des insectes ? Cette position semblait insupportable aux défenseurs de l’environnement, qui n’allaient pas tarder à s’organiser, et l’OMS sera vite obligée d’abandonner le DDT et de transformer l’objectif d’éradication en objectif de « contrôle », sacrifiant, sur l’autel de la défense de la « nature », la vie de centaines de millions d’êtres humains..
LA REVANCHE DES ÉCOLOGISTES : LE DDT DEVIENT L’ENNEMI
La première attaque contre le DDT est venue d’Aldous Huxley. Dans son ouvrage Brave New World Revisited (1958), on trouve à titre d’exemple sur les bonnes actions qui peuvent entraîner de mauvais résultats :
« For example, we go to a tropical island and with the aid of DDT we stamp out malaria and, in two or three years, save hundreds of thousands of lives. This is obviously good. But… »
Une position aussi tragiquement malthusienne n’a jamais été aussi clairement et publiquement défendue, mais on la retrouve souvent en filigrane des discours des écolo-extrémistes pour lesquels l’homme est la pollution de la terre, laquelle se porterait bien mieux sans lui.
Quatre ans plus tard, en 1962, la biologiste et écrivaine américaine Rachel Carson publie SilentSpring (« Printemps Silencieux »), un livre de fiction où elle décrit avec beaucoup de talent la tragédie d’un monde dont les oiseaux disparaissent à cause de l’utilisation des pesticides. Cet ouvrage déclencha une très violente polémique avec procès, expertises, contre-expertises, manifestations qui ne peuvent être détaillées ici.
Disons seulement qu’après avoir sauvé plus de 500 millions de vies (évaluation de l’Académie des Sciences US), le DDT est dorénavant accusé de tous les maux, notamment :
- Il réduirait la fertilité des oiseaux et amincirait la coquille de leurs œufs, en particulier ceux du symbolique Pygargue à tête blanche (Bald Eagle, celui qui figure sur le sceau officiel des USA et sur le dollar US) qu’il menacerait de disparition.
- Il tuerait les poissons et les organismes marins des estuaires.
- Il détruirait les cellules hépatiques.
- Il provoquerait le cancer chez l’homme.
- Il favoriserait les mutations tératogènes.
Après avoir entendu 125 experts et assisté à 365 démonstrations, le juge Edmund Sweeney, en charge du dossier conclut en 1970 en déclarant infondés tous les arguments des écologistes.
« The uses of DDT under the registration involved here do not have a deleterious effect on freshwater fish, estuarine organisms, wild birds, or other wildlife… DDT is not a carcinogenic hazard to man… DDT is not a mutagenic or teratogenic hazard to man. »
La décision politique est cependant prise par le directeur de l’EPA (déjà toute puissante Administration de l’Environnement des USA), lequel n’avait, paraît-il, ni assisté aux investigations, ni même lu le jugement : le DDT est interdit à partir de 1972, aux USA d’abord, en Europe ensuite.
L’affaire du DDT a été le premier grand combat gagné par mouvement écologiste mondial et le début de sa toute puissance. Le DDT est devenu depuis un symbole très fort du mouvement écologiste mondial, qui a réussi, directement et indirectement, à en faire pratiquement interdire l’usage dans le monde entier.
L’espoir d’un retour à la raison ?
L’interdiction du DDT a entrainé le retour en force du paludisme partout où il avait été éradiqué, sauf en Europe pour le moment. À quelques exceptions près (Sri Lanka par exemple), des pays qui étaient probablement sur le chemin de l’éradication du paludisme ont, après l’interdiction, vu le fléau reprendre ses droits. Ainsi, l’Inde (75 millions de cas en 1951, 50 000 en 1961) est remontée à 2 millions de cas en 2000, réduits à environ 900 000 en 2013.
Le graphique suivant montre bien le rebond de la mortalité mondiale due au paludisme après l’arrêt du DDT, et malgré les efforts considérables qui sont déployés partout avec d’autres moyens par les autorités sanitaires pour endiguer le fléau.
La triste réalité d’aujourd’hui est révélée dans toute son horreur par le rapport 2015 de l’OMS qui relève, pour 2015, 214 millions de nouveaux cas de paludisme et 438 000 morts, dont 88% sont Africains. Parmi les morts, 306 000, soit 70%, sont des enfants de moins de 5 ans, et, parmi ceux-là, 292 000, soit 95%, sont des bébés africains, dont la seule faute est de ne pas être des bébés phoques.
De l’autre côté de la balance, pour se faire une idée de la somme des études, expériences et enquêtes qui démontrent que le DDT n’est pas coupable dans le procès en sorcellerie qui lui a été intenté, il faut consulter l’ouvrage de Przemyslaw Mastalerz The true story of DDT, PCB andDIOXIN publié en 2005, dont on trouve de larges extraits sur le web.
La liste exhaustive des incidents de santé imputés au DDT y est discutée, de même que les expériences humaines (oui !) où, par exemple, des volontaires ont ingéré 35 mg/j de DDT journellement pendant deux ans sans qu’il soit relevé aucun effet néfaste, même plusieurs années après l’expérience.
Il y est également relaté l’examen sanitaire, 40 ans plus tard, de l’immense cohorte de ceux qui avaient participé, durant 5 ans, à l’éradication du DDT en Sardaigne, évoquée plus haut. Les différences entre ceux qui avaient été exposés et la population témoin sont considérés par les auteurs (Cocco et. Al, 1975) comme à la limite de la significativité statistique (« borderline statistical significance »).
Aujourd’hui, devant la pression des équipes de terrain confrontées au problème, l’OMS a commencé timidement à rouvrir la porte à l’utilisation contrôlée du DDT comme arme anti-vectorielle. On consultera avec intérêt « The use of DDT in malaria vector control » texte qui définit, depuis 2006, la position officielle de l’OMS. Le communiqué de presse (version française) énonce :
- « De nombreux tests et travaux de recherche ont montré que la pulvérisation de DDT à l’intérieur des habitations dans le cadre de programmes bien gérés n’est dangereuse ni pour l’homme ni pour la faune et la flore. »
- « L’une des meilleures armes que nous ayons contre le paludisme est la pulvérisation d’insecticide à effet rémanent dans les habitations. » Sur la douzaine d’insecticides que l’OMS juge sans danger pour cet usage, le plus efficace, et peut-être le moins dangereux, figure le DDT.
La position actuelle des grandes organisations écologistes mondiales – qui avaient toujours été vent debout contre toute utilisation du DDT – est en revanche à ce sujet, « légèrement » teintée d’hypocrisie :
- De la main droite, ils déclarent maintenant ne plus vouloir s’opposer au DDT, dans les cas où on ne peut faire autrement pour sauver des vies.
- De la main gauche, ils utilisent tous les pouvoirs qu’ils ont pour empêcher cette utilisation. C’est ainsi que, par leur influence auprès de l’Union Européenne, et grâce à l’appui sans faille des grands médias friands de spectaculaire, ils pèsent de tout leur poids pour obtenir l’interdiction d’importation des produits agricoles du tiers-monde, dès lors que ces produits contiennent la moindre trace d’un soupçon de résidu de quelque pesticide que ce soit.
Dès lors, l’agriculteur du tiers-monde qui voudrait vivre de l’exportation de ses produits vers l’union Européenne a un choix extrêmement simple : voir mourir son enfant du paludisme pour pouvoir vendre sa production, ou le voir mourir de faim parce qu’il l’aura sauvé du paludisme. C’est le choix qu’évoquait très cyniquement Aldous Huxley (voir plus haut)2
PapyJako pour Contrepoint
- « Il est indéniable qu’actuellement, nous sommes dans une phase de réchauffement comme en témoigne – plus persuasive que les ours blancs désorientés sur la banquise, très photogéniques – la progression des maladies tropicales dans des zones naguère tempérées et en altitude, propagées par les moustiques, malaria, chikungunya, zyka. » – Guy Sorman.
- J’invite ceux qui voudraient en savoir plus sur les vérités et mensonges liés au DDT à consulter l’excellente synthèse de l’AFIS « DDT et lutte contre le paludisme : la réécriture de l’histoire » et son abondante bibliographie.Dernier développement en date au plan scientifique, une étude de l’Université de Californie publiée le 6 décembre 2016 dans Nature Communications, « Growing mosquito populations linked to urbanization and DDT’s slow decay », est particulièrement lourde de menaces pour l’avenir. Les facteurs principaux de l’extension géographique des moustiques aux USA seraient principalement l’urbanisation et la lente disparition des résidus de DDT, encore actifs après 46 ans… Le pire serait donc à venir ? Une description détaillée sur le site de WUWT.Dernier espoir en date, la mise en circulation de moustiques mâles génétiquement modifiésstériles qui, par concurrence avec les moustiques mâles sauvages, limiteraient la reproduction des insectes. Des recherches sont en cours, mais il est permis, en cas de succès techniques, d’imaginer la vigueur des cris qui seront poussés par les organisations écologistes. Ces derniers, puissamment relayés par une grande presse hémiplégique, ont superbement réussi jusqu’à présent leurs manœuvres dilatoires contre les OGM « en plein champ ». Que ne feront-ils pas contre les OGM « en plein vol » ?
J’ai connu pour ma part connu un chef d’entreprise qui vantait les valeurs du DDT.
Pour ma part, j’ai tenté de produire des tomates sur Mindanao (https://cultiver-mindanao.blogspot.com/), plein de bouton sur mes plans mais quasi pas de tomates, jusqu’à ce que j’accepte de traiter à dose homéopathique au début, systématiquement sur les fleurs ensuite. J’ai obtenu de belles tomates et des grappes de tomates.
Merci pour cet article.
Quant à la France, souvenir d’enfance : les plages méditerranéennes, en particulier de l’Aude et de l’Hérault, sont vraiment nées après les campagnes massives de DDT.
Les maisons n’avaient pas de porte d’entrée, mais une moustiquaire. Dans leur enfance, mes parents ont connu les fumigations dans les maisons, et personne n’était dehors le soir à la fraiche. Les moustiques pullulaient tellement que tout le monde se calfeutrait. Ils n’ont connu les barbecues et repas de famille dehors qu’à partir des années 70.
Les touristes actuels qui se ruent là-bas aux beaux jours, les familles nouvellement arrivées, tous ceux qui envient le climat de là-bas ne se doutent pas que les soirées agréables sont récentes, et un luxe pour ceux qui ont connu les moustiques…
Même si enfant j’étais encore dévorée par les moustiques, ça n’était rien par rapport à la situation quelques années avant : personne ne pouvait tenir dehors !
question pour Dreuz :
je guette régulièrement et ne vois rien venir…ea juge choisi par le président Trump pour siéger à la Cour Suprême est-il nommé finalement ? où en est-on ? Merci !
C’est dommage que la longueur de cet article passionnant et fouillé le protège d’être lu du plus grand nombre. Le mouvement écolo a beaucoup de sang sur les mains et leur doctrine est l’une des plus grave pollution qui puisse infecter le cerveau humain.
je suis né dans l’Algérie Française, durant ma scolarité, en CM1, CM2, je me souviens que le matin en arrivant à l’école, la majorité des enfants maghrébins étaient régulierement traités au DDT que le maitre d’école dispersait sur leurs têtes, ceci pour éradiquer les poux. Je ne me souviens pas que cela ait porté préjudice à leur santé.
J’ai également connu ce traitement contre les poux et morpions.
Et je suis encore là pour en parler.
Brillant article, plein d’infos, du vrai travail de journaliste. Merci!
Je suis toujours sidéré de voir que les journalistes mainstream semblent totalement ignorer des réalités pourtant assez évidentes.
Ma question: ils ne s’informent jamais avant de parler d’un sujet? Ou ils sont au courant mais se taisent parce que ça ne va pas dans le sens qu’ils veulent?
Je suis sidéré qu’un tel article puisse figurer dans DREUZ qui fait montre d’habitude de plus d’esprit critique. L’utilisation du DDT à haute dose fut une catastrophe scientifique, médicale et écologique tout autant que les produits insecticides utilisés par la suite. Docteur d’Université et ancien chercheur à l’ORSTOM (IRD aujourd’hui) j’ai vécu et travaillé en Afrique et passé une grande partie de mon temps en brousse où j’ai pu effectivement être le témoin des effets effrayants des maladies véhiculées par les insectes, des microorganismes ou même les singes et les chauve-souris. Le problème est que la seule solution trouvée pour lutter contre des maladies comme le paludisme, la fièvre jaune ou la leishmaniose a été le “carpet bombing”, c’est-à-dire le déversement à hautes doses d’insecticides et autre produits sans aucune considération pour les effets secondaires, notamment sur la biodiversité. Tuer les moustiques est apparemment une bonne chose, sauf que la méthode employée n’a fait aucun distinguo entre les vecteurs de maladie – devenus d’ailleurs résistants…- et le reste de la faune d’insectes. Nous avons empoisonné indistinctement des faunes entières d’invertébrés avec des conséquences épouvantables sur les écosystèmes. Seuls les produits et/ou les méthodes systémiques sont efficaces à long terme et permettent d’éviter les catastrophes écologiques auxquelles nous avons assisté dans les années passées. Pour en revenir spécifiquement au DDT qui est un pesticide organe-chloré, ce que ne souligne pas l’article débile ci-dessus, c’est le caractère rémanent de ce produit qui se fixe sur les graisses animales, l’homme y compris, et se propage ainsi à travers les chaînes alimentaires ; l’impact de ce poison fut tel sur les populations d’oiseaux qu’il fut interdit par de nombreux pays pour cette raison. Aujourd’hui, la rémanence du produit est telle qu’on le retrouve encore dans les organismes vivants alors qu’il a été interdit à grande échelle dans les années 70. De plus, lire une phrase telle que : “Dès lors, l’agriculteur du tiers-monde qui voudrait vivre de l’exportation de ses produits vers l’union Européenne a un choix extrêmement simple : voir mourir son enfant du paludisme pour pouvoir vendre sa production, ou le voir mourir de faim parce qu’il l’aura sauvé du paludisme”, est à la fois inepte et scandaleuse. Non seulement, il est parfaitement possible de se prémunir à peu de frais du paludisme, y compris dans le tiers monde, mais il est maintenant certain qu’on disposera bientôt de vaccins permettant d’immuniser les habitants des zones infestées. Empoisonner la planète comme nous le faisons depuis des décennies n’est assurément pas la meilleure des solutions. Une telle politique a conduit à faire disparaître 400 millions d’oiseaux au cours des trente dernières années rien qu’en Europe. Est-ce un monde désertique et empoisonné que nous souhaitons transmettre aux générations futures…?
Tiens, un “chercheur” qui vient nous démontrer une fois de plus que l’esprit critique (et les capacités de lecture) ne sont définitivement pas nécessaires à la pratique de ce métier (s’entend, chez les fonctionnaires de la recherche).
Je suis sec ? Disons déjà que vous voir venir chouiner contre le “carpet bombing” alors que ce dont parle l’article, et de façon très claire, c’est d’une “pulvérisation de DDT à l’intérieur des habitations”, je me dit que vous ne savez pas lire (ou triez dans ce que vous lisez ce qui va s’opposer à votre séance de moraline intensive). Et quand bien même : môssieur le spécialiste doit connaitre l’exemple de la Sardaigne, n’est ce pas ? Tenez, la petite vidéo d’époque (qui est dans l’article que vous n’avez pas lu), et venez nous reparler du “carpet bombing” et nous expliquer 1) ce que vous avez contre une action qui stoppa la boucherie que décrit le film 2) en quoi la Sardaigne serait devenue un désert aride 3) ce que les études de cohorte qu’ont permit, de facto, les Sardes, appuieraient vos prétentions.
Ensuite, quand j’entends un fumier (oui je pèse le mot) venir nous sortir la bouche en coeur “il est parfaitement possible de se prémunir à peu de frais du paludisme, y compris dans le tiers monde” alors que, selon l’OMS, il y a eu en 2015 429 000 décès, essentiellement des enfants, dus au paludisme, j’ai qu’une envie, sortir la machine à baffe devant ce racisme paternaliste juste parfaitement puant…
Etant donné que ce n’est certainement pas le carpet bombing qui est recommandé de nos jours mais bien une pulvérisation ciblée des lieux de vie (et, une fois de plus, c’est bien ce que défend l’article et ce que refuse les écolos génocidaires dans votre genre), merci de commencer par vous appliquer à vous même vos propres conseils d’esprit critique, parce que dans l’immédiat, entre régurgitation sans recul de propagande et relents racistes infects… (surtout que je les ai vu, en Afrique, ces pères qui se levaient le matin sans savoir s’ils trouveraient le boulot nécessaire pour acheter le traitement du jour de leur enfant, ou ces mères s’occupant d’un enfant qui n’est plus qu’une coquille vide, le cerveau cramé par la méningite ou le palu)
PS, au sujet de l’article “débile” : il est entièrement sourcé, équilibré. Par contre, vous qui venez nous sortir la ritournelle de la “résistance” alors que non seulement ces résistances sont épisodiques mais surtout que, même contre les moustiques résistants, le DDT garde un rôle protecteur (cet effet irritant et répulsif du DDT, lui permettant de conserver une réelle efficacité, même vis-à-vis de moustiques résistants, a juste été indiqué par l’OMS dès 1970 et largement confirmé depuis)…. Remarquez, c’est vrai, vous n’êtes pas débile, juste un membre du camp du bien, héraut qui confortablement assis dans son fauteuil explique aux “nègres” que si leurs enfants meurent, c’est parce qu’ils sont débiles ou radins : débile n’est effectivement pas le qualificatif le mieux adapté mais je vais me dispenser de la bordée de noms d’oiseaux qui me passent par la tête (en particulier face à un fat qui s’imagine que qui que ce soit ignore que le DDT [dichlorodiphényltrichloroéthane] est un organo–chloré…)
Je me demande, Gally, si tu as jamais entendu parler du professeur Joyeux, ou bien de Philippe Jandrok et ses sources américaines, etc… tous en butte aux injures de l’auteur.
Un article affirmant, je cite ;
“Observons par ailleurs que l’acceptabilité sociale de la vaccination obligatoire est aujourd’hui en bute, dans le monde développé, aux assauts passéistes idéologiques de toute une frange résolument opposée à la vaccination, pour satisfaire une pulsion de retour à une « nature » idéalisée.”
(je n’ai pas corrigé la faute d’orthographe) – un tel article est partial et pourvu d’œillères, quelques puissent être ses qualités.
Joyeux oui, je connais, Jandrok, si c’est lui, au secours.
Quand à la citation, ma foi, tu ne dois pas voir eu la joie d’aller débattre avec des anti-vaccins, parce qu’elle est, bien tristement et cruellement, réaliste.
Voilà les gens avec qui je débats :
https://mail.yahoo.com/d/folders/1/messages/133502?reason=invalid_cred
et il vaut mieux lire tout le message avant de se croire au courant…
Quant à Jandrok, quelles que soient les émotions qu’il extériorise parfois et qui peuvent gêner, c’est un grand bonhomme. Lis les “Pandora” (Amazon)
2h d’infos américaines véritablement scientifiques :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=5723&v=cHWeJ0f_o3A
les sous-titres en français sont accessibles
bonne lecture !
“et il vaut mieux lire tout le message avant de se croire au courant…”
Il serait pas mal, avant de me prendre de haut, de donner un lien accessible…
Quand au “grand bonhomme” que serait Jandrok, quand on sait qu’il prétend que la chimiothérapie ne supprime pas le cancer, mais au contraire provoque plus de métastases dans le corps, et qu’il faut soigner le cancer du sein en mangeant des mangoustans (fruit poussant en Asie), je le classe perso dans la catégorie des “grandes ordures assassines”. Mais bon, comme tu me cites “pandora”, livres colportant les théories du complot sur les chemtrails, entre autres absurdités écolo-nihilistes…
désolée que mon lien – pour une raison que j’ignore – n’ait pas fonctionné.
Le diffuseur s’appelle “libre consentement éclairé” :
LIBRE CONSENTEMENT ÉCLAIRÉ
et c’est dans sa lettre du 15 septembre 2018 que j’ai trouvé cette vidéo :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=5723&v=cHWeJ0f_o3A
Extrait de cette vidéo :
un procureur, dont un enfant est devenu autiste juste après la vaccination ROR, s’étonne des arguments de l’industrie pharmaceutique vendeuse de vaccins (la citation est faite de mémoire) : « Ils nous disent, « il s’agit de coïncidences et non pas de causalité » et donc il n’y aurait à voir ! Dans mon métier, lorsqu’il y a une coïncidence entre un crime et la présence de quelqu’un sur le lieu du crime, c’est justement là que nous enquêtons sérieusement. Eux, non, c’est « circulez, il n’y a rien à voir »
J’y ai appris que l’industrie pharmaceutique US a obtenu du Congrès d’être à l’abri de toute réclamation judiciaire quelque soit l’état des enfants vaccinés. (!!!)
Cette video-ci est de Casasnovas, un physicien que je fréquente sur le web depuis 10 ans au moins :
https://www.youtube.com/watch?v=86mppvuskK8
A part ça, tu as parfaitement le droit de penser que les chemtrails sont de la vapeur d’eau bonne pour la santé…
Les moustique ne tue pas, l`islam tue. Contre les moustique on a DDT, mais contre l`islam on a pas “encore” trouve le Pesticide, l`anti Peste, Pestiline DDIslam. Avec patience, ca viendras
J’ai un peu le sentiment d’avoir affaire à deux extrémismes, quand je lis cet article.
Un dialogue de sourds. Deux camps arc-boutés sur leurs certitudes et refusant obstinément d’en démordre.
Cela dit, on ne peut nier que des millions de vies ont été sauvées grâce au DDT. Et il semble que l’auteur fasse sienne la préconisation selon laquelle “la pulvérisation de DDT à l’intérieur des habitations” suffirait désormais, au lieu du “carpet bombing”.
Il est clair et indiscutable que sauver des vies humaines est prioritaire sur tout, y compris sur la nature.
Ce qui cause ma réserve, ce sont deux ou trois passages de l’article :
D’abord, j’ai suivi un des liens donnés par l’auteur, qui aboutit à un article de pseudo-sciences.org ; or quand je vois qu’un certain François-Marie Bréon – pas inconnu sur Dreuz, n’est-ce pas, voir l’article en forme de charge violente contre Etienne Vernaz que Dreuz lui a accordé l’an dernier – fait partie à la fois des “parrains scientifiques” et du C.A. de l’AFIS, je suis pour le moins perplexe ; tout comme quand je vois la position adoptée sur le créationnisme par ce site – position que ne renieront certes pas les athées anti-chrétiens.
Par ailleurs, le passage selon lequel “les différences entre ceux qui avaient été exposés et la population témoin sont considérés par les auteurs (Cocco et. Al, 1975) comme à la limite de la significativité statistique” montre qu’il y a là une question à creuser.
Je goûté également peu la position de l’auteur sur la vaccination (ici et sur Contrepoints). Ce qui est agaçant avec ces gens est que dès lors que vous émettez des doutes sur le passage de 3 à 11 vaccins obligatoires en France, par exemple, vous êtes immédiatement catalogué “anti-vaccins” – ce qui n’est évidemment pas vrai. Cette façon de caricaturer, de cataloguer immédiatement est d’une certaine façon insulter les gens, et est insupportable. Comme si les lobbies pro-vaccination n’existaient pas ; comme si les effets secondaires de la vaccination contemporaine n’existaient pas – les fabricants eux-mêmes reconnaissent leur existence ! et sur la base de leurs propres études, dans lesquelles ils sont de facto juges et parties, donc avec une tendance évidente à les minimiser.
Pour connaître des gens (enfants, mais aussi adultes) ayant été parfois gravement handicapés suite à vaccin – et certains qui ont guéri de ces handicaps suite par exemple à des chélations bien conduites – j’estime que balayer d’un revers de main, comme le font les pro-vaccination à outrance, surtout du côté officiel – et pourtant, que de scandales, au fil des ans, ayant pour cadre la connivence politiques-industrie pharmaceutique – est révoltant.
Qu’ils commencent par reconnaître que certaines personnes, pour des raisons encore mal connues, sont rendues malades par les vaccins, et surtout les prennent en charge sérieusement, au lieu de les traiter de dérangés mentaux de façon à peine voilée ; alors, on pourra avancer, et la confiance du public reviendra, pour ça comme pour d’autres sujets. C’est quand les pouvoirs publics méprisent la population et se moquent d’elle que les extrémistes dangereux – et ils existent, dans le domaine de la vaccination comme ailleurs – trouvent les conditions pour se développer.
PS : Jandrok a un côté illuminé, et dit des bêtises au moins sur la chélation (de même que sur l’agriculture biologique – et là, je parle en connaissance de cause).
PPS : c’est peu de dire que je n’ai absolument aucune estime pour les écologistes politiques – qui font d’ailleurs bien plus de politique que de vraie écologie.
Mais tu sais, des réserves, j’en ai également, je suis un monument de scepticisme et de cynisme. C’est justement pour cela que j’ai réagi aussi vivement : les gars qui se pointent la bouche en coeur et qui en quelques lignes enfilent les perles de la propagande et du racisme, en mode manichéen, en général, ne s’attirent que mon mépris (et donc pas de réponse, je ne joue pas aux échecs avec des pigeons). Par contre, quand le sujet est la vie de centaines de millions de gamins, traités avec le plus grand mépris par ces écolos pastèques de merde pontifiant confortablement depuis leur confort occidental qu’ils n’accepteraient jamais de réellement remettre en cause, j’ai tendance à bouillir vu que j’ai partagé qq temps la vie (survie, soyons réaliste, quand bien même la situation s’est améliorée de façon assez spectaculaire ces 30 dernières années) des populations de divers pays du Tiers Monde.
Les gens qui n’hésitent pas à paver de cadavres leurs délires idéologiques, surtout quand ils le font de façon à la fois hypocrite et pontifiante, sont probablement ceux qui m’horripilent le plus.
@ Gally : je ne connais pas vraiment le sujet du DDT, mais sur l’agriculture bio, que je connais assez, sus plusieurs angles – technique comme économique – on trouve de plus en plus de gens, des idéologues de salon, très proches du mouvement écolo d’ailleurs, pour affirmer le plus péremptoirement du monde (Ph. Jandrok en est le parfait exemple, mais il y en a des tas comme lui) qu’il serait très facile de nourrir la planète en ne faisant que du bio.
Ça me fait sourire, et pleurer à la fois, d’entendre ce genre de propos complètement hors-sol – c’est vraiment le cas de le dire.
Quand on connaît un peu la question, on sait que les rendements moyens – je dis bien moyens – doivent être de la moitié des rendements en agriculture “conventionnelle”, n’en déplaise aux yakafaukon ou aux ennemis du genre humain que ça ne dérangerait pas de voir la population mondiale décroître drastiquement, et pourquoi pas disparaître tant qu’on y est, je n’ai pas de peine à imaginer la pénurie alimentaire monstrueuse, et les famines catastrophiques, que cela entraînerait ; les millions de morts des famines de Staline ou de Mao seraient de la petite bière, à côté de ça.
Ce qui ne veut évidemment pas dire qu’il faut poursuivre les recherches en vue de préserver au maximum l’environnement, qui est aussi notre environnement. Bien des agriculteurs responsables, ainsi que des ingénieurs, y travaillent et n’ont pas attendu les écolos de salon pour s’y pencher concrètement, mais il faut du temps, et surtout : les vies humaines doivent être, dans tous les cas, prioritaires. Je parle là de gens de terrain, honnêtes et compétents, qui doivent éviter l’extrémisme écolo d’un côté, et il faut bien le dire, des attitudes peu coopératives car axées sur ses intérêts à court terme de l’industrie phytosanitaire de l’autre.
Nous sommes totalement d’accord.
Jacques, tes connaissances en agriculture t’ont sans doute permis d’être averti de la dégradation considérable des qualités nutritives de ce qui est proposé en agriculture conventionnelle…?!
Il est vrai que la publication mainstream est toute récente.
Mais bien sûr Ayin ; c’est d’ailleurs pourquoi je cultive mon jardin de façon aussi “bio” que possible, et que j’achète bio quand je peux également.
C’est un problème qu’il faut prendre en considération, mais pas au détriment de la possibilité de nourrir la population.
Obliger tous les agriculteurs à produire bio reviendrait peu ou prou à revenir deux siècles en arrière, quand la France pouvait au maximum nourrir 25 millions de personnes. Ils auraient certes une nourriture plus riche en minéraux et oligo-éléments…
Je crois pouvoir dire que je connais bien la question, ayant côtoyé beaucoup d’agriculteurs (des milliers), y compris bio (des centaines ne serait sans doute pas exagéré) ; et il existe des agriculteurs intelligents, heureusement, qui utilisent le moins de produits phytosanitaires possible, et qui même utilisent des moyens de lutte “bio” quand ils le peuvent ; par exemple, les producteurs de pomme de table, qui utilisent la “confusion sexuelle” pour lutter contre le carpocapse (le fameux “ver de la pomme”) qui peut faire des dégâts considérables, quand la pression parasitaire n’est pas trop forte. Et je suis persuadé que beaucoup utiliseraient des moyens de lutte bio beaucoup plus souvent, voire systématiquement, s’ils le pouvaient, parce que se farcir des produits phyto qui sont quand même dangereux, et chers, ils ne le font pas de gaieté de coeur – ni parce qu’ils ont le pistolet des firmes agro-industrielles sur la tempe, ou qu’ils sont bêtes à manger du foin, comme le sous-entend Jandrok (si si, il le sous-entend).
Je suis issu de ce milieu : mes grands-parents étaient agriculteurs, mes parents aussi. Si les rendements ont pu augmenter considérablement (et les conditions de travail devenir disons, acceptables), c’est en grande partie grâce aux progrès techniques faits depuis un siècle, et plus encore depuis la 2ème Guerre Mondiale. Y compris l’utilisation de phytosanitaires.
Cela dit, encore une fois il faut tenir compte des inconvénients des pesticides – leur impact sur l’environnement, mais aussi sur la santé des gens, que l’on commence tout juste à étudier (mon ancien médecin de famille s’y intéressait, avant de partir en retraite). Et les progrès de l’agriculture et de la qualité alimentaire se feront beaucoup en travaillant sur ces questions : remplacer les produits trop nocifs par d’autres produits moins nocifs, réduire les doses – et là il n’y a pas que les agriculteurs qui soient concernés, les collectivités locales et les particuliers, qui ont souvent la main très lourde en comparaison des agriculteurs, ont leur part à faire – et essayer de trouver des alternatives bio, comme je le disais plus haut. mais en gardant toujours l’objectif PREMIER de nourrir la population à sa faim. As-tu un jardin ? Auquel cas tu sais concrètement combien c’est compliqué de produire des aliments, et surtout à un rendement acceptable…
Je pourrais développer pendant des heures. Regarde ce que fait Hervé Covès par exemple (trouvable sur YT). On parle aussi de permaculture désormais : un domaine à explorer.
Sur la qualité des aliments : ne pas oublier que les gens mangent (car ils préfèrent) des aliments souvent raffinés (farine, sucre…) donc appauvris non pas par l’agriculture, mais au moment de leur préparation…
Autre chose : on ne souffre plus, de nos jours, du ver solitaire : les gens se demandent-ils pourquoi ? Il faut tout prendre en compte, pas seulement un aspect.
Je pourrais continuer longtemps… mais tu auras compris un peu pourquoi les propos à l’emporte-pièce comme ceux que j’ai entendus de la bouche de Ph. Jandrok ne passent pas, vraiment pas…
Complètement d’accord avec le paysage que tu décris ici.
Il est à des lieues de celui de Papyjacko !
Non, je n’ai pas de jardin, j’habite en centre-ville – mais j’ai des amis qui en ont, et j’adore aller chez eux, et manger avec eux !
Et je dois dire qu’ils sont parfois plus féroces que Jandrok.
Voilà la video qu’il faudrait obliger Papyjacko à regarder attentivement :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=5723&v=cHWeJ0f_o3A
Informations américaines, sous-titres français accessibles, elle nous sort du faux débat entre pro et anti-vaccins.
Je viens de regarder un extrait de cette vidéo, ainsi que l’intro ; je la visionnerai en entier quand j’aurai le temps.
Effectivement, elle semble intéressante, et je suis parfaitement en phase avec le Dr Margulis lorsqu’elle dit qu’il est aussi ridicule de réduire le débat à des pro-vaccins (à 100%) d’un côté et des anti-vaccins (à 100%) de l’autre.
Cela fait un moment que j’ai remarqué que le procédé des autorités, et des médias mainstream, est en la matière exactement le même que lorsqu’il est question d’immigration massive, ou d’islam, ou de réchauffement climatique, ou (liste non exhaustive) : il y a diabolisation immédiate de quiconque émet une critique ou même formule une question remettant potentiellement en question ce qu’il faut bien appeler un dogme. C’est une véritable insulte à l’intelligence, de même qu’aux personnes, plus nombreuses qu’on veut nous le faire croire, qui ont été affectées par des “effets secondaires”, parfois gravement, de certains vaccins.
Le papyJacko en question est hélas dans cette logique : il suffit de lire sa réponse à un internaute l’interpellant (vigoureusement certes) sur le sujet – sous le nom de Jacques Corbin – quand immédiatement il renvoie vers un article manichéen intitulé : “La propagande anti-vaccins s’organise !” pour le comprendre.
Au moins, aux USA le débat semble encore possible…
“Le papyJacko en question est hélas dans cette logique : il suffit de lire sa réponse à un internaute l’interpellant (vigoureusement certes) sur le sujet – sous le nom de Jacques Corbin – quand immédiatement il renvoie vers un article manichéen intitulé : « La propagande anti-vaccins s’organise ! » pour le comprendre.”
Euh, en réalité, il se fait attaquer non pas sur l’article mais seulement sur le sujet des vaccins, et indique donc au commentateur qu’il serait plus judicieux d’aller continuer l’échange sous un article parlant des vaccins.
Après, pour le fait que ledit article soit assez focalisé sur les exemples les plus caricaturaux (mais pas manichéen : à aucun moment il ne prétend que tous les anti-vaccins se retrouvent dans les cas extrêmes cités, il se contente de dénoncer les cas extrêmes, malheureusement lus et relayés par des millions d’internautes), il ne faudrait pas négliger que le commentateur en question l’a insulté assez lourdement : moi, en général, quelqu’un qui me prend pour un con et/ou m’insulte (genre le crétin plus haut et sa fatuité déplacée), je ne lui réponds pas en prenant des gants (Pour tout dire, PapyJacko est même plutôt cordial / mes propres habitudes envers ce genre d’individus). Par contre, avec des interlocuteurs tels que toi, même si nous sommes en désaccord, la discussion se passera de façon constructive (note en passant : je suis contre les vaccins combinés, sans même avoir besoin de l’argument “aluminium”, juste que je reste sceptique quand à la réelle efficacité d’une “agression” du système immunitaire par x antigènes en 1 fois. Intuitivement, je préfère étaler les vaccins en plusieurs injections).
Mais bon, pour me faire l’avocat du diable, j’ai encore lu dernièrement, sous la plume de quelqu’un qui est tout sauf un abruti, que la rougeole et la rubéole, ce n’était pas grave et que ce sont les mesures d’hygiène qui les ont fait régresser…………… Quand je lis ce genre d’ânerie sans nom, j’ai un peu de mal à garder mon calme envers les gens qui ont profité que ladite personne avait des connaissances médicales frisant le 0 pour lui entrer des telles énormités assassines dans le crâne.
@ Gally : sur les vaccins.
En fait, tout part d’une phrase de Corbin (alias PapyJacko apparemment) dans cet article : “l’acceptabilité sociale de la vaccination obligatoire est aujourd’hui en bute, dans le monde développé, aux assauts passéistes idéologiques de toute une frange résolument opposée à la vaccination, pour satisfaire une pulsion de retour à une « nature » idéalisée.”
Moi, j’appelle ça du caricatural, du manichéen, de l’emporte pièce.
Rien sur ceux qui contestent ou simplement questionnent, soit l’intérêt des vaccins multivalents, soit la présence (ou la présence trop importante) d’aluminium ou de mercure dans les vaccins, solides arguments à l’appui.
On a l’impression du même sempiternel discours, celui tenu par les autorités et les médias mainstream – je l’ai dit ailleurs, il faut voir avec quel zèle les médias mainstream relaient le discours officiel, sans la moindre nuance – qui diabolise et culpabilise quiconque n’est pas d’accord, ou tout simplement émet des doutes. Le récent passage à 11 vaccins obligatoires en France en a été l’illustration parfaite.
Bien sûr il y a des extrémistes dans ce courant, y compris des gens animés d’une ridicule et dangereuse “pulsion de retour à une « nature » idéalisée”, pour citer Corbin. Et je suis le premier horrifié par les propos de ces gens-là ; le parallèle avec l’agriculture est d’ailleurs frappant.
Mais Corbin aurait pu être un tout petit peu moins caricatural dans son propos, ça aurait évité que son interlocuteur lui pose la question caustique qu’il lui pose à la fin (peut-être calomnieuse dans son cas, mais pas forcément dans le cas d’un certain nombre de thuriféraires de la vaccination à tout crin).
Il ne faut quand même pas oublier le contexte, en particulier les scandales à répétition (affaire du médiator, sang contaminé, amiante, nuage de Tchernobyl ; je pourrais ajouter le plan cancer de Chirac, qui soulève des questions sur son coût mais aussi son efficacité – voir aussi la façon dont Nicole Delépine a été traitée) ; lesquels ont forcément instillé le doute vis à vis des autorités sanitaires dans la tête de pas mal de gens. On ne peut pas faire comme si ça n’existait pas, ou alors on prend les gens pour des c***
Personnellement, avec une phrase aussi lapidaire (celle citée en début de commentaire), je me suis senti placé d’office dans le groupe des gens animés d’une “pulsion de retour à une « nature » idéalisée”, autrement dit dans le même sac que certains déséquilibrés ; et cela m’a paru insultant. Alors peut-être deviens-je parano, mais que Corbin se prenne ce qu’il a pris pour une insulte me paraît certes provocateur mais logique, dans le contexte.
Par ailleurs, le lien vers l’article auquel il renvoie me fait l’effet du même tonneau : rien sur les gens qui, nuancés, se posent des questions sur le tout-vaccinal ; on est tous mis dans le même sac. Exactement la même impression que quand il est question d’immigration, d’islam, de réchauffement climatique…
Nom d’une pipe, que ces gens commencent par répondre aux questions légitimes et cessent de balayer d’un revers de main les objections ou questions légitimes avec le mépris de ceux qui soit-disant “savent”. Je l’ai dit ailleurs : je connais pas mal de gens, crédibles, qui ont été rendus malades, ou leurs enfants, parfois gravement, de façon durable, clairement suite à vaccination (dans les jours qui ont suivi, souvent), et qui sont passés par pertes et profits par les autorités, les labos, et souvent par les médecins.
Quand en plus ces personnes vont mieux suite à utilisation de chélateurs spécifiques du mercure ou de l’aluminium, le gros doute de départ est on ne peut plus clairement confirmé.
Quand donc ces gens auront reconnu que la vaccination peut poser problème, en d’autres termes prendront au sérieux, et en charge financièrement, les gens (qu’ils soient 1%, ou 3% ou 10%, à voir) qui ont été rendus malades, alors on pourra dire qu’on a une discussion respectueuse et constructive.
Je ne suis certes pas pour un retour fantasmé à un état de nature idéalisé ; mais quand on a de sérieuses raisons de croire que des intérêts financiers prennent le pas sur la santé publique, il y a un problème.
Tous les aspects de la question doivent être mis sur la table : le pour, et le contre. C’est le rôle des pouvoirs publics de le faire, parce que que les labos auront toujours tendance à minimiser voire à nier les effets indésirables de leurs produits. Le rôle des pouvoirs publics n’est pas de se faire le relais des labos, dont les intérêts sont évidents dans cette affaire (avoir une clientèle captive, le rêve pour un service marketing).
Bref, je n’ai trouvé ni la phrase de départ, ni la réaction de Corbin dans les commentaires, convaincantes. je n’aime pas que l’on fasse passer des gens mesurés et qui cherchent des réponses à des questions légitimes pour des ultras voire pour des demeurés.
Pour moi, les ultras des deux camps sont condamnables voire dangereux : ceux du camp écolo sont, sans aucun doute, plus dangereux que les ultras de l’autre camp, comme pour la question du DDT. Mais il existe une foule de gens entre les deux, qui aimeraient bien qu’on les écoute et qu’on cesse de les prendre pour des crétins.
Je suis scientifique de formation, j’ai un peu travaillé dans la recherche, et je suis nostalgique de ce temps où on pouvait échanger rationnellement, respectueusement, arguments scientifiques à l’appui, animés du souci partagé de trouver des solutions aux problèmes. C’est pourquoi quand je vois le niveau des “débats” sur ce sujet (la plupart du temps), je suis consterné, et le mot est faible.
Voilà, j’ai essayé d’être complet sur la question – qui certes nous éloigne du sujet de départ.
Je pense personnellement, en relisant le texte, que tu te sens à tord visé par cette phrase. L’auteur (oui, PapyJacko est bien Jacques Corbin, c’est noté dans sa bio en haut à droite de l’article sur Contrepoint) dénonce “l’acceptabilité sociale de la vaccination obligatoire est aujourd’hui en bute, dans le monde développé, aux assauts passéistes idéologiques de toute une frange résolument opposée à la vaccination” : pourquoi te sentir visé ? Tu n’es pas contre la vaccination obligatoire, n’est ce pas ? Juste pas d’accord avec ses modalités d’application, n’est ce pas ? Donc tu ne corresponds en rien à cette phrase, tout comme toute personne (c’est mon cas, une fois de plus) émettant des doutes sur la modalité d’application sans remettre en question le fond.
Le souci, c’est que les gens qui remettent en question la vaccination tout court sont actuellement légion : regarde Ayin qui vient nous parler de “grand bonhomme” au sujet d’une ordure de charlatan conseillant aux gens victimes d’un cancer de se “soigner” en mangeant des fruits (!!!). Ou la personne dont je t’ai parlé qui en ait venu à considérer la vaccination contre la rougeole et la rubéole comme inutiles “parce que l’hygiène a progressé” (et a brutalement atterrit quand je lui ai rappelé l’épidémie des États-Unis de 1964-19655, ses plus de 20 000 cas de rubéole congénitale et ses milliers de mort fœtale ou d’enfants nés sourds, aveugles ou retardés mentaux) : nous ne parlons pas là de critiques sur les hexavalent mais bien d’une remise en cause profonde de la vaccination jouant sur l’ignorance des gens, sans prendre en compte le moins du monde le cortège de malheurs et de vie brisées qu’accompagneraient les délires d’un Jandrok.
NB : personne de sérieux n’a jamais prétendu qu’un vaccin ne peut pas avoir d’effets secondaires, vu qu’AUCUN médicament n’en est dispensé. Il suffit de lire la notice d’un vaccin pour l’avoir, la liste des effets secondaires potentiels. Ceci étant dit, prétendre qu’un vaccin pourrait faire “attraper” l’autisme…………
Quant à moi, Gally, je suis CONTRE la vaccination obligatoire.
La seule fois où ma fille a été malade, c’est après avoir reçu un vaccin.
Ce fut le dernier, jusqu’à ce qu’elle soit embauchée comme ingénieur par une grosse boite : elle a dû subir toutes les vaccinations pour cela.
Mais son organisme adulte avait une autre résistance qu’un enfant de 5 ans, ne parlons pas d’un bébé de huit jours.
Mais oui, c’est bien. Et lorsque son enfant, non vacciné vu qu’elle vient d’une famille qui semble se complaire dans la crétinerie moyen-ageuse, chopera le tétanos, vous ferez quoi ? Vous danserez en famille autour d’un feu de camp pour rameuter les esprits de la forêt ?
Le vaccin anti-tétanique ne fait pas partie des vaccinations exigées à l’embauche…
il est fourni automatiquement à l’hosto chaque égratignure, je l’ai reçu au moins 20 fois.
Mais la vision du tétanos a évolué depuis un moment, j’ai lu un article qui ridiculise ta réaction, désolée de ne pas pouvoir te le fournir
tu n’avais pas pris la peine de regarder ma 1ère video
voilà une 2ème video qui répond fort bien à ton accusation de crétinerie moyen-ageuse :
https://go2.thetruthaboutvaccines.com/docuseries/episode-7/
“The Truth About Vaccines is No Longer Airing
Click Here to own the series and watch instantly
– See more at: https://go2.thetruthaboutvaccines.com/docuseries/episode-7/#sthash.lP0fC5pU.dpuf”
Y’a pas à dire, t’es super sérieux dans tes tentatives de justification…
Tes vidéos (et d’autres, je me suis imposé il y a quelque temps d’écouter les “arguments” des anti-vaccins), je les connais, la différence avec toi, c’est que j’ai les bases nécessaires à comprendre ce qu’elles valent, tout comme les connaissances en historique de l’épidémiologie pour pouvoir apprécier la chance que les gens dans ton genre ne sont grâce à D. qu’une minorité… En gros, à ta différence, capable de décrypter leur rhétorique nihiliste…
“Mais la vision du tétanos a évolué depuis un moment, j’ai lu un article qui ridiculise ta réaction”
La “vision”… l’autre il va nous parler des progrès faramineux de la réanimation qui font qu’on survit maintenant du tétanos, en faisant semblant d’ignorer que grâce à la vaccination (entre autres), on est quand même passé de plus d’un million de décès par an dans les pays du tiers monde à moins de 50 000 en 2013, ce qui représente une réduction de 94 % en 20 ans… En gros, utiliser le progrès pour dénoncer le progrès, savoureux…
Aller, oublie moi avec tes vidéos de propagandistes malsains, nous savons de toutes façons très bien tous les 2 que ce progrès que tu prétends rejeter, tu serais le premier à te ruer dessus le jour où (D. préserve) tes actes stupides auraient obtenus les résultats malheureusement prévisibles.
Bon, j’ai encore un long message qui a été avalé par la machine. C’est embêtant ça, s’il faut faire un copier-coller de ses commentaires avant de les poster.
Bref, et même si l’article est intéressant, quelques réserves, notamment sur la position de l’auteur sur la vaccination, très manichéenne pour ne pas dire méprisante envers les (vrais) malades de la vaccination à tout crin ; et sur le renvoi vers ce site “sciences et pseudo-sciences” qui au-delà de son nom pompeux et qui annonce la couleur quant à la possibilité d’y échanger librement, fait la part belle à l’ultra du réchauffement-climatique-d’origine-anthropique-aux-conséquences-forcément-catastrophiques F.M. Bréon (connu sur Dreuz) et se positionne en tant qu’adversaire résolu du créationnisme, ce qui doit remplir d’aise les athées anti-chrétiens.
PS : d’accord avec Gally, Jandrok est un illuminé extrémiste (qui dit peut-être des choses justes dans le lot, mais aussi des grosses bêtises, par exemple sur la chélation, ou sur l’agriculture bio – domaine que je connais).
Il n’a pas été avalé Jacques, vous avez juste fait une coquille dans votre email (une lettre manquante) => la modération l’a classé comme “contributeur inconnu” 😉
Ah d’accord Gaïa, ça me rassure. Disons que comme ça m’est arrivé l’autre jour, je pensais que peut-être c’était lié aux petits problèmes techniques que connaît le site depuis quelques semaines. Si ce n’est que moi, tout va bien 🙂