Qui imagine le général De Gaulle déclarer : “Alexandre Benalla n’a jamais été mon amant” ?
Ce détournement de la réflexion de François Fillon, candidat à la primaire, adressée à Nicolas Sarkozy mis en examen, laisse voir les années-lumière qui séparent le monde ancien du spectacle affligeant donné par la Macronie. Qu’un chef de l’Etat en vienne, comme ce fut le cas cet été avec Emmanuel Macron devant des parlementaires LaRem, à se croire obligé de démentir des rumeurs d’une relation amoureuse avec son garde du corps en dit long sur le manque de tenue, de retenue, du pouvoir actuel. L’”affaire Benalla”, qui s’ouvre à nouveau ce mercredi devant la commission d’enquête sénatoriale, c’est cela : la mise au jour d’un Etat déliquescent, très éloigné de l’exemplarité qu’il prétendait incarner. Non seulement l’affaire a révélé un fonctionnement clanique et népotique de l’Etat, mais c’est aujourd’hui la vulgarité et la morgue d’une petite frappe qui s’étale publiquement. Seul un sentiment d’impunité peut expliquer le premier refus de Benalla de répondre à la convocation du Sénat afin d’être entendu comme témoin, indépendamment de la procédure judiciaire en cours contre lui. Depuis son revirement, ses propos tenus à l’égard des sénateurs montrent combien le mépris des autres a pu être la norme au cœur de l’Elysée. Benalla a, en effet, qualifié les membres de la commission d’enquête de “petites gens qui n’ont jamais existé dans le paysage politique français”. Il a traité Philippe Bas, qui conduit l’enquête sénatoriale, de “petit marquis”.
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Ces mises en cause de la commission d’enquête sénatoriale par Benalla, soutenu dans ses provocations par la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, et par le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, sont d’autres éléments qui viennent alourdir les soupçons d’autoritarisme, de favoritisme et de passe-droits qui pèsent sur le fonctionnement de l’Etat macronien, cette pouponnière d’arrivistes et de tchatcheurs. Car la loi autorise évidemment le Sénat à jouer son rôle de contre-pouvoir. D’autant que la commission d’enquête de l’Assemblée s’est ridiculisée dans une soumission à l’Elysée et à ses exigences d’opacité. Si, au nom de la séparation des pouvoirs, les sénateurs ne peuvent bien sûr avoir à connaître de l’affaire judiciaire (notamment pour des violences en réunion), ils sont dans leur rôle de contrôle du bon fonctionnement des institutions. Il est intéressant de savoir, notamment, comment Benalla a pu bénéficier d’un port d’arme, d’un passeport diplomatique, d’un logement de fonction quai Branly, d’un salaire conséquent, et, surtout, d’une telle confiance de la part du président. La question de l’existence ou nom d’une police parallèle au sein de l’Elysée est aussi de ces interrogations qui doivent être posées par les sénateurs. Ils ont là, en tout cas, l’occasion rêvée de démontrer la nécessité d’encadrer la Macronie, volontiers despotique, de contre-pouvoirs institutionnels. Que cela ne plaise pas à Benalla et à ses parrains est un bon signe.
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Ivan Rioufol. Publié avec l’aimable autorisation du Figaro.
un état des lieux remarquable
Benalla n’est que le miroir du pouvoir actuel, fait ce copinage à tous les échelons.
recevoir des leçons de démocratie par un barbouze…
C’est bien ce que je pensais : cette commission d’enquête sénatoriale est tout à fait conforme aux institutions, et ce Benalla, un voyou qui se croit tout permis, protégé qu’il est (jusqu’à quand ?) en haut lieu.
Ce genre de provocations de la part du camp élyséen, qui ressemble de plus en plus à un repaire de mafiosi, montre qu’il faut absolument poursuivre, et crever l’abcès, pour le bien de la France.
Je ne crois pas un seul instant que benahlia ait trouvé tout seul toutes ces formules insultantes; j’y vois “la patte” d’une certaine conseillère en communication …
Il y a fort à parier que son audition tournera en eau de boudin; soit il ne répondra pas en arguant qu’il ne sait pas, en se cachant soit derrière un “secret défense”, soit un secret de l’instruction.
Rien à attendre de cette racaille très très, même trop protégée par le petit marquis poudré avec lequel il échange des regards d’amoureux comme on peut le voir sur certaines photos.
Au fait la police n’a toujours pas trouvé où se cache dans le XVI ème la future Mme Benahlia? Un détective privé débutant l’aurait déjà localisée.
Existe-t-elle seulement, cette fiancée ?
Pour les membres de cette secte d’arrivistes , les autres sont des alcooliques ( Nord ) des fainéants ( partout) des petits , des obscurs , des sans grades qui coûtent un “pognon de dingue ” mais on trouve aussi quelques petits marquis: les sénateurs.
Ben Allah ne sait pas que le duc d’Aiguillon ( 29 ans et deuxième fortune de France après le Roi ) a pesé de tout son poids lors de l’abolition des privilèges proposée dans la nuit du 4 août mais comme son patron prétend qu’il n’y a pas d’histoire de France on peut le laisser dans l’ignorance .
Distingue t’il seulement sa main droite de sa main gauche ???
Macron ne rehausse pas la fonction présidentielle …. depuis le début il ne cesse de se moquer des gens qui l’ont mis au pouvoir …. je pensais que sa femme Brigitte le cadrerait mais même pas …. ça continue encore et encore ….. jusqu’où ? Pauvre France les hommes qui se succèdent au pouvoir ne sont pas brillants !
Bah… Louis XV a bien eu la Pompadour et la du Barry…
Louis XIV ? non, Louis XIII !
S’il lit les commentaires à son article, Ivan Rioufol comprendra pourquoi Emmanuel Macron a été obligé de dire que Benalla n’a jamais été son amant. Mais la vulgarité s’entête. La rumeur court toujours par ici comme un furet.
Si les phrases ont un sens…”Alexandre Benalla n’a jamais été mon amant”…Je comprends que l’amant a été un autre …Ou alors, on dit :” Je n’ai jamais eu d’amant”….
@ Claude. C’est bien ce que je disais, le furet court toujours. Il est passé par ici, il repassera par là.
A mon humble avis, les paroles de Ben Alla viennent de l’entourage du président ou du président lui même. C’est flagrant.
Le vrai Tonton Macoute du Duvalier de l’Elysée et de sa pretresse Vaudoo
Si c’est comme son interview à la TV pour s’expliquer, tout propre sur lui, sans barbe avec lunettes adaptée à sa morphologie, encore une fois il sera briefé par des menteurs professionnels sur les réponses qu’il devra donner aux sénateurs.
Monsieur, après “le mariage pour tous”,
soyons convaincus qu’avec Macron, c’est
le pouvoir pour tous — à commencer par
ses favoris du 14 juillet—. Le caïd Benalla
est, très certainement, l’une des nombreuses
taupes installées au sommet du pouvoir
depuis la gouvernance Hollande. Vulgarité,
violence, vol en bande organisée caractéri-
sent ce pouvoir archi-corrompu.
Pouponnière d’arrivistes et de tchatcheurs, avez-vous dit pour décrire la Macronie.
Oui, bien sûr. Mais vous avez oublié de préciser : arrivistes et tchatcheurs incompétents.
D’ailleurs, ce qui nous est présenté comme des réformes, ne sont que de minuscules adaptati9ns à un environnement qui contraint le pays à bouger.
Maintenant, le lavage de cerveau a fait tellement d’effets chez les rsprits faibles qu’il y en a encore beaucoup qui defendent leur petit Président,