Publié par Gaia - Dreuz le 16 septembre 2018

A son tour, le patron de LREM, également secrétaire d’Etat, a attaqué le Sénat. Objectif : mettre la pression sur les sénateurs avant l’audition, mercredi, d’Alexandre Benalla.

Une escalade verbale. Christophe Castaner, secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement et délégué général de La République en marche (LREM), a accusé ce vendredi matin des sénateurs de vouloir « destituer le président de la République ».

Interrogé, lors de sa conférence de presse de rentrée, sur le coup de fil passé par Emmanuel Macron au président LR du Sénat Gérard Larcher, pour le mettre en garde sur l’affaire Benalla, Castaner a sèchement répondu : « Si certains pensent qu’ils peuvent s’arroger un pouvoir de destitution du président de la République, ils sont eux-mêmes des menaces pour la République », a-t-il lancé. L’attaque est d’autant plus surprenante que constitutionnellement, le Sénat n’a, seul, aucun pouvoir de destitution.

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« Menaces pour la République »

« Une commission d’enquête qui aurait des ambitions politiques » et penserait « qu’elle peut jouer de ses fonctions de contrôle du gouvernement pour faire tomber un président de la République commettrait une faute constitutionnelle », a insisté le macroniste de la première heure.

De quoi laisser les sénateurs pantois, après les nombreuses attaques dont ils ont fait l’objet. Aux propos de l’ancien conseiller chargé de la sécurité du président de la République, qui en début de semaine a dit n’avoir « aucun respect » pour la chambre haute du Parlement français, et traité le sénateur Philippe Bas de « petit marquis », se sont ajoutées les paroles de la garde des Sceaux Nicole Belloubet et les mises en garde de Benjamin Griveaux.

Et Castaner de marteler que « certaines personnes », pas le président Gérard Larcher bien sûr, « confondent la mission du Parlement qui est de contrôler le gouvernement, avec une mission, que le Parlement s’auto-attribuerait – de contrôler l’exécutif et la présidence de la République ».

La violente charge de Castaner a fait réagir le député LFI Jean-Luc Mélenchon : « du jamais-vu » a réagi sur Facebook l’ancien sénateur. « En exportant sa crise d’autorité, l’exécutif l’amplifie et déstabilise les institutions. Gare aux chutes imprévues ! », avertit-il.

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Les auditions de la commission d’enquête au Sénat dans l’affaire touchant l’ex-conseiller de l’Elysée ont repris mercredi. Alexandre Benalla sera auditionné mercredi 19 septembre à 8h30. Deux heures plus tard, ce sera au tour de l’ex-salarié LREM Vincent Crase, filmé lui aussi en train de frapper des manifestants le 1er mai à Paris, de répondre aux questions des sénateurs.

Source : Leparisien

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