Publié par Michael Katz le 18 septembre 2018

J’en parlais déjà ici-même il y a quelques semaines…

Depuis la fin de l’année 2016, des violences commises par les séparatistes des régions Nord-Ouest et Sud-Ouest empoisonnent la vie des habitants. Kidnapping, meurtres, menaces et violences contre les écoles, les enseignants, les élèves, les hommes d’affaires et les chefs traditionnels locaux poussent les Camerounais anglophones à fuir les zones de combat. Amnesty International, qui préfère d’habitude s’attaquer au gouvernement local, dénonce pour la première fois aujourd’hui l’escalade de violence commises par les séparatistes “ambazoniens” (du nom de l’Etat fictif que les séparatistes se sont inventés).

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Par la voix de sa directrice régionale pour l’Afrique centrale et de l’Ouest, Samira Daoud, l’ONG de défense des droits de l’Homme, Amnesty International, dénonce :

« En attaquant et en kidnappant également des étudiants et des enseignants, nous avons des raisons de croire que de nombreuses autres personnes ordinaires sont maintenant menacées par la violence de certains membres des groupes séparatistes armés. Cela doit cesser immédiatement ».

Des vidéos montrant les violences insupportables des terroristes séparatistes

Les experts légistes de l’ONG ont authentifié deux vidéos qui ont été reçues en fin de semaine dernière. Dans la première vidéo, une personne s’identifie comme membre du groupe armé séparatiste « Ambazonia Liberation Forces ». La même vidéo montre des images de la tête décapitée d’un gendarme.

Sur la seconde vidéo, qui serait la suite de la première, on peut entendre une voix affirmant que les séparatistes armés s’étaient emparé du fusil du gendarme, identifié par Amnesty International comme étant un AK Type 56 de fabrication chinoise, modèle omniprésent dans la région.

Amnesty International ne pouvait pas encore confirmer de manière exacte le lieu de tournage de la vidéo, mais selon des analyses, cela aurait pu se dérouler à proximité de Belo, dans le Nord-Ouest, l’une des zones les plus gravement touchée par les violences “ambazoniennes”. De plus, Belo est également proche de Njinikom, une autre ville de cette région anglophone du Cameroun, où la milice séparatiste agit régulièrement.

Amnesty International dénonce les exactions des séparatistes

Amnesty International estime que plus de 160 membres des forces de sécurité ont été tués par les sécessionnistes anglophones.

De plus, l’ONG dénonce également les évènements s’étant déroulés à Bafut, dans la région Nord-Ouest, le 3 septembre dernier, jour de la rentrée scolaire. Les “Ambazoniens” y avaient enlevé sept étudiants et le proviseur de l’école d’enseignement secondaire presbytérienne. Ce dernier avait été torturé et grièvement blessé lors de sa captivité. Les otages ont été libérés les jours suivants et le proviseur avait dû être hospitalisé.

De même, le 10 septembre, Amnesty International indique que les habitants leur ont déclaré avoir entendu des échanges de tirs la nuit précédant l’attaque des séparatistes contre les positions du gouvernement à proximité du collège Saint-Joseph Sasse, dans la ville de Buéa.

Il était temps que l’ONG ne réagisse.

Il faut dire qu’elle a largement critiqué le gouvernement camerounais ces derniers mois, sans jamais saluer les efforts de Paul Biya dans sa lutte contre les abus de certains. Par exemple, quand une vidéo d’un meurtre commis par des militaires a été mise en ligne, Amnesty a condamné le gouvernement pour son inertie… Mais 2 jours plus tard le Cameroun arrêtait et nommait 7 suspects de cette vidéo… Amnesty en était resté bouche bée. L’ONG n’avait présenté aucune excuse.

Ce nouveau rapport d’Amnesty sur les exactions des terroristes est donc un bon pas en avant. Espérons qu’il y en aura d’autres.

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michaël Katz pour Dreuz.info.

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