Publié par Jean-Patrick Grumberg le 18 septembre 2018

Pour la première fois dans l’histoire du journalisme, les médias demandent à ne pas prendre connaissance d’une information cruciale, et refusent catégoriquement de savoir ce que le gouvernement pourrait cacher.

Lundi, le président Donald Trump a exigé que le département de la Justice remette aux médias des documents non caviardés, et les messages et SMS non expurgés d’agents du FBI concernant la requête de surveillance auprès de la Cour spéciale FISA de Carter Page, un des conseillers Politique étrangère de la campagne Trump, avant l’élection présidentielle. Il a déclaré que sa décision est motivée par un souci de totale transparence.

Le président Donald Trump a également ordonné au Bureau du directeur du renseignement national et au ministère de la Justice de déclassifier un certain nombre de documents liés à l’enquête sur la collusion russe.

Il a demandé la publication de tous les messages concernant l’enquête, envoyés et reçus par de multiples responsables du FBI, y compris l’ancien directeur du FBI James Comey, le directeur adjoint Andrew McCabe, le sous-directeur Bruce Ohr, l’ancien agent du FBI Peter Strzok et sa maîtresse, ex-avocate du FBI Lisa Page, a déclaré la Maison-Blanche dans un communiqué.

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Les journalistes de la presse écrite et audiovisuelle ont immédiatement attaqué le président, dénoncé d’une seule voix la publication de ces documents, et exigé qu’ils ne soient pas révélés, car ils pourraient contenir des informations gênantes pour l’Administration Obama.

C’est un “geste incroyablement dangereux qui crée un précédent troublant” peut-on lire dans une dépêche de Reuters.

Ne vous disais-je pas que nous vivons une période de folie où le monde marche sur la tête ?

Jusqu’à présent, les documents, échanges d’emails et notes écrites qui ont servi au FBI d’Obama à obtenir la mise sur écoute et la surveillance de la campagne électorale de Donald Trump sont classés top secret, et lorsque certains sont publiés, ils sont lourdement caviardés.

Les Démocrates disent depuis des mois que toute cette affaire est une vaste conspiration d’extrême droite destinée à détourner l’attention de l’enquête sur la collusion de Trump avec la Russie. Mais en refusant de prendre connaissance des documents, leur hypocrisie vient d’être exposée.

Le célèbre journaliste Lou Dobbs a déclaré au micro de Tucker Carlson :

“Nous [journalistes] avons une obligation vis-à-vis du droit du public de savoir [ce qui se passe], et, quelle qu’elle soit, il faut que la vérité révèle ce qu’elle contient, et ce président [Trump] a fait exactement cela. Il fait preuve d’ouverture et de transparence et a dit ‘nous allons laisser les Américains lire ces documents et voir ce qui est dans ces textes, et former leur propre opinion”.

Et ce sont les journalistes, qui ne passent pas une journée sans accuser le président de vouloir les censurer et d’attaquer leur liberté d’expression, qui hurlent et réclament que ces documents ne soient pas remis à la presse !

Adam Schiff, le député Démocrate membre du Comité du renseignement de la Chambre des représentants, a qualifié la décision de Trump d’“abus de pouvoir manifeste” visant à faire avancer un “faux récit” pour l’aider à se défendre de l’enquête de Mueller.

Schiff a ajouté que la divulgation des documents franchirait une “ligne rouge” parce que cela compromettrait les sources et les méthodes. Il avait prononcé les mêmes mots avant la publication des conclusions de l’enquête du Congrès qui mettait en cause le comportement coupable de hauts-responsables de l’Administration Obama, et la lecture du dossier avait clairement montré qu’aucune source ou méthode n’étaient compromises. C’était un prétexte pour tenter d’éviter la révélation de faits qui entachent la présidence Obama.

Tucker Carlson :

“Jamais je n’aurais pensé dans ma vie voir les journalistes réclamer que les secrets du gouvernement soient préservés. Ce que nous savons déjà, c’est que l’Administration Obama a espionné la campagne électorale de Trump. Ce que nous allons savoir, c’est sous quels prétextes elle l’a fait. Pourtant nous ne voyons pas Obama, dans les nombreux discours qu’il fait pour la campagne électorale de novembre, réclamer la publication de ces documents. Pourquoi ?”

Lou Dobbs :

“La presse est alignée sur Obama. Elle lui a fait une sorte de serment de fidélité qui réclame d’elle qu’elle se taise et continue à prétendre qu’il est une sorte de président historique. Ils veulent préserver cette fiction.”

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