Le Conseil national a approuvé la criminalisation des discriminations envers les homosexuels. La Suisse avait été plusieurs fois pointée du doigt pour son manque de législation en la matière.
«Victoire!» s’est écrié le conseiller national Mathias Reynard (PS/VS) sur Twitter après que le Conseil national a accepté son initiative parlementaire contre l’homophobie et la transphobie par 118 voix contre 60 et 5 abstentions. L’ensemble des députés présents – à l’exception du groupe UDC et de quelques PLR – a soutenu son texte, qui propose un amendement de l’article du Ccode pénal contre la discrimination raciale.
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«Une notion juridiquement problématique»
Actuellement, seule l’incitation à la haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance «raciale, ethnique ou religieuse» était criminalisée – d’une peine de prison de 3 ans au plus ou d’une amende. A condition que le Conseil des Etats suive la Chambre basse, «l’orientation sexuelle» et «l’identité de genre» devraient désormais compléter la liste. Cette lacune avait été plusieurs fois pointée du doigt à l’international, entre autres par l’ONU lors de son examen périodique et par la Commission européenne contre l’intolérance.
Le débat du projet de loi au Conseil national a donné lieu à quelques échanges musclés entre les partisans du projet et leurs opposants, représentés à la tribune par l’UDC genevois Yves Nidegger. Sous les hochements de tête de la gauche de l’hémicycle, ce dernier a déploré l’ajout de deux notions «juridiquement problématiques et indéfinissables» et interpellé ses collègues sur la question de savoir si «la pédophilie, la bisexualité, la gérontophilie, la nécrophilie, le fétichisme, la zoophilie, et j’en passe – la créativité en la matière étant inépuisable – sont des orientations sexuelles qui doivent être protégées ou qui ne doivent pas l’être».
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«Un signal fort»
«L’homophobie n’est pas un avis, souligne Mathias Reynard. C’est un délit. Un homosexuel sur cinq a tenté de se suicider, la moitié avant l’âge de 20 ans. Cette victoire lance donc un signal fort. J’ai d’ailleurs déjà reçu des centaines de réactions.» Les associations LGBTI helvétiques se sont en effet unanimement réjouies de la nouvelle. Pour René Schegg, secrétaire général de Pink Cross, «la décision du jour est une étape importante. Elle permettra vraisemblablement de faire remonter la Suisse au classement établi par l’association internationale des personnes LGBTI, où notre pays pointe actuellement à la 22e place derrière l’Estonie et la Hongrie.» Fort de son succès d’étape, Mathias Reynard a indiqué vouloir désormais se concentrer sur le combat pour le mariage pour tous.
Source : Letemps
“L’homophobie n’est pas un avis, souligne Mathias Reynard. C’est un délit. ”
Ce raisonnement pour justifier une loi est une pétition de principe, c’est tautologique, quoi qu’on pense du fond.
Je suis tout à fait d’accord avec vous. Aujourd’hui, on met bien la pression sur les libéraux classiques et là, coup de théâtre, il s’agit juste d’avis. On criminalise “les riches” en prônant la haine sociale. Là aussi il ne s’agit que d’avis. Alors, on a le droit d’être homophobe et de le dire ouvertement. Ou alors l’homosexualité est-elle une tare dont on ne peut se moquer car ce serait cruel? Si l’homosexualité est une façon de vivre normale, alors elle doit être traitée comme telle, ni plus, ni moins. Pour le reste, on aime qui on veut et on apprécie la manière de vivre des autres comme on veut. Je n’aime pas les doubles standards car ils sont incohérents. D’un point de vue intellectuel, c’est intolérable car caduc. Alors le petit conseiller Matchias Ringard du P$ peut aller se rhabiller.
Que l’on ne criminalise pas l’homosexualité c’est une chose ; que l’on refuse les discriminations, de la part des administrations, envers les homosexuels, c’est une chose – deux choses avec lesquelles je suis d’accord, car c’est le principe d’une démocratie que de laisser vivre les gens comme ils l’entendent, même si on n’approuve pas leur façon de vivre ou leurs opinions, dès lors que leur liberté n’empiète pas sur celle d’autrui,
mais adopter une loi criminalisant, de façon volontairement vague, “l’homophobie” et “l’incitation à la haine” envers les homosexuels, ce n’est pas la même chose ; c’est, comme dans les cas de “l’islamophobie” et de la “xénophobie”, interdire, en pratique – on en sait quelque chose, en France – toute expression d’avis différents de l’avis officiel en la matière ; c’est donc un projet de loi liberticide.
“Un homosexuel sur cinq a tenté de se suicider, la moitié avant l’âge de 20 ans.” : tu parles d’un argument ! Suggestion : et si ces tentatives de suicide étaient le fruit d’un mal-être aux causes très personnelles, et n’ayant rien à voir avec une hypothétique culpabilité de l’entourage de ces gens ?
Bien d’accord avec l’argumentation de Yves Nidegger, sinon.
Le politiquement correct (téléguidé ici encore par les activistes LGBT) finira par tuer nos sociétés, après avoir tué toute liberté d’expression.
“Un homosexuel sur cinq a tenté de se suicider”, c’est du même tonneau que l’argument choc (et fake) des écolo-bobos qui tentent de faire croire que la pollution automobile tuerait 44.000 personnes par an en France.
N’importe quel objet ou produit qui ferait 10 morts par an serait déjà interdit à la vente depuis des lustres.
Jacques à tout dit, 100 % d’accord!
Si l’on considère l’ampleur de la polémique soulevée par Eric Zemmour, et l’indifférence du grand public face à la polémique qu’aurait dû déclencher Marcel Campion, on se rend compte que la société n’est pas près de se mobiliser en faveur des invertis. Ils peuvent légitimement se faire du souci : ils sont acceptés de plus ou moins bon gré, ils ne sont pas défendus
Génial, remonter dans le classement LGBTI, ça c’est du progrès!
serai-je bientôt accusé d’homophobie quand je refuserai d’accorder le “mariage” religieux à deux personnes de même sexe?
@ Abbé ARBEZ. A mon avis, oui. Nos pays se rapprochent, tout doucement, insensiblement, de la situation de Sodome et Gomorrhe.
Moi aussi , si je me tape la tête contre les murs , je dirais que je le vis mal ! Si ces homos se suicident c’est que leur dogme et les pratiques qui en découlent ne sont pas viables , c’est tout . C’est si difficile à comprendre que la réalité résiste.