Publié par Christian Larnet le 29 septembre 2018

Selon un document confidentiel consulté par Le Parisien ce jeudi, les dépenses du Palais Bourbon ont largement augmenté par rapport au budget prévisionnel 2019. En cause : les retraites des députés, les frais de secrétariat ou les déplacements des élus et de leurs collaborateurs.

Selon un document confidentiel du parlement, consulté parLe Parisien, les dépenses de l’Assemblée nationale ont largement dépassé les prévisions du budget 2019. Le Palais Bourbon devra ainsi, selon le quotidien, puiser dans ses réserves près de 47 millions d’euros l’an prochain – sur un total de 318 millions d’euros -, contre 28,4 millions d’euros prévus à la fin de l’année 2017.

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«Les charges prévisionnelles de l’exercice 2019 sont supérieures à la dotation de l’État et aux recettes propres de l’Assemblée», pointe ce document cité par Le Parisien. Le quotidien relève notamment l’acquisition de l’Hôtel de Broglie en 2016 pour 63 millions d’euros. En décembre 2017, les députés avaient voté à une large majorité en faveur de la conservation de ce site de 7 000 m² où seront aménagés des bureaux-couchettes et des espaces de travail pour les élus et leurs collaborateurs.

La réforme des retraites mise en cause

D’autres dépenses sont pointées du doigt par ce rapport:

  • la hausse des frais de secrétariat,
  • le régime de retraites,
  • les charges de représentation des commissions des Affaires étrangères, des Finances et de la Défense ou encore
  • les déplacements des députés du fait de l’augmentation des voyages en avion et de leurs tarifs.

Concernant les retraites des députés – une des causes principales causes de la hausse des dépenses -, elles avoisinent les 67 millions d’euros pour l’année 2018 et devraient augmenter de 11% l’an prochain. En cause: le renouvellement sans précédent de l’Assemblée nationale lors des dernières élections législatives, ainsi que la revalorisation des pensions au 1er janvier prochain.

Mais le document consulté par Le Parisien fait surtout apparaître les effets pervers de la réforme des retraites votée l’an dernier. Car si la baisse des pensions ne touchera que les futurs retraités, la réduction de l’assiette des cotisations est d’ores et déjà entrée en vigueur. Un déficit aggravé que l’Assemblée nationale doit aujourd’hui combler grâce à une subvention interne d’équilibre d’environ 40 millions d’euros.

Taxis, équipement numérique et frais postaux

Le document interne du parlement met également en avant une case obscure dénommée «Autres charges». Elles augmenteraient de près de 160%, passant de 16 à 60 millions d’euros, entre le budget initial 2018 et celui prévu l’an prochain. Parmi ces charges figurent les frais de comptabilité, les frais postaux ou de taxi, le téléphone, ou encore l’équipement numérique des députés et de leurs collaborateurs (tablettes, ordinateurs et connexion Wi-Fi).

Contacté par Le Parisien, le premier questeur de l’Assemblée nationale, Florian Bachelier, dit «assumer totalement» ces dépenses qui sont, pour la plupart, «des dépenses d’investissement nécessaires à la modernisation de l’Assemblée et à l’efficacité du travail des parlementaires». «Elles se substituent à des frais de papier ou de photocopies», selon lui.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.

Source : Le Figaro

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