Publié par Gaia - Dreuz le 1 septembre 2018

Deux mois de travaux pour effacer des mois de blocage. 800 000 € ont été investis pour réhabiliter les locaux de la fac Jean-Jaurès. Tout devrait être prêt pour la rentrée des étudiants prévue le 8 octobre.

Odeur de peinture fraîche, bruit d’aspirateur, vrombissement de la machine à enlever les tags. Dans les couloirs de l’université Jean-Jaurès, ouvriers et techniciens ont remplacé les étudiants. Depuis plus de deux mois, on travaille à effacer les traces des semaines de blocage et d’occupation des locaux. Montant de la facture pour la réhabilitation : près de 800 000 €. Le double de ce qui avait été annoncé en mai.

« Quatre personnes du service technique ont travaillé à temps plein durant tout l’été, indique François Pelisset, directeur du patrimoine immobilier et de la gestion du campus. Nous avons aussi fait appel à une quinzaine d’entreprises. Elles ont refait les peintures, les faux plafonds, réinstallé les alarmes, la vidéosurveillance, repris le réseau électrique, remplacé les vidéoprojecteurs… »

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Le grand amphithéâtre est méconnaissable. Vide. Inanimé.

Mais à quelques jours de la deuxième session d’examens et à un peu plus d’un mois de la rentrée, tout n’est pas terminé. Les portes d’entrée du bâtiment Accueil sont encore barrées de graffitis rouges. À l’intérieur, le grand amphithéâtre est méconnaissable. Vide. Inanimé. Seul un homme travaille à faire disparaître les derniers tags sur la moquette. Tout un contraste… C’est en effet ici qu’ont été discutées, puis votées en assemblée générale, les reconductions du blocage.

« Le bâtiment Accueil et l’Arche ont tous les deux été occupés, rappelle Richard Laganier, administrateur provisoire de l’université. C’est là où nous avons réalisé le plus de travaux. » A l’entrée du campus, l’Arche est toujours fermée au public. Les peintres, menuisiers, et techniciens, eux, ont droit d’accès. « Nous avons conservé le mobilier qui était encore en bon état, détaille François Pelisset. Avant, les murs étaient gris et bleus, là, nous avons choisi de mettre une couleur par étage. »

Des coups de pinceaux qui laissent rouge de colère le directeur du patrimoine immobilier : « Les travaux, c’est sans fin… Nous avions déjà repeint en 2014, après l’évacuation de Sivens. Nous souhaiterions faire l’isolation thermique et acoustique du hall de l’Arche. Nous ne le ferons pas… » Faute de moyens financiers.

« Y’aura plus jamais cours dans ce maudit building »

Sur cette porte, rafraîchie en fin de semaine dernière on peut lire : « Y’aura plus jamais cours dans ce maudit building. » Ce tag restera. Tout comme l’importante fresque peinte sur les murs extérieurs de l’Arche. Là, deux personnages veillent en gardiens sur l’entrée de l’« université populaire ».

Faut-il absolument chercher à tout effacer ? Pour Richard Laganier, « c’était une priorité de remettre à neuf un maximum du campus. 320 millions d’euros ont été investis ici ces dernières années. Il fallait faire ces travaux, par respect pour les étudiants. Dans cette université, il y a des projets de recherches magnifiques. Mais il est évident qu’avec cet épisode, l’établissement renoue avec son histoire. Et il va falloir quelques années pour que son image évolue. »

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Le chiffre : 400 000 euros

Pour la réfection de la seule Arche à l’entrée de l’université, 400 000 € ont été dépensés, dont 50 000 € pour racheter des chaises et des tables et 30 000 € pour enlever les slogans tagués sur la structure en métal. La fresque peinte à l’entrée, côté canopée, n’a pas été enlevée, faute de budget…

Source : Ladepeche

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