Publié par Jean-Patrick Grumberg le 30 septembre 2018

En octobre 2017, Charlotte d’Ornellas affirmait sur TV Libertés (1) que « les Blancs ont évidemment participé à l’esclavage mais ils sont les seuls à l’avoir aboli. »

Twitter a récemment redécouvert cette vidéo, et le buzz a suivi. Je me devais de compléter la phrase d’Ornellas par ce rappel : ce sont certes les Blancs qui ont aboli l’esclavage, mais ce sont les musulmans qui le perpétuent aujourd’hui, et les esclaves sont toujours des noirs d’Afrique.

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  • C’est un roi de France, Louis X, qui abolit l’esclavage dans l’hexagone via l’édit du 3 juillet 1315, mais c’est un autre roi, Louis XIV, qui autorise en 1671 le commerce triangulaire, permettant aux ports de Bordeaux, Nantes et La Rochelle de pratiquer le commerce d’esclave à destination des colonies.
  • Lors du congrès de Vienne, le 8 février 1815, le commerce des esclaves, c’est-à-dire l’achat, le transport et la revente d’êtres humains, est en théorie aboli en Angleterre, France, Autriche, Prusse, Portugal, Russie, Espagne, Suède sous la pression de l’Angleterre anti-esclavagiste.
  • Le 4 mars 1848, le décret Schœlcher prévoit une série de douze décrets qui émancipent les esclaves. Près de 248 500 esclaves sont libérés dans les colonies françaises.
  • le 18 décembre 1865 aux Etats-Unis, la victoire de la Guerre civile, qui fût précisément destinée à abolir l’esclavage, permet d’adopter, contre la volonté des Démocrates esclavagistes battus, le 13ème amendement de la Constitution qui stipule : « Ni esclavage, ni aucune forme de servitude involontaire ne pourront exister aux États-Unis, ni en aucun lieu soumis à leur juridiction ».

Cet amendement complète la proclamation d’émancipation des esclaves faite par Abraham Lincoln en 1862.

Projetons-nous plusieurs siècles plus tard…

  • Le 15 Avril 2010, Human Rights Watch publie un rapport sur l’esclavage des enfants dans les écoles coraniques du Sénégal, dont le réseau appartient aux frères musulmans.

Au moins 50.000 enfants de 4 à 12 ans (2), 50.000 petits esclaves, sont envoyés chaque jour de la semaine, sept jours par semaine, de force, mendier dans les rues de Dakar, de Thiès, Mbour ou Saint Louis, pendant 8 à 10 heures d’affilée.

Ils subissent des violences physiques et psychologiques, et vivent dans la terreur.

En retour, les maîtres de ces écoles coraniques, imams ou simples professeurs de la loi coranique, ne leur donnent ni nourriture, ni logement décent, ni soins médicaux, alors qu’ils disposent des ressources confortables, fournies par les enfants eux-mêmes. Les hauts responsables religieux de l’Islam, les imams, les frères musulmans, consentants et complices, restent totalement silencieux.

  • 3 mars 2010. L’ONG Anti Slavery international (6) publie des photos d’enfants esclaves de 10 ans courant dans de prestigieuses courses de Chameau à Abu Dhabi.
  • Produit de la mendicité forcée dans quatre écoles coraniques typiques :
    • Thiès : environ 4000 dollars par an.
    • Saint Louis : quelques tonnes de riz, et environ 11.000 dollars
    • Dakar : environ 60.000 dollars, du riz et du sucre
    • Guédiawaye : environ 116.000 dollars, du riz et du sucre.
  • Le 8 août 2007 (3), le Parlement mauritanien reconnaît implicitement l’échec de la loi de 1980 qui interdit l’esclavage, et admet l’existence d’esclaves en Mauritanie. Il adopte une nouvelle loi qui punit l’esclavage de dix ans d’emprisonnement.
  • En 2009, Kevin Bales, président de « Free the Slaves » (libérez les esclaves), estimait que la Mauritanie a toujours la plus forte proportion d’esclaves au monde, où des musulmans maures noirs (Haratines) sont les esclaves de musulmans maures blancs (Bidhans).
  • En mars 2012, Jo Ellen Powell, l’ambassadeur des Etats-Unis en Mauritanie déclarait à CNN (5) : « l’esclavage est bien réel en Mauritanie aujourd’hui ». L’ambassadeur décrit la situation comme « inacceptable et écœurante », et indique que l’Ambassade des Etats-Unis travaille activement pour mettre fin à l’esclavage dans la nation saharienne.
  • L’usage d’enfants, dans les courses de chameaux organisées pour distraire les pétro-milliardaires, sera interdit en 2005, après la découverte de réseaux de traite d’enfants, que les entraîneurs des pays du Golfe achètent par centaines, au prix de 3 dollars l’enfant, à leurs parents ou à des mendiants, qui les vendent dans des marchés aux esclaves d’Inde, de Sri Lanka et de Pakistan, ou les font kidnapper, puis importer en tant que serviteurs, du sud de l’Asie et d’Afrique.
  • Le 25 avril 2007, le gouvernement du Bangladesh a reçu un chèque de 1.4 million de dollars des Emirats pour distribuer aux enfants jockeys qui souffrent des séquelles physiques ou psychologiques.

Et à 8h45, le 1er juillet 2008, le monde apprend que la famille « propriétaire » de l’Emirat d’Abou Dhabi est esclavagiste.

En plein cœur de l’Europe, à l’hôtel Conrad de Bruxelles, la police découvre que la veuve de l’émir Muhammed Khalid Al Nahyan, et ses quatre filles sont servies par 14 esclaves.

Et ce sont encore les Blancs qui ont libéré ces esclaves, chère Charlotte d’Ornellas.

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

(1) https://www.lexpress.fr/actualite/medias/charlotte-d-ornellas-valeur-reac-de-la-rentree_2036896.html

(2) http://www.hrw.org/en/reports/2010/04/15/backs-children-0
(3) http://www.courrierinternational.com/article/2009/11/19/l-esclavage-a-la-peau-dure
(4) http://www.monde-diplomatique.fr/1998/11/DADDAH/11266

(5) http://thecnnfreedomproject.blogs.cnn.com/2012/03/17/us-ambassador/

(6) http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/8548295.stm

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