En cette rentrée jolie jolie,
Feuille d’automne folie folie,
Petit écureuil grignote grignote
La feuille de cahier que m’a proposée,
La maîtresse si sotte si sotte
Car en grammaire, elle ne m’aide
Dans mon livre il y a écrit Mohammed
Des mots à perdre, qui sans accents circonflexes,
Laissent Homère, Molière et ma mère, perplexes
Iglou Iglou, ognon, ô désespoir, vieux académiciens pourris
Académard – cul à fauteuil – mal choisis
De gauche et veules :
« Et si l’on avortait celtes, germains, caucasiens ? »
« Et si on pratiquait l’hégémonie du crétin ? »
« Et si esclavage et copinage devenaient les pis de la Macronie ? »
« Et si, vieux croûtons, on enlevait le 3 de pi ? »
Heureusement Il y Finkielkraut, pour tous les rattraper
Oui, oyez, braves gens, ne soyez point attristés
Il faut savoir l’espoir, garder !
Le système ne peut rien contre les vérités qui éclatent
Le diable aux dents pointues s’est entaillé la patte
La mère Merkel, Benalla & co, ont préparé le terrain
Et nous, colère, mâles blancs, gens de rien, réfractaires vilains
Bientôt, avec nos si, nous mettrons Hildago à la poubelle
A Marion, Steeve Banon, compagnons, faisons la part belle
Ici Londres, boutons Médine et collabos,
Mettrons hors d’état de nuire tous ces, de malheur, oiseaux
Qu’ils prennent la poudre, celle de l’escampette
En 2022, ayons tous la classe, cancres et génies, ploucs et parigots,
Cultivons jardins et votons tous Shtrumpette !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Emmie Dan-Isaac pour Dreuz.info.
Un peu de poésie fait du bien. Merci pour le sourire.
Nous tous qui avons maîtrisé la grammaire, les fractions, la règle de trois, les grandes dates de l’Histoire, les préfectures et sous-préfectures, étions-nous des petits génies qui s’ignoraient ?
De nos jours, on n’en demande pas tant aux lardons et pourtant, il faut encore simplifier. Une « professeuse » – c’est ainsi qu’elle se désigne, le terme étant paraît-il ancien – est venue expliquer que cette simplification de la grammaire mettrait tout le monde au même niveau.
Permettez-moi de ne pas être d’accord, madame.
Fox, comme vous j’imagine, il me semble que l’appauvrissement de la langue témoigne de l’appauvrissement de l’apprentissage; apprentissage qui n’en déplaise à certains reste élitiste. Mais pour la gauche, l’élitisme c’est mal, le crétinisme c’est bien. Cela sent le mythe du bon sauvage de Jean-Jacques Rousseau, qui voyait les gens instruits comme des ennemis et les abrutis comme de braves citoyens modèles… C’est comme cela que je vois le socialisme, le nivellement par le bas au nom de l’égalité. Tous égaux dans l’illettrisme.
@ Fox69
Il ont pondu « professeuse, mairesse, auteure (avec un e) » et autres crétineries, mais on attend encore la première « chauffeuse » de bus, ainsi que la première avocate qui consentira à se faire appeler « Maîtresse » (le masculin étant Maître) 🙂 et apparemment ce ne sera pas pour tout de suite !
Comme quoi, le gauchisme montre toujours très rapidement ses limites. 🙂
Merci pour ce petit moment, joli, joli…
Qui exprime autrement, la folie, folie
D’une période spoliée de sa démocratie…