Publié par Jean-Patrick Grumberg le 13 septembre 2018

Omarosa, l’ex-collaboratrice qui a secrètement enregistré les conversations privées du président Trump, et vient baver sur lui dans tous les médias anti-Trump. Licenciée.

Peter Strzok, Démocrate, haut responsable du FBI qui a innocenté Hillary avant même son audition quand il enquêtait sur le scandale des emails, a mené l’enquête à charge contre Trump sur la collusion imaginée avec la Russie, et a inculpé ses collaborateurs pour des broutilles. Licencié. Objet d’une enquête de l’inspection générale des services.

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Des échanges d’emails récemment découverts entre Strzok et sa maîtresse, Lisa Page, avocate du FBI, montrant qu’ils organisaient les fuites d’informations à la presse pour descendre Trump.

Un éditorial anonyme accablant Trump publié par le New York Times, d’une personne qui dit faire partie de la Maison-Blanche.

Le sous-directeur du FBI, Bruce Ohr, Démocrate, dont la femme a travaillé à la création du “dossier Steele” financé par Hillary Clinton, du nom de l’ex-agent britannique payé pour fabriquer des calomnies contre Trump et la collusion avec la Russie, qu’elle a ensuite fait passer à son mari pour qu’il déclenche une enquête de contre-espionnage contre Trump et autoriser la mise sur écoute de la campagne électorale de Trump. Rétrogradé, objet d’une enquête interne.

Andrew McCabe, ex numéro 2 du FBI, Démocrate, a brutalement donné sa démission, fait l’objet d’une enquête de l’inspecteur général du département de la Justice pour avoir menti aux enquêteurs. Sa femme a reçu 675 000 dollars pour une campagne électorale mineure d’un allié des Clinton alors qu’il était en train d’enquêter sur le scandale des emails d’Hillary. Des notes manuscrites et SMS ont révélé que c’est dans son bureau que Peter Strzok et Lisa Page ont évoqué les moyens de stopper la présidence Trump.

Voilà de quoi est fait le Deep State que dénonce régulièrement le président Trump.

Mais quelqu’un l’avait prédit, l’avait écrit, et personne ne l’avait entendu. Voici son témoignage.

Coup d’État contre le président Trump

Au printemps 2017, Richard Higgins, un expert de la guerre asymétrique possédant des décennies d’expérience dans le domaine du renseignement, travaillait au bureau de planification stratégique du Conseil national de sécurité lorsqu’il a déclaré avoir été alerté par des “bons agents du FBI” d’un effort coordonné et de haut niveau pour renverser le président.

Il a rédigé un mémo, “POTUS and Political Warfare” (Président des Etats-Unis et les conflits politiques), qui détaillait les “campagnes d’information calomnieuses” dirigées contre Trump par “des acteurs de l'”Etat profond” [deep State] composé de mondialistes, de banquiers, de responsables islamistes et de Républicains “never Trumper” en vue”. (1)

Ce qu’il détaillait allait bien au-delà de la politique normale, écrit-il. Il s’agissait d’une attaque à “un niveau sans précédent” visant à renverser “un président élu en manipulant le cycle de l’information”.

La note de service parvint finalement à Trump, qui l’avait considérée comme pertinente et réaliste.

Dans les 48 heures qui suivirent, M. Higgins fut congédié par l’adjoint du conseiller en matière de sécurité nationale de l’époque, H.R. McMaster, et escorté hors de l’immeuble. Il s’est dit que Trump était “furieux” quand on lui a rapporté de la mise à pied de Higgins.

Seize mois plus tard, l’article du New York Times par un haut responsable de la Maison-Blanche anonyme tend à confirmer les accusations d’Higgins selon lesquelles une cabale clandestine de personnes non élues contrecarre délibérément la présidence Trump.

Dans une interview exclusive pour la célèbre commentatrice politique conservatrice Monica Crowley (2), Higgins explique que, bien qu’il ait vu et dénoncé ce qui se tramait, “j’ai sous-estimé à quel point les abus de pouvoir étaient flagrants.”

“Opération Crossfire Hurricane”, l’enquête de contre-espionnage du FBI alimentée par Clinton

Dès le début, la note de service d’Higgins a appelé – sans la nommer spécifiquement – ce que nous connaissons maintenant sous son nom réel d'”Opération Crossfire Hurricane”, l’enquête de contre-espionnage du FBI visant la campagne Trump en utilisant les ragots anti-Trump payés par Hillary Clinton et le camp Démocrate, et à la fabrication du faux dossier Steele qui a servi à obtenir du tribunal secret (du Foreign Intelligence Surveillance Act ou FISA), le droit d’espionner Carter Page, un collaborateur de base de la campagne Trump.

Le Deep State

Après la surprenante victoire électorale de Trump, l’establishment Républicain a été autorisé à pourvoir en personnel sa nouvelle administration – une erreur historique de Trump, selon Higgins :

“Ces mauvais acteurs ont empêché les collaborateurs de l’administration Obama d’être licenciés, ont toléré la lenteur bureaucratique de fonctionnaires corrompus, ont peuplé l’administration de leurs propres loyalistes, et empêché l’embauche de partisans qualifiés et réellement pro-Trump. Sans parler des partisans de Trump que les médias et les loyalistes Républicains ont fait sortir une fois embauchés”, dit-il.

“Cette trahison toxique, mélangée au fait que les médias ont couvert les dirigeants corrompus du FBI et du DOJ, tout en se jetant sur une fausse histoire fabriquée après l’autre, a rendu la crise sans précédent.”

Lorsqu’on lui demande comment ces forces opèrent, spécifiquement, il répond :

“Leur but est de tuer toutes les promesses sur lesquelles Trump a été élu :

  • Nous sommes toujours en Afghanistan.
  • Nous n’avons pas le mur [avec le Mexique] ni même le financement pour cela.
  • Nous avons encore l’ObamaCare.
  • Le DOJ (ministère de la Justice) et le FBI laissent la primauté du droit en lambeaux.
  • L’establishment Républicain permet qu’un spectacle extrajudiciaire [l’enquête du conseiller spécial Robert Mueller] sans précédent, qui dure depuis 18 mois, continue sans relâche [alors qu’il n’a strictement rien découvert]. Et les actions de l’arrière-garde de Mueller couvrent les fonctionnaires corrompus jusqu’à ce qu’ils prennent leur retraite…”

De plus, dit Higgins,

“alors que l’aile extrême gauche du parti contrôle le Parti Démocrate, les dirigeants de la communauté du renseignement – y compris l’ancien directeur de la CIA John Brennan et l’ancien directeur du FBI James Comey – semblent avoir tenté d’utiliser nos capacités de renseignement les plus sensibles pour saboter à la fois le processus électoral et la présidence Trump. Et la direction du Parti Républicain semble avoir adopté une approche de statu quo qui, au mieux, équivaut à la tolérance passive”.

“Mais je sais qu’il [Trump] sait intuitivement qu’il y a des saboteurs actifs autour de lui”

Il ajoute :

“Les abus de pouvoir du FBI, de la CI [communauté du renseignement] et d’autres institutions exigent une revue interne par un enquêteur spécial de bonne foi. Il ne fait aucun doute que ces abus constituent une véritable crise pour la sécurité nationale.

En ce qui concerne les opposants internes, il y a des processus de filtrage et des changements de personnel qui peuvent être faits. Le premier point doit être le démantèlement de l’infrastructure Républicaine qui contrôle le personnel de la Maison-Blanche.”

Higgins affirme que les conséquences de l’échec de l’élimination de la menace interne seraient désastreuses.

  • “Premièrement, la justice à deux vitesses, l’une qui protège les élites et l’autre pour tous les autres citoyens, permettra que ces abus se reproduisent.
  • “Deuxièmement, la confiance dans le gouvernement s’effondrera parmi les partisans de Trump. Après avoir été trahi par les politiciens qu’ils ont élus, le groupe démographique important qui a élu le président se retrouvera complètement privé de ses droits.
  • “Enfin, l’histoire comprendra que le Parti Républicain a servi de mécanisme de défaite à l’expérience américaine [du président Trump], en ce sens que Trump a été élu sur des questions que le parti n’a jamais voulu aborder.”

Higgins qualifie le moment présent de “crucial, mais il se peut que nous ne comprenions pas pleinement l’importance des événements actuels avant des décennies”.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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(1) Son mémo : https://unconstrainedanalytics.org/potus-and-political-warfare
(2) http://thehill.com/opinion/campaign/406080-whistleblower-speaks-out-on-intelligence-communitys-anti-trump

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