Après la polémique autour des propos d’Emmanuel Macron, qui a assuré, samedi dernier, qu’il suffisait de traverser la rue pour trouver un emploi dans la restauration, France Bleu Nord a pris le président de la République au mot. Reportage.
Lille, France
Première tentative dans la brasserie qui se trouve juste en face de la station de France Bleu Nord. C’est la fin du service de midi, derrière le bar, le gérant s’active autour de la machine à café.
Cela fait un mois qu’on cherche un serveur à plein temps. Je n’ai reçu que deux CV.
Pourtant il l’assure, le poste est attrayant. Le restaurant n’ouvre qu’en semaine, pas de week-end à passer à travailler, ce qui est rare dans le métier.
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Cinq restaurants, cinq propositions
Une fois le CV déposé, on passe la porte d’à côté. Celle d’une enseigne de fast food. A pourvoir : un contrat étudiant de quinze heures, le week-end. Une cliente se rapproche du comptoir, son plateau à la main.
« Vous cherchez une étudiante ? Ça m’intéresse ! Je peux revenir cet après-midi pour que l’on en discute ? »
On repart à la chasse aux contrats, direction le restaurant italien à quelques mètres de là. Le patron compte recruter un serveur à mi-temps d’ici à la fin de l’année.
L’expérience : un plus, pas une obligation
Mais est-ce que l’on a une chance quand on a aucune expérience en restauration?
On cherche surtout des personnes qui ont une bonne éducation, qui sont très motivées et autonomes.
Au bout de la rue, une autre brasserie. La serveuse remballe la terrasse d’un pas pressé. Ici, le propriétaire recherche désespérément du personnel. Il a publié des annonces il y a quinze jours, pour l’instant aucune candidature n’est arrivée.
Contrairement aux grandes brasseries parisiennes, en province on a beaucoup de mal à recruter.
Chez le pizzaïolo du quartier, deux jeunes serveurs s’activent pour redresser les tables. Ils viennent d’être recrutés. Ils l’assurent, avoir beaucoup d’expérience est un plus mais pas une obligation.
On apprend sur le tas, le tout c’est la motivation et ça, ça ne s’apprend pas.
Reste maintenant à en avoir, de la motivation, à défaut d’avoir toujours le choix.
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Source : Francebleu
Mitterrand n’avait même pas eu honte de dire :
« Contre le chômage, on a tout essayé » (donc la cause est perdue).
Ah le pauvre… si seulement il avait su, à l’époque, qu’il suffit juste de traverser la rue pour donner du boulot à toute le monde, la France serait aujourd’hui aussi riche que Singapour, Bahreïn et le Sultanat d’Oman réunis ! 🙂
Rico vous inquiétez pas « Y a qu’a traverser la méditerranée » !
Et c’est en cours … quoique ! quoique en Italie un maire eut la surprise de se voir répondre par des subsahariens « on n’est pas venu ici pour travailler » !!!
j’ai fait des tas de petits boulots quand j’étais jeune lycéen puis étudiant, en attendant d’en avoir un vrai ensuite!
monsieur macron continue à prendre les français pour des fainéants, des illettrés, des récalcitrants, des lépreux … mais a t-il travaillé pour des clopinettes quand il avait l’age de ce jeune horticulteur?
Monsieur PATPHIL ///pour les lèpreux et autressssss maladie elles arrivent par bateau
qui est Méditerrané voyage
Quand il avait l’âge de ce « jeune horticulteur » sans emploi et maussade, Emmanuel Macron avait fait plus que traverser la rue. Il ascensionnait depuis près de 10 ans la montagne du « Qu’en dira-t-on ».
Je ne comprends pas trop l’orientation de l’article. Le titre me laissait penser à une critique de l’affirmation de Macron. Mais les faits exposés lui donnent, au contraire, raison. Il y a bien des employeurs qui ont du mal à trouver des travailleurs. Il y a bien des postes de travail de l’autre côté de la rue.
Attention à ne pas tomber dans l’anti-macronisme systématique même quand il dit la vérité!
« Le titre me laissait penser à une critique de l’affirmation de Macron. »
En quoi ? Il annonce juste factuellement le contenu de l’article.