La violence et le parti pris aveugle des médias contre le juge Brett Kavanaugh a non seulement bouleversé toute la société américaine, mais elle a eu des répercutions dans toute l’Europe occidentale, où le débat sur le mouvement #MeToo, qui s’était largement essoufflé, est reparti.
J’ai vécu l’avant le pendant et l’après-MLF (Mouvement de libération des femmes). De sa naissance, à l’épanouissement jusqu’aux grands questionnements.
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J’ai connu l’époque où Brigitte Bardot “objet sexuel” était attaquée par les militantes féministes, qui revendiquaient le droit des femmes à disposer de leur corps, et l’égalité de traitement entre les hommes et les femmes.
J’ai entendu Simone de Beauvoir, leur ayatollah, les prendre à contrepieds en déclarant son admiration pour l’actrice sex-symbol, expliquant aux féministes qu’elles n’y comprenaient rien. Elle défendait que Bardot n’était pas l’objet sexuel, mais le pouvoir des femmes porté à sa plus parfaite expression. Bardot est le chasseur et non la proie disait la guide suprême. Ce ne sont pas les hommes qui disposent du corps de Bardot, mais Bardot qui chasse, dispose et joue des hommes.
Dans les années 60, les femmes élégantes se faisaient siffler dans les rues par les ouvriers des chantiers. A partir des années 80, me racontait mon amie Catherine Carlson, auteure du best-seller contre-culturel “L’amour, ça fait pas grossir : Lettre aux femmes ou à ce qu’il en reste*”, ses copines lui disaient qu’elles se sentaient maintenant ignorées, et déploraient que cela ait disparu.
Verrait-on une Nikki Minaj française exhiber sa grosse poitrine durant ses concerts ?
Progressisme ou régression ?
Sur France info, Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, se plaint qu’en France, on ait tendance à “romantiser” des “comportements de domination et de prédation” envers les femmes.
Surtout, elle déplore que la galanterie “à la française”, la séduction “à la française” empêchent de “progresser”. Elle affirme que le romanticisme soit le prétexte à des comportements de “domination et de prédation”.
Le mouvement #MeToo, porteur de progrès… je demande à voir.
- Je ne suis pas certain que ce qui nous arrive aux Etats-Unis, où il est maintenant recommandé aux hommes de ne jamais se trouver dans une pièce seuls en présence d’une femme qui n’est pas leur épouse, soit un progrès.
- Je ne crois pas que les mamans d’étudiants, qui comprennent avec l’affaire Kavanaugh qu’avoir éduqué leurs fils à une conduite irréprochable ne les protège pas, dans 30 ans, de voir leur vie détruite par les accusations sans preuve d’une copine qu’ils ont fréquentée au lycée, trouvent ce progrès séduisant.
- Je ne suis pas convaincu que ce soit non plus un progrès que de faire passer des notes aux hommes, dans les grandes entreprises, pour qu’ils déclenchent l’enregistreur audio de leur Smartphone quand ils entrent dans l’ascenseur, pour le cas où ils se retrouveraient seuls avec une femme qui sait-on jamais, les accuserait d’attouchements.
Les hommes que vous accusez, ce sont vos fils que vous avez éduqué, mesdames
Tous les hommes ne sont pas des porcs. Certaines victimes d’agressions sexuelles sont des menteuses
Je critique cette tendance de la gauche à imposer un raisonnement de groupe, à diviser les uns et les autres pour mieux imposer ses idées les plus folles. “Les femmes”. “Les hommes”. Non ! Toutes les femmes ne pensent pas comme un seul bloc : nous sommes des in-di-vi-dus. Je sais, mes amis gauchistes vont me détester pour le leur rappeler, eux qui ne veulent pas voir l’être mais des collectivités et des sociétés.
Tous les hommes ne sont pas des porcs. Certaines victimes d’agressions sexuelles sont des menteuses. Christine Ford est le dernier exemple. En Finlande, quatre femmes ont été condamnées à 7400 euros d’amende pour calomnie ce vendredi. Elles accusaient sur Facebook le chanteur Tomi Metsäketo d’être un violeur en série.
Les jeunes adultes qui ont abusé de leurs copines sont vos fils, mesdames, et vous les avez je suppose élevés avec de valeurs solides. Assumez.
Tout n’est pas simple, ne simplifions pas tout
Catherine Deneuve avait publié avec d’autres femmes une tribune dans laquelle elle disait qu’une main aux fesses ne faisait de mal à personne. En tant qu’homme non inhibé qui aime les femmes et les respecte au plus haut point, je dois ajouter que cela fait aussi beaucoup de bien. Et immédiatement préciser que toucher cette partie du corps d’une femme sans son consentement n’est pas acceptable. Car rien n’est ni tout blanc ou tout noir et les contradictions font entièrement partie de la nature humaine.
A Hollywood, où aucun des atouts féminins n’est négligé pour faire tourner la machine, Anne-Cécile Mailfert affirme que “ce genre de tribune [de Deneuve] serait impensable”. J’encourage cette militante à se décomplexer vis-à-vis des Américaines.
Verrait-elle une Nikki Minaj française exhiber sa grosse poitrine durant ses concerts ?
Bretécher a, avant vous Mailfert, fait le tour des contradictions de la cause féministe sans que vous ayez forcément besoin de réinventer la roue et d’imposer à votre génération les excès et travers que nous avons cautérisés.
A la fin du chef d’œuvre de Sergio Leone Il était une fois dans l’Ouest, Cheyenne (Jason Robards) mourant dit à la sublime Claudia Cardinale :
« Tu sais quoi ? À ta place j’irai porter à boire à ces pauvres gars. Tu te rends pas compte ce qu’un homme peut avoir de plaisir à regarder une fille comme toi, rien que la regarder, et si l’un deux s’avise de te pincer les fesses, fait comme si c’était pas tellement grave. Il sera heureux. »
Et si certaines femmes libérées aimaient ça, une main aux fesses ?
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
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Mise à jour : Ce n’est pas Charles Bronson mais Jason Robards qui apporte ce témoignage envers la beauté féminine. L’article a été corrigé dimanche 7 octobre.
L’invitation est tellement plus gratifiante que l’audace et ses dangers accusateurs, qu’elle constitue une merveilleuse occasion de développer sa patience, ses approches courtoises et sa réelle appréciation de la perle convoitée!
Mais il y a une différence évidente entre un geste déplacé et une pénétration forcée, sans compter que toutes ne réagissent pas de façon identique, certaines relativisent et d’autres dramatisent à l’excès…
Je rend grâce au Ciel chaque jour d’avoir fait les femmes si désirables tout en maudissant l’enfer d’en avoir rendu si détestables.
Mais, peut-être que si j’étais un mâle araignée, je trouverais ma femelle tout aussi attrayante avec ses huit pattes velues, ses cinq yeux rouges et son haleine de moustiques machouillés si appétissante… et elle, elle me trouverait sûrement assez à son goût pour me manger après un party de pattes… On est si peu de chose.
-Je tiens une porte a mon épouse; Je la lâcherais bien dans le nez d’une #MeToo;
– Je me suis battu contre des arabes pour préserver l’intégrité physique de ma femme; Je jubilerais de voir une #MeToo se faire trousser;
– Je monte un escalier en premier; Je suivrais une #MeToo juste pour voir si c’est vraiment une femme;
– Le même escalier, je le descends en premier; Je pousserais bien la #MeToo qui pourrait se trouver devant moi;
– Le dimanche, je monte le p’tit-dej a ma chérie; Une #MeToo devrait attendre jusqu’au soir… et encore;
– J’attends que mon épousée soit assise face a moi pour commencer a manger a table; Avec une #MeToo chacun mangerait dans son coin, sans mot dire;
– Je conduis la voiture tout le temps, ma bien-aimée a ma droite; Avec une #MeToo chacun aurait sa propre bagnole pour que l’on ne s’engueule pas pour rien;
Bref, je ne fréquenterai jamais une #MeToo; Elles sont bien trop dangereuses pour les relations homme/femme.
En même temps, il y a tellement d’hommes qui ne se tournent pas vers les femmes qu’on fini par comprendre pourquoi ils se retournent.
Une précision : ce n’est pas le personnage de Charles Bronson qui dit cette phrase à Claudia Cardinale mais le personnage du Cheyenne ( Jason Robards). Ce film est un chef d’œuvre, aux personnages et dialogues géniaux qui seraient auto-censurés de nos jours.
Oups, vous m’aviez devancé…
Le western que vous citez en fin d’article : c’est Jason Robards le mourant et non Charles Bronson…
“A la fin du chef d’œuvre de Sergio Leone Il était une fois dans l’Ouest, Cheyenne (Jason Robards) mourant dit à la sublime Claudia Cardinale :”
La photo montre Charles Bronson mais le texte cite bien Jason Robards.
Il n’y a donc pas d’erreur de la part de Dreuz.
fin des années 1990, j’enseignais dans un lycée de l’ontario, je marchais dans les couloirs avec la cheffe du département de français, j’ai fais un pas pour lui ouvrir la porte “mais ça je peux le faire!” m’a t-elle aussitot dit! je m’excusais en lui apprenant un mot de français “galanterie” …. qui pour un anglophone serait de la “bravitude”
Ah, la bravitude, chère à Ségolène Royal, dont la connitude la porte à adorer sans réserve les machos latinos version revolucionar. C’est pour ça qu’on lui a fait le coup du père François, social-libéral traître devant l’Eternel. Le porc, même pas foutu de respecter la Femme, surtout une qui se décarcasse comme elle ! Comme on dit chez nous entre Fort Saint Jean et Fort St Nicolas, dans chaque marseillais sommeille un vieux port…
Sartre et la grande Sartreuse se vouvoyaient. Sartre était réputé pour sa grande courtoisie, que Simone appréciait beaucoup. C’est dire.
Cela dit, j’ai peu de sympathie pour l’un ou pour l’autre de ces immenses gauchistes, mais la courtoisie est une belle chose (bien que je reconnaisse avoir pêché contre elle à de certains moments de ma vie).
Partager le même lit en se vouvoyant, c’est bizarre.
On peut être courtois en se tutoyant.
Mais il faut reconnaître que la qualité du langage se perd.
La vulgarité est partout.
Les commentaires sont savoureux et très justes.
Il faut s’habituer à faire la différence entre une femme et une précieuse d’édicule.
Aucun geste spontané, méfiance a priori, pas d’aide spontanée, seulement si requise.
En revanche, pour les femmes de grâce, se souvenir de la courtoisie, de la galanterie, et du plaisir de la conversation, car elle va généralement avec la grâce.
Pour Mme Schiappa, ce sera un verre d’eau pas fraîche.
Monsieur Jean Patrick Grumberg , je suis un de vos supporters.
Cependant, je constate que, même vous, vous vous laissez manipuler par les “bien-pensants” de gauche: Vous utilisez, comme eux, des expressions orientées. Je vais en citer une que vous employez dans cet article, fort bien construit par ailleurs:
“Certaines victimes d’agressions sexuelles”.
Non, Monsieur Grumberg.
L’expression “Certaines PRETENDUES” victimes d’agressions sexuelles ” conviendrait mieux.
Il en va de même des mots ” réfugiés”, “sans-papiers”, ou même “migrants” que certains de vos confrères utilisent pour apitoyer les coeurs généreux. L’expression “illégaux”, au minimum, serait plus conforme à la réalité et permettrait à certains d’y voir plus clair.
Ce vocabulaire dévoyé est un des instruments de la gauche pour nous faire accepter le remplacement de notre culture millénaire Judéo-Chrétienne par les non-valeurs de l’islam. (Je ne mets pas de majuscule volontairement).
Réagissons avant qu’il ne soit trop tard.
A quand la RECONQUITA de nos valeurs et de notre Civilisation ?