Malgré la menace de représailles tarifaires, les autorités communistes chinoises savent qu’elles ont perdu contre le président Trump.
L’augmentation des tarifs douaniers décidée par Trump que personne ne pensait qu’il aurait le courage d’imposer, conjuguée à la mise en place d’une nouvelle augmentation touchant 200 milliards de dollars de transactions, a réduit la croissance économique de la Chine. Son marché boursier a chuté de 21 % d’une année sur l’autre, pendant que celui des Etats-Unis s’envole à des sommets jamais atteints de toute son histoire.
La production industrielle de la Chine ralentit, sa monnaie s’affaiblit, tandis que les usines d’Amérique tournent à plein régime, que les carnets de commandes sont remplis, que la confiance des consommateurs est au plus haut depuis 18 ans, et que les entreprises américaines embauchent frénétiquement en prévision de ce que la plupart des experts et des détaillants considèrent comme une période d’achats pour les Fêtes de fin d’année très dynamique.
Lorsque les médias dénoncent le protectionnisme de Trump, un retour en arrière s’impose.
Au cours des 25 dernières années, c’est la Chine qui a mis en œuvre tous les leviers commerciaux du protectionnisme, ce qui lui a permis de doper son économie.
- A partir de 1994, Pékin a délibérément sous-évalué sa monnaie par rapport au dollar afin de rendre les exportations chinoises moins chères sur le marché américain.
- Il a haussé les droits de douane sur une vaste gamme de produits américains, allant des produits de consommation aux automobiles.
- La Chine a prélevé une taxe sur la valeur ajoutée qui a encouragé ses fabricants à cibler les marchés d’exportation.
- Elle a versé des centaines de milliards de dollars en subventions à des secteurs industriels clés.
- Et elle a imposé le transfert de technologies propriétaires à des entreprises “partenaires” avant de permettre aux entreprises américaines d’accéder à son marché de consommation.
Sur son marché intérieur, l’effet d’une telle stratégie a été de taxer la population chinoise et d’augmenter le coût des biens et des services. De plus, la dévaluation de sa monnaie a aggravé les difficultés des consommateurs, car elle a rendu les importations plus coûteuses, et l’ensemble a imposé aux citoyens chinois une austérité qui par la bande permettait de mieux maintenir l’idéologie communiste.
Ce sont ces mesures, et pas une baguette magique, qui ont permis la formidable croissance économique de la Chine.
- Elle a été en moyenne de 10 % par an entre 2000 et 2007, et s’est récemment située dans une fourchette de 6 à 7 %, tandis que les pays avancés se débattaient pour atteindre les 3 %.
- La croissance à long terme de la Chine a également été stupéfiante.
- En 1993, les exportations annuelles vers les États-Unis s’élevaient à 32 milliards de dollars.
- En 2000, elles avaient atteint 100 milliards de dollars.
- L’an dernier, elles ont atteint 505 milliards de dollars.
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Au cours de cette même période, la classe politique de Washington que Trump n’hésite pas à qualifier d’extrêmement bête, a fait tout ce dont la Chine rêvait :
- Elle a réduit les droits de douane sur les produits chinois,
- et s’est félicitée de l’afflux des importations subventionnées par le régime communiste.
- Certains politiques, incapables de comprendre ce qui leur arrivait, ont considéré que l’explosion de la production manufacturière chinoise était simplement due à la fourniture de t-shirts et de jouets bon marché pour les ménages américains.
- La vérité est que l’Amérique a progressivement cédé des secteurs industriels clés.
- Par exemple, alors que les États-Unis ont enregistré un excédent commercial de 5 milliards de dollars en produits de technologie de pointe en 2000, ce solde est passé à un déficit de 110 milliards de dollars en 2017 à force d’offrir sur un plateau d’argent la technologie américaine aux entreprises chinoises.
Trump entre dans le magasin de porcelaine chinoise
“Au-delà du bluff et des fanfaronnades qui émanent de Pékin, il y a des preuves que le chef du parti Xi Jinping cherche un moyen de jouer la carte du repli” explique Steven W. Mosher dans le New York Post (1).
- Début juillet, Xi a ordonné aux médias d’Etat de modérer leur rhétorique. “L’auto-illusion et la vantardise n’apporteront pas la vraie confiance en soi et la fierté”, a doctement écrit le journal officiel du Parti communiste.
- Cette soudaine modestie fut un revirement frappant après cinq années de vantardise constante – par Xi lui-même.
- A son arrivée au pouvoir en 2012, le dictateur chinois était tellement persuadé que l’ascension de son propre pays était imparable, et si certain que l’Amérique, à cause de la vision qu’il avait de la politique d’Obama, était en phase terminale de déclin, qu’il se vantait ouvertement d’un monde à venir dominé par la Chine.
- Xi avait même dressé une série de plans grandioses : la Chine dominerait la haute technologie d’ici 2025, la région Asie-Pacifique d’ici 2035 et le monde d’ici 2049.
- Xi peut bien essayer maintenant de reprocher à la propagande officielle d’en faire trop, le peuple chinois sait qui est responsable de la débâcle à venir. En renonçant aux vantardises, Xi se “gifle”, comme disent les Chinois.
- Les médias chinois gérés par l’Etat – mais en Occident les médias agissent de la même façon – ont fabriqué des écrans de fumée pour que personne ne remarque queXi battait en retraite. Ils ont lancé des attaques de plus en plus déchaînées contre ce qu’ils appellent l’administration “lunatique”, “folle” et “terroriste” de Trump – là encore, les médias occidentaux emploient la même rhétorique. Mais contrairement à l’Europe, les dirigeants chinois n’hésitent pas à désigner le coupable des récentes difficultés économiques de la Chine : le président Trump.
- Le Global Times a même publié un article appelant les responsables de l’administration américaine à invoquer le 25e amendement et à destituer Trump de ses fonctions !
En privé, cependant, les hauts responsables chinois en sont venus à considérer Trump comme un génie stratégique à la Sun Tzu.
Après les élections, Xi Jinping a tenté d’entraîner l’Europe et d’autres pays asiatiques dans une nouvelle coalition anti-américaine, avant de voir son initiative échouer.
L’UE s’est rapidement retirée des griffes de Xi et a entamé de sérieuses négociations commerciales avec Washington.
Même les Philippines, que Xi a essayé désespérément de séduire avec la promesse de milliards d’investissements, ont maintenant rejeté la Chine.
Trump est un maître tacticien qui passe d’un dossier à l’autre, obtient d’énormes concessions, puis qui passe très vite au dossier suivant
Et pendant que Xi trébuchait, Trump n’est pas resté à rien faire. Il est passé à l’offensive. Il a signé un nouvel accord commercial avec la Corée du Sud, et élargi la coopération en matière de défense avec le Japon et l’Australie.
Utilisant la menace des tarifs douaniers comme levier, il a même obtenu de Xi qu’il accepte les sanctions de l’ONU contre la Corée du Nord, étouffant ainsi l’économie du seul allié formel de la Chine.
Cette semaine, grâce à la renégociation réussie d’un accord commercial avec le Mexique et le Canada – l’USMCA – accord qui, c’est peu mentionné, favorise le Mexique, le Canada et les Etats-Unis au détriment de la Chine, Trump est maintenant en mesure de contrôler l’accès de la Chine à tout le marché nord-américain. Grosse victoire.
Beijing se rend maintenant compte, même si beaucoup de commentateurs de la politique étrangère américaine, influencés par des médias très négatifs, ne le voient pas, qu’ils sont confrontés à un maître tacticien, qui passe d’un dossier à l’autre, obtient d’énormes concessions, puis qui passe très vite au dossier suivant.
Et ils s’aperçoivent que Trump n’est pas seulement très fort en transactions, mais également en stratégie. Il exerce des pressions sur la Chine non seulement sur le plan économique, mais aussi sur le plan militaire et idéologique. La tête du parti communiste en est arrivée à craindre que l’objectif de Trump ne soit pas seulement en train de corriger un déficit commercial anormalement défavorable aux travailleurs et aux industries américaines, mais d’éliminer la menace que représente la montée de la Chine pour les Etats-Unis.
Les Chinois ont été pris de court par l’adversaire américain qui cite Sun Tzu : “L’art suprême de la guerre est de maîtriser l’ennemi sans combattre.”
The Art of War a rencontré The Art of the Deal. Et The Art of the Deal a gagné.
Seules les conditions de la capitulation restent à négocier.
La Chine est impatiente de reprendre les négociations mais, comme l’a dit Trump cette semaine, lui n’est pas du tout pressé de parvenir à un accord, puisque la Chine s’essouffle et qu’elle pourrait mordre la poussière. Trump veut que le régime communiste soit encore plus affaibli pour tirer de lui de meilleures concessions.
La stratégie chinoise était de faire le dos rond en attendant 2025 la fin de la présidence Trump, dans l’espoir que son successeur sera plus dans le moule des politiciens : mou, sans épine dorsale, sans idée claire. A moins que son successeur soit une femme… de la trempe de Nikki Haley par exemple.
Evidemment, Trump a pris cet aspect des choses en compte, et les Chinois n’auront pas de quoi tenir aussi longtemps. Trump est en train de gagner la partie.
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
(1) largement inspiré d’un article paru dans le nypost.com
vous êtes pas informer mais mercredi dernier dans le Wall Street Journal … M. Blomberg a affirmer du bout des lèvres que Trump a raison de confronter la Chine car certaine Cie Chinoise de communication ont installer des composants sur des cartes mère qui permet de frauder les données sans possibilité de contrer ce problème …. résultat les Cies Chinoise ont maintenant accès a tout les recherches et développement Américaine car c’est de l’espionnage industriel a grande échelle…
Trump ne vas pas laisser faire ses vols de droit d’invention
Je ne conteste pas que Trump soit capable de faire mordre la poussière à la Chine pour le plus grand bien des États Unis.
Mais il ne faudrait pas qu’il la contraigne à se replier sur elle-même.
Il ne faudrait pas qu’elle redevienne hostile à l’Occident.
La Chine est un élément de taille sur l’échiquier international.
Nous avons besoin qu’elle soit du « bon côté».
Je suppose que Donald Trump sait tout cela, et jusqu’où on peut aller trop loin.
Vous avez des lectures peu recommandable, si vous vous êtes fait refiler l’idée que la Chine n’est pas hostile à l’Occident !
@Dreuz Info
Aucune lecture ne m’a été « refilée » pour me faire penser que la Chine n’est pas notre ennemi.
Ce sont plutôt, une amitié culturelle, quelques rencontres et les info.
Et surtout, l’idée que nous avons un ennemi commun: l’idéologie islamique.
Quand on a un ennemi commun, il vaut mieux s’épauler que se tirer dans les pattes.
On pourrait retourner votre “argument”, Loco : nous avons, avec les musulmans, un ennemi commun : le communisme. Votre propos ne tient pas – encore une fois.
La réalité, c’est que le monde libre, le vrai (pas le vôtre, manifestement, puisque vous êtes un adepte de Macron l’expert ès coercition) est incompatible À LA FOIS avec l’islam(isme) et le communisme. Faut-il vous rappeler le nombre de victimes faites par le communisme ? Sans parler de l’attitude économiquement belliqueuse, en 2018, de la Chine, qui VOLE nos brevets et tout ce qui est notre propriété intellectuelle.
La Chine est championne du monde toutes catégories, des déclarations prônant le droit au commerce multilatéral, les échanges libres et sans contraintes, alors qu’elle ne respecte aucun de ses beaux discours.
La Chine prend systématiquement 55% des actions de toutes les entreprises étrangères qui s’installent chez elle, après des démarches titanesques, tandis que les profits engendrés sont très sévèrement contrôlés par des fonctionnaires tatillons.
La Chine pratique le “dumping” commercial qui est totalement illégal, interdit par l’OMC auprès de qui elle se plaint lorsque cela l’arrange, tandis qu’elle copie à outrance la plupart des produits qu’elle exporte à bas coût, très souvent, sans payer de taxes, ce qui ruine les emplois des pays qui les importent.
Il faudra rapidement traiter les problèmes liés à la “propriété intellectuelle” notion complètement inconnue en Chine, où des milliers de produits sont copiés à des centaines de millions d’exemplaires, sans que le moindre centime de droit/taxe ne soit versé aux ayant-droits.
Au cours de l’un de nombreux séjours en Chine, j’ai “désinfecté” mon portable, à l’aide d’un logiciel connu, et à ma grande surprise, il y a eu plus de 300 “spywares” détectés et supprimés.
Au redémarrage, je n’avais plus de connexion Internet.
C’est un technicien de la société qui installe les “box” qui est intervenu et qui m’a engueulé pour avoir “modifié” la structure de la connexion qu’il a réinstallée.
Il n’y a qu’une seule société en Chine qui distribue les “box” dans lesquelles des informations “sensibles” sont mises à disposition des Services de Sécurité.
Bien entendu, aucun aveugle volontaire ne veut voir pareils abus, à part TRUMP…
La Chine est COMMUNISTE, donc hégémonique.
C’est une République Démocratique et Populaire : il n’y a que dans le titre qu’elle est république, démocratique et populaire.
La chine n’est pas vraiment communiste, elle est confucianiste, donc totalement antinomique avec le “spirit” occidental ( d’origine greco latine et judeo hellenique): conclusion, c’est “automatiquement” un adversaire.
C’est un régime dans lequel, selon maître kong lui-même “l’homme n’est rien, l’état est tout”
La chine est un gras morceau ” à avaler ” – c’est le plus malin qui l’emportera mais ce sera difficile pou le président Trump
Totalement d’accord avec vous, on voit tout de suite que vous connaissez la Chine.
Pour votre ordinateur, depuis 3 mois, Adobe s’est vendu a la Chine, et vous oblige a télécharger un Flash player special chine, spyware inclus. Désactivez la mise a jour automatique, ou allez a Hong kong pour faire la mise a jour. (sur leur forum Adobe n’en a rien foutre, vous etes en chine c’est comme ca et pas autrement).
100% d’accord sur la propriété intellectuelle, on fait pas 100 metres en chine sans voir une contrefacon, le gouvernement fait sembler de lutter, cet argent gagne au black rentre dans l’économie réelle, simplement quand les chinois achètent un appartement, l’immobilier permet de blanchir cet argent.
Trump a totalement compris, les seules qui n’ont rien compris sont les européens, qui seront les dindons de la farce.
@ Marc,
Vous semblez connaitre vous aussi, le “système” chinois.
Il existe surplace, une informatique parallèle qui n’a rien à voir avec la notre.
Les Chinois les plus malins utilisent des “VPN” pour “sauter le mur” et naviguer assez librement sur la toile où tout est sous le contrôle de la Sécurité.
La messagerie “Gmail” est interdite en raison du refus de “Google” de censurer certains sites, ce qui a profité au Chinois “Baidu” qui a récupéré le deal.
Il y a quelques années, des clés USB chinoises vendues en Europe contenaient des “malwares & spywares” qui ont été détectés par “Symantec” et comme il fallait s’y attendre, la tempête s’est très vite calmée une fois la forfaiture dénoncée.
Comment ne pas signaler que les appels internationaux sont impossibles, alors que l’on pouvait appeler l’étranger avec des cartes prépayées ?
En cas de besoin, ceux qui souhaiteraient appeler une plateforme d’assistance médicale en France, il suffit juste de s’asseoir et de mourir tranquillement.
Je me suis rendu en Chine une bonne douzaine de fois pour des séjours de plusieurs mois, et depuis l’arrivée de Jinping, l’oppression est omniprésente.
Quant à l’immobilier, un système très sophistiqué est en place pour empêcher les éventuels acheteurs lambda, d’acquérir un appartement, souvent proposé à des prix supérieurs à ceux pratiqués dans les quartiers les plus huppés de Paris.
Un appartement de 80M2 à Shanghai, se négocie en moyenne à 500.000€ tandis qu’il y a plus de 100 millions d’appartements neufs, vides et non occupés….
Marc …. les Canadiens aussi sont idiot car nos gouvernements baise le cul de la Chine
Excellent debrief de la longue intervention du Vice-President Mike Pence au Hudson Institute
https://m.youtube.com/watch?v=aeVrMniBjSc
Très bonne nouvelle !
@Damran
Je connais parfaitement la Chine, expatrie 16 ans a Hong kong, et 7 ans en chine, j’y suis toujours a Guangzhou, 3 meme ville de Chine.
Effectivement depuis Xi la Chine se referme.
Ce qu’il faut voir c’est plus loin, si vous regardez au centre des grandes villes, vous percevez pas ce qui se passe. Regardez a la périphérie, dans les quartiers moins chers, les commerçants propriétaires (qui on un bail de Farmer, terrain donne gratuitement par Mao), il ont transformes leur bien en commerce, aucunes taxes a payer, aucunes TVA, il n’y a meme pas de caisse enregistreuse, l’argent se met dans un tiroir a l’ancienne, cet argent gagne au black va directement dans la vrai économie quand vous prenez le train, ou acheter un appartement, car vous payer des taxes. Quand vous faites du black en fabriquant des contrefaçon, cet argent va directement dans l’économie réelle, et l’achat d’appartement permet de blanchir cet argent, faut pas s’étonner des logements vides.
La Chine ne joue pas le jeu, tout doit etre fait a son profit. Trump a parfaitement raison de faire ce qu’il fait.