Publié par Jean-Patrick Grumberg le 10 octobre 2018

Breitbart s’est procuré un mémo confidentiel de Google, qui affirme qu’en raison de divers facteurs, dont l’élection du président Trump, la “tradition américaine” de liberté d’expression sur Internet n’est plus viable.

Après la diffusion de vidéos montrant des cadres supérieurs de Google déclarant leur intention de faire en sorte que la montée de Trump et du mouvement populiste ne soit qu’une parenthèse de l’histoire, Google a nié à plusieurs reprises que les préjugés politiques de gauche de ses employés se retrouvent dans ses produits.

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Google, dont le slogan dit : “ne faites pas le mal” mentait.

Une note de 85 pages, intitulée “The Good Censor” [la bonne censure], admet que Google et d’autres plateformes technologiques “contrôlent désormais la majorité des conversations en ligne” et ont entrepris un “virage vers la censure” en réponse aux événements politiques “indésirables” dans le monde.

Parmi les exemples cités dans le document figurent l’élection de Donald Trump en 2016 et la montée d’Alternative for Deutschland (AfD), un groupe politique hostile à l’immigration musulmane, en Allemagne.

En réponse à la fuite du document, une source officielle de Google a déclaré dans un communiqué que “le document devait être considéré comme une recherche interne, et non comme une position officielle de l’entreprise”. Et ta sœur !

La note qualifie l’idéal de la liberté d’expression sans entraves sur Internet de “récit utopique” qui a été “sapé” par les récents événements mondiaux ainsi que par les “mauvais comportements” des utilisateurs. Nous sommes dans le discours traditionnel totalitaire : si vous ne votez pas à gauche, vous avez de “mauvais comportements” et vous devez être dressés. Il est intéressant d’entendre la gauche, qui luttait pour la liberté d’expression, affirmer que la défendre est une utopie. Mes copains au Charlie de l’époque où je travaillais pour Georges Wolinski, et où il était courant de gueuler contre la censure, apprécieront.

Google reconnaît que les principales plateformes technologiques, Google, Facebook et Twitter, avaient initialement promis la liberté d’expression aux consommateurs.

“Cet idéal de liberté d’expression a été inculqué dans l’ADN des start-up de la Silicon Valley qui contrôlent aujourd’hui la majorité de nos conversations en ligne “, indique le document, mais qu’ils sont maintenant pris entre deux positions incompatibles, le “marché libre d’idées sans intermédiaire” et les “espaces de sécurité et de civilité bien organisés”.

Les pages 74 à 76 du document relèvent que les grands médias commencent à s’intéresser à leurs comportements.

“Critiquer le pouvoir de censure des entreprises de haute technologie était autrefois une position de niche, venant surtout de ceux de droite”, affirme la note. “Mais maintenant, l’inquiétude concernant l’abandon de la neutralité est devenue un courant dominant…”

Le rapport poursuit en avertissant qu’il y a de plus en plus d’appels à la réglementation de la part de tous les médias.

Le rapport évoque enfin l’article 230 de la Communication Decency Act, sur lequel les entreprises de technologie comme Google s’appuient, en raison d’une disposition qui les exempte de poursuites judiciaires pour le contenu hébergé sur leurs plateformes.

La faille du système est que était vrai tant qu’ils agissaient comme “hébergeurs” neutres de ce qui était publié sur leurs sites. Maintenant qu’ils contrôlent et censurent les voix conservatrices, alors ils deviennent éditeurs, et le risque de perdre la protection de l’article 230 est immense.

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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