Publié par Jean-Patrick Grumberg le 13 octobre 2018
Le pasteur Andrew Brunson embrasse le drapeau américain après sa libération de Turquie

“Le pasteur Andrew Brunson, libéré par la Turquie, sera avec moi dans le Bureau ovale à 14h30 (cet après-midi). C’est un formidable chrétien qui a vécu une expérience si difficile” a tweeté il y a quelques instants le président Trump, après avoir fait libérer ce pasteur détenu par le dictateur Erdogan.

Le premier arrêt d’Andrew Brunson avant de rentrer chez lui aux États-Unis, après avoir été libéré de Turquie, était sur la base aérienne de Ramstein en Allemagne. Il a été accueilli par l’ambassadeur américain Richard Grenell et un drapeau américain plié en triangle, dont il s’est saisi pour l’embrasser.

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Brunson était en prison ou, comme disent les Turcs, “en résidence surveillée” en Turquie depuis plus de deux ans. Il a été arrêté en octobre 2016 et accusé d’avoir aidé des terroristes par l’intermédiaire d’une petite église chrétienne dont lui et son épouse, Norine Brunson, s’occupaient dans la ville côtière d’Izmir.

Les Brunson travaillaient en Turquie depuis 23 ans sans incident, jusqu’à l’arrestation d’Andrew Brunson par Erdogan sous de faux prétextes, car la vraie raison est que l’islam ne tolère pas la chrétienté sur son sol, qu’il est interdit de construire une église en Turquie – ce qui n’empêche jamais le dictateur turc de se mettre dans une colère folle et de lancer les pires menaces lorsqu’un pays occidental refuse la construction d’une mosquée.

Andrew Brunson a finalement été libéré à la suite d’efforts sous haute pression supervisés directement par le président Donald Trump, le vice-président Mike Pence et le secrétaire d’État Mike Pompeo.

En juillet, M. Trump croyait qu’il avait un accord solide avec le président turc Recep Tayyip Erdogan pour libérer Andrew Brunson, dont on disait qu’il était en mauvaise santé alors qu’il était en prison. Après qu’Erdogan ait renié l’accord, l’administration Trump a immédiatement réagi par une série de sanctions économiques qui a fait trembler le gouvernement turc.

Lors d’un simulacre d’audience d’Andrew Brunson, vendredi, pour sauver la face, quatre témoins du gouvernement ont rétracté leur témoignage selon lequel Andrew Brunson aidait des organisations terroristes. Sans l’accord d’Erdogan, ces quatre témoins ne seraient jamais revenus sur leurs témoignages – ils auraient eu la tête tranchée avant de pouvoir ouvrir la bouche.

Le juge qui présidait l’affaire a apparemment sauvé la face en condamnant Andrew Brunson et en lui infligeant une peine de trois ans d’emprisonnement correspondant au temps passé en prison. Le juge a également levé une interdiction de voyager contre Andrew Brunson, lui permettant de quitter la Turquie.

Par contraste, en janvier 2016 le président Obama avait envoyé un avion chargé de quatre cents millions de dollars en petites coupures pour la libération d’otages retenus par l’Iran.

Plus tôt cette année, Trump a fait libérer un otage détenu par la Corée du Nord, là encore sans rien payer pour sa libération, conformément à une longue tradition américaine que la mauviette Obama avait rompue.

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