Publié par Ftouh Souhail le 16 octobre 2018

L’hostilité des Émirats arabes unis contre les défenseurs de la cause terroriste palestinienne se confirme de jour en jour. Une professeur de philosophie franco-algérienne recrutée par l’antenne de la Sorbonne à Abou Dhabi (Émirats arabes unis), s’est vue signifié un refus de dernière minute par les autorités d’Abou Dhabi.

L’Algérienne Lila Lamrani devait prendre ses fonctions aux Émirats en septembre dernier, mais la concernée a reçu une correspondance de l’université l’informant que l’offre d’emploi n’avait plus lieu d’être ou « Withdrawal of offer » (NDLR: retrait de l’offre, en français). Lamrani devait prendre la tête du département de philosophie et sociologie de l’antenne émiratie de la Sorbonne.

Les autorités émiraties auraient écarté Lila Lamrani suite à l’enquête administrative menée sur sa personne, qui a abouti à une fin de non-recevoir à cause de sa proximité avec les milieux anti-israéliens et l’extrême gauche française comme les Indigènes de la République.

L’universitaire remerciée avant même d’être recrutée affirme ne pas comprendre ce refus et avoir essayé d’obtenir des explications auprès des responsables de l’université française de la Sorbonne, mais aussi de l’ambassade de France aux Emirats arabes unis, sans résultat.

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Lila Lamrani a confié aux médias arabes qu’elle en est « réduite à faire des hypothèses ». Elle cherche les probables causes dans le fait qu’elle soit « une femme d’origine algérienne » et qu’elle ait présidé une association pour la défense des «droits des Palestiniens».

Pour tout emploi à La Sorbonne Abu Dhabi, il y a enquête administrative menée par les « renseignements » des Émirats, comme cela a été le cas en Israël. En 2006, elle a été refoulée par la police des frontières pour une durée de 10 années du sol israélien.

Lila Lamrani était impliquée en faveur de la lutte anti-israélienne, à l’Ecole normale supérieure de Lyon. Elle avait notamment créé l’association pour la Palestine à l’ENS. Le Collectif Palestine ENS avait proposé d’organiser trois conférences dans le cadre de l’Israeli Apartheid Week (IAW), du 8 au 10 mars 2011.

En 2011, elle avait même saisi le Tribunal Administratif pour faire imposer à la directrice de l’Ecole normale supérieure l’octroi d’une salle pour y tenir des réunions publiques et des meetings en faveur du boycott des échanges économiques et politiques avec Israël. Elle avait porté cette affaire devant le Conseil d’État dans le cadre du Collectif Palestine ENS.

Lila Lamrani avait créé des troubles importants au sein d’un établissement supérieur Français prestigieux pour promouvoir la haine d’Israël.

Le profil de cette franco-algérienne a donc été jugé trop subversif pour occuper le poste de directrice du département de philosophie de La Sorbonne Abu Dhabi.

Les émiratis ne veulent pas qu’une militante gauchiste anti-israélienne vienne fomenter des troubles et importer le conflit du Proche-Orient dans leurs universités après les incidents de l’Ecole normale supérieure en France.

Toutefois, les médias pro-palestiniens en France désinforment en parlant «de la mésaventure d’une universitaire française qui a été exclue de la Sorbonne Abou Dhabi sans explications !»

La chercheuse en philosophie, est en colère et elle le fait savoir. Dans une lettre ouverte adressée au président de la Sorbonne et au vice-chancelier de l’Université Paris-Sorbonne Abou Dhabi (PSUAD), elle demande que « la lumière soit faite » sur son éviction  de l’antenne émiratie de la célèbre l’université parisienne, pour lequel elle venait pourtant d’être sélectionnée.

Une pétition signée par 137 universitaires gauchistes circule actuellement. Diffusée fin septembre sur les réseaux sociaux, sous le pseudonyme transparent de Lilia de la Jaussée, cette lettre est publiée sur le site du Monde, depuis le 4 octobre dernier.

Pour les émiratis, qui sont soucieux de l’image de marque de tolérance de leur pays et de la neutralité de leurs universités, les places de maître de conférences ne doivent pas être confiées aux activistes islamo-gauchistes ou aux militants anti-israéliens. Les normes académiques des candidats ne sont pas suffisantes si ces derniers portent des idéologiques fascistes ou antisémites.

Au nom de la défense de la liberté académique et au prétexte que l’État ne doit pas s’immiscer dans les affaires de l’Université, les militants anti-israéliens veulent infiltrer les postes universitaires sensibles aux Émirats arabes pour diriger les opinions et utiliser les tribunes universitaires comme des centres de l’incarnation de la haine d’Israël.

 

L’activisme en faveur de la cause terroriste n’est pas toléré aux Émirats 

Des sources au fait du dossier ont indiqué que les dignitaires émiratis entretiennent une animosité viscérale envers les militants pro-palestiniens et sont plus proches du coté israélien où ils se rendent régulièrement pour des séjours touristiques dans l’État Juif.

Mohammed ben Zayed, le prince héritier et ministre de la défense d’Abou Dabi, ennemi juré du terrorisme au nom de la Palestine, avait passé des consignes verbales à des agences d’emploi temporaire avec lesquelles il a l’habitude de travailler de ne jamais envoyer aux Émirats des ouvriers ou des cadres anti-israéliens, quand bien même ils auraient la nationalité française.

Lamrani, 34 ans, est docteure en philosophie. Elle est, aujourd’hui à Tunis, pour un stage de perfectionnement en langue arabe.

 

Le prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammed Ben Zayed, à l’antenne de la Sorbonne à Abou Dhabi, la capitale fédérale des Émirats arabes unis.

Les dirigeants Emiratis pensent qu’ils ne faut pas compromettre les bonnes relations discrètes avec Israël pour faire plaisir aux militants pro-palestiniens qui sont généralement des Algériens, Marocains et autres Franco-arabes qui forment l’essentiel des bénéficiaires des contrats de travail dans cette pétromonarchie.

Les Émirats font partie du groupe de pays ayant décidé de mettre au ban le Qatar (important soutien de la cause terroriste palestinienne) qu’ils accusent de soutenir des groupes islamistes radicaux et de ne pas prendre assez de distance avec le Hamas.

Abou Dhabi est engagé au côté de l’Arabie saoudite dans la guerre contre les Frères Musulmans, soutenus par la Turquie, grand rival régional de Ryad.

Les Émirats (et de l’Arabie saoudite) jouent aussi un rôle important dans la lutte contre les jihadistes en Libye et aussi le soutien du G5 Sahel, structure africaine ayant vocation d’assurer la sécurité et le développement des pays du Sahel.

Mohammed ben Zayed est proche de Mohammed Ben Salmane, dit “MBS”, le prince héritier saoudien, devenu homme fort du royaume. Ce dernier a dit en mars dernier, devant des responsables juifs américains, « Au cours des dernières décennies, les dirigeants palestiniens ont manqué les opportunités, les unes après les autres, et rejeté toutes les propositions de paix qui leur ont été faites. Il est temps que les Palestiniens acceptent les propositions, qu’ils viennent à la table des négociations ou alors qu’ils ferment leur bouche et qu’ils arrêtent de se plaindre. »

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Cette volonté des Émirats de lutter contre le terrorisme islamique dans le milieu universitaire est très sérieuse. En mars 2017, le professeur Nasser bin Ghaith a été condamné à 10 ans de détention par la cour fédérale d’appel d’Abu Dhabi pour « communication avec des organisations secrètes liées aux Frères musulmans » et publications de photos et d’articles « offensants pour les symboles et valeurs de l’État […] pour ses relations avec un État arabe », à savoir l’Égypte, alliée des EAU.

Concernant Lila Lamrani, le soutien qu’elle a reçu de ses confrères en France montre que le milieu universitaire français est gravement infiltré par les islamo-gauchistes. La franco-algérienne propage que son cas est une supposée affaire discrimination à l’embauche d’enseignant. Lila Lamrani est en passe de devenir une victime du supposé arbitraire émirati.

Lamrani devait savoir que Les Émirats sont un pays souverain qui est encore debout face aux Frères musulmans et que les pressions sur les autorités émiraties n’ont aucune chance de réussite. Contrairement à la France qui est entrain de se laisser acheter par les Qataris, aux Émirats Arabes Unis al-Jazeera, arabe ou anglais, et tous les sites liés de près ou de loin au Qatar et aux Frères Musulmans sont bloqués : al-Jazeera, le journal al-Araby al-Jadid, etc.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Ftouh Souhail pour Dreuz.info.

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