Publié par Guy Millière le 21 octobre 2018

Je dois le redire une fois de plus (je l’ai d’ailleurs écrit) : dès le départ, Macron m’est apparu comme un imposteur et comme un produit fabriqué et vendu au public à la façon d’une nouvelle marque de lessive.

Dès le départ aussi, il y a eu une dimension absolument contraire à la démocratie dans la façon dont il a pu s’imposer, qu’il s’agisse de l’élimination de François Fillon par des manœuvres sordides, ou de l’invocation de la Shoah et d’Oradour-sur-Glane pour diaboliser Marine Le Pen, ou bien encore qu’il s’agisse du soutien hégémonique dont il a bénéficié dans les grands médias ou des sommes massives et suspectes qui se sont déversées dans ses caisses de campagne.

Il n’était pas difficile de voir ce qu’il y avait derrière l’étiquette Macron posée sur le baril de lessive.

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Il suffisait d’écouter ses propos et de noter les monstruosités qui s’y trouvaient, dissimulées dans un brouillard de débilités et de propos contradictoires destinés à dire une chose et son contraire.

Macron était le candidat de la nomenklatura mondiale qui veut éliminer les procédures démocratiques, confier le pouvoir à des instances supranationales, asservir les populations, noyer les identités dans le relativisme et le multiculturalisme, éliminer les paroles dissidentes et divergentes.

Macron était aussi le candidat de ceux qui veulent disqualifier moralement ceux qui divergent aux fins de mieux les effacer, changer la population pour mieux dissoudre les repères dont celle-ci pourrait encore disposer.

Il n’a cessé de gouverner conformément à ce que la nomenklatura mondiale attendait de lui.

Il n’a, je l’ai écrit cent fois, jamais été libéral au sens français du terme : il n’a pris aucune des mesures qui auraient été indispensables pour que le chômage baisse et que la croissance reparte, ce qui explique pourquoi le chômage reste élevé et pourquoi la croissance est asthénique.

Il n’a pas été mis en place pour cela.

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Il n’a pas inversé les flux migratoires et pas jugulé l’insécurité ni l’islamisation : il n’a pris, là encore, aucune des mesures qui auraient été indispensables à ces fins. Il n’a, là encore, pas été mis en place pour cela.

Ce que n’attendaient peut-être pas ceux qui l’ont mis en place, c’est qu’il montre des inclinations délétères et très équivoques susceptibles de conduire les plus résignés et les plus anesthésiés à douter.

L’affaire Benalla, l’été dernier, a sans doute été (on l’apprendra peut-être un jour) un coup de semonce destiné à l’inciter à se tenir et à se retenir.

La transformation de la cour de l’Élysée, le jour de la fête de la musique en un fragment de la gay pride, avec participation présidentielle, n’a pu qu’apparaître comme une provocation désastreuse aux yeux de conseillers en communication ayant encore un peu de rationalité.

La transformation d’un voyage présidentiel à Saint-Martin, censé avoir été organisé pour que la confiance dans le Président remonte, en ce qui a semblé avoir été une continuation du fragment de la gay pride, en version plus virile, et ressemblant davantage à ce qui se passe dans les soirées cuir de boîtes de nuit du Marais (rien ne manquait, ni le pantalon baissé, ni la transpiration, ni le doigt d’honneur) n’a pu qu’apparaître comme un cataclysme supplémentaire aux yeux des mêmes conseillers en communication.

Que des humoristes en général prudents et politiquement corrects comme Fabrice Éboué ironisent et notent que Macron « s’émoustille » devant des Noirs torse nu et en sueur est un signe éloquent.

Qu’au moment de son départ, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb souligne, sans se retenir, que la situation dans le pays s’aggrave et peut ressembler au chaos ou à la guerre civile, est un autre signe.

Un tel produit devenu président souille la fonction présidentielle, et celle-ci est très atteinte.

Le conseil des ministres se dépeuple peu à peu, et trouver des remplaçants se complique (remplacer Collomb par Castaner montre qu’il ne restera bientôt plus que le dernier carré de fidèles).

Les grands médias sont passés de l’idolâtrie à un mépris de moins en moins caché.

Il reste 23 % de gens à avoir une opinion favorable de Macron. C’est infiniment peu.

Et Macron ne peut s’empêcher de continuer à afficher son mépris de la France et des Français dès qu’il en a l’opportunité.

Il n’a pas été mis en place pour aimer son pays. Il ne fait même pas semblant.

Il ressemble à un imposteur en fin de parcours. C’était prévisible. C’est venu plus vite encore que je l’imaginais.

Sa plus récente et brève allocution télévisée, lumière crépusculaire et papiers raturés sur la table, avait des allures funèbres. On peut regretter qu’elle n’ait pas été la dernière.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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