Lors des élections provinciales au Québec, début octobre, Philippe Couillard voulait faire de l’immigration son cheval de bataille. Il prétendait qu’il fallait l’augmenter de manière à contrer la « pénurie de main-d’œuvre ».
Son parti a pris une raclée mémorable. François Legault, qui lui annonçait une modeste réduction de l’immigration, a été traité de raciste et de xénophobe par des Libéraux. Legault a remporté les élections haut la main.
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La plupart des sondages à ce sujet indiquent qu’une majorité de Canadiens et de Québécois sont nombreux à souhaiter une diminution de l’immigration (49 %. au Canada, 51 % au Québec). Pourtant, les Libéraux et des hommes d’affaires continuent de prétendre que le Québec vit une pénurie de main-d’œuvre et que la solution consiste à accueillir d’avantage d’immigrants.
Or le taux de chômage des immigrants est toujours plus élevé que la moyenne nationale.
Les chiffres du chômage
D’après Statistique Canada (cité par Laurence Nadeau ) le taux de chômage des immigrants est en voie de diminution :
«(…) de 2015 à 2016, le taux de chômage chez les immigrants est passé de 10,7 % à 9,8 %. (…) Les immigrants québécois venus du Maghreb sont maintenant frappés par le chômage dans une proportion de 11,5% alors qu’il était à 17,3% dans le passé.
La baisse du chômage touche particulièrement les immigrants récents du Québec qui sont sur le territoire depuis moins de 5 ans.»
Pour l’ensemble de la population, le taux de chômage actuel au Québec oscille autour des 7%.»
Si donc le taux de chômage des immigrants est plus élevé, en quoi l’augmentation de l’immigration aiderait-elle à contrer la soi-disante pénurie de main-d’œuvre ?
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Quelle pénurie ?
Certains chroniqueurs et experts ne sont pas dupes des arguments de Philippe Couillard.
Joseph Facal écrivait le 3 juillet dernier dans sa chronique publiée par le Journal de Montréal:
« Le PLQ et le patronat québécois …nous chantent en duo que le Québec vit une gravissime pénurie de main-d’œuvre qui justifie d’accueillir toujours plus d’immigrants. Le PLQ importe ses futurs électeurs et il fait plaisir au patronat, qui le financera et embauchera les apparatchiks et les ex-élus du parti.
Le patronat, lui, pourra compter sur une main-d’œuvre qui acceptera de bas salaires, ce qui explique en partie que les salaires réels stagnent depuis des décennies, sauf en haut de l’échelle.
C’est un mensonge à deux volets.
Le premier volet est de faire croire à une pénurie généralisée, alors qu’elle est localisée.
Le deuxième volet est de faire croire que l’immigration serait LA solution par excellence, alors qu’elle n’est qu’un outil parmi d’autres et pas le principal.
(…)
Comme l’expliquait récemment l’économiste Pierre-André Julien, si on se donnait la peine d’interroger les patrons d’usines, on verrait qu’ils veulent surtout se constituer des listes d’employés disponibles, pour être prêts si les ventes se mettaient à augmenter.
(…)
La récolte des fruits ou les entrepôts frigorifiés s’appuient sur une main-d’œuvre importée, parce que les travailleurs d’ici ne veulent pas ces emplois.
Augmentez les salaires et vous verrez disparaître cette supposée pénurie. Mais l’employeur économise de l’argent en faisant venir un Guatémaltèque pour quelques mois.
Et si l’immigration était une panacée, il n’y aurait pas de tels taux de chômage chez les nouveaux arrivants.»
L’économiste Pierre-André Julien, cité par M. Facal, reconnaît pour sa part que «pour certains emplois, il peut y avoir des difficultés à pourvoir des postes». Toutefois les données mensuelles de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada révèlent également qu’il y avait encore des gens en quête d’un gagne-pain et d’autres qui, découragés de ne pas pouvoir décrocher le boulot tant espéré, avaient cessé temporairement d’en chercher.
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Le problème de la surqualification
Pour les jeunes aux études qui se font dire qu’ils devraient se concentrer sur les domaines où il y a de l’emploi, la situation n’est pas très encourageante.
En fait, le phénomène de la surqualification est très répandu (Francis Vailles, La Presse, 20 juin 2017).
Près d’un employé sur trois au Québec a un travail qui ne répond pas à ses qualifications. 40% des travailleurs surqualifiés titulaires d’un baccalauréat occupent un poste qui exige au plus un diplôme d’études secondaires.
Sous l’angle des domaines d’études, les diplômés en arts et lettres, en sciences sociales et en histoire sont les plus touchés, avec des proportions de surqualifiés avoisinant les 50%. Les travailleurs en éducation, en santé et en informatique sont les mieux pourvus (taux de moins de 20%).
Sous l’angle sectoriel, ce sont les domaines du commerce de détail, de la restauration et du transport-entreposage qui comptent la plus forte proportion de personnes surqualifiées, soit environ 6 sur 10. À l’inverse, les secteurs de l’enseignement (12%), de la santé (20%) et de la construction (24%) ont les taux parmi les plus bas.
Les experts estiment que la solution consiste non seulement à bien informer les jeunes sur les perspectives d’emploi, mais aussi, entre autres, à mieux intégrer les immigrants.
C’est ce que propose de faire François Legault : réduire le nombre d’immigrants et mieux intégrer au marché du travail ceux qui sont déjà là.
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Sources:
- journaldemontreal.com/2018/09/11/immigration-la-grande-deconnexion
- journaldemontreal.com/2018/07/26/le-grand-mensonge-2
- journaldemontreal.com/2018/07/03/le-grand-mensonge
- ledevoir.com/opinion/idees/507378/le-mythe-de-la-penurie-de-main-d-oeuvre
- lesoleil.com/affaires/le-travail-et-nous/mettre-ses-employes-dans-le-coup
- lapresse.ca/affaires/economie/quebec/201810/12/01-5200099-le-quebec-reussit-mieux-a-garder-ses-immigrants
- journalmetro.com/actualites/national/1774196/penurie-de-main-doeuvre-les-immigrants-negliges/
- plus.lapresse.ca
Et pourtant, il suffirait de traverser la rue, comme l’a dit notre truc.
Petite remarque : on dit et on écrit : “la soi-disant pénurie” et non “la soi-disantE”
S’améliorer est toujours positif …. même pour un site déjà remarquable de qualité !
On devrait même écrire “la prétendue pénurie”, une pénurie ne pouvant – me semble-t-il – pas dire grand-chose.
Bonjour De Simple bon sens. En dépit de nombreux exemples vus sur le Web (la soi-disante-fin -du-monde), soi-disant est un adverbe invariable et non pas un adjectif!
Je le saurai la prochaine fois!
Une chose qu’on oubli souvent c’est les autochtones “Premières nations”…
Lors des élections un des responsables du milieu “les Amérindiens” à déclarer à la TV, ce qui n’a pas été relevé par les médias, que le bassin de ces peuples sont très nombreux au chômage et demandait que l’on intègre à l’emploi ces gens qui sont là, que l’on s’occupe d’eux avant de faire appel aux immigrants. Un vrai appel du coeur.
C’est une vrai farce ce manque de main-d’oeuvre!
Les médias “une vraie plaie de l’humanité”, hier à Envoyé spécial un documentaire sur les prisonniers de Syrie, les témoins étaient bien gras et aucune trace de torture…
Leurs femmes hijabées comme si de rien n’était… On nous montre vraiment des islamistes qui se plaignent de leur condition comme “opposants” libéraux de Syrie et de surcroît refugiés en Turquie dont un qui travail dans une banque turque! Libéré dans un échange de prisonnier. Leurs hypothèses des locaux de la prison dessinées par ordinateur selon leurs témoignages (ils sont deux) par les bruits qu’ils ont entendu car ils avaient les yeux bandées…
Parfaitement d’accord avec vous : au lieu d’aller chercher des nécéssiteux à l’autre bout du monde, il serait temps d’inviter nos hôtes à participer au monde actuel…
Quelle HONTE!
veulent ils faire comme en europe de l’ouest, importer des chomeurs?
Très intéressant son de cloche sur un sujet que personne ne met en doute : le besoin de main-d’oeuvre…
Le jeu “démocratique” est faussé dès lors qu’une proportion importante de la population exerce un vote “communautaire”, sans égard pour les programmes des partis, comme au Québec où les anglophones et les allophones votent machinalement libéral.
Ce néo-tribalisme mène tout droit à une forme de canibalisme : l’absorption d’une majorité divisée démocratiquement par une minorité unie tribalement.
C’est effectivement le plan de match de toutes les gauches, celles des Couillard, Trudeau, Macron, Merkel, Drunker…
Le plan assassin de Mélanie Joly sur le pseudo-bilinguisme pancanadien au détriment du fait français majoritaire au Québec s’inscrit parfaitement dans ce tribalisme électoral : cadenasser durablement le vote des Québécois vers une gauche traitresse.
Impatient de vous lire sur ce nouvel assaut du Fédéral contre le Québec, seul représentant francophone national en Amérique.
Vous savez, Magali… 🙂 ces politiqueux sont les mêmes partout : Ils veulent tous le pouvoir pour vous sauver de la noyade. Et une fois qu’ils l’ont, ils vous expliquent – le plus sérieusement du monde – les meilleures raisons qu’ils ont trouvé pour faire encore grimper la dette, l’immigration, le chômage, les impôts, l’inflation…
Depuis Jules César ils répètent tous les mêmes discours.
En France, voici 30 ans, Coluche qui disait :
“Donnez le Sahara à ces technocrates, et dans 2 ans ils achèteront du sable.”
Force est de constater que seul Donald Trump sort du lot, avec des résultats concrets, chiffrables, et bénéfiques pour son pays et pour son peuple (lui ne prend aucun salaire à la Maison Blanche, rappelons-le).
LE QUEBEC J’en aurais tellement a dire que je ne pourrais le faire ici , y a trop a dire
et ce n’est pas POSITIF.
Juste pour exemple le jour de l’ouverture des commerces de CANNABIS,la majorité des québécois faisant la file était des jeunes entre 18 et 35 ans comme lors d’une journée de congé que faisaient-ils là ! pourtant ce n’était pas un jour férie.
Ici faut aller a l,université même si c’est inutile comme les sciences qui mènent a rien, ce qu’ils veulent c’est un job payé a rien faire et ce que nous avons besoin ce sont des travailleurs manuel et de techniciens PRODUCTIFS. Nous sommes très fort dans les sciences dites molles ici au quebec.
“Ici faut aller a l,université même si c’est inutile comme les sciences qui mènent a rien, ce qu’ils veulent c’est un job payé a rien faire”
Je ne vois rien de positif à ce genre de commentaire anti-science qu’on retrouve régulièrement sur Dreuz (et ailleurs). C’est grâce aux découvertes de la physique quantique (au début du 20e siècle) si on peut utiliser aujourd’hui internet, le téléphone cellulaire et tous les autres gadgets électroniques. Ayez les opinions politiques que vous voulez, mais laissez donc la science tranquille !
La solution (!) , ça serait pour certains types d’emplois de lâcher la sacrosainte obligation du Secondaire V . André Arthur à BLVD-fm à Québec l’a reconnu en lissant un courriel d’un auditeur sur ce sujet là. ! 😉 .
On veut des études gratuites pour “l’égalité des chances” (et peut-être aussi parce que c’est pendant les études qu’on forme les futurs gauchistes), puis il n’y a pas d’emploi pour les diplômés, alors pauv’ petit, pas question que tu doives t’abaisser à travailler en dessous de ton niveau, on va te donner le chômage, et pour les boulots non-qualifiés on va appeler des gens du tiers-monde. Monde de fou.
50% a 60% des emplois sont créés par les gouvernements ou les sociétés d états…Notre gros problèmes au Québec….Tant que nous recevrons de la péréquation de l Alberta , grace au pétrole, cela va fonctionner…..Le jour ou ca va diminuer cela va être moins drôle….