Publié par Jean-Patrick Grumberg le 26 octobre 2018

Des scientifiques et des experts affirment que le rapport du GIEC sur le climat est entaché de préjugés antinucléaires – et l’information est publiée par Axios (1), un média de gauche fondé par des journalistes de Politico et co-financé par la veuve de Steve Job.

“Un groupe d’environ trois douzaines de scientifiques et d’autres experts en énergie affirment que le dernier rapport des Nations Unies du GIEC sur le réchauffement climatique est biaisé contre l’énergie nucléaire”, affirment sans les insulter Amy Harder, une transfuge du Wall Street Journal qui couvre maintenant les sujets sur l’énergie et le changement climatique pour Axios, et analyse l’actualité qui alimente le débat sur l’énergie et le climat, et Andrew Freedman, rédacteur scientifique à Axios.

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Pourquoi c’est important

  • Aux Etats-Unis, seuls 37% des conservateurs croient aux théories sur le réchauffement climatique provoqué par l’homme – ils étaient 50% en 2008.
  • Les articles qui doutent de la réalité du réchauffement ne sont jamais publiés dans les médias de gauche, ou alors pour les classer dans la rubrique conspiration ou obscurantisme et pour faire pression faire taire les scientifiques qui osent douter du dogme obligatoire.

De quoi s’agit-il

Une entité mondiale comme le GIEC, le Groupe d’experts des Nations Unies sur le climat a un impact considérable sur l’acceptation de l’énergie nucléaire, car les appels à s’attaquer au changement climatique s’intensifient et les défis auxquels l’industrie nucléaire est confrontée augmentent partout dans le monde.

L’énergie nucléaire fournit 30 % de l’électricité sans carbone dans le monde, et elle est depuis longtemps confrontée au scepticisme de groupes qui se disent écologistes – leur indifférence aux conséquences environnementales désastreuses causées par les milliers de pneus incendiés à Gaza prouve qu’ils utilisent en fait l’écologie comme un arme anti-pays industrialisés. Les démagogues excitent en permanence les peurs, rappelant les accidents du passé, et agitant l’épouvantail des déchets radioactifs.

Aux États-Unis, de nombreuses usines sont sur le point de fermer leurs portes plus tôt que ne le permet leur licence – et certaines l’ont déjà fait – en raison principalement d’obstacles liés au marché et aux politiciens. Le gaz naturel a largement comblé la différence après la fermeture de ces usines.

Nous avons récemment évoqué les nombreuses erreurs du dernier rapport du GIEC (lire notre article). Nous ne parlions pas des erreurs sur l’énergie nucléaire. Des scientifiques de renom le font.

Dans une lettre envoyée aux dirigeants des pays du G-20, un groupe de scientifiques affirme que le récent rapport du GIEC sur l’évolution du climat contient des informations partisanes et erronées sur l’énergie nucléaire, qu’il oppose le nucléaire aux énergies renouvelables et fait une équivalence coupable entre le nucléaire et les combustibles fossiles.

Accusations contre le GIEC

“Alors que les auteurs du GIEC notent que les craintes du public à l’égard du nucléaire constituent un obstacle à sa diffusion, elles renforcent dans plusieurs cas des craintes non fondées”, peut-on lire dans la lettre.

Kerry Emanuel*, l’un des signataires, affirme que le rapport du GIEC contient un certain nombre d’erreurs factuelles et montre un parti pris contre l’énergie nucléaire, en phase avec le militantisme anti-nucléaire des groupes environnementaux.

“Le GIEC affirme, à juste titre, que même un réchauffement de 1,5 degré est dangereux, surtout pour les pays en développement. Nous sommes d’accord avec cela, mais d’un autre côté, il rejette ce qui, empiriquement, est le moyen le plus rapide d’atténuer les émissions que nous connaissons aujourd’hui”.

Emanuel cite une déclaration au chapitre 5 du rapport selon laquelle le remplacement des centrales à combustibles fossiles par l’énergie nucléaire a des effets mitigés sur la santé humaine – malgré les millions de décès prématurés qui surviennent dans le monde entier à cause de l’électricité produite à partir du charbon, par exemple.

* Les signataires de la lettre

  • Tom Wigley, climatologue à l’Université d’Adélaïde en Australie
  • Kerry Emanuel, professeur de sciences atmosphériques au Massachusetts Institute of Technology
  • David Lea, professeur de sciences de la terre à l’Université de Californie

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

(1) https://www.axios.com/scientists-experts-anti-nuclear-bias-un-report-213c83ef-7f6e-48e3-a0ee-0c32fa3a9a20.html

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