Ankara a pilonné des positions des Unités de protection du peuple (YPG) à l’ouest de Kobané, dans le nord de la Syrie. Erdogan avait menacé ces derniers jours de lancer une offensive à l’est de l’Euphrate.
Au lendemain d’un sommet Turquie-Russie-France-Allemagne sur la Syrie à Istanbul, l’armée turque a bombardé dimanche 28 octobre des positions des Unités de protection du peuple (YPG) dans le nord de la Syrie. Cette milice kurde est soutenue par les Etats-Unis mais considérée comme terroriste par Ankara.
Selon l’agence de presse étatique turque Anadolu, l’artillerie turque a pilonné des positions des YPG situées sur la rive est de l’Euphrate, à l’ouest de Kobané. Ces bombardements ont visé des abris et des tranchées des YPG sur une colline dans le village de Zur Maghar, situé sur la rive orientale de l’Euphrate en face de la ville de Jarablous. Anadolu affirme que l’artillerie turque a répliqué à des tirs provenant de cette zone.
Ce bombardement survient alors que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a plusieurs fois menacé ces derniers jours de lancer une offensive à l’est de l’Euphrate, après deux précédentes opérations à l’ouest du fleuve. Vendredi, M. Erdogan avait même lancé un « dernier avertissement » aux YPG.
Les YPG font partie d’une coalition arabo-kurde, les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui est soutenue par les Etats-Unis pour combattre le groupe Etat islamique (EI). Mais Ankara considère les YPG comme le bras armé de l’extension en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation qui anime une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984.
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Tensions entre Ankara et Washington
Si le PKK est classé comme terroriste par les alliés occidentaux de la Turquie, ce n’est pas le cas des YPG. Le soutien américain aux YPG est d’ailleurs l’un des principaux points de discorde entre Ankara et Washington, deux alliés au sein de l’OTAN dont les relations se sont dégradées depuis 2016.
Une offensive turque d’envergure à l’est de l’Euphrate risquerait d’aggraver encore les tensions entre les deux pays, qui ont connu un pic au cours de l’été. Ces derniers mois, la Turquie a plusieurs fois menacé d’attaquer la ville de Minbej, tenue par les YPG et où des militaires américains sont également déployés. Pour apaiser les tensions, la Turquie et les Etats-Unis mènent désormais des patrouilles coordonnées.
La Turquie est très active en Syrie, où elle soutient l’opposition au régime de Bachar Al-Assad. Mais ces dernières années, elle s’est surtout concentrée sur les activités des milices kurdes syriennes à sa frontière qu’elle considère comme une menace à sa sécurité nationale.
La Turquie redoute en effet que l’établissement d’un « Etat kurde » à sa frontière galvanise les velléités séparatistes sur son sol. Depuis 2016, l’armée turque a lancé deux offensives dans le nord de la Syrie, à l’ouest de l’Euphrate, pour repousser les djihadistes de sa frontière et empêcher la jonction des différentes zones contrôlées par les YPG.
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Source : Lemonde
les Kurdes sont vraiment dans le trouble …. ils sont pris a la gorge car les turcs , les irakiens et les iraniens les entourent
quoi? la trève décrétée par les types qui se sont réunis hier à istamboul et qui interdisaient à l’armée syrienne de faire quoi que ce soit à idlib….
encore deux poids deux mesures, et les russes ne vont pas répliquer, et les américains ne vont rien dire non plus;
pauvres kurdes qui ont éliminé l’état islamique sur le terrain, ils n’ont ni pétrole ni enjeu stratégique, qu’ils crèvent en silence, d’ailleurs aucune brève dans les médias aux ordres.
Et pendant ce temps, Erdogan, le malade narcissique que l’Europe et l’Occident bichonnent, persistant à l’aider au travers des médias, pour que l’affaire Khashoggi continue dans son ampleur, reléguant tous les autres morts qui se succèdent ici ou là – Parfois en masse.
Que se rajoute aujourd’hui de courageux Kurdes, ne va pas affoler nos journaleux.
On a plus besoin de la TURQUIE dans L’OTAN, Le temps de la guerre froide est révolue
La Turquie est maintenant une DICTATURE DE FAIT.
Les mains pleines de Sang d’innocents, et ce DICTATEUR, est implicitement soutenu par l’Occident , porté aux Nues par la Russie, l’Allemagne, la France et le pays de Terroristes qu’est l’Iran.
Belle panoplie .