Alors que #MeToo éclatait il y a un an et quelques jours, Gilles-William Goldnadel accuse les dérives du mouvement, qui selon lui, aurait fini par outrepasser le légitime souci des violences sexuelles, le cas du juge Brett Kavanaugh en étant l’exemple.
Je professe l’idée dérangeante que le monde, médiatiquement organisé, est désormais dérangé.
Qu’il est devenu, littéralement, fou.
J’ai bien écrit fou. En trois lettres. Ou pour l’écrire plus vulgairement: cinglé.
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Ou pour l’énoncer plus sérieusement: aliéné mentalement pour cause de déraison idéologique.
L’un des vecteurs déclencheurs de la folie médiatique moderne est les réseaux électroniques qui font de tous les individus isolés mais en permanence interconnectés, une foule médiatique déchaînée, contagieuse, agressive, puérile, et irrationnelle. Ceux qui ont lu les Psychologie des foules* de Gustave Le Bon ou de Sigmund Freud me comprendront encore mieux.
Dans ce cadre cliniquement névrotique fortement idéologisé et, et quel que soit le regard que l’on porte sur le phénomène inacceptable du harcèlement sexuel, j’affirme que dans la foulée du phénomène #MeToo, le monde est entré dans une spirale folle, dont on pourrait remonter par ailleurs toutes les étranges circonvolutions.
Les affaires extravagantes Asia Argento et Avital Ronell, dames patronnesses du mouvement MeToo qui ont été rattrapées par la patrouille de la police démontée des moeurs, sont déjà riches d’enseignements.
Le dernier avatar de la période, l’affaire Kavanaugh, au moment où l’on commémore le premier anniversaire du phénomène électronique #MeToo, ne devrait pas autoriser à le célébrer aussi extatiquement que je l’ai constaté ici ou là.
Même avant le déferlement idéologique hystérique (je maintiens ce dernier mot politiquement incorrect s’agissant du nouveau féminisme fort pointilleux touchant au vocabulaire), l’histoire des erreurs judiciaires est malheureusement remplie de celles qui sont nées d’accusations évanescentes de fausses victimes de viol. L’Amérique et Hollywood en sont l’une des plaques tectoniques les plus névrotiques. Le malheureux Alexandre Pantages, magnat du cinéma, l’apprit à ses dépens.
Kavanaugh, voilà un homme qui, jusqu’alors, n’avait eu pour malheur que d’être désigné pour siéger à la Cour Suprême
En août 1929, une jeune fille de 17 ans, Eunice Pringle, l’accusa de viol. Je laisse à l’historien Georges Ayache qui a publié cette année «Joe Kennedy»* (éditions Perrin) le soin d’écrire la suite :
«la presse locale, du Los Angeles Times au Herald Examiner, accable Pantages à longueur de colonnes, au mépris de la présomption d’innocence et malgré le caractère vaseux des accusations portées contre lui. Le jury l’ayant déclaré coupable, celui-ci fut condamné à 50 ans de prison, avant que la Cour Suprême de Californie, relevant les anomalies ayant émaillé le procès, ne décide que l’affaire serait rejugée.… En novembre 1931, Pantages fut acquitté, mais le mal était déjà fait. Il était devenu définitivement persona non grata à Hollywood, où on le fuyait désormais comme la peste.… Quelque temps plus tard, taraudée par sa conscience, Eunice Pringle fit savoir qu’elle allait révéler toute la vérité sur son viol. Elle n’en eut guère le temps, car elle mourut peu après dans des conditions mystérieuses.… La presse, de son côté, s’abstient d’évoquer la confession d’Eunice, à l’article de la mort, suivant laquelle Joe Kennedy aurait été l’auteur de la machination contre Pantages.»
- Le célèbre «fatty Arbuckle» l’un des comiques les plus célèbres du cinéma américain muet fut également accusé mensongèrement des mêmes turpitudes, poursuivi, traîné dans la boue, puis entièrement innocenté. Sa carrière et sa vie furent néanmoins dévastées à jamais.
- Concernant le juge Brett Kavanaugh, en tant que juriste de formation, blanc de pigmentation et conservateur de convictions, je reconnais pouvoir aisément me glisser dans sa tête, sa peau et son esprit, et ressentir l’indignation et le désarroi qui durent être les siens.
Et en tant qu’avocat et être humain toujours aussi stupidement épris de justice, en dépit d’une époque follement cruelle qui devrait me durcir le cuir, je fais mienne cette indignation.
Voilà un homme qui, jusqu’alors, n’avait eu pour malheur que d’être désigné pour siéger à la Cour Suprême, par un président des États-Unis tant honni, que la presse américaine s’amuse sans s’insurger à voir une actrice de porno qui, par ailleurs le fit chanter, moquer la forme et la taille de son sexe viril. Cette même presse américaine, si éprise par ailleurs du droit à la dignité humaine en matière sexuelle, qu’elle en est ordinairement pudibonde. Quant à la presse française, qui roule dans la fange Michel Onfray pour avoir moqué le président français dans un registre voisin mais plus littéraire, elle ne trouve rien à redire.
Voilà donc un homme qui jouissait jusqu’alors de la considération de ses collègues, de sa femme, de ses voisins, et sans doute de son chien.
Voilà un magistrat qui jusqu’à présent n’avait fait l’objet de la moindre accusation.
Et voilà notre homme, soudainement, alors que sa désignation venait d’être rendue publique, alors que celle-ci était considérée par le camp des ennemis du président honni, comme une tragédie à empêcher coûte que coûte… accusé par une femme, puis deux, puis trois se souvenant soudainement qu’il avait eu envers elles, dans ses vertes années, un comportement inapproprié.
Et voilà que sa principale accusatrice prétendant, sans le moindre début de commencement de la première preuve, qu’il y a 36 ans, le juge alors âgé de 17 ans, l’aurait, dans le cadre d’une soirée arrosée, avec la complicité d’un ami, violemment jeté sur un lit et tenté de la forcer.
Elle en aurait, paraît-il, conçu toute sa vie un violent traumatisme. Un peu comme Asia Argento après un cunnilingus obligé que lui aurait administré Harvey Weinstein, qui aurait perdu tout goût à l’exercice lingual avant que de poursuivre intimement, malgré tout, des relations consenties avec lui durant plusieurs années.
Mais défense de douter seulement, sauf à endosser sûrement le costume du complice.
Et voilà que le juge, sommé de s’expliquer devant le Congrès et tout le monde entier, d’apporter sans doute des preuves négatives impossibles, proteste de toutes ses forces et se voit reprocher beaucoup sa véhémence dans ses dénégations.
Le voilà obligé de confesser honteusement, qu’en ses jeunes années, sa sexualité n’avait rien d’épanouie, pour cause de timidité.
Et voilà qu’une partie de ses adversaires, ordinairement portés à la sensiblerie, à la vue de ses larmes, versent dans la moquerie.
Et voilà que ce vendredi 5 octobre, des centaines de milliers de militantes, autrefois tricoteuses, qui n’étaient sans doute pas toutes présentes à la surprise-partie, ont manifesté à Washington ou sur les réseaux électroniques parce qu’elles savent, elles, par prescience gauchiste ou intuition féministe, que cet homme est coupable et donc indigne d’exercer la fonction à laquelle il a pourtant accédé malgré leur furie.
Par une pure hypothèse intellectuelle, à laquelle je répugne assez, supposons un instant que le juge soit effectivement coupable il y a plus de trois décennies de ce dont on l’accuse et qui n’est pas un viol, comment donc pouvoir encore l’établir, alors qu’aucune plainte n’avait jusqu’alors été déposée et d’enquête diligentée?
La seule chose qu’il convient d’avouer sans avoir besoin de jurer, c’est que le juge jugé et déjà condamné par les gens de progrès est avant tout coupable d’être un mâle blanc conservateur adoubé par Donald Trump, et ce mal semble incarner aux yeux du camp du Bien le crime le plus imprescriptible qui prouve tous les autres.
Je ne l’écrirais jamais aussi bien que la célèbre Candace Owens, remarquable blogueuse noire, qui n’a pas hésité à écrire après le vote de confirmation du Sénat américain:
«Un magnifique moment dans l’histoire de notre pays. L’Amérique a enfin résisté à la progression de l’hostilité guerrière de la gauche».
Si les citoyens des États-Unis et d’ailleurs ne peuvent pas comprendre qu’à suivre cette pente systématique et kafkaïenne d’accuser un être humain sans preuves, par pure prévention raciste, sexiste et idéologique, on verse fatalement dans la folie la plus irréversible, il n’y a plus rien à faire, sinon une prière.
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation du Figaro Vox.
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En URSS aussi il était possible, sur des accusation fabriquées de toutes pièces, de détruire une homme ou une femme et de l’envoyer au goulag pour le restant de ses jours.
Sous d’autres cieux encore moins cléments, c’est la lapidation, la pendaison ou la décapitation.
Par filiation directe, la gauchosphère – se disant “démocrate” voire “progressiste” – concentre à elle seule toute la violence de ces régimes dictatoriaux, et il n’est plus permis de s’en étonner.
Au pays du Farwest, une nouvelle guerre de sécession livre ses derniers combats.
Le Président cow-boy a déclenché, à bride abattue, sa cavalcade effrénée à travers les États, pour mobiliser et galvaniser ses troupes et ses officiers.
On se précipite ainsi jour après jour, dans ses rassemblements pour recouvrer la liberté, et l’Oncle Sam engage sans discontinuer des volontaires.
Les démocrates qui voulaient la corde pour le juge ont été déjoués, négligeant leurs classiques, ils croyaient par ricochet se débarrasser du rich lonesome cowboy…
Mais Lucky Trump, qui n’a pas oublié son Amérique, a changé les uniformes de ses officiers et de ses engagés, pour les habiller en patriotes.
Qui voudra voter contre les Etats-Unis ?
Il y a quelques années, je craignais les phénomènes d’hystérie collective des réseaux sociaux qui n’allaient pas sans rappeler de funestes épisodes historiques de lynchage public.
Aujourd’hui, je me rends compte avec effroi que cette hystérie peut être instrumentalisée sans vergogne à des fins purement politiciennes et peu importe les conséquences.
Où allons nous atterrir? Rien n’est plus bête qu’une foule et rien n’est plus dangereux que ceux qui sont convaincus d’agir au nom du bien. Quand on combine les deux…
Goldnadel a très bien expliquer … Kavanagh est COUPABLE d’être blanc , COUPAPLE d’être conservateur , COUPABLE d’être apprécié + d’avoir été choisi par Trump …. la folie collective démocrate me fait penser a un documentaire de 3 épisodes sur You Tube qui s’appel * * Apocalypse Staline * * car les archives nous montrent clairement que ce fou de gauchiste de Staline mentait a tous + il condamnait a mort des millions de gens ….. bill Clinton et Obama ont eu un bon prof.
Anyway juste pour vous dire que mentir est normal pour eux c’est naturel car ils sont sans honneur
Mr. Goldnadel nous renvoie à S. Freud.
Devant les souvenirs répétitifs des jeunes femmes hystériques qu’il faisait parler , Freud hésitait : avaient-elles vraiment été agressées sexuellement, petites filles, par les mâles dominants de leur famille ?
Et ne pouvant admettre le nombre scandaleux de ces agressions , il décida que les malades fabulaient et projetaient leurs fantasmes sur celui qu’elles accusaient. C’est ainsi qu’il élabora le « complexe d’Oedipe ».
Freud sauva pour longtemps les apparences, au profit des mâles dominants de l’espèce, mais aux dépens de l’innocence enfantine
Il passa sous silence en la reproduisant, l’agression originelle dont Œdipe enfant avait été victime par son criminel de père.
Hum, il y a du vice dans votre commentaire. Comme une volonté d’argumenter sans prendre en considération les personnes concernées.
Je déteste votre approche gluante.
Laisser Oedipe en dehors de votre pauvre réflexion.
Et revenez à la personne concernée en choisissant bien, argument à l’appui, qui a le plus à perdre et qui a le plus à gagner ! Le mobile du crime n’explique pas forcément le crime mais il aide à le comprendre…
Loco, vous suintez !
Médisez, médisez, il en restera toujours quelque chose.
rappel du goulag soviétique!
rappel de l’hystérie aux usa quand il s’agit de sexe
le pire c’est que ces pratiques arrivent chez nous!
Mon cher Gilles-William (pardon pour cette familiarité, mais si vous ne me connaissez pas, moi je vous ai dans mon salon plusieurs fois par mois aux GG), je vois avec plaisir que vous rejoignez mon point de vue.
Voilà des mois déjà que je clame sur tous les forums que les gauchistes sont des frappadingues, des malade mentaux. Pour être précis, des personnalités paranoïaques et mégalomanes, parfois psychopathiques.
Pour vous en convaincre, il suffit de lire wikipédia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Trouble_de_la_personnalit%C3%A9_parano%C3%AFaque#Quatre_traits_fondamentaux
” – l’hypertrophie du moi ; c’est un trouble majeur de la paranoïa. Elle est considérée, par certains auteurs, comme le trouble princeps d’où découlent : la psychorigidité, obstination, intolérance, le mépris d’autrui et le fanatisme. Cette surestimation de soi entraîne l’orgueil ambitieux, la vanité, masqués parfois par une fausse modestie superficielle ;
– fausseté du jugement ; elle est secondaire à la pensée paralogique. Elle se traduit par des interprétations fausses et un subjectivisme pathologique. Elle se fonde sur un système où domine un sentiment de persécution ou de grandeur. L’autocritique ou le doute est impossible, l’autoritarisme et l’intolérance tyrannique vis-à-vis de l’opinion de l’entourage sont fréquents ; ”
Quant à #Metoo, il ne fallait pas être très devin pour anticiper que cela allait être instrumentalisé au service des entreprises malveillantes des gauchistes, car ils sont toujours friands d’accusations de crimes imaginaires (cf Le Peletier), de crime-pensées comme disait Orwell pour abattre par tous les moyens (justifiés par la noble fin) leurs “ennemis” tout aussi imaginaires.
Et que cela allait susciter de fausses accusations pour activer la “Propagande Noire” (cherchez du côté de la Scientologie) pour détruire ceux qui se mettent sur leur chemin.
Une vieille tradition à gauche, souvenons-nous des koulaks et autres contre-révolutionnaires responsables des échecs du socialisme réel triomphant, et nécessitant des purges et des procès … staliniens!
Moralement parlant, ces gens sont des pourris.
Aux EU n’y a-t-il pas de prescription pour ce qui n’est pas un crime, une simple tentative de viol ?
N’y a-t-il pas de punition pour les faux-témoignages ?
J’ai vu les images d’une manifestation avec “il faut croire les femmes” sur les pancartes. N’ont-il jamais vu une femme mentir ? N’ont-ils jamais vu une femme tricher ? N’ont-ils jamais vu une femme simuler ?
Les femmes, d’après eux, sont des anges purs et immaculés incapables de la moindre faute ?
Et ce sont les mêmes qui parlent d’égalité entre les femmes et les hommes, d’indifférenciation de sexes, qui prétendent qu’on peut naître garçon et devenir fille ou le contraire, par une simple opération du Saint-Esprit et non, pour ceux et celles qui l’ont vécu, dans de vives souffrances morales et physiques
La psychanalyse a été fondée effectivement sur le refus de croire à la réalité des agressions sexuelles anciennes dont se plaignaient les malades.
Et pour aller plus loin, il faut voir les développements délétères que la psychanalyse a engendrés. On a fini, dans les années 60-70, par qualifier l’enfant de « pervers polymorphe ». Ce qui a autorisé implicitement les comportements pédophiles.
À présent, les victimes de cette pédophilie de masse sortent de l’oubli. Et nous en découvrons le nombre avec stupéfaction.
On accuse aujourd’hui l’Eglise catholique. Mais les hommes d’alors, étaient eux mêmes influencés par les idées et les représentations qui avaient ouvertement cours à l’époque.
Maintenant, il y a autre chose dans l’affaire Ford-Kavanaugh.
On peut toujours manipuler un esprit faible, notamment celui d’une personne traumatisée, souffrant d’amnésies de réminiscences, pour lui faire dire ce qu’on veut qu’elle dise, et par lui suggérer un nom à jeter en pâture. C’est apparemment, ce qui est arrivé.