Publié par Abbé Alain René Arbez le 3 octobre 2018

L’Indonésie est très présente sur les écrans ces derniers jours. Les dégâts humains et matériels dans les Célèbes sont terribles.

Mais les caméras étaient beaucoup plus discrètes lors d’autres catastrophes – moins naturelles, celles-là – telles que les attentats antichrétiens de 2000 aux Moluques et aux Célèbes. Plus d’un millier de morts était alors évalué, suite aux massacres perpétrés par les musulmans venus en commandos éliminer et spolier les chrétiens.

Mais ce n’était pas fini. Deux ans plus tard, à Bali, une puissante bombe déposée dans un lieu de vacances bondé d’Occidentaux et d’Israéliens faisait plus de 200 victimes et des centaines de blessés.

Or, au début de son procès, le dénommé Amrozy, islamiste membre de la Jemaa islamiyah, auteur du carnage, s’écria devant la foule présente au tribunal : « Vous vous souviendrez de Kaybar ! ».

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Pourquoi devrait-on se souvenir de Kaybar ?

A l’époque de Mahomet, Kaybar était une oasis peuplée de cultivateurs juifs. Le prophète chef de guerre s’en empara, il autorisa les juifs à rester chez eux et à pratiquer leur foi, mais en contrepartie d’une lourde taxe permanente.

Peu après, les chrétiens de Najran subirent le même racket.

Comme Mahomet avait déclaré avant de mourir: « On ne devra pas laisser deux religions exister côte à côte sur la péninsule d’Arabie », en 640 le calife Omar expropria et expulsa d’Arabie tous les non musulmans, juifs et chrétiens, pourtant présents avant l’arrivée de l’islam.

Ces événements firent jurisprudence pour le statut de « dhimmi », (concernant juifs et chrétiens). On comprend alors comment Kaybar est devenu une référence redoutable dans le sort des multitudes d’ « infidèles » lors des conquêtes musulmanes de leurs territoires. (Un chant belliqueux reprend même ce cri de guerre « Kaybar, Kaybar ! » et il est lancé fréquemment par une foule furieuse lors d’affrontements).

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Si les effets discriminatoires et criminogènes de cet épisode conquérant furent actifs au cours des siècles, ils le sont encore aujourd’hui dans les multiples opérations d’islamisation de territoires et dans bien des régions sensibles d’Orient et d’Asie.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.

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