
Donald Trump vient de faire libérer le pasteur évangéliste Andrew Brunson, retenu en otage par le dictateur Erdogan en Turquie, où il avait été condamné à 37 ans de prison.
C’est le 15e otage américain libéré par le président Trump depuis son élection, et il n’a jamais versé de rançon, contrairement à Obama qui a envoyé 400 millions en petites coupures aux Iraniens pour obtenir la restitution d’un otage, puis 1,3 milliard pour deux autres.
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Dans un email, un lecteur de Dreuz anti-Trump hargneux et agressif a insinué que Trump vendait l’Amérique en échange de la restitution des otages, contrairement à Obama qui n’a versé “que” 400 millions.
Il m’a semblé utile d’expliquer la doctrine Trump, et de la comparer à celle d’Obama, afin de comprendre le tempérament du premier et la faiblesse de l’autre.
Obama et l’avion bourré de palettes d’Euros et Francs suisses
Lorsque le président Obama a demandé à l’Iran de relâcher les otages américains qu’ils détenaient, l’imbécile John Kerry a rencontré ses amis iraniens avec qui il discutait des Accords sur le nucléaire, et il leur a demandé ce qu’ils voulaient en échange de la libération des otages.
Cette démarche peut paraître logique. Elle l’est en tous cas pour l’ensemble de la presse et pour les élites, ces étranges spécimens qui ne produisent que des mots.
Les Iraniens ont formulé leur demande, Kerry les a acceptées, Obama a fait payer les contribuables, et a tout nié lorsque l’affaire – qui a fait scandale – a été révélée. Les otages ont été libérés.
L’approche Trump
The United States will impose large sanctions on Turkey for their long time detainment of Pastor Andrew Brunson, a great Christian, family man and wonderful human being. He is suffering greatly. This innocent man of faith should be released immediately!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) July 26, 2018
Lorsque le président Trump a demandé à la Turquie de libérer le pasteur – et Trump a utilisé la même tactique pour faire libérer les otages de Corée du Nord, d’Egypte, du Vénézuéla, et des talibans – Erdogan lui a demandé quelles concessions l’Amérique était prête à accorder à la Turquie en échange de sa “bienveillance”.
Trump lui a répondu à peu près ceci :
“Monsieur le président, avec tout le respect qui vous est dû, je crois que vous ne m’avez pas bien compris. Je ne suis pas en train de négocier avec vous la libération du pasteur, qui n’aurait jamais dû être emprisonné pour commencer, je suis en train de vous demander de le libérer, et sans délai. Votre refus va faire immédiatement déclencher de mon administration des sanctions qui seront très douloureuses pour votre pays. Et ces sanctions iront crescendo jusqu’à ce que le pasteur soit libéré.”
Trump a imposé des sanctions contre la Turquie qui ont fait plonger la lire, ce qui a déclenché de fortes pressions de la population sur Erdogan. Comme les premières sanctions n’ont pas produit l’effet voulu, Trump a doublé les tarifs douaniers de l’acier et de l’aluminium venant de Turquie, et le pasteur fut libéré. Donald Trump a indiqué lors d’un meeting politique que ce ne fût pas facile.
“C’est vraiment un cas unique. D’une part, je ne peux pas penser à un autre cas où un président a imposé des sanctions pour le traitement ou la libération d’une seule personne”, a expliqué George Lopez, expert en sanctions économiques à l’Institut Kroc d’études internationales sur la paix de l’Université de Notre-Dame. “C’est le genre de chose qui devrait normalement être résolue à huis clos, d’autant plus qu’il s’agit d’un allié de l’OTAN dont nous parlons.”
Conclusion
Voilà deux approches différentes.
- Celle d’un politicien de métier, Obama, qui emploie les méthodes politiquement correctes qui veulent qu’un Occidental ne doive jamais froisser son homologue d’un pays pauvre et surtout ne jamais profiter d’un dirigeant musulman.
- Celle d’un homme d’affaires qui a toute sa vie observé et dénoncé les échecs de la diplomatie ; qui emploie des méthodes folles aux yeux de l’orthodoxie politique ; qui a une énorme capacité d’écoute mais pense par lui-même ; qui sait trouver les faiblesses de son opposant pour appuyer là où ça fait le plus mal ; qui fait des erreurs (en s’entourant quelquefois de collaborateurs qui le poignardent dans le dos) car il apprend le métier sur le tas ; qui n’a pas hésité à mener cette campagne pour la libération du pasteur avec des tweets afin qu’elle soit connue de tous, et qui raisonne en termes d’efficacité et de résultat et non de politesse ou de bienséance.
N’oublions pas que le président turc a exigé de Trump – qui a fait la sourde oreille – l’extradition de Fethullah Gülen qui vit en exil en Pennsylvania, qu’Erdogan a tenu pour responsable du coup d’Etat de 2016 en Turquie, et que les tensions ont atteint leur paroxysme lorsque les Etats-Unis ont fait alliance avec les combattants kurdes dans la guerre civile de Syrie.
Que va-t-il se passer à l’avenir ?
Les journalistes que vous voyez quotidiennement à la télé sont des militants fainéants qui n’ont aucun désir et aucune capacité à réfléchir au-delà des limites strictes fixées par les chiens de garde de l’idéologie gauchiste.
Ils critiquent Trump sans comprendre que la libération du pasteur évangéliste aura des retombées multiples.
- Trump a fait progresser la cause humanitaire en assurant une meilleure protection de ses citoyens : les dictateurs du monde vont désormais fortement hésiter avant de capturer d’autres otages américains, par crainte des conséquences.
- Trump avait déjà le solide soutien des évangélistes américains. Je vous laisse imaginer l’impact de cette libération sur les prochaines élections américaines.
- Le prestige de l’Amérique, rétabli par l’élection de Trump, est jour après jour renforcé, et avec la présence d’un “nouveau shérif” aussi puissant qui fait régner l’ordre en ville, le monde que laissera Trump après ses 8 ans de présidence sera un peu moins chaotique que celui qu’a laissé Obama en partant.
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Jean-Patrick Shalom,
Excellent article et excellente analyse.
Un journaliste israélien du nom d’Ariel Schnabel, qui écrit dans “Makor Rishon”, a écrit il y a trois semaines que Donald Trump et Nikki Haley ont changé le stupide et aberrant paradigme occidental de soumission selon lequel le “faible” a toujours raison : à présent celui qui a raison a raison. Point final.
N’était-il pas aussi question d’un échange triangulaire de prisonniers où Israël était impliqué ?
@ Abou Lérouj
Exact. Erdogan est obsédé par le désir d’exercer sa vengeance sur son ancien allié Fethullah Gülen âgé de 77 ans, devenu son adversaire et réfugié politique en Amérique depuis 1999, dont il exige l’extradition depuis 2016 – refusée, bien entendu. C’est dans le but de faire chanter Trump qu’il s’était muni d’un otage en la personne du pasteur Brunson.
En juillet dernier, Erdogan a fait semblant d’abandonner son idée fixe et accepté d’échanger le Pasteur contre Ebru Özkan, une militante turque pour le Hamas que notre alliée Israël avait accepté de libérer (je soupçonne que les Israéliens ont dû mettre Trump en garde contre la félonie bien connue des musulmans). Et comme il fallait s’y attendre, une fois Ms. Özkan libérée, Erdogan est revenu sur sa parole et s’est borné à transférer le Pasteur de la prison turque en résidence surveillée en Turquie.
Il paraît que Trump n’a que très modérément goûté la plaisanterie.. et vous savez le reste.
De toute façon, on ne gagne jamais lorsqu’on cède au chantage, surtout en politique.
Belle leçon d’intelligence et de fermeté, dont nos pantins d’hommes politiques actuels devraient bien s’inspirer
Plus on compare Trump à Obama et plus on se rend compte que Obama est un idiot.
Obama n’était pas idiot, mais pro-islam, tendance frères musulmans, ce qui explique son comportement.
Exact
@ jurassik park
On peut très bien être à la fois pro-islam et idiot, et M. Obama en a cent fois fourni la preuve.
Qu’est-ce que ça fait du bien de lire cet article.
Avec les voyous, qu’ils soient des individus ou des États, il ne faut pas transiger.
Bravo MONSIEUR Trump.
Merci à Mr Grumberg de nous faire partager la réalité des bienfaits de la politique planétaire initiée par ce génial statège qu’est Donald Trump.
Si on devait compter sur notre presse nationale moutonnière aux ordres…
Juste un détail… ne pas confondre évangéliQUE, qualificatif qui désigne un individu ou un membre d’une communauté protestante évangéliQUE (fondamentaliste, dans le sens où elle déclare se conformer strictement aux enseignements de l’Evangile) et évangéliSTE, terme qui désigne un individu donc le métier, la fonction, l’occupation principale est d’évangéliser, c’est à dire d’annoncer et de répandre l’Evangile dans le monde. Les communautés sont donc évangéliques, et certains de leurs membres sont des évangélistes.
La France est aux mains des lobbyistes et ne peut appliquer la même méthode.
La solution : Virons les lobbyistes des sphères proche du pouvoir…
Trump libère les otage en disant a Erdogan vous le libérez ou JI Jo la le chercher et ils ne font pas dans la dentelles les mecs une bombe électromagnétique plus d’installations qui fonctionnent panique dans le pays , rébellion contre Erdogan et on récupère les otages simple efficace
“un lecteur de Dreuz anti-Trump hargneux et agressif a insinué que Trump vendait l’Amérique en échange de la restitution des otages”
Encore un de ces fameux cas de projection gauchiste? Ils sont légion, je trouve… Rien de mieux que d’accuser les autres de ses propres tares en premier pour éviter de vous prendre une critique.
@ Thomas
Vendre l’Amérique, sans blague, et à qui donc Trump la vendrait-il ?
NE JAMAIS OUBLIER QU’ON DOIT HURLER AVEC LES LOUPS ET NE PAS BÊLER COMME DES MOUTONS.
BRAVO PRESIDENT TRUMP
The candyass panty-waists can’t help it
Rank anti-Americanism continues unabated throughout France’s political and media spheres
Erdo le fou a du se plier à la volonté de Trump. Le dictateur turque a intérêt à la mettre en veilleuse, surtout à la frontière entre la Syrie et la Turquie. Mais ça c’est une autre histoire…
Décidément, qui douterait de l’identité du maître du jeu ?
son secret … la fermeté
effectivement il y a un nouveau shérif qui ne s’embarrasse pas de la langue de bois et obtient davantage de résultats que son prédécesseur adulé par les journalistes.
accepter de négocier comme l’ont fait nombre de chefs d’Etat ou de gouvernement, c’est une incitation à prendre davantage d’otages. L’hypocrisie est la règle de ces Tartuffes. “Nous n’avons pas versé d’argent pour la libération des otages,” disent-ils en coeur.
Patatras ! Six mois après l’affaire, le Wall Street Journal, le 3 août 2016, divulgua qu’un mystérieux cargo non enregistré avait transporté secrètement des palettes de dollars et de francs suisses à Téhéran au même moment que quatre otages américains avaient été libérés en janvier 2016 . Il fallait absolument masquer l’opération pour faire croire à l’opinion publique américaine qu’Obama était un président au dessus de tout soupçon de faiblesse envers un ennemi déclaré de l’Amérique. Comme mainstream media est acquis à sa cause, l’information n’a pas été reprise, d’autant plus que les élections approchaient et qu’il fallait faire gagner Hillary Clinton.
Dans mon dernier livre en anglais, 2016 presidential election: deplorable people versus vain elite, je relate cet Irangate qui a été soigneusement occulté par mainstream media alors que celui de novembre 1986 avait été abondamment commenté pour paralyser la fin de la présidence Reagan. Comme toujours, c’est le deux poids deux mesures en ce qui concerne la vie politique américaine.
Trump est honni parce qu’il brise tous les tabous, à commencer par le politiquement correct, qui, comme son nom l’indique, est une déviation du langage pour ne pas froisser les minorités.
Superbowl d’automne.
Les rois du ballon ovale de la NFL ont été, contre toute attente, écrasés à domicile.
Ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes : mettre les genoux en terre pour contester l’hymne national, face aux genoux fléchis du passeur évangélique dans le Bureau Ovale, a signé la débandade, et le quarterback Trump, vient d’entrer dans l’histoire du football américain.
Le secret de Trump, c’est un peu la réponse à : Comment devenir milliardaire ou comment réussir dans la vie?
La réponse est :
Il faut s’en donner les moyens…humains :
Trouver la bonne porte à laquelle frapper pour négocier.
Savoir comment frapper et comment négocier.
Avoir aussi de quoi frapper, négocier et obtenir ce qu’on veut, quitte à l’arracher des mains de l’autre en lui administrant ce qu’il faut d’anesthésiques, de sourires et de fleurs pour s’en faire un ami.
C’est une « soft war »: non pas une guerre en dentelles, plutôt une guerre avec moteurs, klaksons et amortisseurs puissants.
Trump met en œuvre dans les relations internationales les techniques qu’il a pratiquées tout au long de sa vie et dans lesquelles il est passé maître.