Publié par Gaia - Dreuz le 9 octobre 2018

Grâce aux réseaux de sa fondation Open Society, le financier et philanthrope américain place au sein de la Cour européenne des droits de l’homme des juges acquis aux principes du libre-échange et du sans frontiérisme.

L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) s’apprête à élire, mardi 9 octobre, trois nouveaux juges à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), au titre de la Norvège, de la Turquie et de l’Albanie. Chaque pays concerné par le vote doit désigner trois candidats (dont au moins une femme) et les soumettre à l’appréciation préalable d’un « panel d’experts » chargé de conseiller à l’Assemblée de voter pour l’un plutôt que pour l’autre. Un tel filtre, utile pour éviter que des juges peu qualifiés puissent de nouveau être élus, peut aussi donner lieu à un phénomène d’uniformisation culturelle ou idéologique des juges, recrutés selon les mêmes profils, fournis par les mêmes « experts ».

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« George Soros investit particulièrement dans les petits pays »

Cette année, deux des trois candidats proposés par l’Albanie, Sokol Berberi et Darian Pavli se trouvent ainsi avoir occupé de hautes fonctions à l’Open society, le réseau de fondations créé par le financier et philanthrope américain George Soros. Comme l’explique un bon connaisseur des arcanes strasbourgeoises, « George Soros investit particulièrement dans les petits pays parce que leur voix compte autant que celles de la France ou de l’Allemagne et qu’il est plus facile d’y exercer une influence, eu égard à la corruption qui y sévit encore. » L’objectif étant de multiplier le nombre de juges, dont le mandat, non renouvelable, court sur neuf ans, sensibles à la vision du monde développée et soutenue par George Soros. En vingt-cinq ans, Open Society a investi 130 millions d’euros en Albanie, où elle dispose de bureaux. « L’Open society contrôle et finance de nombreuses filiales et organisations – Human Rights Watch ou Amnesty International pour les plus connues – qui, au-delà de leur action propre, œuvrent toutes à l’établissement d’une société toujours plus libérale et individualiste », poursuit l’expert.

Pour cela, un seul mot d’ordre : faire tomber les barrières, les frontières, les limites. A titre d’exemple, le European Implementation Network (EIN) et Open Society Justice Initiative (OSJI) organisent ce mercredi 10 octobre, pendant la session de l’Assemblée du Conseil de l’Europe, une conférence au sein même du Conseil intitulée « Les tribunaux comptent ! Améliorer la politique migratoire par les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme ». Une façon d’imposer aux Etats, par le biais du juge européen, une politique migratoire plus favorable au nomadisme qu’au contrôle des frontières. Le Letton Nils Muiznieks, ancien Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe (de 2012 à 2018) qui a exprimé sa réprobation aux autorités françaises quant à l’allongement de la durée de rétention pour les migrants, est un ancien directeur de l’Open Society.

Plusieurs juges déjà passés par l’Open society

Certes, la CEDH compte 47 juges (un par Etat membre du Conseil de l’Europe) mais la répartition en cinq sections fait qu’une affaire donnée ne relève en réalité que du travail de huit juges. Pour en rester à l’influence de George Soros, des juges actuellement en fonction comme le bulgare Yonko Grozev (élu en 2015), la croate Ksenija Turkovic (élue en 2013) ou la roumaine Iulia Antoanella Motoc, sont passés soit directement, soit par le biais d’organisations amies par les instances de l’Open Society. Une influence certaine permise par l’abondance de ses fonds ou les perspectives de carrière offertes. « Cette influence, qui contribue au progressisme de la CEDH ou du Conseil de l’Europe sur les questions migratoires ou sociétales, nuit à la crédibilité des instances européennes, notamment aux yeux des populations des pays de l’Est » conclut l’expert. Une défiance que partagent les Suisses, dont un referendum, le 25 novembre prochain, aura pour intitulé « le droit suisse au lieu de juges étrangers. »

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Source : Valeursactuelles

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