Dans un extrait de son dernier livre publié par le National Post, Stephen Harper explique la montée du « populisme » aux États-Unis et en Europe. L’ex-premier ministre du Canada estime que les élites politiques et médiatiques vont payer cher le fait qu’elles ne comprennent pas ce mouvement et s’obstinent à le dénigrer.
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit ce long texte, publié par le National Post et repris par le Winnipeg Sun, le 5 octobre.
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Exclusif : L’avenir est au populisme en cette ère de bouleversements, écrit Stephen Harper dans son dernier livre
Le National Post publie cet extrait du dernier livre de Stephen Harper, intitulé: Right Here, Right Now: Politics and Leadership in the Age of Disruption* (Ici et maintenant, la politique et le leadership dans une ère de bouleversements), l’ancien premier ministre du Canada, Stephen Harper, y défend l’idée que les «déplorables» ont quelque chose d’important à nous dire.
La montée du populisme – sur ce continent et au-delà – a été dénoncée par tous les partis de droite comme de gauche.
Mais comme l’écrit Stephen J. Harper dans cet extrait de son dernier livre publié en exclusivité par le National Post, les soi-disants “deplorables” qui ont voté de manière à vaincre les politiciens de l’establishment, méritent d’être écoutés avec attention. Leur inquiétude prouve que le globalisme cause de graves problèmes qui ne vont pas disparaître par enchantement.
« Si la politique vous intéresse, vous vous souviendrez longtemps du 8 novembre 2016. Pour ma part, je suivais la soirée du vote présidentiel dans le salon de mon sous-sol. Mon successeur intérimaire à la tête du Parti Conservateur du Canada, Rona Ambrose était présente. Le chef du Parti Conservateur Uni de l’Alberta, l’Honorable Jason Kenney était là également. Je ne m’attendais pas à ce que Donald J. Trump soit élu président, ce soir là. Mais contrairement à la plupart des observateurs, je pensais que c’était une possibilité. En arriver à ce constat m’avait pris un certain temps. Trump avait remporté la nomination du Parti Républicain et là, il était en train de remporter l’élection présidentielle. Alors, je me suis demandé : « Que s’est-il passé ? » J’aurais pu en déduire ce qu’en ont déduit la plupart des commentateurs.
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Ces derniers avaient prédit que Trump ne pouvait pas gagner – qu’il ne pourrait jamais gagner – parce qu’il est un imbécile et un fanatique. Ils ont donc conclu que ses électeurs étaient, eux aussi, des imbéciles et des fanatiques. Mais c’était ceux qui entretenaient des idées préconçues aussi sottes qui se trompaient. Il est temps de soumettre ces suppositions à un ré-examen.
Voici donc mon ré-examen en résumé.
Une importante proportion d’Américains, incluant des Américains conservateurs, ont voté pour Trump parce que leurs affaires vont mal. Le monde de la globalisation ne fonctionne pas pour plusieurs de nos gens. Nous pouvons faire semblant de croire que leur perception est fausse, mais elle ne l’est pas. Nous avons maintenant le choix. Nous pouvons tenter de convaincre les gens qu’ils se méprennent sur ce qui affecte leur propre vie ou nous pouvons essayer de comprendre ce qu’ils expriment. Ensuite, nous serons en mesure de déterminer ce qu’il faut faire.
Les Conservateurs ont gagné la Guerre Froide. Ronald Reagan, Margaret Thatcher et leur génération ont résisté au communisme ailleurs dans le monde et au socialisme chez eux. Et ils ont très bien réussi. Nos valeurs – des sociétés libres, des libres marchés, le libre échange, la liberté de mouvement – se sont répandues à travers le monde. Le problème vient du fait que la globalisation a très bien réussi pour plusieurs peuples du monde, mais pas tellement pour plusieurs d’entre nous. À travers le monde, un milliard de gens – pour la plupart vivant dans des pays à économies émergentes de l’Asie – sont sortis de la pauvreté. Pourtant, dans plusieurs pays occidentaux, les revenus des travailleurs ont stagné ou diminué durant le quart de siècle qui vient de se terminer.
Ceci est particulièrement vrai aux États-Unis. Trump a compris cela.
Certains ont dénigré l’appel de Trump disant qu’il fallait rendre sa grandeur à l’Amérique comme étant simplement une expression de son chauvinisme, mais minimiser le caractère viscéral de son message anti-globaliste, c’est passé à côté de son sens profond.
Cet appel a été entendu et compris par ceux dans le Parti Républicain qui appuyaient Ronald Reagan et George W. Bush, et leur internationalisme énergique. Son message a aussi été entendu par un nombre important d’électeurs démocrates qui ont changé de camp, contribuant à l’élire président.
Dans mon esprit, il s’agit sans doute de la partie la plus facile à comprendre du phénomène Trump. L’Amérique a vécu une décennie et demie d’expériences en politique étrangère qui ont contribué à poser les balises de l’approche consistant à mettre l’Amérique en premier.
Pour commencer, il y a eu les guerres en Afghanistan et en Irak. Pour être tout à fait honnête, j’étais d’accord avec ces deux initiatives et j’appuie toujours la décision d’aller en Afghanistan.
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Néanmoins, les tentatives d’édifications d’États-Nations ont coûté très cher en argent et en ressources humaines, sans grand succès. Lors de ces opérations, l’idée de faire la promotion des idéaux américains ailleurs dans le monde a reçu un coup fatal.
Cela a été suivi d’une nouvelle Administration décidée à éviter de trop s’étendre en multipliant les interventions. Résultat, la sécurité globale s’est encore plus détériorée. Ainsi, on peut tracer une ligne droite entre les résultats des politiques menées dans un passé récent et les orientations actuelles de l’Administration américaine.
Cela n’est qu’une partie de l’histoire. Ça n’explique pas les réactions viscérales, les négatives autant que les positives, envers le penchant «America First» de l’Administration Trump.
J’admet que ceux qui s’opposent fanatiquement au nationalisme me rendent plus perplexe que ceux qui l’appuient. Le nationalisme, ou du moins le patriotisme, m’apparaît comme un état plutôt normal des sentiments humains dans la plupart des pays, la plupart du temps.
L’idée qu’un pays place en premier ses propres intérêts m’est toujours apparue comme une maxime fondamentale des relations internationales.
Je ne souhaite pas réduire ces visions différentes du nationalisme à des changements de philosophies s’étant produits dans les partis politiques. Comme pour les différences concernant la globalisation des marchés et le commerce international, il se passe quelque chose de plus profond.
Trump, le Brexit et les mouvements populistes en Europe ont mis à jour un fossé existant dans les sociétés modernes occidentales.
La division se trouve, comme le décrit David Goodhart, entre: ceux qui vivent “n’importe où” et ceux qui vivent “quelque part”. La montée de la mondialisation au cours du dernier quart de siècle a transformé une partie de la population. Des professionnels urbains et universitaires se sont réellement orientés vers le reste du monde pour leur carrière et leur vie personnelle.
Supposez que vous êtes quelqu’un travaillant pour une firme de consultants internationale ou que vous êtes engagé dans une carrière universitaire à vocation mondiale. Vous pouvez vous réveiller à New York, Londres ou Singapour et vous sentir chez vous. Vous pouvez louer ou même posséder un logement dans chacune de ces villes. Votre travail n’est pas soumis à la concurrence des importations ou à la menace de changements technologiques. Vous pouvez assister (ou aspirer à assister) à la conférence de Davos. Vous avez probablement lu The Economist et, comme Thomas Friedman, vous croyez que le monde est vraiment plat. Votre conjoint ou partenaire a une expérience professionnelle similaire, bien qu’il ou elle vienne d’ailleurs dans le monde. Vous croyez au changement climatique et vous êtes méfiants à l’égard de la religion. Vous êtes sans équivoque en faveur du libre-échange et soutenez des niveaux élevés d’immigration. Vos valeurs peuvent être qualifiées de “cosmopolites”.
Ces personnes cosmopolites, les Anywheres, ou tout simplement “les globalistes”, ont un attachement de plus en plus faible à l’État-nation. Leurs relations professionnelles, personnelles et même familiales sont de plus en plus souvent établies avec des personnes comme eux, originaires de divers pays.
Les exemples que je donne peuvent ressembler à des stéréotypes, mais il y a beaucoup de personnes, vivant une situation moins extrême, qui travaillent, étudient ou rejoignent des communautés au delà des frontières en passant par l’Internet.
Il y a beaucoup de ces gens, mais il y en a encore beaucoup d’autres qui ne leur ressemblent pas du tout.
Peut-être êtes-vous un ouvrier travaillant à la fabrication ou dans le commerce de détail, ou même un petit commerçant. Vous n’habitez probablement pas dans les quartiers centraux d’un grand centre d’affaires. Votre travail peut être perturbé, et l’est toujours, par la concurrence des importations et les changements technologiques. Vous êtes motivé par un travail stable et une vie décente. Vous et votre conjoint avez grandi dans la même collectivité où vous vivez et travaillez maintenant. Vos enfants fréquentent les écoles locales et votre parent vieillissant vit à proximité. Votre vie sociale est liée à une église locale, un club philanthropique, un restaurant-bar, une équipe sportive ou un groupe communautaire. Vous ne quittez votre région que pour de brèves vacances. Vos valeurs peuvent être qualifiées de “localistes”.
De tels localistes ou “Somewheres” sont beaucoup plus susceptibles d’être des nationalistes dans l’âme. La solidarité sociale est importante pour eux parce que leur avenir dépend de la société dans laquelle ils vivent.
Pour les Somewheres, le nationalisme est plus qu’un attachement émotionnel fort (même si habituellement il l’est) ; il est essentiel dans leur vie. Si les choses vont mal, ou si les choix politiques s’avèrent erronés, les Somewheres ne peuvent pas simplement déplacer leur vie ailleurs. Ils dépendent de l’État-nation.
Évidemment, les Anywheres dépendent tout autant de l’État-nation, qu’ils le reconnaissent ou non.
Après tout, ce sont les grands États-nations qui ont rendu possible la mondialisation. Dans la mesure où il existe des marchés mondiaux dotés de règles et de stabilité, ce sont les accords entre États-nations qui les ont créés.
Sans ces accords, le commerce international ne serait guère plus qu’échanges occasionnels et transactions ponctuelles. Pensez-y bien. Pour faire plus que des transactions occasionnelles, il faut investir dans les transports, les communications et la logistique. Le commerce international dépend de l’exécution des contrats, de la fourniture d’informations et de la prévention de la fraude. Il a besoin de devises stables, fiables et échangeables. Des arrangements doivent être faits afin que la distribution des produits soit en conformité avec les normes politiques établies.
Il est de bon ton chez les Anywheres de blâmer les mauvaises politiques nationales – et en particulier le populisme – pour l’instabilité et les incertitudes de l’économie mondiale. Parfois, elles sont effectivement à blâmer, mais pas si souvent. La “communauté mondiale” n’apporte que peu ou pas grand-chose dans la vaste gamme d’institutions et de pratiques dont les marchés ont besoin pour fonctionner adéquatement.
Jusqu’à présent, les fonctions essentielles des lois et règlements, de la stabilité monétaire et fiscale, de la gestion et de la résolution des conflits, des services sociaux et de la redistribution ont été assurées presque exclusivement par les États-nations. Laissée à elle-même, la mondialisation serait un modèle économique instable – comme elle l’était à la fin de 2008, jusqu’à ce que les grands États-nations interviennent.
Soit dit en passant, il ne va pas de soi de savoir à quoi ressembleraient ces institutions et ces pratiques si elles étaient appliquées à l’échelle mondiale. Les pays ne s’entendent tout simplement pas sur la façon d’assurer l’égalité des chances, la sécurité économique et l’innovation, de minimiser les risques pour la santé et l’environnement, d’assurer les emplois et la croissance, ni sur les résultats économiques ou les mœurs sociales et culturelles, encore moins sur la façon de choisir des modèles de gouvernance fondamentaux.
En d’autres termes, l’État-nation, avec tous ses défauts, est une réalité concrète. La “communauté mondiale” n’est guère plus qu’un concept. Les gens qui ont quelque chose à perdre sont forcément plus redevables à un fait important qu’à une simple notion.
C’est ici que je me sépare des Anywheres.
Les Anywheres semblent croire qu’ils peuvent choisir ce qu’ils veulent dans n’importe quel panier national. Les résultats économiques chinois, les protections juridiques américaines, la gouvernance européenne, les taxes panaméennes, etc. Et s’ils n’obtiennent pas ce qu’ils veulent, ils affirment leur droit d’aller le chercher et de partir – en utilisant un passeport fourni par leur État-nation.
Je ne discute pas avec les Anywheres sur les avantages réels et encore plus importants de la mondialisation. Je ne suis pas d’accord avec cet état d’esprit mondialiste. Je me fous de savoir à quel point vous vous prenez pour un globaliste. Vous avez une certaine responsabilité en tant que citoyen envers un quelque part. Et si vous ne comprenez pas cela, alors vous vous comportez comme si vous n’aviez aucune responsabilité.
Partout où ils sont, ils sont loin de constituer la majorité de la population, mais à l’ère de la mondialisation, ils en sont venus à dominer notre politique. C’est vrai tant au centre gauche traditionnel qu’au centre droit. Le référendum Brexit donne un aperçu de la façon dont ces lignes de fracture peuvent se manifester.
Les Cosmopolites de Londres ont voté de rester dans l’UE à une majorité de trois contre un. Celle-ci n’a été rejointe que par des nationalistes écossais et irlandais, pour des raisons distinctes (et diamétralement opposées). La majorité des syndicalistes anglais, gallois et irlandais ont voté en faveur du Brexit et ont gagné.
Une dynamique similaire est apparue dans la politique américaine depuis un certain temps. Les Démocrates sont aujourd’hui un parti majoritairement urbain et côtier avec peu de sièges au Congrès et peu de gouverneurs dans les États du centre des États-Unis. Les Républicains sont de plus en plus exclus des grands centres cosmopolites, mais ils sont clairement majoritaires dans la plupart des autres endroits.
Je le dis ainsi : il y a un fossé grandissant entre les perspectives des institutions de toutes sortes – entreprises, banques, bureaucraties, universités, médias, divertissements – et celles de ceux qui ne s’identifient pas à ces institutions. C’est un clivage entre ceux dont les intérêts économiques sont mondiaux et ceux dont les intérêts sont locaux. Entre ceux dont la vie traverse les frontières et ceux qui y vivent.
Entre ceux dont les identités sont internationales et multiculturelles et ceux dont les identités sont nationales et traditionnelles. Plus important encore, c’est de plus en plus un fossé entre ceux qui croient qu’ils vont de l’avant et ceux qui voient qu’ils font du surplace.
Bien entendu, cela ne se limite pas à l’Amérique. La même dynamique – “élites” contre “populistes” – est à l’origine du résultat inattendu du référendum pour le Brexit. Quelque chose de similaire se produit également en Europe, alors que l’espace occupé par les partis politiques traditionnels du centre-droit et du centre-gauche se réduit progressivement face aux mouvements politiques insurgés.
Je ne sais pas si la présidence de Donald Trump va réussir ou non. Mais ce que je sais, c’est que les questions qui ont donné lieu à sa candidature ne vont pas disparaître. Elles ne feront qu’augmenter. Et si elles ne sont pas confrontées honnêtement et traitées correctement, elles vont s’aggraver.
Il en résulte que les succès de Brexit et de Trump laissent entrevoir un possible réalignement politique d’une importance beaucoup plus large et à plus long terme. Si les réalités économiques et sociales sous-jacentes continuent à diverger entre les élites et les travailleurs ordinaires, ces schémas politiques vont se renforcer. Des politiciens ambitieux et entreprenants,(…) puiseront effectivement dans les valeurs populistes.
Le populisme actuel n’est pas dans le tout ou rien. Certains populistes ont des griefs légitimes avec le consensus de l’élite. (…) Ce qui se passe exige de la compréhension et de l’adaptation, et non une attitude dogmatique et de la condescendance.
Les populistes ne sont pas des “déplorables” ignorants et malavisés. Ce sont notre famille, nos amis et nos voisins. Les populistes sont, par définition, le peuple.
Dans un système démocratique, les gens sont nos clients. Et, selon les valeurs de marché conservatrices, le client a toujours raison. Une partie de l’élaboration de ces solutions de rechange consiste à remettre en question certaines idées préconçues sur le populisme. Le populisme n’est pas totalement incompatible avec les marchés, le commerce, la mondialisation et l’immigration. Ma propre carrière politique en est la preuve.
Mon mandat de premier ministre s’est surtout déroulé pendant et après la crise financière mondiale. Sous mon gouvernement, le Canada a évité le pire de la crise et en est sorti plus fort. Pour les Conservateurs canadiens, il s’agit du gouvernement qui a servi le plus longtemps depuis 1891. À tout point de vue, nous avons laissé le pays en bonne santé. Aucune insurrection populiste n’a surgi à notre droite et, par conséquent, depuis notre retour dans l’opposition en 2015, nous sommes restés un parti fort et uni.
Grâce à nos nombreux succès – et à nos bévues occasionnelles – les Conservateurs canadiens ont mis en œuvre bon nombre de politiques et de stratégies nécessaires pour relever les défis auxquels les sociétés occidentales sont actuellement confrontées. J’appelle cette approche “conservatisme populiste”. Qu’est-ce que le conservatisme populiste ? Il s’agit de mettre les valeurs et les idées conservatrices au service des travailleurs et de leurs familles. Il s’agit d’utiliser des moyens conservateurs à des fins populistes.
Je suppose que mon populisme résulte du fait que je suis passé par l’école publique et issu de la classe moyenne. Cette expérience m’a appris l’importance de rendre les politiques pertinentes pour les familles de travailleurs. La victoire bouleversante de Donald Trump et les dix-huit premiers mois tumultueux de son mandat ont donné lieu à de nombreuses prédictions sur notre avenir politique.
Certains prétendent que le conservatisme est “mort”. D’autres disent la même chose du populisme. Mais rien de tout cela ne change les forces qui ont mis Trump au pouvoir. Le populisme sera avec nous tant que les hommes, les femmes et les familles qui travaillent continueront de faire face aux pressions économiques et sociales actuelles et que les partis politiques traditionnels ne s’adapteront pas. (…)
L’élaboration des politiques ne se fait pas dans le cadre d’une version théorique de la réalité. Cela se produit dans le monde réel, avec des compromis, des options imparfaites et des considérations non économiques. Il y a beaucoup de nécrologies qui sont écrites, parlant du déclin de l’Occident en général et de l’Amérique en particulier. Celles-ci contiennent quelques éléments de vérité.
Pour nombre de leurs auteurs, cependant, un tel déclin serait de toute évidence une évolution positive.
Je ne partage pas ce point de vue. Il ne fait aucun doute que le monde occidental – en particulier les États-Unis – traverse une période de tumulte et de perturbation. Néanmoins, les sociétés capitalistes démocratiques ont toujours fait preuve d’un dynamisme, d’une résilience et d’une adaptabilité inégalés. Je suis convaincu qu’avec les bonnes idées, les bons choix et le bon leadership, nous sortirons de cette ère meilleurs et plus forts.
Il y a beaucoup de gens qui semblent souhaiter que les événements de 2016 ne se reproduisent pas. Des éléments influents au Royaume-Uni – ceux que l’on appelle sarcastiquement les ” Remoaners ” (les Pro-remain qui gémissent) – cherchent à renverser le vote en faveur du Brexit ou, à tout le moins, à obtenir un accord avec l’Union européenne qui s’inspire des relations actuelles avec le Royaume-Uni.
Aux États-Unis, une grande partie du narratif anti-Trump montre un désir de nier la simple réalité: le fait qu’il a gagné parce qu’assez de gens dans assez de régions ont volontairement voté pour lui. Dans les deux cas, l’espoir sous-jacent est que les choses “redeviendront” telles qu’elles étaient avant.
Mais ce n’est pas la tendance. Les mouvements populistes, nationalistes et anti-establishment
Simple logique pour les amateurs d’honneurs et bonne chère, qui savent que la plèbe est faite d’imbéciles et qu’ils ont la seule vérité.
Il préfèrent ne pas comprendre et pratiquer le “parle à mon … ma tête est malade”, car, tant que ça dure, c’est autant de pris.
tant que la plèbe aura le sentiment d’être moins bien traitée que les super riches, et surtout si les étrangers sont avantagés, alors elle sera rétive.
Le peuple finit toujours par avoir raison.
Parfois cela se passe dans le calme (aucun cas ne revient néanmoins en mémoire) mais bien plus souvent dans la violence, le sang et la douleur. Tous les régimes ayant imposé à leur peuple le joug sont tombés à un moment ou vont tomber pour ceux qui perdurent encore.
Et populisme n’est pas une tare ni une insulte mais un terme qui qualifie une attente profonde des peuples méprisés par leurs élites auto-proclamées.
J’ai un cas qui me revient en mémoire parce que j’y étais! La Révolution tranquille au Québec. Je vous suggère Google; vous trouverez plein de références sur cette époque bouillonnante qui a marqué le réveil des francos et leur prise de pouvoir dans une société jusque là dominé par les anglos.
Je vous suggère aussi cet article du journal Le Devoir car même tranquille, notre révolution a connue des soubresauts de violence: https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/186958/il-y-a-quarante-ans-negres-blancs-d-amerique.
Bel exemple ! Merci beaucoup.
Très intéressant point de vue d’Harper ; mais au terme “populisme” qui véhicule quelque chose de péjoratif, je préfère “le gros bon sens populaire” qui indique davantage le bien fondé de sentiments légitimes face aux lancées égémoniques de certaines cultures favorables à une globalisation “SAUVAGE” malgré ses prétentions humanitaires galvaudées jusqu’à insufler dans les sociétés affectées l’exact contraire de ce qu’elle tente de fourguer aux plus incultes…
Vous dites que populisme est négatif mais ce sont nos médias nos intellectuels nos « élites » nos banquiers et tout ceux qui vont avec qui nous ont mis dans la tête que populisme est négatif …. j’ai toujours dit que ce sont les mêmes racines (peuple populaire population populisme) et je suis populiste je le revendique je l’assume et je prie pour qu’on prenne conscience qu’un peuple unis peut aussi avoir raison sur les autres « ceux qui ne le sont pas …. ceux qui se sentent au-dessus du peuple … qui veulent garder la main et le pouvoir » pour mieux asservir ce peuple en toute tranquillité …. c’est ce qui se passe depuis toujours mais aujourd’hui peut être que le peuple comprend qu’il peut changer le cours de l’histoire !
j’ai aimer faire du bénévolat pour le Parti Conservateur car cet homme m’a toujours inspirer confiance , j’ai eu l’honneur de le rencontrer et être photographier 2 fois avec lui + son sens du devoir est l’exemple a donner …. mais le Peuple Canadien en a décider autrement …. maintenant nous avons un Clown comme 1ier Ministre
Mouais… ça reste très théorique, tout ça. Ça fait très “analyse du haut de ma tour d’ivoire de politicien ayant besoin de gagner les prochaines élections”.
Certes une partie du constat est juste, parce que Harper est manifestement un pragmatique ; mais tout ne l’est pas, parce que l’idéologie imprègne trop l’auteur pour qu’il puisse s’en départir.
On reste quand même loin du côté direct d’un Donald Trump.
Il y aurait beaucoup à dire, ici.
Les Anywheres sont avant tout des bobos, autrement dit des gens déconnectés, pour une large part, du réel ; ce sont des citadins, des intellectuels, des gens qui ne savent pas remplacer le joint de leur robinet voire changer la roue de leur voiture – mais ont-ils une voiture ?
Ces Anywheres sont aussi – c’est une composante essentielle du bobo moyen – des consommateurs, des consuméristes ; de valeurs morales, éthiques, spirituelles, point, si ce n’est : moi, moi, moi ; et quelques sous à quelques organisations caritatives politiquement correctes, pour me donner bonne conscience – on n’est pas un être moralement supérieur, sinon.
Harper devrait être plus précis sur l’immigration ; mais sans doute reste-t-il volontairement vague ? Pourquoi donc le “populisme” progresse-t-il tant, en Europe notamment mais pas seulement ?
La globalisation sans frein, enfin la globalisation tout court devrais-je dire, puisque c’est son principe même, implique la libre circulation non seulement des marchandises, mais aussi des hommes ; donc l’entrée sur le territoire des États-Nations de gens aux cultures et aux croyances radicalement différentes, parfois hostiles, pour des raisons historiques et/ou religieuses.
La composante immigration, donc culturelle, ne peut pas être omise dans la montée des “populismes” ; tout ne peut être analysé au travers du seul prisme de l’économie. C’est à la fois parce que l’économie de nos pays est sérieusement déstabilisée par la globalisation – i.e. des échanges économiques internationaux mal pensés parce qu’idéologisés – et parce qu’une certaine immigration est facteur de choc et même de conflit culturels que les gens votent “populiste” ; on en parle assez souvent sur Dreuz : l’insécurité d’origine immigrée et/ou musulmane est devenue une préoccupation majeure de bien des Européens.
Je pense aussi que Harper sous-estime – c’est son côté politicien déconnecté – la gravité de la situation : il semble croire que les USA sont, depuis l’élection de Trump, dans une situation dangereuse liée à l’affrontement entre forces “progressistes” et forces “populistes” ; et que les autres pays occidentaux n’en sont, heureusement, pas encore là. Erreur : les pays occidentaux, en particulier européens, sont dans uns situation PIRE que celle des USA de Trump : aux USA au moins, il reste des gens attachés à leurs valeurs, à leur pays, qui se battent pour cela. L’Europe de l’ouest, au moins, est anesthésiée, elle sommeille du sommeil de la mort, elle est déjà battue ; et chaque année qui passe rend davantage improbable un réveil des peuples, d’autant que la submersion migratoire est une réalité qui fait pencher la balance toujours plus vers l’abîme.
Bonjour Jacques: vous écrivez que la situation est pire en Europe qu’aux USA (ou au Canada), mais vous oubliez l’hystérie des gauchistes aux États-Unis autant dans les manifs à Washington que dans les médias, que sur les campus universitaires où l’on s’efforce de faire taire les Conservateurs d’où qu’ils viennent. L’Amérique du Nord est évidemment le lieu de référence de Stephen Harper, comme l’Europe est votre lieu de référence.
Comme je l’ai souvent dit, l’immigration au Canada et en Amérique du Nord est très réglementée et le problème n’est pas du tout le même qu’en Europe. Il a suffit que Trump arrive avec des positions fermes pour que l’immigration illégale de ceux qui passent la frontière au Sud cesse d’être un problème criant.
Il a suffit de l’arrivée de Trudeau au pouvoir, pour que la question des immigrants illégaux deviennent un problème et un sujet de débat au Canada.
Les Canadiens et Américains n’ont pas l’attitude passive de certains européens et communiquent souvent avec leurs représentants politiques qu’ils ne considèrent pas comme des dieux ou comme des intouchables. Quant Hillary Clinton a traité les électeurs de Trump de «deplorables», elle a été critiquée par tout le monde pour avoir manqué de respect envers la population.
En Ontario et au Québec, les Libéraux globalistes et immigrationnistes ont été chassés du pouvoir et d’autres province vont suivre sous peu. Quand les «deplorables» ne sont pas contents, les politiques changent assez rapidement alors qu’en Europe, les Français, ces grands rouspéteurs devant l’Éternel, se plaignent de Hollande et élisent Macron! Les Allemands n’arrivent pas à se débarrasser de Merkel et les Britanniques, malgré un référendum qui aurait du être décisif, piétinent sur le Brexit pour avoir maintenu au pouvoir des élites qui ne suivent pas.
Vous trouvez que cette intervention de Harper a une saveur électoraliste (alors qu’il s’est retiré de la politique), mais au Canada, ignorer ce que les gens veulent ça vous coûte une élection. Parlez-en à Philippe Couillard qui a cru qu’il serait reporté au pouvoir dans un fauteuil!
@ Magali, bonjour : j’ignorais que Harper s’était définitivement retiré de la politique… a-t-il renoncé aussi à influencer la politique ? À la lecture de cet article, on ne cirait pas.
Si j’ai réagi de façon un peu véhémente, c’est parce que cette interview, qui semblait, à lire son titre, partir sur de bonnes bases, m’a déçu : j’ai trouvé Harper tiède, un peu comme nos politiciens et autres politologues, ici, quand le RN (ex-FN) ou d’autres partis qu’ils qualifient de “populistes” obtiennent des résultats qui les inquiètent. Ils disent : OK, désormais on va écouter le peuple, blabla (c’est du vent, bien sûr).
L’introduction parle aussi de l’Europe, c’est pourquoi j’ai réagi ; sur le seul Canada, à la limite cela ne me regarde pas.
Sur les USA, je sais que la gauche est particulièrement virulente, agressive, davantage que la gauche européenne ; mais le serait-elle si les Dems avaient remporté l’élection de 2016 ? Très probablement non. Elle est très agressive parce qu’elle ne supporte pas d’avoir perdu une élection imperdable à ses yeux – Guy Millière et d’autres l’expliquent régulièrement. Si un “populiste” remportait la présidentielle en France, nul doute que la gauche française deviendrait aussi agressive, peut-être même davantage.
Mais c’est vrai que ce qui se joue aux USA est crucial, parce que les USA sont la locomotive du monde libre, de l’Occident, et que Soros et cie, qui le savent bien, mettent le paquet pour y faire pencher la balance en leur faveur ; d’où le fait que le monde entier a les yeux braqués sur ce qui s’y passe…
Sur l’immigration, connaissant mal le Canada, je crois que tant que vous (vos dirigeants) la maintiendront à un faible niveau – y compris le regroupement familial dont je ne sais pas si vous avez l’équivalent – vous vous mettrez relativement à l’abri de ce qui nous arrive. Mais que les vannes s’ouvrent, et cela peut rapidement devenir un problème, le communautarisme, notamment musulman, étant ce qu’il est.
@Jacques Ady: Stephen Harper est de l’ouest canadien. Il n’est pas familier avec l’Europe mais ce qu’il dit est pertinent en Amérique du Nord. Il y a toujours des gagnants et des perdants dans le libre-échange mais c’est acceptable si cela crée plus de gagnants que de perdants ce qui n’a pas été le cas
Et aussi, il s’est retiré de la vie politique donc il ne cherche pas à être réélu
J’ai toujours du mal avec ces termes : libre-échange, globalisation ; surtout quand ceux qui disent y être favorables disent en même temps être pour l’indépendance des Nations.
Soit il y a un problème de définitions, soit ces gens manquent de cohérence.
Je comprends le libre échange comme l’absence de tout droit de douane, mais aussi de toute aide à l’exportation, mais aussi de toute aide publique, directe ou indirecte, aux entreprises – sinon on est dans une forme de concurrence déloyale.
Et si on ne veut pas être en concurrence déloyale, il faut aussi harmoniser les politiques fiscales (taux d’imposition des entreprises), sociales, environnementales, etc.
Et tout cela n’est pas possible ; ou alors il faut fusionner les pays concernés. Du reste, c’est bien cela, l’objectif ultime de l’UE telle qu’elle est pensée par ses leaders aujourd’hui.
Et au final, on a quoi ?
La disparition des États-nations.
Est-ce cela que l’on veut ?
Moi non, fermement.
Donc accords bilatéraux, trilatéraux… entre Nations OK – pour prendre l’exemple du Canada : il ne produit ni bananes ni riz, sauf erreur de ma part, mais est excédentaire en énergie (gaz, pétrole…) ; il faut donc bien commercer avec un ou des pays producteurs de riz et de bananes, et un ou des pays acheteurs de ressources énergétiques.
Mais libre-échange, globalisation… je ne sais pas ce que ça veut dire ; et comme d’habitude j’entends ces termes dans la bouche de sans-frontiéristes ennemis du “populisme”, j’ai une alarme qui se déclenche quand je les entends.
“Mon diagnostic est simple : la tendance populiste ne s’arrêtera pas tant que les problèmes qui l’animent ne seront pas résolus.” Tout est résumé, et bien résumé, dans cette formule : que les dirigeants fassent ce qu’attendent leurs peuples et ils n’auront pas à se soucier de leur réélection…
Je ne partage pas trop l’analyse de cet article. Je crois que le “populisme” (de droite) est avant tout une réaction aux excès du gauchisme, plus que du libéralisme.
François: Je ne comprends pas la distinction que vous faites.
Au Canada, les Libéraux sont souvent alliés avec les gauchistes (Trudeau et l’immigration, le climat, etc). Aux États-Unis, le terme «Liberal» signifie gauchiste.
Moi – je ne sais pas s’il y a un rapport – je lis en ce moment Laurent Obertone : “la France interdite”, je m’attendais à un ouvrage militant (comme ses autres livres, la France orange mécanique, la France big brother) et littéraire ; or il n’y a que des chiffres, des analyses tirées d’observations officielles. Pour faire court, c’est effrayant, mathématiquement, immanquablement, du fait de la dénatalité “blanche” et du dynamisme et de l’immigration “noir” et Africain, nous les natifs sommes promis à une disparition prochaine, brrr, et cela semble inéluctable, sauf si un gigantesque (et violent) sursaut “populiste” se produisait – genre nous les f de souche on prend le taureau par les cornes…
En effet LIBÉRAL = GAUCHISTES, c’est pire au QUÉBEC
LIBÉRAL+PÉQUISTES+QUEBEC SOLIDAIRE SONT DE TOUTES LES GAUCHES
LIBÉRAL=GAUCHE MOLLE
PÉQUISTES=MODÉRÉE
QUÉBEC SOLIDAIRE=GAUCHE SOCIALISTE-COMMUNISTE.
je n’ai toujours pas compris ce qu’était le populisme, et vous ?
je suis peut-être comme mr jourdain, je dois faire du populisme sans le savoir…..
l’ancienne et vrais signification de ce mot est très positive, voir la page wikipédia de “populisme”! Ce sont les “z’élites” gauchissantes qui sont très limitées dans leur vocabulaire qui ont salit ce beau mot! Il est vrai que pour eux le peuple/la plèbe ne vaut même pas un regard!!!!
Article intéressant qui rapproche conservateurs et populistes, redonnant ainsi une certaine noblesse au terme populisme, considéré par la gauche comme une insulte.
La distinction entre rats des villes et rats des champs est parlante. Je vois le rat comme un chinois, surtout pas comme un européen…
J’aime bien l’analyse d’Harper (ce grand homme). Sa hauteur de vue est rassurante.
Je ne la qualifierais pas d’idéologique mais d’analytique. Cet extrait offre une base de réflexion pragmatique, qui montre bien la cassure entre la réalité et l’idéologie.
La droite a les pieds sur terre et la gauche est hors sol.
Revendiquer d’être populiste (même si les étiquettes…), c’est peut-être aussi affirmer une certaine modestie qui fait que l’on recherche plutôt une base commune qu’une affirmation de supériorité sur l’autre…
De même que le terme populisme ne me parait pas négatif, de même le terme élitisme (en enseignement par exemple) ne m’apparaît pas du tout contradictoire avec populisme.
Il faut arrêter de transformer les mots en slogans… Ils sont des outils pour la compréhension et non pour la condamnation de l’autre.
Le peuple saisit mieux la réalité que bon nombre de politiciens; donc le peuple détient une forme d’élitisme intellectuel sur les politiciens…
Avis perso
On parle constamment d’immigration mais on ne nomme jamais le type d’immigration que l’on désire avoir sur notre territoire, les blacks on en veut pas tout autres types d’immigration ne me dérange pas mais beaucoup ont peur de le dire.
Effrayant votre com. Voire raciste un petit peu, non ?
Moi, l’immigration qui me fait peur, elle n’a pas de couleur, elle est musulmane !
Faut évoluer Serge. Le danger n’est pas dans la couleur noire, mais dans la mentalité verte…
Les Haïtiens qui viennent au Québec parlent français et comprennent le nationalisme québécois, avec lequel ils sympathisent souvent. Ils sont généralement bien éduqués (j’en ai connu à l’université) et quelqu’un comme l’écrivain Dany Laferrière (membre de l’Académie) fait honneur au Québec.
Laferrière vient de mettre sur pied une fondation pour favoriser l’apprentissage du français chez les immigrants au Québec.
M. Jacques Ady … la position de Harper concernant l’immigration a toujours été clair même si cela a fait un froid diplomatique avec le Mexique … M. Harper avait exiger que chaque Mexicain qui entrait au Pays devait avoir un Visa car a l’époque il y avait une telle violence au Mexique qu’il y avait plus de 10 000 meurtres par années + il est pas du tout déconnecté car il a ses entrées direct a la Maison-Blanche ou a d’autre gouvernement … ce qui scandalise l’administration trudeau car il est toujours en lien direct avec les USA et l’Inde ( 2 X au parlement Canadien les libéraux ont critiquer Harper )
Merci Magali pour nous avoir rapporté les propos de Stephen Harper, ils sont plus que pertinents dans le contexte canadien. Harper a trouvé le ton le plus approprié pour passer son message, lequel constitue également une mise en garde adressée aux “élites” gauchistes qui sévissent à Ottawa.
Mais sa mise en garde ne sera pas prise en compte et cela Harper le sait, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a écrit ce livre. C’est afin de démontrer l’erreur grossière commise par les canadiens quand ils ont mis Trudeau au pouvoir. C’est également pour définir les termes du débat politique à venir, soit faire du citoyen et de ses préoccupations existentielles l’enjeu des prochaines élections.
On le voit Harper a tiré les leçons des bouleversements politiques qui ont cours tant en Europe qu’en Amérique, et pas seulement celle du Nord. En fait il ne fait qu’anticiper ce qui se produira au Canada lors des prochaines élections, tant provinciales que fédérale. Sa vision devrait être sérieusement prise en compte par son successeur.