Publié par Magali Marc le 9 octobre 2018

continuent de se développer. Il suffit de regarder l’Europe.

Une analyse de 22 pays européens réalisée fin 2017, a révélé que le soutien à ces partis est à son plus haut niveau depuis au moins trois décennies.

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De récents votes aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Italie et ailleurs ont vu ces options faire des gains importants aux dépens du centre gauche traditionnel et du centre droit. Dans certains cas, ils sont sur le point de prendre le pouvoir. Même là où ils ne le sont pas, ils rendent souvent longue et laborieuse la formation de coalitions gouvernementales.

Mon diagnostic est simple : la tendance populiste ne s’arrêtera pas tant que les problèmes qui l’animent ne seront pas résolus. Il est vrai que ces nouvelles alternatives populistes risquent de ne pas être à la hauteur aux yeux d’un grand nombre de leurs adeptes. Mais la nature humaine étant ce qu’elle est, il est peu probable que ceux qui seront déçus “reviennent”. Pour les raisons qui les ont poussés à partir, ils passeront à autre chose.

Plus j’observe ces grandes surprises politiques, plus j’estime qu’elles n’auraient pas dû être des surprises. Nous vivons à une époque de bouleversements d’une ampleur, d’une portée et d’un rythme sans précédent. Des industries entières vont et viennent. Les nouvelles technologies redonnent du travail aux collectivités. Les normes culturelles changent presque au hasard. Apparemment, aucune institution ni aucun aspect de la vie traditionnelle n’est à l’abri.

Il est compréhensible – voire prévisible – que les travailleurs ordinaires soient anxieux dans de telles circonstances. De plus, les données indiquent qu’un grand nombre d’entre eux subissent des conséquences graves et négatives. Ainsi, de vastes perturbations sociales se transforment en perturbations politiques généralisées au fur et à mesure que la nuit suit le jour. Et cette tendance se poursuivra si les options politiques traditionnelles, tant conservatrices que libérales, maintiennent leurs façons de faire actuelles.

Par conséquent, nous devons élaborer un programme qui, tout en étant fondé sur nos valeurs durables, est axé sur les problèmes auxquels les travailleurs et leurs familles sont confrontés aujourd’hui.

Il doit en particulier répondre aux préoccupations populistes concernant l’économie de marché, le commerce, la mondialisation et l’immigration.

En s’attaquant à ces problèmes, les Conservateurs devraient continuer à avoir à cœur d’être favorables au marché, au commerce, à la mondialisation et à l’immigration. Aller dans une direction complètement opposée dans l’un ou l’autre de ces domaines serait une grande erreur qui aurait de graves ramifications.

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Mais être pro-marché ne signifie pas que toutes les réglementations doivent être démantelées ou que les gouvernements ne doivent jamais intervenir. Le fait d’être en faveur du commerce international n’implique pas qu’un arrangement commercial soit bon. Le fait d’être pro-mondialisation ne devrait pas entraîner l’abdication de la loyauté ou de la responsabilité à l’égard de nos pays. Et être pro-immigration ne devrait jamais signifier sanctionner l’effacement de nos frontières ou ignorer les intérêts de nos citoyens.

Bref, le fait d’être pro-quelque chose n’est pas une excuse pour des divergences idéologiques. Il s’agit de revenir à des applications pragmatiques de nos valeurs et de sortir de l’abstraction théorique dans nos actions. En matière de politique publique, il s’agit de retrousser nos manches, de connaître les détails et de surveiller les répercussions sur la vie des gens. Oui, nous avons une orientation générale, mais cela ne rend pas tous les choix évidents ou faciles.

On peut appeler cela du “conservatisme populiste” ou du “conservatisme appliqué”, mais, à mon avis, c’est vraiment du conservatisme. Le conservatisme consiste à voir le monde tel qu’il est et à appliquer les leçons de l’expérience à de nouveaux défis. Il est fondamentalement populiste en ce sens qu’il s’intéresse nécessairement aux gens plutôt qu’aux théories.

Le chroniqueur conservateur Charles Krauthammer a écrit un jour que “si nous ne faisons pas de la politique correctement, tout le reste risque de disparaître”. Cela semble un peu hyperbolique, mais de mauvaises relations humaines peuvent tout gâcher. Une politique stable et réactive est un ingrédient essentiel d’une société forte et dynamique. Les endroits où la politique échoue sont invariablement confrontés à des défis économiques et sociaux encore plus importants.

La politique n’est pas tout, mais elle est essentielle pour fournir un cadre permettant aux individus, aux familles et aux collectivités de réussir. La politique d’aujourd’hui est exceptionnellement troublée. C’est une grande ironie. Nous vivons une période excitante. Notre époque en est une de plus grande richesse pour un plus grand nombre de personnes que jamais auparavant. Nous vivons plus longtemps et en meilleure santé. Les développements technologiques ouvrent les portes des possibilités humaines

Mais pour saisir ces occasions, nous devons nous assurer que nous faisons de la bonne politique. Que vous acceptiez ou non mon analyse et mes prescriptions, j’espère qu’elles vous amèneront à réfléchir à ce que nous pouvons faire en cette période de perturbation sans précédent pour y parvenir, ici et maintenant.

* Extrait de Right Here, Right Now : Politics and Leadership in the Age of Disruption par Stephen J. Harper. Copyright © 2018 Harper & Associates Consulting, Inc. Publié par Signal, une marque de McClelland & Stewart, division de Penguin Random House Canada Limited. Reproduit avec l’accord de l’éditeur. Tous droits réservés.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

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