Le Parti Républicain a certes perdu la Chambre des représentants, mais il garde son emprise sur le Sénat, et le président y est pour beaucoup, souligne ce journal conservateur.
Gerald Seib est le chef du bureau de Washington du Wall Street Journal. Il revient sur l’élection de mi-mandat, et son analyse contredit le narratif de la quasi-totalité des journalistes – qui sont des anti-Trump – ce qui retire toute crédibilité à leurs arguments.
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“Le président Trump n’avait pas besoin de gagner, mais surtout d’éviter la catastrophe, et c’est ce qui s’est passé.
Le pays se trouve à présent dans la même situation que quand il a remporté sa victoire surprise en 2016 : profondément divisé dans sa vie politique comme pour ce qui est de l’opinion qu’il a de son 45e président. La différence aujourd’hui, c’est que les divisions semblent encore plus profondes : les zones bleues, Démocrates, s’éloignent de plus en plus du président, et les zones rouges, Républicaines, lui sont de plus en plus loyales.
Telle est l’image qui se dessinait mardi soir : après une campagne tapageuse, le scrutin s’est terminé par un résultat partagé dans la course au contrôle du Congrès. Les Démocrates obtiennent la majorité à la Chambre des représentants. Ce résultat jette une ombre sur les deux prochaines années de la présidence, puisque la Chambre peut lancer des enquêtes sur le gouvernement et mettre un coup d’arrêt à ses politiques.
De plus, la puissance des électeurs de la classe moyenne hostiles à M. Trump, en particulier des femmes, s’est reflétée non seulement dans la bataille pour la Chambre mais aussi dans plusieurs élections de gouverneur dans le Midwest. Au Kansas, Kris Kobach, qui avait obtenu le soutien du président, a perdu contre la Démocrate Laura Kelly, alors que M. Trump avait emporté cet État avec 21 % des voix de plus [que son adversaire en 2016].
Un bouc émissaire tout trouvé
Et pourtant il y a aussi beaucoup de bonnes nouvelles dans cette soirée électorale pour M. Trump – y compris dans la sombre perspective d’une prise de contrôle de la Chambre par les Démocrates. Les représentants Démocrates fourniront un repoussoir au président, il pourra leur faire porter la responsabilité de tous les échecs, en particulier du déclin économique qui pourrait survenir après des années de croissance.
M. Trump vante souvent sa capacité à répliquer aux coups, et les Démocrates de la Chambre vont être son principal partenaire d’entraînement – ainsi qu’un obstacle potentiel à certaines de ses tendances les plus polémiques.
Il est également possible qu’il se sente poussé, au moins pour un temps, à adopter une attitude bipartisane qui lui a fait défaut pendant les deux premières années de son mandat. On pourra en particulier peut-être avancer sur les dépenses d’infrastructures avant que la paralysie s’installe.
Un Sénat encore plus favorable
Dans le même temps, M. Trump et les Républicains conservent la majorité au Sénat, ce qui était dès le départ leur priorité absolue. Même s’il était sûr que le Sénat demeurerait Républicain, M. Trump peut revendiquer une responsabilité dans ce résultat, et il le fera [le président a tout de suite célébré un “succès phénoménal” sur Twitter].
En mobilisant sa base électorale, il a probablement aidé le Parti Républicain à rafler un siège de sénateur dans l’Indiana, par exemple, et à en conserver un qui semblait en danger dans le Tennessee.
Pour M. Trump et ses alliés du monde des affaires, le fait que le Sénat demeure dominé par les Républicains signifie qu’il n’y a pas de danger de voir annuler les baisses d’impôt et les mesures de déréglementation des deux premières années. De plus, la campagne pour redessiner les tribunaux fédéraux en nommant des juges conservateurs [à la Cour suprême et au-delà] pourra se poursuivre.
Le Sénat issu du scrutin de mardi sera en outre plus favorable au président que sa version d’il y a deux ans. Les sénateurs Républicains qui avaient été une épine dans le pied du président sont partis, et ceux qui restent ont une dette de reconnaissance envers lui.
Des pertes normales pour un tel scrutin
En bref, le bilan est mitigé. Les pertes ne sont pas très différentes de celles qu’un président subit d’ordinaire lors du scrutin au milieu de son premier mandat.
M. Trump s’est retrouvé face à une force puissante : les femmes. Elles représentaient 52 % des électeurs et ont privilégié les Démocrates par 18 points d’écart, selon un sondage réalisé avant le scrutin et le jour même par AP VoteCast auprès de 90 000 électeurs. Cette force, comme la progression des Démocrates dans des États industriels importants du Midwest, contribuera à définir le paysage pendant que les deux partis se dirigeront vers la présidentielle de 2020.
Les contours de cette lutte vont apparaître presque immédiatement, en partie en raison du pouvoir acquis par les Démocrates. Ils profiteront de leur avantage à la Chambre pour lancer des enquêtes sur le gouvernement. Il est particulièrement probable qu’ils demandent très tôt la publication des déclarations de revenus du président. Les réductions d’impôt pour les particuliers promises par Trump passeront aux oubliettes et le bras de fer sur l’immigration se durcira encore.
Dans le même temps, M. Trump a profité de la campagne 2018 pour renforcer son emprise sur le Parti Républicain. Certaines de ses actions pour soutenir les candidats Républicains ont été controversées, en particulier la diabolisation des immigrés qui a marqué les deux dernières semaines.
M. Trump a cependant investi bien plus de temps et d’efforts pour soutenir les candidats de son parti que nombre de présidents passés, et cela ne sera pas oublié de sitôt.
M. Trump avait pu sembler jadis presque éloigné de son parti. Ce ne sera certainement plus le cas après la campagne de 2018.
Conclusion
Les lecteurs de Dreuz.info ont également de quoi se réjouir. Il y a deux ans, la quasi-totalité des Français, martelés par les mensonges et Fake news des médias, étaient hostiles à Donald Trump, et certains de nos lecteurs ont douté, se sont posé des questions, et se sont sentis isolés comme un îlot d’irréductibles défenseurs du bon sens.
Qu’ils se détendent : non seulement ils avaient raison, mais peu à peu le reste de l’opinion publique les rejoint : le taux de popularité de Donald Trump a progressé de 16 points en un an -malgré l’harcèlement médiatique.
«Les Français ont vu qu’il y avait un océan de désinformation sur Trump. A chaque fois qu’il y avait un petit résultat économique ou autre, c’était “dû à Obama”» a expliqué André Bercoff sur LCI cette semaine.
Source : wsj.com, Traduction, Courrier international.
Merci à Annika pour le signalement.
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C’est comme en France, tout ce qui est mauvais est dû au président nouvellement élu et tout ce qui est bon est à mettre au crédit de l’ancien président.
Rien de nouveau à l’Ouest
@ulysse75010
Pour macron c’est vrai, tout ce qui est mauvais est a cause de lui, et comme le president d’avant c’etait hollande et qu’en plus macron etait son ministre de l’economie, il n’y a rien eu de bon depuis 2012.
Quelle honte ! Même pas le courage de ses responsabilités !
Vraiment nul !!!
Depuis le début je soutiens président Trump vu ce que son prédécesseur a fait contre “son Pays” et vu que Clinton a comme complice Soros ennemi des peuples “dis moi qui tu fréquente et je dirais qui tu es!!”En plus la moralité douteuse des Clinton et enfin voir démasqué le système médiatique comme un ramassis de traitres,de menteurs et de corrompus ça a quelque chose de rassurant !Pour moi monsieur Trump est quelqu’un de fort,d’intelligent et de généreux il plait aux petites gens !Tiens je vous laisse un lien intéressant à propos de Macron et de l’analyse de son discours de Davos
https://youtu.be/CRZuHMZvg9g Hélas nous n’avons pas Donald!!!!!!!!!
c’est vrai qu’un immense fossé divise les 2 camps , le budget maintenant est dans le camp démocrate et si ce Parti refuse de débloquer des fonds pour des projets d’infrastructure alors c’est vrai que Trump va les démolir
Pour ceux qui ont la mémoire courte, … OBAMA avait perdu les deux chambres en 2014.
Le SÉNAT et la Chambre des Représentants.
Élections américaines à mi-parcours de 2014: la victoire du Sénat républicain condamne Obama au statut de canard boiteux
Les républicains prennent le contrôle du sénat américain alors que le parti du président est vaincu dans les courses à travers les États-Unis
Par Raf Sanchez , Washington05h31 GMT 05 nov. 2014
Les républicains ont pris le contrôle du Sénat américain la nuit dernière, laissant un canard boiteux, le président Barack Obama, aux prises avec un congrès dominé par les républicains au cours de ses deux dernières années au pouvoir.
Les électeurs américains ont exprimé leur frustration face aux six années de mandat de M. Obama pour ses alliés politiques démocrates, donnant aux républicains une majorité au Sénat pour la première fois depuis 2006.
Bien que les démocrates se soient préparés à une mauvaise nuit, les résultats ont été encore pires que beaucoup ne le craignaient. Le parti du président a perdu des courses importantes en Caroline du Nord, au Colorado et en Iowa – tous des États ayant propulsé M. Obama à la Maison-Blanche en 2008.
Lors d’un affront particulier au président, des électeurs de son pays d’origine, l’Illinois, ont destitué leur gouverneur démocrate et l’ont remplacé par un républicain, malgré la campagne de M. Obama en son nom.
Les républicains ont remporté au moins 52 des 100 sièges du Sénat. Les résultats finaux n’ont pas été confirmés en Louisiane et en Alaska, mais les deux États risquaient de tomber dans la colonne républicaine, ce qui leur donnait un total de 54.
Les opposants de M. Obama ont également élargi leur majorité à la Chambre des représentants, leur donnant ainsi un contrôle total au Congrès.
Bien que le président ne soit pas inscrit sur le bulletin de vote, il a joué un rôle moteur dans la défaite de son parti et 54% des électeurs ont déclaré qu’ils désapprouvaient le travail qu’il accomplissait, selon un sondage à la sortie de CNN.
M. Obama a assisté au déroulement de la victoire républicaine depuis sa résidence privée à la Maison Blanche, sans toutefois réagir immédiatement au public.
Cependant, il a appelé plusieurs républicains à féliciter et a annoncé qu’il rencontrerait les dirigeants des deux partis à la Maison Blanche vendredi, dans le but de tenter de réconcilier les élections après les élections.
Mitch McConnell, le sénateur républicain qui dirigera la nouvelle majorité de son parti, a également pris une note bipartite alors qu’il revendiquait la victoire dans son homestat du Kentucky.
«Je ne m’attends pas à ce que le président se lève demain et voie le monde différemment de ce qu’il était avant. Et il sait que je ne le ferai pas non plus “, a déclaré M. McConnell après avoir remporté une confortable victoire lors de la réélection de sept points dans le Kentucky.” [Mais] nous avons l’obligation de travailler ensemble sur des questions sur lesquelles nous pouvons être d’accord. ”
Cependant, peu de gens pensent que les élections vont inaugurer une nouvelle ère de coopération, d’autant plus que les deux parties se préparent à une bataille acharnée pour la Maison-Blanche en 2016.
M. Obama devrait annoncer dans les semaines à venir son intention de permettre à des millions d’immigrés clandestins de s’engager sur la voie de la citoyenneté américaine. Les républicains sont furieux contre cette proposition, la qualifiant d ‘”amnistie illégale” contraire à la constitution américaine.
Les républicains devraient utiliser leur contrôle du Congrès pour adopter un projet de loi obligeant M. Obama à opposer son veto. “Sous la direction de Mitch McConnell, nous enverrons chaque projet de loi président par projet, jusqu’à ce qu’il s’en lasse”, a déclaré Rand Paul, sénateur républicain et candidat potentiel pour 2016.
https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/us-election/11209683/US-midterm-elections-2014-Republican-Senate-victory-dooms-Obama-to-lame-duck-status.html
“A chaque fois qu’il y avait un petit résultat économique ou autre, c’était “dû à Obama”»”
C’est ce que répètent certains journaleux, entendu encore jeudi sur RTL dans une chronique sur les élections américaines, cela m’a fait sursauter et mis en colère dans ma voiture c’est à croire que depuis son arrivée à la maison blanche Trump n’aurait rien fait.
@ Maujo
D’accord avec vous.
Un exemple de l’extrême malhonnêteté de (certains) démocrates : juste après l’élection de Trump, j’ai lu un commentaire dressant la liste de ses méfaits et cette liste incluait… le mauvais état des infrastructures !
Ça pourrait être risible.
Le président Trump a diabolisé les immigrés, dites-vous ? Je ne suis absolument pas d’accord ! Le président Trump pense qu’il est inadmissible qu’il y ait plus de 10 millions de sans-papiers aux Etats-Unis (certains d’entre eux sont là depuis 10 ans, 20 ans voire plus) et il pense qu’il est inadmissible que la frontière sud soit une vraie passoire.
En quoi est-ce que cela peut être interprété comme une “diabolisation des immigrés” ?
Californienne: You’re right! Mais c’est le WSJ plutôt que Dreuz qui parle. C’était d’ailleurs la seule phrase du WSJ qui m’avait déplue !
Best regards from Florida.
A.
Howdy Annika! How about “l’attitude bipartisane qui lui a fait défaut pendant deux ans” ? Another outright lie: he has reached out to the Democrats but they’re obstructionists.
Greetings from the Central Coast of California.
S.
Californienne: Vous avez encore raison ! Même si l’auteur exprime en grande majorité des points positifs and true. Je pense que la position de Gerald Seib au WSJ justifie qu’il doive jeter quelques os en pâture pour apaiser les enragés dans la meute de chiens. Le WSJ est après tout un des seuls journaux à grande circulation qui n’ait pas basculé entièrement dans la fange anti-Trump, et une façade d’objectivité était (il n’y a pas si longtemps) le devoir de tout journaliste.
On another note, your State is now bracing for an upcoming caravan of indiens… Some things don’t change in the Wild West… Time to circle the wagons!
des pertes normales ???
quand même de nombreux américains votent encore en masse pour les démocrates! étonnant, non?