Publié par Dreuz Info le 10 novembre 2018

Le Parti Républicain a certes perdu la Chambre des représentants, mais il garde son emprise sur le Sénat, et le président y est pour beaucoup, souligne ce journal conservateur.

Gerald Seib est le chef du bureau de Washington du Wall Street Journal. Il revient sur l’élection de mi-mandat, et son analyse contredit le narratif de la quasi-totalité des journalistes – qui sont des anti-Trump – ce qui retire toute crédibilité à leurs arguments.

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“Le président Trump n’avait pas besoin de gagner, mais surtout d’éviter la catastrophe, et c’est ce qui s’est passé.

Le pays se trouve à présent dans la même situation que quand il a remporté sa victoire surprise en 2016 : profondément divisé dans sa vie politique comme pour ce qui est de l’opinion qu’il a de son 45e président. La différence aujourd’hui, c’est que les divisions semblent encore plus profondes : les zones bleues, Démocrates, s’éloignent de plus en plus du président, et les zones rouges, Républicaines, lui sont de plus en plus loyales.

Telle est l’image qui se dessinait mardi soir : après une campagne tapageuse, le scrutin s’est terminé par un résultat partagé dans la course au contrôle du Congrès. Les Démocrates obtiennent la majorité à la Chambre des représentants. Ce résultat jette une ombre sur les deux prochaines années de la présidence, puisque la Chambre peut lancer des enquêtes sur le gouvernement et mettre un coup d’arrêt à ses politiques.

De plus, la puissance des électeurs de la classe moyenne hostiles à M. Trump, en particulier des femmes, s’est reflétée non seulement dans la bataille pour la Chambre mais aussi dans plusieurs élections de gouverneur dans le Midwest. Au Kansas, Kris Kobach, qui avait obtenu le soutien du président, a perdu contre la Démocrate Laura Kelly, alors que M. Trump avait emporté cet État avec 21 % des voix de plus [que son adversaire en 2016].

Un bouc émissaire tout trouvé

Et pourtant il y a aussi beaucoup de bonnes nouvelles dans cette soirée électorale pour M. Trump – y compris dans la sombre perspective d’une prise de contrôle de la Chambre par les Démocrates. Les représentants Démocrates fourniront un repoussoir au président, il pourra leur faire porter la responsabilité de tous les échecs, en particulier du déclin économique qui pourrait survenir après des années de croissance.

M. Trump vante souvent sa capacité à répliquer aux coups, et les Démocrates de la Chambre vont être son principal partenaire d’entraînement – ainsi qu’un obstacle potentiel à certaines de ses tendances les plus polémiques.

Il est également possible qu’il se sente poussé, au moins pour un temps, à adopter une attitude bipartisane qui lui a fait défaut pendant les deux premières années de son mandat. On pourra en particulier peut-être avancer sur les dépenses d’infrastructures avant que la paralysie s’installe.

Un Sénat encore plus favorable

Dans le même temps, M. Trump et les Républicains conservent la majorité au Sénat, ce qui était dès le départ leur priorité absolue. Même s’il était sûr que le Sénat demeurerait Républicain, M. Trump peut revendiquer une responsabilité dans ce résultat, et il le fera [le président a tout de suite célébré un “succès phénoménal” sur Twitter].

En mobilisant sa base électorale, il a probablement aidé le Parti Républicain à rafler un siège de sénateur dans l’Indiana, par exemple, et à en conserver un qui semblait en danger dans le Tennessee.

Pour M. Trump et ses alliés du monde des affaires, le fait que le Sénat demeure dominé par les Républicains signifie qu’il n’y a pas de danger de voir annuler les baisses d’impôt et les mesures de déréglementation des deux premières années. De plus, la campagne pour redessiner les tribunaux fédéraux en nommant des juges conservateurs [à la Cour suprême et au-delà] pourra se poursuivre.

Le Sénat issu du scrutin de mardi sera en outre plus favorable au président que sa version d’il y a deux ans. Les sénateurs Républicains qui avaient été une épine dans le pied du président sont partis, et ceux qui restent ont une dette de reconnaissance envers lui.

Des pertes normales pour un tel scrutin

En bref, le bilan est mitigé. Les pertes ne sont pas très différentes de celles qu’un président subit d’ordinaire lors du scrutin au milieu de son premier mandat.

M. Trump s’est retrouvé face à une force puissante : les femmes. Elles représentaient 52 % des électeurs et ont privilégié les Démocrates par 18 points d’écart, selon un sondage réalisé avant le scrutin et le jour même par AP VoteCast auprès de 90 000 électeurs. Cette force, comme la progression des Démocrates dans des États industriels importants du Midwest, contribuera à définir le paysage pendant que les deux partis se dirigeront vers la présidentielle de 2020.

Les contours de cette lutte vont apparaître presque immédiatement, en partie en raison du pouvoir acquis par les Démocrates. Ils profiteront de leur avantage à la Chambre pour lancer des enquêtes sur le gouvernement. Il est particulièrement probable qu’ils demandent très tôt la publication des déclarations de revenus du président. Les réductions d’impôt pour les particuliers promises par Trump passeront aux oubliettes et le bras de fer sur l’immigration se durcira encore.

Dans le même temps, M. Trump a profité de la campagne 2018 pour renforcer son emprise sur le Parti Républicain. Certaines de ses actions pour soutenir les candidats Républicains ont été controversées, en particulier la diabolisation des immigrés qui a marqué les deux dernières semaines.

M. Trump a cependant investi bien plus de temps et d’efforts pour soutenir les candidats de son parti que nombre de présidents passés, et cela ne sera pas oublié de sitôt.

M. Trump avait pu sembler jadis presque éloigné de son parti. Ce ne sera certainement plus le cas après la campagne de 2018.

Conclusion

Les lecteurs de Dreuz.info ont également de quoi se réjouir. Il y a deux ans, la quasi-totalité des Français, martelés par les mensonges et Fake news des médias, étaient hostiles à Donald Trump, et certains de nos lecteurs ont douté, se sont posé des questions, et se sont sentis isolés comme un îlot d’irréductibles défenseurs du bon sens.

Qu’ils se détendent : non seulement ils avaient raison, mais peu à peu le reste de l’opinion publique les rejoint : le taux de popularité de Donald Trump a progressé de 16 points en un an -malgré l’harcèlement médiatique.

«Les Français ont vu qu’il y avait un océan de désinformation sur Trump. A chaque fois qu’il y avait un petit résultat économique ou autre, c’était “dû à Obama”» a expliqué André Bercoff sur LCI cette semaine.

Source : wsj.com, Traduction, Courrier international.

Merci à Annika pour le signalement.

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