Publié par Jean-Patrick Grumberg le 15 novembre 2018

Un juge de la Cour de district des États-Unis a statué mercredi soir 14 novembre qu’Hillary Clinton, qui a échoué deux fois à la présidence, doit répondre sous serment aux questions concernant son utilisation d’un serveur de courrier électronique privé quand elle était Secrétaire d’État.

L’organisme de surveillance gouvernemental Judicial Watch publie (1) que le juge Emmet Sullivan a ordonné à Mme Clinton de répondre sous 30 jours aux demandes déposées contre elle en vertu de la loi sur la liberté de l’information (Freedom of Information Act ou FOIA).

“Dernière heure : La Cour a statué qu’Hillary Clinton doit répondre à de nouvelles questions – y compris des questions clés sur la mise en place de son système d’emails. La Cour a rejeté notre demande de desceller les dépositions vidéo des aides de Clinton”, a tweeté le président de Judicial Watch, Tom Fitton.

Après une longue audience hier mercredi 14 novembre, le juge Sullivan a décidé que Mme Clinton devait répondre à deux questions auxquelles elle a refusé de répondre sous serment.

Sullivan a déclaré :

  • Mme Clinton, détaillez devant la Cour la création du système clintonemail.com, y compris qui a décidé de créer le système, la date à laquelle il a été décidé de le créer, pourquoi il a été créé, qui l’a mis en place, et quand il est devenu opérationnel.
  • Lors de votre comparution du 22 octobre 2015 devant le Comité spécial de la Chambre des représentants des États-Unis sur Benghazi, vous avez déclaré que 90 à 95 % de vos emails “étaient sur les serveurs email de l’État” et que “si [le département d’Etat] avait voulu les consulter, il aurait tout à fait pu le faire”. Indiquez le fondement de cette déclaration, y compris tous les faits sur lesquels vous vous êtes fondée pour appuyer cette déclaration, comment et quand vous avez pris connaissance de ces faits et, si vous avez été mise au courant de ces faits par une autre personne ou par son intermédiaire, identifiez la personne qui vous a mise au courant de ces faits.

Le juge Sullivan a en outre déclaré que la question de la création du système de courrier électronique relevait de sa juridiction. Il a rejeté l’affirmation de Clinton que la question sur la présence des emails sur les serveurs de l’Etat relevait de la protection du secret professionnel entre son avocat et elle.

Le tribunal a en revanche rejeté les demandes de Judicial Watch visant à desceller les vidéos de la déposition de Huma Abedin, Cheryl Mills et d’autres responsables du département d’État Clinton. Il a confirmé le refus de Mme Clinton de répondre à une question sur les raisons pour lesquelles elle refusait d’arrêter d’utiliser son BlackBerry non sécurisé malgré les avertissements du personnel de sécurité du département d’État.

Les avocats du ministère de la Justice ont défendu le refus de Mme Clinton de répondre à certaines questions et plaidé pour le maintien du secret des vidéos de sa déposition.

  • L’audience et la décision de justice sont les derniers développements d’un procès intenté en vertu de la loi sur la liberté d’information (FOIA) concernant le statut controversé d’Huma Abedin, amie, collaboratrice et ancien chef de cabinet adjoint de Clinton.
  • Le dépôt de plainte, qui vise à obtenir des documents concernant l’autorisation d’Abedin d’exercer un emploi extérieur pendant qu’elle travaillait pour le Département d’État, a été rouvert en raison de révélations concernant le système clintonemail.com (Judicial Watch v. U.S. Department of State (no 1:13-cv-01363)).
  • Le tribunal a également accordé à Judicial Watch le droit de se faire communiquer tous documents qui pourront l’aider à déterminer si et comment le système de courrier électronique de Mme Clinton a contrecarré la FOIA.

“Il est honteux que les avocats de Judicial Watch doivent continuer à combattre contre les départements d’État et de la Justice, qui défendent toujours Hillary Clinton” a déclaré Tom Fitton, le président de Judicial Watch, ajoutant, “le public et les médias ont droit à une reddition de comptes complète de la part des hauts responsables du département d’État [de l’époque] Clinton”.

“A la place d’une nouvelle et honnête enquête du FBI qui manque si cruellement, le travail constant de Judicial Watch devant les tribunaux est clairement le dernier espoir de faire la lumière sur la question des emails de Clinton.”

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

(1) https://www.judicialwatch.org/press-room/press-releases/judicial-watch-federal-court-hearing-to-compel-testimony-from-hillary-clinton-and-make-video-depositions-public/

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