Deux fêtes catholiques mettent en lumière la judéité de Jésus : la fête de la circoncision du Christ le 1er janvier, et la fête de la présentation au Temple de Jérusalem.
Jésus enfant “grandissait en taille et en sagesse“… Né à Bethlehem de Judée (= pays des Juifs), il a reçu son éducation à Nazareth en Galilée, au sein d’une famille pratiquante, liée à la spiritualité des anawim (humbles du Seigneur).
Dans ce milieu juif respectueux de la Parole de Dieu, mais aussi attaché à analyser à sa lumière toutes les situations humaines (selon la méthode pharisienne), Jésus a été imprégné des rites et des coutumes de l’Alliance, ce qui l’a préparé à devenir plus tard un rabbi pour lequel la cause de Dieu et la cause de l’homme se rejoignent.
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La tradition juive entoure d’un grand respect les mois qui précèdent la naissance d’un enfant, car, dit-on, “Dieu a chargé un ange d’enseigner la Torah au tout-petit”…Après sa naissance, ses parents n’ont plus qu’à permettre que rejaillissent en lui des connaissances spirituelles déjà familières à son cœur.
Le 8ème jour après sa naissance, Jésus, fils de Marie, adopté par Joseph, a reçu un nom, Yehoshua (Dieu sauve). Toute la famille et ses amis ont célébré dans la joie sa brith mila, la circoncision, signe qui marque son entrée dans l’Alliance avec Dieu, ainsi que son statut de membre du peuple d’Israël, héritier des promesses d’Abraham sur sa terre.
Puis, 31 jours après sa naissance, Jésus a donc été porté au Temple pour sa présentation, le pidyon ha Ben, rite par lequel l’enfant premier-né est “racheté” en mémoire de la Pâque (Lévitique 12), rédemption du peuple par le Dieu du décalogue. A l’image d’Israël premier racheté, pionnier de tous les autres peuples appelés à être eux aussi rachetés par le Dieu créateur qui est en même temps Dieu sauveur.
On comprend comment, par ces démarches religieuses et ces rituels, Jésus a pu trouver sa place éclairante dans la grande aventure biblique et assumer sa propre destinée à travers des repères spirituels forts: les prières, les célébrations, les fêtes et les pèlerinages l’ont enraciné chaque jour un peu plus dans cette appartenance au peuple saint et sacerdotal dont parle l’Ecriture, faisant écho à Abraham, Moïse et aux prophètes d’Israël.
Ainsi, son existence a été rythmée depuis son enfance par le jour du Seigneur, le shabbat, temps fort où l’on apprécie en famille la Présence de Dieu et ses bienfaits. Après que Marie, sa mère, eût allumé les bougies, Joseph, son père adoptif, a récité le kiddoush, bénédiction du pain et du vin, louange à laquelle le petit garçon s’est associé peu à peu.
Dès l’âge de quatre ans, Jésus a appris à lire et à approfondir les Saintes Ecritures, tantôt avec son père, tantôt avec un maître de la synagogue locale.
Jésus a donc fait l’apprentissage de la vie à travers ces gestes personnels et communautaires. Il a prié avec les siens le Shema Israel, les bénédictions des repas, les oraisons qui structurent le temps de l’année juive avec ses fêtes, Pâque, Pentecôte, Grand Pardon. (Pessah, Shavouot, Yom Kippour)
Comme les enfants de son âge, il a accompagné ses parents trois fois par an au Temple de Jérusalem. C’est d’ailleurs lors d’une de ces montées que Jésus, entre douze et treize ans, a accompli sa bar mitsva: il est devenu “fils du commandement de Dieu” (Luc 2, 41-52).
A travers cette étape, Jésus est devenu un membre adulte de la communauté de l’alliance. L’évangile insiste d’ailleurs sur “l’intelligence” précoce démontrée par Jésus dans sa discussion avec les anciens, spécialistes de l’Ecriture.
Ces années d’enfance et d’adolescence à l’école de la Torah et des célébrations traditionnelles ont visiblement préparé Jésus à ce jour où, à la synagogue, il a lu et commenté Isaïe pour se lancer dans sa mission de proclamateur du Règne d’un Dieu-Amour : « Cela s’accomplit aujourd’hui… »
Ba yom hahou, ce jour que fit le Seigneur.
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Porte-parole de Dieu, venu non pas abolir mais accomplir, en tant que juif observant, il a tracé une voie qui nous invite aujourd’hui à un urgent effort à la fois de mémoire et de lucidité créatrice pour les temps que nous vivons. En se référant à la fonction de « Fils de l’Homme », Jésus a donné librement sa vie, tel le serviteur souffrant d’Isaïe, afin d’annoncer un règne effaçant le monde ancien. Il a ouvert une brèche définitive dans l’encerclement des puissances du mal qui nous aliénaient et établi un lien indestructible entre le ciel et la terre.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
Ce serait donc la raison qui fait que gamin, j’ai du apprendre ou au moins lire l’ancien et le nouveau testament?( qui est, selon moi, le prolongement du premier)
Sur la photo on distingue plusieurs anomalies :
1 le vêtement couvrant la tété du prieur , s’il s ‘agit de jésus, devrait être un vêtement juif avec les bandes latérales signes cabalistiques
2 aux quatre angles il n’ a pas de tsitsits représentante le nom divin de la mansuétude
3 le prieur est , semble t il face aux fidèles qui l’écoutent , Or, quand on prie c’est devant un mur orienté a l’Est, a défaut de prier devant la thora.
‘ Il était juif , donc respectait le rituel synagogale de l époque
1 et 2 : à l’époque du Temple, le talit “gadol” n’était porté que par les hommes mariés, ce que n’était pas censé être Jésus. Les tsitsit étant porté en talit katan, on ne pourrait les voir sur l’image. Pour les bandes latérales, les talits de cette époque n’en présentent pas obligatoirement :
3 : les synagogues, à l’époque du Temple, étaient rarissimes, on ne sait pour ainsi dire rien à leur sujet, donc prétendre connaitre le “rituel synagogale de l époque” est passablement tiré par les cheveux.
Une douzaine de synagogues à l’époque de Jésus sont connues (Gamla, Massada, Jéricho) mais il y en avait certainement d’autres, partout où – hors de Jérusalem – se rassemblaient des juifs pour prier. Les évangiles mentionnent des chefs de synagogues, ce qui montre qu’ils existaient socialement.
Le fait est que depuis la destruction du Temple de Salomon, les synagogues ont commencé à prendre le relais du lieu de culte autour des prières rituelles et de la lecture des Ecritures. C’est leur existence disséminée en Israël et dans la diaspora qui a assuré une continuité du judaïsme malgré les destructions. Après 70, elles ont repris en mains les célébrations, cette fois sans sacrifices, mais en insistant sur l’accueil de la Torah.
Quant au talit de Jésus, il a pu être entièrement blanc au jour de Yom Kippour, pour le reste, il pouvait avoir les fils bleus, dont la couleur symbolique n’est pas liée au mariage ou au célibat.
@ Johanan
Pas d’affolement, la photographie n’a été inventée qu’au 19° siècle.
Elle n’existait pas du temps de jésus… 🙂
De toute façon la représentation physique de Jésus est forcément le fait des Chrétiens, puisque elle est interdite dans le Judaïsme!
@ Magali
Le judaïsme ne proscrit que la représentation (en
image, photo, peinture, buste, statue, etc…) de D.ieu.
Représenter des humains n’est pas interdit.
Ce n’est pas ce type d’article qui va donner envie de rester ou de devenir chrétien! Le message de Jésus Christ se distingue fondamentalement du judaisme ou de l’islam! Assimiler Jésus à la religion juive n’a donc pas de sens. Dans le Christianisme il n’y a pas de loi ” divine ” à respecter: ( A César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu) : ceci a donc permis la démocratie ( puisque les lois sont l’affaire des hommes). Le Christ a aussi mis en avant la liberté individuelle , base de la réussite exceptionnelle de l’occident ( à la base de plus de 90 % des inventions et découvertes de l’humanité). Que le Christ ait vécu dans un monde juif est moins important que de comprendre qu’il s’en est totalement détaché pour créer une autre religion et une autre facon d’organiser la vie en société.
pur délire
Vous connaissez mal la Bible car Jésus a dit qu’il n’est pas venu pour annuler la Thora, pas un seul iota, mais il est venu pour la rendre parfaite et il la complète parfaitement. On vous a dit d’aimer votre prochain et moi je vous dis d’aimer vos ennemis… Donc suivre Jésus est encore plus exigeant que le judaisme du temps de Jésus mais Il nous envoie le Saint-Esprit…
oui, mais quand le fer a sérieusement rouillé, il faut décaper un peu…
Monsieur l’Abbé,
Je rêve du jour où, dans les églises, les ouailles écouteront des textes tels celui que vous venez d’écrire !! Malheureusement, comme vous dites, le fer a sérieusement rouillé !!
Hélas, trois fois hélas,
L’antisémitisme a ses racines dans l’invention et l’abominable accusation (absurde, usurpatrice qui a fait recette et continue de le faire) d’un fils de Dieu messie tué par les Juifs. Ah non ? Le Vatican a statué que les Juifs d’alors ne l’ont pas tué, alors que le dogme du christianisme repose sur cette aberration, alors plus de christianisme ! Les 4 évangiles sont des délires d’amis admirateurs, juifs comme Jésus Yoshouah, voulant à tout prix le diviniser. de nos jours cette hypocrite entente cordiale judéo-chrétienne ne changera rien dans le destin de la détestation des Juifs et d’Israël. Si vous ne pouvez pas les battre, joignez-vous à eux, selon le dicton américain. Et comme Dieu ne viendra jamais infirmer ou confirmer ce mythe assassin, l’antisémitisme et la haine d’Israël et des Juifs dureront jusqu’à la fin des temps. Quant à l’islam, il appartient à la justice internationale de le juger et de le condamner.
vous pensez sincèrement que le plus grand danger pour les juifs est aujourd’hui le christianisme?
le dogme du christianisme ne repose aucunement sur un Fils de Dieu tué par les juifs! la théorie du déicide n’apparaît historiquement qu’au 4ème siècle.
L’antisémitisme , plus exactement la haine des juifs et bien antérieure au christianisme, les récits du livre d’Esther et des Maccabés nous le confirme.
Perses, Mèdes, Grecs, Romains, Arabes, Egyptiens, Syriens, Madianites, Philistins …etc..(j’en oublie un paquet) , haïssaient les juifs bien avant la venue de Jésus et la naissance du christianisme.
La persécution des juifs d’Espagne c’est accompagnée aussi d’une persécution des juifs messianiques et des chrétiens qui observaient le jour du shabbat. Alors qui étaient les vrais chrétiens ? Le courant majoritaire opprimant et tuant les chrétiens de courants minoritaires ???
Les nazis adoraient le panthéon des dieux nordiques et ont paradé devant des représentations du temple païen de Pergame (Là où est le trône de Satan d’après l’Apocalypse).
Mais bien entendu des massacres ont été perpétré par des “chrétiens” lors des pogromes, croisades, inquisition…
Ceci dit, rien dans ce qui est écrit dans les évangiles et textes associés n’autorisent et ne promeut ses exactions. Il est même marqué l’inverse.
Egalement aujourd’hui les chrétiens sont les meilleurs alliés d’Israel…. pour le moment hélas.
Vous ne dites rien de la prédication et de l’enseignement de Jean le Baptiste et de son influence sur le jeune rabbi Jésus
c’est vrai, il y a l’influence de Iohanan Ha matbil, et l’attente des derniers temps, avec quelques différences (Dieu de colère/Dieu de pardon) mais aussi l’influence de sages comme rabbi Hillel (Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse: c’est là toute la Torah, le reste est secondaire…)
Je comprends mal cette affirmation. Car Yéshoua, à mon avis n’a pu être influencé par les autres car c’est lui qui étonnait les docteurs de la loi alors qu’il n’était qu’enfant. Il est de plus , la Parole faite chair et avant qu’Abraham ne fût , IL ETAIT !
Que le Rav Hillel, ait compris avant Sa venue (Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse: c’est là toute la Torah, le reste est secondaire…), ne change rien à l’affaire. Il est heureux que des hommes de foi aient bien compris le message de la Torah.
A l’époque du Seigneur Jésus, les pharisiens et les scribes connaissaient l’Ancien Testament, leur bible, si bien qu’ils étaient capables de citer des passages de mémoire mot pour mot. Pourtant ils ne sont pas venus vers le Seigneur Jésus pour recevoir la vie. Le Seigneur Jésus a dit: « Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi. Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie! » Combien il est important, alors que nous lisons la Parole de Dieu, de pouvoir réellement voir le Seigneur Jésus dans chaque livre de la Bible, parce que c’est la raison pour laquelle la Bible nous a été donnée. Et si nous recevons une révélation du Seigneur Jésus, alors nous serons en communion avec Lui et nous serons transformés et conformés à Son image. Alors que nous ouvrons la Parole de Dieu, que le Seigneur puisse nous aider à arriver réellement à une connaissance vivante de la Parole Vivante, notre Seigneur Jésus Christ, à travers la parole écrite.
Les liaisons entre l’Ancien Testament, Altes Testament AT et le Nouveau Testament, Neues Testament NT existent profondement. Les prophètes, les histoires, l’exégèse peut en raconter beaucoup. Dans la Sainte Messe, la première lecture, Lesung choisi de l’AT erst devenue un rarissimum. Pourquoi? Une vue sur la Bible complète améliorait le savoir spirituel. Merci, cher Abbé, pour vos pensées très elaborées.
@ Ines Maria Steding. La liaison entre l’Ancien et le Nouveau Testament est immédiate puisque le Nouveau Testament commence en Matthieu par la généalogie de Jésus-Christ qui nous resterait totalement fade, insipide et incompréhensible sans l’Ancien Testament. La vie des personnes mentionnées dans cette généalogie se retrouvent toutes dans l’Ancien Testament.
Pourtant nombre de chrétiens ont oublié ce fait primordial pendant des siècles et encore aujourd’hui car Dieu n’a pas rejeté son peuple. Jésus le dit et Paul aussi.
On peut difficilement accuser les juifs d’être les assassins de Jésus qui lui-même est juif. Par contre c’est bien le fait de certains juifs, à titre personnels, les plus instruits dans les écritures et dans le plus pur respect des textes qui les montraient tels qu’ils sont, les scribes, les prêtres, les lévis. Tous pleins de haine pour le nouvel enseignement qui leur enlevait leurs privilèges ainsi que les rivières de sang animal qu’ils faisaient dans le Temple derrière le Mur de Salomon et que de toute manière ils ont arrêté avec la surprise trentenaire prédite par Jésus. On entend encore la réponse à Ponce Pilate: ” et que son sang retombe sur nos têtes et sur les têtes de nos enfants”. Des paroles de gens très instruits qui connaissant la valeur et la puissance des mots ne se sont pas montrés très intelligents par la dette qu’ils donnèrent à leurs enfants et aux enfants des autres juifs.
Selon la loi hébraïque , L’agneau offert en sacrifice devait l’être par le prêtre.
Voilà pour le grand prêtre est impliqué dans cette affaire.
D.ieu n’a pas seulement sacrifié son Fils , Yéshoua, mais aussi son peuple (Juda) pour que la totalité des nations reçoivent le salut, juifs et non juifs. Juda (le peuple juif) paye très cher dans cette affaire.
Yéshoua, les 1er disciples, les 1er convertis sont tous juifs. Beaucoup de juifs de l’époque ont trouvé le salut en Yéshoua Ha Machiah’, Jesus le Messie . Certains estiment qu’ 1/3 à 1/2 de Jérusalem aurait reconnu, sans se convertir puisque c’est inutile pour un juif, en Jesus le Messie attendu.
De plus Yéshoua, Jésus dit : “on ne m’ôte pas la vie c’est Moi qui donne ma vie”.
La culpabilité des juifs est donc bien réduite à néant.
@ Gédéon. Je me sens fort proche du point de vue exprimé ici. A la lecture du texte d’Esaïe 53 dans lequel beaucoup de chrétiens y voient une description du calvaire vécu plus tard par Jésus sur la croix. Mais ce texte décrit également les souffrances endurées par le peuple Juif tout au long de son histoire. Il y a une étrange osmose entre les souffrances de Jésus et celles endurées par le peuple Juif. Il reste une part de mystère insondable.
Moi je ne vois pas trop les souffrances d’un peuple.
Ce point de vue est plus celui des rabbins. “Homme de souffrance” n’est pas “Peuple de souffrance” …etc…
A chacun de le lire et de se faire son avis
Hummmm, l’enseignement et la qualité de la présence de Jésus sont bien plus proches du Vedanta que du Judaisme; c’est d’ailleurs là l’expression de sa seigneurerie et de sa totalité métaphysique.
Et le clergé hébreux n’ a-t-il pas condamné à mort l’enseigneur et l’éveillé qu’il était.
Quant aux Apôtres, ils ont raté l’essentiel.
Beaucoup de mouvements gnostiques venus du monde dualiste ont tenté de s’emparer du message chrétien pour en faire une histoire ésotérique de plus en déjudaïsant Jésus. Ils n’ont pas réussi, heureusement.
Le salut vient des Juifs (St Jean) les apôtres (juifs) ont su préserver l’essentiel.
J’ai un ami, Carlos. ..quand je l’appelle Charles, il me regarde sans me répondre, car il considère que son vrai prénom est Carlos, non pas Charles.
Jésus n’existait pas quand il étudiait la torah, tout le monde l’appelait Yeshua, c’était son vrai prénom qui correspondait à tout son être.
Aujourd’hui l’appeler par une traduction devrait être “DIEU SAUVE “, ce qui est autrement plus fort qu’une traduction étrangère. ..