Malgré sa sympathie pour le combat qu’ils mènent, Gilles-William Goldnadel garde une certaine distance avec les «gilets jaunes», dont il trouve les méthodes trop peu respectueuses de l’État de droit.
Faut-il vraiment peindre l’avenir en jaune ? Comment donc s’habiller dans les jours à venir quand on professe l’idée que l’État-nation démocratique, d’essence plutôt libérale basée sur le respect des lois, du suffrage universel et du pluralisme de l’information est le moins mauvais cadre d’une vie apaisée ?
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La réponse me paraît, à être sincère, un peu moins évidente que semblent le penser certains de mes amis prêts à enfiler avec enthousiasme le plus jaune des gilets.
Bien entendu, à ne considérer négativement que l’action présidentielle que vitupèrent à juste raison les manifestants en colère, ceux-ci ne peuvent qu’inspirer notre sympathie.
En premier lieu, cette exaspération populaire peinte en jaune se manifeste contre la maniaquerie fiscale hypocritement déguisée en vert et qui frappe de plein fouet les plus modestes.
Le président promettait de diminuer les dépenses, il aura augmenté les recettes.
En second lieu, le cri de colère poussé traduit incontestablement, sans qu’il y ait lieu de s’en réjouir, la défiance consommée envers l’ensemble des corps intermédiaires politiques, syndicaux et médiatiques déconsidérés. Tel le canari dans une mine menacée de s’écrouler.
Mais au-delà de ces légitimes raisons directes de la colère désespérée, d’autres, plus profondément enfouies, expliquent tout aussi justement les causes d’une partie de la défiance populaire.
Il suffit de revisiter, pour l’anecdote révélatrice, la semaine passée, pour se demander si le président et sa suite ne se sont pas lancés dans un concours de gaffes affligeantes.
À tout seigneur tout honneur, le discours mémoriel , apocalyptique autant qu’électoraliste, prononcé le 11 du mois à la tribune présidentielle, et opposant les gentils patriotes aux méchants nationalistes fera date dans l’histoire du manichéisme politique. Il ne fait pas honneur non plus à l’incontestable intelligence du souverain manichéen. Il injurie, une nouvelle fois, les patriotes français ou européens qui ne désirent pas de nouvelles conquêtes territoriales ni subjuguer d’autres peuples, mais espèrent seulement le respect de leurs frontières, de leur culture, de leur sécurité et de leur dignité.
À suivre cet étrange distinguo présidentiel séparant le Bien du Mal, faut-il désormais classer dans la léproserie nationaliste autant que maléfique ceux qui en 1914 voulaient seulement recouvrer l’Alsace et la Lorraine ?
Dans un esprit voisin, la gaffe diplomatique très symbolique d’avoir «oublié» d’inviter lors de la cérémonie le Président de la Serbie dans la tribune d’honneur présidentielle et de lui avoir préféré celui de l’improbable Kosovo est tristement révélatrice de l’état d’esprit du Nouveau petit Monde arrivé à la tête de l’État.
À un premier niveau, la bourde, insultante pour le peuple serbe, première victime du premier conflit mondial (et sans évoquer les horreurs du second) et oublieuse de l’alliance franco-serbe historique, révèle que l’étrange itinérance mémorielle n’était, en réalité, qu’un itinéraire amnésique.
À un second niveau, elle trahit la dilection inconsciente pour l’Altérité nouvelle, préférée à la tradition judéo-chrétienne. L’orthodoxie xénophile, en sorte.
Mais si l’on oubliait l’ordre protocolaire, la palme académique de la gaffe politique devrait sans doute échoir à Benjamin Griveaux pour l’ensemble de ses déclarations hebdomadaires.
Ne serait-ce que parce qu’elles pourraient davantage justifier la fureur populaire.
La plus accablante et significative d’un mépris de classe – pour ne pas questionner celui de race -aura été sa sortie insultante sur «ces fumeurs de clopes qui roulent au diesel»… Lorsque l’impensé du refoulé en dit long sur ces petits bobos qui font de plus en plus grand mal…
Mais le porte-parole, involontairement en auguste forme, n’avait pas encore dit son dernier mot idiot. Invité sur France Inter le jeudi 15 novembre, et commentant l’interview d’Emmanuel Macron, Benjamin Griveaux déclarait: «c’est le pays légal qui rencontre le pays réel, pour reprendre les propos de Marc Bloch il y a bien longtemps». Ce faisant, le malheureux attribuait la distinction célébrissime à Bloch alors qu’elle était la propriété à perpétuité de Charles Maurras.
Pour bien moins que cela, mon cher Frédéric Lefebvre et son «Zadig et Voltaire» encoururent la gausserie du Tout-Paris médiatique. Mais il faut croire que confondre un grand historien juif assassiné avec un grand antisémite distingué n’est pas passible de la même peine.
Mais retour sur les jaunes de colère. Si la compréhension, si la solidarité, si la sympathie l’emportent, je dois à la vérité de reconnaître que l’adhésion totale fait défaut.
Pour au moins deux raisons.
La première réside dans mon refus déterminé de voir recourir à l’illégalité du blocage.
Ce que je ne tolère pas des syndicats idéologisés, je ne saurais l’admettre de la foule encolérée quand bien même serait-elle colorée. Certaines scènes de violence demeurent inacceptables. Lorsqu’on appartient au camp du respect intégral de l’État de droit, on ne fait pas d’exceptions de circonstances. Le principe me paraît intangible et son irrespect gros de tous les dangers.
J’ajoute que ce recours à l’illégalité ne me paraît pas de bonne politique pour passer du succès, incontestable mais limité, à la victoire.
La seconde, est que je professe, on le sait, grande méfiance contre la foule médiatique, quand bien même certaines foules me seraient plus sympathiques. Le mouvement des gilets, apolitique, est d‘essence médiatique, il est né sur les réseaux électroniques, il dépend des télévisions d’information continue, il table sur l’émotion et les sentiments d’indignation et non sur un discours rationnel.
Il ne pourra pas déboucher sur une politique. On ne fait pas de bonne politique avec de bons sentiments.
Il n’est pas exempt de contradictions inhérentes à son irrationalité. Ainsi, nombre de manifestants légitimement hostiles à l’hystérie fiscale ne sont pas prêts à accepter la moindre économie qui limiterait l’assistance étatique à laquelle ils sont attachés.
La sympathie légitime pour ce mouvement provient de l’antipathie légitime qu’il nourrit pour la politique d’un pouvoir dont je veux rappeler ici la légalité et la légitimité.
La sympathie raisonnée doit l’emporter sur la sympathie enthousiasmée. Non seulement en raison des principes, mais encore si l’on veut vraiment changer durablement de politique.
Dans l’intérêt d’un État-nation souverain, démocratique absolument et libéral relativement.
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation du Figaro Vox.
J’ai lu le premier paragraphe-titre et m’en suis tenu là. Comment pouvez-vous nous sortir les mêmes mots que les médias: “on vous comprend mais ce n’est pas bien, méchants garnements”. De quel état de droit parlez-vous? Le droit a été perverti et dès lors on n’est plus tenu de respecter ce droit. La loi assure deux choses:
1) la protection des biens et des personnes;
2) la prévention des conflits.
Lorsque la loi est instrumentalisée à des fins politiques, ce qui est bien trop souvent le cas (constructivisme, ingéniérie sociale, justice sociale, écologie réchauffiste, “faux droits”, etc.), elle devient elle-même une atteinte directe à l’état de droit et aux libertés publiques, politiques, économiques et religieuses. Les lois écologiques et bien d’autres (90% des lois) n’ont strictement rien à voir avec la protection des biens et des personnes, mais plutôt avec la confiscation des biens et avec la diabolisation des personnes, et encore moins avec la prévention de conflits (la preuve est d’ailleurs là sous nos yeux, sinon pourquoi ces gilets jaunes). L’état de non-droit est allé trop loin cette fois, beaucoup trop loin. Les gilets jaunes n’en resteront pas là. Même si le mouvement s’étiolera à un moment ou à un autre, il restera des traces. En Belgique, la police a ordre de ne plus intervenir. Sinon, ça part en vrille. Ne sous-estimez pas les gilets jaunes. Avec des raisonnements comme “cela n’est pas respectueux de l’état de droit”, il n’y aurait jamais eu de révolution possible. Attendre que cette sale démocrassie (“la dictature de la majorité” selon Tocqueville) joue son rôle, c’est perdre son temps étant donné que l’état s’est immiscé dans tout avec un niveau de détail ahurissant. Il est partout, omniprésent, omnipotent et omniscient. C’est insupportable et suffocant. Dans un contexte où le rôle de l’état serait très limité, je serais d’accord avec vous . Ce n’est pas le cas et donc je ne puis me rallier à vos conclusions. Je ne sais pas trop ce qui a piqué les écrivains de dreuz. Vous êtes déjà le deuxième à nous faire de la gestuelle sur les gilets jaunes. Vous êtes un avocat brillant, courageux, intelligent et méritant mais moi, je suis moi avec mon caractère. J’ai passé l’âge de croire à ces billevesées dont l’état de droit. Je me fous complètement de l’ordre établi. Vous savez pourquoi? Et bien tout simplement parce qu’il est établi ou disons plutôt qu’on veut nous le faire croire. Mais rien, à part les valeurs ultimes judéo-chrétiennes fondatrices de notre société (ça j’y crois encore), n’est jamais établi pour de bon. On ne veut plus de cette fiscalité écrasante et étouffante. Elle n’est certainement pas indispensable dans un état de droit. Est-ce si difficile à comprendre? Naît-on pour payer des impôts? Quand on réside en France ou Belgique, on a l’impression que c’est le but ultime de la vie. Nous avons tous entendu “il est immoral de faire de l’optimisation fiscale même dans le cadre de la “loi””. Donc, la loi n’a pas non plus beaucoup d’importance aux yeux de nos petits pères la morale qui ne retiennent que ce qui les arrange. Mais loi et morale sont deux choses bien distinctes, je ne vais pas vous l’apprendre.
Cher GWG à un moment donné, dans la vie, il faut savoir prendre des décisions. Bonnes ou mauvaises, mais il faut les prendre quand même.
Le problème chez vous, c’est que vous faites un état des lieux, mais on ne sait jamais si vous êtes le propriétaire ou, le locataire.
Dans l’affaire des gilets jaunes, comment dissocier le fonds de la forme ?
Seule solution : comme vous, ne pas se mouiller !!!
Je suis d’accord avec Goldnadel : le fond de cette révolte est bon, la forme l’est moins. Aujourd’hui j’ai accepté de m’arrêter sans râler, au contraire, aux deux premiers ronds-points bloqués près de chez moi : j’ai discuté quelques minutes avec un gilet jaune, échange courtois, sympathique.
Mais au retour, j’ai évité les ronds-points : se faire bloquer tous les deux kms est quand même gênant, si vous avez des choses un peu urgentes. Et je ne parle pas de ceux devant aller d’urgence à l’hôpital, de ceux ayant un rdv important qu’ils vont peut-être rater à cause d’un blocage : là, c’est l’inverse du but escompté qui est atteint : les gens qui ont besoin de se déplacer sont pénalisés par les gilets jaunes.
Ce sont les décideurs, les politiciens qui n’arrêtent pas de dépenser de l’argent sur le dos de ceux qui travaillent, de nous racketter, toujours plus, de nous pondre réglementation sur réglementation qui sont à viser, pas les automobilistes.
Et la manifestation, sans blocage, cela existe aussi.
Voyons cela comme un mouvement (légitime) d’humeur, non structuré par définition ; et sujet aux récupérations, forcément.
Cela, parce que les politiciens de ce pays sont incapables, y compris à droite, de mener une vraie politique d’opposition à cet apprenti-Néron ; notamment, d’exiger de lui qu’il dégraisse le mammouth, diminue dépenses et taxations de tous ordres, et cesse de taper sur les citoyens honnêtes de ce pays, ceux qui le font vivre. Sans quoi il prépare le terrain à des mouvements de plus grande ampleur, encore plus incontrôlés, qui pourront déboucher sur des troubles majeurs.
@Jacques Ady: Je viens de faire un commentaire sans hostilité aucune, car nous ne faisons qu’échanger des points de vue. OK, on peut parfois être durs mais c’est sans mépris. Merci pour votre post. Je suis entièrement d’accord avec vous. Et la sortie sur l’apprenti-Néron m’a bien fait rire. Ca me rappelle toujours Quo Vadis: “Oh-oh-oh turrrbulaannnte flaaamme, oh oh oh forrrce divineuh”. Mais qui sera Tigellin?
Entièrement d’accord sauf sur “la forme l’est moins”. Qu’attendez-vous? Un Earl Grey avec des petits fours? Une frange de la société est en train de bouillir de l’intérieur. Même si les gilets jaunes finiront par se lasser, il n’y a jamais de volcan vraiment éteint. La prochaine fois sera sans doute la bonne.
Mon avis est que la démocratie est préférable dans toute la mesure du possible. Je veux dire par là que nous Français (pris collectivement) n’avons pas été capables d’élire un président et des députés compétents et responsables, à la différence par exemple des Américains.
Je le dis régulièrement, si aucun candidat ne se présente qui ait la carrure de Trump (ou d’Orban ou d’autres) chez nous, c’est parce qu’il n’a pas de “clientèle” électorale suffisante pour être élu. Alain Madelin, quand il était encore en activité, recueillait des scores minables (en plus, Madelin s’est rangé du côté de Macron, apparemment).
Si j’ai bien compris, vous prônez la Révolution, le renversement d’un régime que vous considérez comme non démocratique (à raison, en grande partie). Mais vu l’état d’esprit de la majorité des Français (très divisés et très étatistes), à quoi cela va-t-il aboutir ? à la Terreur ? Et je ne parle même pas de l’aubaine que vont certainement y trouver les racailles et autres islamistes pour ouvrir un second front et entraîner le pays dans ce que nous redoutons tous depuis des années : une guerre civilo-ethnico-religieuse…
Il serait préférable que des millions de Français manifestent, pacifiquement (comme l’ont fait les gens de la Manif pour tous, et les gilets jaunes pour l’essentiel – sauf quand ils bloquent). Ça peut paraître utopique, mais croire que la violence va déboucher sur la paix, la justice et un état d’esprit libéral-conservateur chez la majorité des Français me paraît au moins aussi utopique.
“J’ajoute que ce recours à l’illégalité ne me paraît pas de bonne politique” Sans aucun doute mais alors que l’état applique les mêmes règles pour les antifas et autres blacks blocks qui eux cassent sans vergogne sans trop d’arrestations dans leurs rangs !
Bloquer est non seulement illégal, mais également contre productif;
Quand ce sont les camionneurs (bien silencieux car “on” les a déjà achetés) qui bloquent, les français ne les soutiennent guère car ils gênent; (Notons que l’état ne les déloge pas car il a peur.) On dit alors “marre des camionneurs”
Quand ce sont les gilets jaunes, la gène et les reproches sont les mêmes mais là, l’état n’a pas peur car il fait face a des retraités et des mères et pères de famille.
Aussi, ceux qu’il faut “gêner” sont les poly-tocards, les élus et la police, mais pas le reste des français; On dira alors “vivent les gilets jaunes”
Pour cela, il faut bloquer les mairies, les sous pref., les centres des impots, les ministères les commissariats et les gendarmeries etc… et foutre une sainte paix au salariés qui rament déjà bien assez.
Je pense que bloquer les stations service serait irréprochable puisque c’est la fin du pétrole que veut (prétendument) le gouvernement; Il devrait donc soutenir toute action en faveur d’une baisse des ventes d’hydrocarbure. NON ?????
Donc: Bloquez la station service la plus proche de chez vous ! (si elle n’est pas gérée par un artisan) ou le dépôt de carburant qui alimente les ministères.
OUI A 100%, GB77930!!!
Entièrement d’accord avec vous. C’est tout le système administratif qu’il faut enclaver.
et quand ce sont les prières de rues qui bloquent piétons et véhicules les Vendredis, que se passe t-il ? bah rien de rien, il faudrait enfin réagir parce qu’à ce compte-là nous allons vite disparaître, d’autant que le 10 Décembre est tout proche avec la probable signature par le couple M/M du pacte mondial de l’ONU pour l’immigration
Cher Monsieur Goldanel,
Vos idées sont les vôtres, votre avis vous appartient. Les unes et l’autre sont tout à fait respectables.
Si je comprend bien vous tenez pour une ignominie la révolution française? (Notez que j’en suis convaincu, mais n’en fait pas usage).
Je crois que lorsqu’un escroc, cynique et méprisant, très en dessous des capacités à gouverner dont il se pare et mis en place après avoir secrètement et injustement “flingué” les autres candidats et malgré tout élu avec une participation d’un infini ridicule, lâche de surcroît, pousse les malheureux à un peu plus de misère, les anciens – ceux-là même qui lui ont payé ses études de “fonctionnaire toujours personnellement irresponsable” à ne pas pouvoir bénéficier du fruit de leur travail et de leur usure, le ton de la réprobation indignée, de la philosophie républicaine ou – et de comptoir me parait terriblement indécent. Ce monsieur mérite véritablement, lui et sa clique complice faite de transfuges parasites, le gibet. Alors les modalités…
vieuxcrouton
c’est assez vrai car manifester très gentiment et dans la dentelle ne cadre pas bien avec le mouvement des gilets jaunes qui sont les sans-culotte de 2018.
je les aurais bien entendu chanter : Ah ça ira , ça ira les macron à la lanterne ”
mais ils y sont déjà
Quand on autorise systématiquement les manifs qui plaisent, et qu’on interdit systématiquement celles qui déplaisent, demandez à Riposte Laique, il ne faut pas s’étonner qu’on ne s’embarrasse même plus à demander l’autorisation.
De Gaulle, à propos du chef de l’Etat Albert Lebrun en 1940 “encore fallut-il qu’il soit chef et qu’il y eut un État”.
A-t-on un chef et avons-nous un Etat (de droit) ? Ce gouvernement a réussi à mettre dans la rue des gens qui ne manifestent jamais à dit très justement Marine LePen. Il y a depuis longtemps des tolérances envers de nombreuses violations de l’Etat de droit, ce qui contribue aujourd’hui à lui enlever tout crédit.
Je crains les blocages, je déplore les files d’attente, je m’inquiète pour les urgences mais je sais aussi que le seul à blâmer c’est le gouvernement. Et quand je vois les gilets jaunes contraindre des automobilistes à exhiber leur gilet, et même à l’enfiler, je pense aux révolutionnaires qui exigeaient le port du bonnet phrygien, y compris du roi. Je me dis que la France va vraiment très très mal.
Récent lecteur de Dreuz Info, et époustouflé par la qualité des informations.
L’analyse ci-dessus est bonne mais:
– Le problème, c’est cet État pléthorique. Il s’occupe de tout, veut tout faire, tout protéger, tout aplanir… Résultat: il coûte beaucoup trop cher et n’arrive à rien.
– Une des mesures à prendre est de diminuer drastiquement les prérogatives et les institutions de l’ État. Mais beaucoup demandent encore plus d’ État…
– Nous sommes à la fin de la validité des paradigmes de l’Après-Guerre. Et Macron met toute son énergie pour les conserver alors qu’ils s’effritent de toute parts.
Cher Monsieur Goldnadel, je vous lis toujours avec plaisir et suis en général d’accord avec vous, mais là, si je comprends parfaitement votre position, et la respecte, je pense qu’il faudrait apporter quelques nuances. Ce mouvement des gilets jaunes manifeste l’irruption de citoyens écrasés d’impôts. Ils n’ont ni direction, ni programme politique, ni mots d’ordre clairs. Rester dans le cadre légal, attendre le moment de voter pour exprimer son désaccord, participer même à quelque manifestation “de la République à la Bastille”, voilà des décennies qu’ils le font sans autre résultat que d’envoyer au pouvoir des “élites” qui les pressurent d’autant plus, même quand elles ont promis de ne pas le faire en baissant la dépense publique. Vous auriez raison si ce mouvement était le fait de quelque parti politique. Mais il est, pour l’instant, un mouvement qui relèverait plus de la physique que de la politique, car, à partir d’un certain degré la “matière” humaine cesse d’être compressible comme les liquides ou les gaz. Quand ils sont interrogés, ils répondent tous par des phrases comme “On n’en peut plus”. Le vase déborde, la limite est atteinte. Et il était temps ! Cela n’avait que trop duré. Le contrat entre l’Etat et les citoyens est rompu, car cette pression fiscale hystérique est une violence, elle n’est plus un droit. Mais bien sûr, et là je vous rejoins, ce mouvement peut mener dans toutes les directions, les meilleures comme les pires. Il est encore confus et peu défini. Comment va-t-il évoluer ? Bien malin qui peut le dire. Mais il a obtenu d’ores et déjà un résultat décisif : les hommes politiques savent désormais que la limite du consentement à l’impôt est atteinte en France. Les moyens légaux énumérés ci-dessus n’auraient jamais pu obtenir cela dans un pays comme la France où, historiquement, le passage à l’action illégale est à l’aune de la cécité et surdité des hommes de pouvoir.
@Siloë, respectueux de votre position, je souhaite exprimer la mienne qui est tout au contraire, de penser que le mouvement dit “des gilets jaunes” est bel et bien politique. Il est, de plus transpartisan et c’est vraiment LA nouveauté.
Cela veut dire que la politique partisane est une chimère que le peuple rejette en bloc et de manière pratiquement intuitive.
La pression fisclae est devenue telle qu’il n’y aura bientot plus de classe intermédiaire; Tout le danger se concentre sur ce point.
Sans opposition ni classe intermédiaire paisible, le gouvernement ne peut que se diriger vers le totalitarisme.
Comme il y a aucune chance que ce soit une totalitarisme prolétarien, ce sera le totalitarisme du fric.
Les blocages c est la france contre la france .
Une femme en voiture s énerve défonce un
blocage et tue une autre femme en gilet jaune,
l une ira en prison , l autre au cimetière .
En quoi ça impacte le gouvernement ça ????.
Quand le Bataclan a fait la pire crasse en invitant
le djadhiste rappeur, les blocages et manif ont
eu lieu devant le bataclan , pas au zénith ni a bercy .
Donc les gilets jaunes , si vous voulez ètre l équivalent
du maillot jaune cycliste faut cibler les vrais
responsables
Effectivement il faut occuper les lieux “politiques” : place bauveau, élysées, bercy, mairies, préfectures …
car nous sommes doublement pénalisés si nous nous en prenons à la population !
GWG est un homme de loi et donc sa position est totalement compréhensive.
Il doit cependant comprendre que les sans-dents, les lépreux et autres gaulois sont au bout de leurs efforts possible.
Comment pour le gouvernement ne pas prendre l’argent là où il se trouve ???
Je me demande comment ferait-il s’il avait à défendre un gilet jaune ?
“Etat de droit”? en europe France comprise l’etat de droit est mort depuis longtemps avec la gauche totalitaire.Les gilets jaunes ont raison et ils sont encore très modérés. En fait on ne devrait plus confier les finances publiques à l’Eta<t mais à un Organisme financier dans lequel les contribuables devraient être majoritaires pour le moins.
Comme beaucoup ,,on s en tient quasiment au titre de l article .Ce gouvernement est un ramassis de mafieux asassins ,ils nous rakettent nous ruinent avec leurs ventes forcees de voitures par les controles qui les cassent .Nous rakettent sur l edf pour leurs helices ,tuent les enfants ,les rendent handicapes par les vaccins ,persecutent les ouvriers ,paysans ,policiers jusqu au suicide ,,Mr Goldanel ,,regardez vous dans une glace ,et dites ,Devant Dieu je suis sincere et honnete ,j agis pour le bien commun .Ce brave micron e ete elu grace a l appel des rabins imams ,clerge ,syndicats ,,Tous des traitres criminels qui appellent a voter pour l avortement ,les lgbt ,l esclavage des “rien” Dieu vous jugera . Voyez les nones d avignon ,mon beaufrere m en disait “une cousine a lui a ete sauve des nazis par des nonnes ,,,”Dieu sonde les reins et rejette les guides aveugles et autres faux moines .Gilets jaunes contre oligarchie =BIEN contre le mal .
Monsieur GOLDNADEL,
Lorsque les peuples votent non à un référendum et que les pouvoirs ratifient l’inverse, c’est bien la preuve qu’il n’y a pas d’etat de droit.
Par conséquent le fondement de votre intervention ne tient plus. Vous êtes sur un angle de vision, pas sur celui qui nous montre toute le mensonge qui s’habille.
Comme vous, nous aimerions une forme de libération comme dans un monde qui ressemblerait à celui des bisounours. Mais ça c’est chez Disney.
La délivrance ne se fait que dans la souffrance, les douleurs, et le sang, comme une mère le subit lors d’une naissance. Mais quelle joie après.
Je voudrais espérer comme vous que le peuple agisse pour que raison se garde, mais comme les tenants de l’ordre social ne veulent pas perdre leur rang, alors effectivement, ça ressemblera tôt ou tard à une guerre avec tout ce qui va avec.
Et la c’est l’Histoire.
Dieu décidera.
Bien dit !
Faisons donc en sorte que le peuple ACCOUCHE d’une nouvelle constitution qui redonnera le pouvoir au peuple de France.
Les manif légales avec plus de 1million de manifestants ,on a donné, avec un résultat absolument nul .
Fort de cette leçon nous le peuple devons agir autrement ,sinon le pouvoir ne bougera pas .
J’ai attendu 24h, Monsieur, pour commenter
votre article.
Je n’en approuve ni l’introduction, ni la conclu-
sion. Ni, du reste , le contenu, plus largement.
Quand le “suffrage universel” est sous l’influence
d’un matraquage médiatique au service de la
pensée unique, alors qu’il devrait être éclairé
par ce qui était considéré, naguère, comme “le
4ème pouvoir”, il est faussé.
Le chef de l’Etat n’a cessé, depuis son élection,
d'”augmenter les recettes” en détroussant la
population laborieuse et sans défense, ainsi que
les retraités modestes, également sans défense
contre les spoliateurs du fisc.
E. Macron dépense, sans compter, pour fidéliser
ses soutiens: ministres, conseillers en tout genre,
clientèles, communautés; pour le train de vie de
l’Etat: il se vit comme un monarque à l’ancienne.
Ses thuriféraires le soutiennent dans l’erreur—
et l’errance.
Vous pointez la défiance des gilets jaunes envers
les médias et les syndicats: nul n’ignore, désormais,
qu’ils sont entretenus par nos impôts.
Vous minimisez l’incompétence arrogante et
honteuse de Macron, en appelant “gaffes” ce qui
relève de l’ignorance, du mépris, voire de l’affront
délibéré.
Honorer le chef du Kosovo plutôt que le président
de la Serbie relève de l’outrage.
Griveaux, copain du chef de l’Etat, est vulgaire,
comme son patron: rien à en dire.
Il confond Bloch et Maurras: “normal”!
J’en arrive à vos jeux de mots sur “la foule encolérée”…
Pour une fois, je ne les apprécie pas.
La violence vient d’une présidence injuste: rackett
systématique des classes nourricières de la France.
Il en résulte des blocages gênants, pour les citadins?
pour les bobos des bureaux? La consommation en
prend un coup? Le ravitaillement des terrasses
( chauffées) des bistros devient préoccupant?
Sans doute.
“Nombre de manifestants hostiles à l’hystérie fiscale
ne sont pas prêts à accepter la moindre économie
qui limiterait l’assistance étatique à laquelle ils
sont attachés”.
Ils ont raison.
Ils réclament leur dû.
Par contre, vous ne vous élevez pas contre “l’ assis-
tance étatique” de 9 à 10000 euros/mois ( source
OJIM) perçue par les pseudo-journalistes au
service de Macron.
Il n’y a pas de “pluralisme de l’information”.
Les laissés pour compte, qui se sont revêtus
d’un gilet jaune-fluo ne prêtent pas aux jeux de
mots facétieux. Ils se font voir — et entendre—
comme ils peuvent, par un pouvoir couard:
Macron n’a-t-il pas reçu qqs maires, à l”Elysée?
plutôt que d’aller vers eux tous, comme promis
lors de sa campagne.
Pour finir, vous évoquez “un Etat-nation souve-
rain, démocratique”.
Vous moquez-vous?
Nos frontières sont-elles défendues?
Le droit français est-il respecté, dans les zones
de charia-en-France?
Vous connaissez la réponse.