On se souvient du fameux débat qui a tourné court au sein de l’Union européenne : fallait-il ou non signaler dans la Constitution de l’Europe les fondements spirituels de la civilisation occidentale ?
Sous la pression de certains courants laïcistes, surtout hollandais et français, les politiciens de l’Union ont décidé de passer sous silence cette réalité historique au nom du politiquement correct qui sévit en ce début de troisième millénaire.
Pourtant, ce sont bel et bien la révélation biblique et l’histoire des Eglises chrétiennes qui ont constitué la matrice de la modernité démocratique et des valeurs de civilisation qui guident encore aujourd’hui en grande partie le monde occidental.
Il suffit de constater ce qui différencie les grandes civilisations pour mettre en relief cette originalité et on ne peut que s’interroger sur cette amnésie européenne qui confine à l’acharnement autodestructeur : et cela, alors même que la société chinoise, propulsée par un essor technologique fulgurant, cherche à renouer avec son confucianisme ancestral ! Que la société indienne recentre avec vigueur ses références d’avenir sur l’hindouisme et le bouddhisme qui l’ont façonnée ! Que les pays arabes et même asiatiques où domine l’islam font de plus en plus résonner les exigences de leur tradition coranique !
Ainsi, l’humanisme occidental et sa philosophie des droits de l’homme sont les seuls à se détourner de leur source ! Malgré une propagande répandue, se prévalant abusivement des « Lumières », il n’y a objectivement aucun antagonisme entre héritage judéo-chrétien et défense des droits humains, ni entre spiritualité et expression laïque des valeurs. Certes, historiquement l’Eglise a plutôt mis l’accent sur les devoirs de chacun à l’égard d’autrui, dans le but de responsabiliser. Et il est certain que ne considérer que des droits sans mentionner les devoirs peut façonner des esprits revendicatifs.
Petit rappel historique :
La notion moderne de droits de l’homme, élaborée par étapes, s’est imposée dès la fin du 18ème siècle dans des pays de tradition judéo-chrétienne. En 1776, la Virginie, en Amérique du nord, promulgue une Déclaration, qui sera signée peu après par d’autres états voisins. La Déclaration la plus célèbre, version française, ne sera proclamée qu’en 1789, lors de la Révolution.
C’est en principe à ces textes que l’on se réfère lorsqu’on parle de droits de l’homme, sans oublier la Déclaration universelle, reformulée par les Nations Unies en 1948.
Lors de leur promulgation, ces trois versions, d’inspiration identique, sont toutefois situées idéologiquement : en Amérique, on s’émancipe d’un statut colonial. En France, on rejette l’ancien régime.
Quant à l’ONU, la déclaration de 1948 fait référence aux deux guerres mondiales et au nazisme dévastateur. Mais à mi-vingtième siècle, il était encore trop tôt pour dénoncer le communisme et ses exactions.
En 1981, les musulmans publient leur Déclaration des droits de l’homme islamique. Le Conseil islamique d’Europe, ayant son siège à Londres, exprime par là son total décalage avec la Déclaration universelle, laquelle était non reconnue par l’islam parce qu’elle ne correspondait pas à ses visées spécifiques inspirées de la sharia. Dernière tentative de réajustement en 1990 : la déclaration du Caire, dont on n’arrive toujours pas à savoir si elle est cosmétique ou réellement adoptée par les pays musulmans. Le problème est d’abord philosophique : contrairement à la Tradition biblique avec son Dieu du libre arbitre, la tradition coranique considère les humains comme tous prédestinés par Allah, et la notion biblique d’une contribution active à l’histoire en est forcément absente. Le mektoub s’impose aux croyants, dépossédés de toute initiative et de toute marge de liberté, par conséquent cette vision d’un autocrate céleste inconnaissable élimine d’office les infidèles.
On vérifie à quel point l’anthropologie biblique centrée sur la personne et s’appuyant sur le concept d’histoire qui se construit est aux antipodes de la conception passive et fataliste du message islamique. Revenons aux sources originelles de la Déclaration, issue de pays où le judéo-christianisme a longtemps ensemencé la liberté de pensée et la promotion de valeurs humaines.
Le Dieu libérateur de la Bible :
Le Dieu de l’Alliance est un Dieu qui – contrairement aux divinités mythologiques antiques qui s’amusaient des déboires humains du haut de l’Olympe – est une présence bienveillante envers l’homme et sa destinée. Les anciens le dénommaient à ce titre « le Dieu ami des hommes ».
Le livre de l’Exode nous dévoile le visage du Dieu des opprimés et des souffrants : initié à cette alliance indéfectible depuis Abraham, Israël en fait l’expérience fondatrice lors de la sortie d’Egypte.
Le Décalogue reçu par Moïse sur le Sinaï est un code autant social que religieux, basé essentiellement sur le respect de l’autre et la prise en compte des plus faibles. Il est plus perfectionné que le code d’Hamourabi des anciens Mésopotamiens.
Cette expérience pascale, libératrice, d’Israël est une entrée dans une géographie, la Terre promise, mais aussi dans une histoire, et donc une espérance. « Voici que je mets devant toi le bonheur et le malheur, la vie et la mort…Choisis donc la vie pour que tu vives ! » (Deutéronome).
Ce long apprentissage qui consiste à se libérer des servitudes de toutes sortes ne va pas quitter Israël, dont l’alliance avec Dieu sur sa « terre de sainteté » en est l’inspiration permanente. Même la prière des psaumes relie la fidélité au Dieu de l’alliance avec les comportements éthiques quotidiens les plus concrets.
Le respect dû à toute personne se fonde sur le fait que l’être humain est créé à l’image de Dieu, et les prophètes d’Israël protestent énergiquement lorsque d’une manière ou de l’autre cette dignité originelle est bafouée. Dès lors, impossible de respecter Dieu si l’on ne respecte pas l’homme, reflet de son image.
« Dieu rend justice aux opprimés, donne aux affamés du pain, protège l’étranger, soutient la veuve et l’orphelin » (Psaume 146).
Jésus n’abolit rien, il poursuit dans la même ligne :
Dans le Sermon sur la Montagne, d’inspiration pharisienne, Jésus reprend les dix commandements comme voie privilégiée des Béatitudes qui en sont la prolongation résistante. C’est bien pourquoi l’évangéliste Matthieu le présente comme un nouveau Moïse qui actualise le salut du peuple et récapitule le sens de l’alliance dans le don de sa personne.
Son « jugement dernier », (Mt 25/31-48), montre combien, par son enseignement, Jésus a voulu s’identifier aux justes dont les droits fondamentaux ne sont pas respectés : les affamés, ceux qui sont démunis, les prisonniers, les persécutés… « Tout ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites ! » « Les miens » ne s’applique évidemment qu’à ceux et celles qui partagent les mêmes valeurs de vie que le rabbi nazaréen.
Devant le spectacle de Jésus humilié, torturé, devant ce « serviteur souffrant » de la vérité en qui – comme d’innombrables victimes de la violence – l’image de Dieu est bafouée, Pilate s’exclame : « Voici l’Homme ! »
Lorsque les disciples de l’Innocent mis à mort puis ressuscité luttent pour la dignité de la personne, ils contribuent à faire advenir ce monde plus humain d’où émergera le royaume de Dieu, le monde à venir « olam haba ». Jésus a inauguré des temps messianiques où tous pourront avoir « la vie en abondance ».
Selon cette perspective, et dans le sillage de ce message libérateur issu de l’héritage spirituel d’Israël, Jésus a restauré l’image de Dieu en l’homme, il a ouvert une ère nouvelle et des chemins d’humanité.
Comme le dit l’apôtre Paul, les clivages réducteurs de la société de l’époque vont disparaître : « Il n’y a plus d’un côté le Juif et de l’autre le Grec, d’un côté l’esclave et de l’autre l’homme libre, il n’y a plus d’un côté l’homme et de l’autre la femme ; car tous sont UN dans le Christ. (Gal 3/28).
Aux côtés d’Israël – et non pas « à sa place » – l’Eglise estime avoir reçu la mission de faciliter, de concrétiser l’émergence de cette Terre nouvelle esquissée par les Saintes Ecritures de la Bible, prenant en compte les deux dimensions de la diversité et de l’unité, du particulier et de l’universel.
C’est une tâche actuelle que de défendre simultanément à la suite de Jésus la cause de Dieu et la cause de l’Homme, ce qui implique, évidemment des droits mais aussi des devoirs.
Le christianisme, qui – à la différence de l’islam – distingue clairement entre Dieu et César, recelait ainsi le processus de la laïcité véritable, ce qui fait que – comme Monsieur Jourdain faisant de la prose sans le savoir – les militants des droits de l’homme, tout comme nos contemporains bénéficiaires des démocraties occidentales, pratiquent quotidiennement des valeurs judéo-chrétiennes et bibliques sans s’en rendre compte, même lorsqu’ils les rejettent par inféodation idéologique.
Mais contre le déclin de ces valeurs aussi essentielles que l’air que l’on respire, seul un renouveau du message judéo-chrétien au cœur des sociétés apportera à temps l’oxygène nécessaire à tous.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
Aujourd’hui la laïcité n’est plus de séparer l’Eglise et de l’Etat, mais c’est de séparer « les Eglises », avec ou sans Dieu, dont l’Etat socialiste bien sûr, de la chose publique, c’est-à-dire de la plèbe, du peuple, et plus exactement du peuple souverain.
La laïcité c’est séparer, comme le disait le Juif Jésus, le sacré du profane, le spirituel du temporel, et, en corollaire, chasser les marchands (et les politiciens !) du Temple !
C’est que pour Jésus Dieu est un chacun de nous, ce qui signifie que chacun de nous est responsable et dispose du libre arbitre. Nous sommes individuellement face à notre propre conscience et en répondons devant Dieu. Notre société occidentale s’est formée sur ces valeurs là, les valeurs chrétiennes de liberté et de responsabilité des individus. l’Humanisme chrétien.
L’Etat ne saurait prétendre imposer des valeurs collectives à rebours ou contraignant les valeurs fondatrices de nos sociétés. Les Nations sont fondées par des individus sur les valeurs qu’ils partagent. Pour nous en Occident, les Droits humains – dits naturels – président à la marche des individus en communauté et à la fondation des Nations (avec un Etat régalien). Ce n’est pas l’Etat qui fonde les individus selon ses propres desiderata, inversant ainsi le lien originel.
Toutes les sociétés archaïques, y compris les nouveaux archaïsmes totalitaires du XXème siècles (nazisme, communisme, maoïsme, polpotisme, socialisme, etc.) reposent sur des liens inversés, du haut vers le bas. L’Etat prenant le pouvoir sur l’individu au nom de notions qui ne signifient, en fait, rien : le “bien commun” et la “justice sociale”, en particulier.
Quand les Etats commencent à justifier des politiques par le “bien commun”, c’est qu’on est probablement déjà sur la pente du totalitarisme et de la privation discriminatoire de liberté et de droits humains individuels, quand des Etats ajoutent à la “justice” le qualificatif “sociale”, c’est que ce n’est déjà plus la justice…
J’ai écrit sur un fil précédent (et récent) :
Les pires ennemis de la laïcité sont les socialistes et les étatistes de tous poils (intégristes, extrémistes ou modérés…). Ils politisent et idéologisent l’espace public. Ils sont le nouveau clergé, la nouvelle religion, les nouvelles « églises » avec leurs bataillons de nouveaux prêtres, détenteurs des nouveaux dogmes et de la Vérité !
Ils ont investi les institutions politiques, les média, la Justice, les services sociaux, l’Enseignement, la Sécurité (Police, Gendarmerie, Armée, Services spéciaux et secrets) et pris le contrôle de l’économie, nationalisée ou de connivence.
Les véritables défenseurs de la laïcité sont les tenants des valeurs chrétiennes et du libéralisme.
Le libéralisme comme la démocratie puise aux sources greco-judéo-chrétiennes. Pour l’essentiel il est l’expression de l’humanisme, le vrai, celui qui prône le libre arbitre des personnes, et l’avènement de sociétés de personnes libres et responsables.
@Abbé Alain Arbez,
Très heureux d’avoir partagé à vos côtés le moment privilégié que fut la conférence de Guy Millière à Genève.
Avec mes salutations amicales et respectueuses.
Dans l’attente de vous rencontrer un nouvelle fois à Genève.
Je n’ai pas trop de temps aujourd’hui, mais je trouve très intéressant de rapprocher Les Traditions Bibliques de La Révolution Française.
Cela mérite d’être lu en profondeur, pour éventuellement penser à des questions qui seraient pertinentes, et même très intéressantes à penser et à amener dans notre réflexion.
Dans un premier temps, ce que je peux dire d’office, de manière succincte, c’est que la comparaison en valable du fait que :
- Abraham effectuait une révolution en révélant le Monotéïsme.
- Jésus, de quelque manière qu’on le ressente pour le définir, lui aussi réalisait en tant que rebelle, et le Messie “qui serait”, une autre révolution.
Bonne soirée,
Apres lecture de Jean Soler, je crois comprendre qu’Israël a développé le monothéisme bien après Moise. le monothéisme devient une conséquence du retour de Babylone.
Quand on lit Soler, on “apprend” aussi que Moise ne croyait pas en l’Eternel, alors bon…
Pour comprendre Soler et sa crédibilité sur ce sujet, il suffit de se rappeler de son dernier livre : « Comment on devient athée. Et pourquoi on le reste ». Ce mec est comme un “scientifique” du GIEC : il décide du postulat de départ et après “découvre” les preuves qui vont dans le sens de ce qu’il a décidé en amont.
Gally vous avez tout compris sur Soler !
il manque d’énergie Soler
J’ai vu un reportage sur les recherches archéologiques en Israël. Je crois sur la chaine I24.
Un archéologue israélien de Jérusalem expliquait et montrait que quasi tous les foyers fouillés d’avant la destruction du Temple et la déportation à Babylone des hébreux sous Nabuchodonosor comportaient des autels à des divinités tutélaires en particulier Ashera, déesse de la fécondité, c’est-à-dire Astartée qui donnera d’ailleurs le nom hébreux d’Esther, était très prisée.
A cette époque, il me semble aussi que les hébreux étaient encore polygames.
Les hébreux sont revenus de Babylone avec une religion structurée et des emprunts aux mythes mésopotamiens. En particulier le déluge qu’on retrouve dans la bible (la Thora) dont le récit se trouve dans le livre le plus ancien connu : l’épopée de Gilgamesh, roi mésopotamien de la cité d’Uruk, 2650 avant JC.
Le ferment du monothéisme était depuis longtemps dans l’air de la haute antiquité. Pas seulement en Mésopotamie mais aussi en Egypte où une tentative de l’imposer avait eu lieu également sous Amenhotep IV – 1’355 – 1’353 av JC. ICe pharaon bouleverse, le temps d’un règne, l’histoire de l’Égypte antique en accélérant l’évolution théologique commencée par son prédécesseur et en voulant imposer le culte exclusif de Rê-Horakhty « qui est dans Aton », dont il est à la fois le prophète et l’incarnation.
Il fut ensuite considéré comme hérétique et la cosmologie égyptienne repris son cours.
@bakarat
En lisant le Tanakh , les livres des Rois et des Chroniques en y lit que Salomon , influencé par ses épouses et concubines , avait fait dressé des autels à pratiquement toutes les divinités païennes possibles de la région. Il n’est donc pas surprenant de retrouver leurs vestiges. Dans ses livres, il est aussi précisé , que même les Rois droits envers Elohim, ne firent pas complètement le nettoyage, et que les rois décadents envers Elohim, rétablirces autels païens.
C’est une des raisons pour lesquelles Elohim, déchira le royaume de Salomon en 2 et que par la suite même le royaume de Juda fût détruit.
D’après la Bible, le monothéisme a toujours existé, mais rapidement les hommes ont cherché à créé leur propre divinité.
L’épopée de Gilgamesh est très imprécise et peu spirituelle comparée à l’histoire de Noé, c’est un peu comme une réécriture à la gloire d’un héro local qui ne serait bien sûr pas Noé.
P.S.:
L’épopée de Gilgamesh , est un récit à la gloire des dieux païens et des héros mi-homme mi-dieu comme Gilgamesh lui-même :
GILGAMESH Dieu et homme
Après que Gilgamesh eut été créé par les grands dieux
Shamash lui accorda la beauté
et Adad la vaillance.
Pour deux tiers il est dieu
pour un tiers il est homme.
Il est semblable à un taureau sauvage
si force est incomparable
ses armes sont invincibles.
Aux battements du tambour
son peuple est attentif.
En leurs maisons les gens d’Ourouk
vivent sans cesse dans la crainte
Ils disent :
« Gilgamesh ne laisse pas un fils à son père
jour et nuit règne sa violence
mais Gilgamesh le pasteur d’Ourouk aux remparts
est notre pasteur,
le fort l’admirable, l’omniscient.
Il ne laisse pas une vierge à sa mère
fille de guerrier ou promise à un héros.
@De Carpentras,
Je ne me suis exprimée qu’en rapport des ouvrages bibliques acceptés et canonisés (je ne suis pas sure que « canonisé » soit valable pour les écrits juifs, mais il exprime bien ce que je veux dire).
Donc partant de là, c’est Abraham qui a révélé le monothéisme.
Sinon évidemment que cela n’a pas du arriver ainsi d’un coup. Les esprits ont du être préparés progressivement à cette idée. Et question Écrits religieux, il est même question de cinq livres émanant de Moïse, qui comprendrait le pentateuque.
Il y aurait même un « Livre d’Abraham ».
Cependant par sagesse, les Juifs quoiqu’ils en discutent et travaillent dessus, ne les portent pas comme livres de référence…
Parce que se posent les questions suivantes qui après tout sont pertinentes :
- Pour Moïse, il y a bien sur les Tables des 10 commandements, mais quand à écrire toute la période du Pentateuque, il n’aurait pu le faire que sur des tablettes (et combien il en aurait fallu) ou des manuscrits (qui se conservent mal à travers le temps).
De plus cela n’aurait pu qu’être : en employant une expression d’aujourd’hui, que des « éditions limités », très limités, même.
C’est pourquoi, par honnêteté que pour la majorité des personnes (même les plus érudits) il est préférable de se référer aux ouvrages ayant pu être distribués largement, donc ceux écrits et imprimés.
Pour le reste, c’est du domaine presque ésotérique. Ou en tout cas, que l’on ne peut discuter, entre simples personnes. Où juste pour le plaisir, en posant tout ce que l’on pense, comme “éventuel”.
J’espère être excusée de toutes les fautes que je sème ces derniers jours.
J’avoue être fatiguée.
Merci.
Il y a une lignée “monothéiste” décrite dans le Tanakh’, qui part d’Adam, Seth…Mathusalem, …Noé, Shem,….héber, Térah , Abram. Tous avaient la notion du monothéisme, même si Térah était déviant semble-t-il d’après le livre des Jubilés . C’est bien Abram (son fils) qui remet la lignée dans le droit chemin .
Extrait du Livre des Jubilés :
Et dans la 1e année de la 2e semaine de ce 39e jubilé, Terah prit pour lui une femme et son nom était Edna, fille d’Abram, la fille de la sœur de s
on père. Et dans la 7e année de cette semaine elle lui porta un fils et il appela son nom Abram d’après le nom du père de sa mère, car il était mort avant que sa fille eut conçu un fils.
Et l’enfant commença à comprendre les égarements de la terre, que tous s’étaient égarés après les images gravées et après l’impureté. Et son père lui apprit l’écriture quand il avait 2 semaines d’années et il se sépara de son père pour ne pas adorer les idoles avec lui.
le livre des jubilés est un ouvrage apocryphe intertestamentaire qui ne présente pas beaucoup d’intérêt, c’est une paraphrase édulcorée du Livre de la Genèse. L’original est plus porteur de sens que la copie.
Il y a débat sur ce sujet et il est loin d’être clos. D’autant que sans quelques infos fournies par le livre des jubilés on comprend mal le récit de la Genèse, où il est demandé à Abram de quitter non seulement son pays, sa patrie et sa famille, alors qu’il ne semble pas quitter son père. Le livre des jubilés précise bien ce point et en donne la clé.
De plus on comprend encore mieux pourquoi Elohim aime Abram qui grâce à sa sagesse refuse la religion imposée sous peine de mort des idoles. Abram mettra le feu au temple des idoles ce qui obligera sa famille à fuir Ur.
Le livre d’Abraham est, à ma connaissance , un livre ésotérique Mormon.
Communauté polygame ayant son propre “texte sacré” qu’il leur fût dicté par l’ange Moroni.
Les vrais droits de l’homme naissent de ses devoirs envers Dieu : https://www.lesalonbeige.fr/les-vrais-droits-de-lhomme-naissent-de-ses-devoirs-envers-dieu/
Encore faudrait-il qu’il existe, il est scandaleux et ignoble d’oublier la liberté de croire ou de ne pas croire.
Je trouve cet article extrêmement juste et je diffuse !
merci encore une fois l’abbé de faire une piqure de rappel, le courant d’air malsain qui tends à nier tout ce qui n’est pas politiquement correct aujourd’hui doit être expliqué et réexpliqué sans cesse. vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage, je savoure à chaque fois la façon nette et précise dont vous le faites .
Pour moi, simple observatrice de la vie, depuis 76 ans maintenant,catholique pratiquante, je m’aperçois que cette non reconnaissance dans la constitution de l’Europe des fondements spirituels de la civilisation occidentale, est une grave erreur.
Les droits de l’homme je dis merci au Christ. Lui seul a vraiment permis aux hommes de se dépasser et d’éviter des catastrophes. La déchristianisation que l’on peut observer actuellement nuit gravement à tous. De plus depuis Daech, l’absence de réaction sérieuse de nos dirigeants envers cette monstruosité et ce qui en découle, ne fait qu’aggraver les choses.
que dire des droits de la femme?
protégée dans la société patriarcale de l’époque de la torah sur le plan financier en cas de répudiation (divorce) ou de décès de l’époux; quant à la sexualité, quelle différence de traitement dans les textes ! mahomet ne connaissait surement pas les traditions juives lorsqu’il les a plagié pour écrire le coran!
Si les droits de l’homme et la révolution, ont été source de bénédictions pour les protestants et juifs français, qui ont pu commencer à exister socialement et politiquement, ils ont été source de déchéance pour les catholiques.
Mais c’est aussi la voie à la laïcité pure et dure, et au socialisme, qui n’a eu cesse de vouloir imposer un état sans D.ieu et le couper le peuple de ses racines judéo-chrétiennes.
On avait même créé un dieu universel , l’ ” être suprême”. Mais le néo-dieu n’a pas fait recette….
On a donc continuer à faire le ménage par le vide , celui-ci étant presque fait on impose maintenant une nouvelle religion en provenance de la Mecque.
Les “droits” ont été source d’assimilation.
Si les droits de l’homme ont un fondement biblique ainsi que, parait-il, le code Napoléon sur lequel se fondent nos lois, ce serait intéressant de trouver quels fondements bibliques? J’ai fait des recherches sur ce sujet mais, jusqu’ici, sans succès. Pour être plus précis quels textes bibliques par rapport à quelles lois? Quelqu’un connait-il une source?
Je suis lent à la réponse pour dire que loin de soutenir l’athéisme de Soler, il s’expliquera la-haut, j’apprends tous les jours des choses nouvelles sur ces temps anciens. notre époque est formidable quand aux ouvrages qui nous sont offert à la lecture.
La seule source biblique de la Déclaration des Droits de l’Homme se trouve pour la première et dernière fois dans la Déclaration d’indépendance des Etats Unis, à Philadelphie, le 4 juillet 1776. Elle marque le début d’une reconnaissance universelle des droits de l’homme :
« […] Considère comme vérités évidentes par elles-mêmes que les hommes naissent égaux ; que leur Créateur les a dotés de certains droits inaliénables, parmi lesquels sont la vie, la liberté, la recherche du bonheur […] Pleins d’une ferme confiance dans la protection de la divine Providence… »
Ce Créateur, clairement cité à Philadelphie, change d’identité à Paris : l’Être suprême. Le Créateur a disparu. Il n’est plus fait référenceau moindre don divin aux hommes, ce sont les hommes eux-mêmes qui seuls déclarent les droits…
« Les dix commandements appartiennent à l’humanité entière, ils portent en eux une déclaration universelle des devoirs de l’homme. Les cinq derniers commandements règlent les relations entre les individus au sein du groupe. La vie en société peut commencer… » André Chouraqui
« Comment savoir en quoi consiste de tels devoirs si l’humanité n’a ni origine, ni fin, n’a reçu aucune loi antérieure qui fonderait la famille humaine ? Notre culture n’a-t-elle pas construit une autre image de l’homme, une image dans laquelle la fraternité n’a, en fait, plus de place ? » Marie Balmary
Pat: Et en matière de liberté, la différence est primordiale; puisqu’en Amérique les droits de l’homme sont créés par Dieu (et non pas accordés par l’homme et son gouvernement) il n’appartient à nul autre que Dieu de nous en dechoir.
@ Abbé Alain Arbez ,
Merci…Vous comprendrez pourquoi. Inutile de relancer ce que le site a judicieusement fermé.
Bien que je me frotte avec vous quelquefois, j’imagine que vous avez compris que c’est par curiosité et la soif de comprendre, et jamais l’intolérance envers d’autres…
Bonne soirée,
Je voudrais tenter de rester sur le sujet que pose l’article, et réfléchir, sans forcément me référer à des textes, ouvrages, versets, de toutes sortes.
Justement il y a quelques article, j’avais exposé un avis (je ne sais plus où) dans lequel je me faisais la réflexion qui était dans mon esprit depuis un moment. À savoir que je réalisais alors que l’on avait toujours parlé du génie Juif, et bien justement, que ces dernières décennies, le génie Juif ne se manifestait plus beaucoup. Cela devait être un sujet spécifique à cette communauté…Mais cette constatation peut-être valable dans l’ensemble du Monde Occidental.
Quel peut en être la raison ?
Peut-être le numérique ne doit pas être tout à fait innocent dans ce fait. La majorité des personnes ayant un nombre d’informations sur tous les sujets, quasiment sous la main, n’avait donc plus besoin d’imagination. Cette imagination qui est nécessaire pour créer, innover, etc.
Alors bien sur le progrès numérique est en marche, mais il est évident, que celui-ci, plus il progresse, et plus l’humanité régresse. Parce que l’humain qui devient robot, c’est une désescalade évidente.
- Égalité oui, mais de machine qui ne réfléchissent plus d’elles-même.
Pour le reste : Plus de genre, richesse minimale égale pour tous sauf pour la nomenclature qui dirige les machines…Disparition du genre (LGBT), etc. etc.
- Un nouveau monde en somme, mais où l’humanité disparaît.
Est-ce en raison du fait que numérique et spiritualité religieuse semblent vraiment incompatibles ?
Il en est qui vont répondre que non ! Bien au contraire ! Ils ont justement tant d’informations religieuses à leur portée…Oui mais, comment leur arrive la réflexion…Eh bien presque toujours en allant vers des moteurs de recherches. CRÉER une demande n’arriverait à aucun résultat. Toute demande devra donc partir de ce que l’on connait déjà…Pas d’imagination créative possible, si l’on veut des réponses existantes…Et alors que nous arrive t-il ?…
Beaucoup d’informations, et c’est parti pour le « self-service », du copié/collé.
Comment de nouveaux génies créateurs pourraient émerger dans une époque numérique, qui bloque tout imaginaire ?
Tandis que la Révolution Française justement, parce qu’elle a accouché de la Période des Lumières…Les auteurs de cette période ont comme réinventé un nouveau Monde…Meilleur ou plus mauvais ? C’est selon les avis… Mais indéniablement, il a été le moteur d’un anticléricalisme important, et donc d’un nouveau mode de vie et de pensée, où l’athéisme pouvait se répandre, et grâce ou à cause des règles érigées par cette Révolution, sont nés des Principes qui prenaient (sans la conscience nette des anticléricalismes) le relais, des Principes que La Religion diffuse.
Mais ces principes régit par le numérique binaire (0-1), ne peuvent que convenir à des machines clonées.
Est-ce que ce serait une petite piste concernant le sujet de l’article ?
Ce commentaire ne reflète que mon avis, qui peut changer d’un jour à l’autre, selon les évènements et ma réflexion.
Le génie juif se manifeste tous les jours. Beaucoup d’innovations, en particulier dans le high-tech, la médecine, l’hydrologie, l’agriculture et aussi l’armement, proviennent d’Israel ou de chercheurs juifs.
L’Ere du numérique chamboule tout en positif comme en négatif, suivant l’usage que l’on en fait. Il semble bien par contre que l’on s’oriente vers un contrôle à outrance des populations et donc vers un domaine très obscur : cookies ou friandises gratuites empoisonnées, puces RFID, tracking des positions géographiques des portables, enregistrement pour des durées indéterminées de toutes données privées ayant transitées sur le net ….etc..
Concernant l’information disponible via le numérique, elle n’est pas de meilleure ou de moins bonne qualité qu’avant, je ne parle pas des infos que l’on trouvent sur FB ou autre . A la bibliothèque municipale de ma commune communiste, beaucoup d’ouvrages étaient bannis et d’autres disponibles à foison. Les plus disponibles n’étaient pas les plus sincères. Internet permet de trouver le meilleur comme le pire. En fait , si l’information est de moins bonne qualité, la cause est plus à chercher du coté des lobbys, des groupes financiers ou politiques.
Personnellement je garde beaucoup d’esprit critique et j’essaye de m’affranchir des choix fait par des gens “ayant autorité” dans leur domaine qui se proposent de réfléchir à ma place, où qui ont réfléchit à ma place depuis des générations. Je préfère me tromper seul que de me tromper par ce que j’aurais pris pour argent comptant ce que m’ont enseigné d’autres.
Concernant l’information religieuse que vous évoquez, elle n’échappe pas à cette règle, sauf que pour les textes très anciens à caractère dit sacré , c’est un peu plus difficile de les modifier car ils ont été largement diffusés , traduits et des vestiges antiques refont surface régulièrement confirmant leur “intégrité”. Sont-ils pour autant fiables et ne sont ils pas de la désinformation ?
Si vous comparez le texte de l’épopée de Gilgamesh et celle de Noé, on voit bien que l’un et l’autre ne sont pas compatibles. L’un fait l’éloge d’un polythéisme païen , lorsque l’autre mais en valeur un D.ieu unique. Le plus ancien au niveau archéologique est celui de Gilgamesh, en est-il pour autant le plus vrai ? A chacun son opinion. Toujours est il que le trafic d’informations est vieux comme le monde. “Dieu a-t-il réellement dit vous ne mangerez pas du fruit de la connaissance du bien et du mal ?” (Livre de la Génèse) Déjà là, on parle d’information et de connaissance, de pouvoir associé à cette connaissance, et d’influence.
Pour revenir à cette déclaration. pourquoi tant de signes ésotériques , franc-maçons sur ce tableau ?
Ce tableau ayant été commandé à cette occasion.
Cette déclaration -sur ce qui en trompe l’oeil ressemble aux représentation des tables de la Loi de – est placée sous les auspices d’un ange et de l’être suprême , symbolisé par le triangle , l’oeil et les rayons du soleil.
Faut-il y voir aussi un rejet de la culture judéo-chrétienne ?
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Tableau de Jean-Jacques-François Le Barbier
(1738 – 1826)
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Vers 1789
Huile sur bois
Hauteur: 71 cm Longueur: 56 cm
P 809
Cette peinture a appartenu à Georges Clemenceau, avant d’entrer dans les collections du musée Carnavalet. Votée le 26 août 1789, écrite dans une très belle langue et placée sous les auspices de l’Être suprême, la Déclaration proclame que tous les hommes naissent libres et égaux en droits, que les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur le mérite, que la sécurité et la propriété sont sacrées. Elle affirme aussi la liberté religieuse et celle des opinions (donc de la presse). Elle pose les bases d’une réforme du système judiciaire, et affirme l’obligation pour l’État d’assurer l’application des lois et la défense de la chose publique, au besoin par la force.
L’objectif est d’instaurer un État de droit, fondé sur la souveraineté de la Nation, exprimée par ses représentants, et sur le respect absolu de la loi. Cela dit, la proclamation n’est pas sans ambiguïtés ni lacunes : sacralisation d’une propriété mal définie ; sauvegarde de l’ordre public, qui laisse au riche la possibilité d’exploiter le pauvre ; silence concernant les femmes ou les esclaves des colonies.
Le texte s’inscrit sur deux registres, dont la forme évoque celles des Tables de la Loi rapportées par Moïse du mont Sinaï. Il est acompagné de figures allégoriques personnifiant la France et la Renommée, et de symboles comme le faisceau (unité), le bonnet “phrygien” (liberté), le serpent se mordant la queue (éternité), la guirlande de laurier (gloire), les chaînes brisées (victoire sur le despotisme) ; l’ensemble étant placé sous l’œil du Dieu créateur, rayonnant d’un triangle à la fois biblique et maçonnique.
Auteur de la notice : Philippe de Carbonnières
Salle : Salle 103
Collection : Peintures
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La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 (DDHC) est le texte fondamental de la République Française qui énonce un ensemble de droits individuels. C’est l’œuvre des députés qui se sont proclamés Assemblée Nationale en juin 1789. Ces articles sont adoptés par l’Assemblée Nationale le 26 août 1789 et constituent le premier acte de la construction d’une France nouvelle après les mois révolutionnaires de mai-juin-juillet 1789 qui ont vu la destruction de la monarchie absolue. Le roi est contraint de l’accepter en octobre 1789.
C’est un tableau commandé par l’Assemblée et réalisé dès 1789 qui est placé au-dessus du président de séance à l’Assemblée Nationale, sous le regard de tous les députés. Le tableau est aujourd’hui conservé à Paris au Musée Carnavalet. L’auteur est un peintre peu connu du XVIIIème siècle, Le Barbier.
“contrairement à la Tradition biblique avec son Dieu du libre arbitre, ”
Le seul libre arbitre que D.ieu nous donne est de choisir entre le bien et le mal. Choisir le bien, c’est accepter de s’auto-limiter dans le fini pour accepter l’infini. C’est le principe du joug de la royauté divine. Ces auto-limites sont inconnues à la religion de la laïcité et des “droits de l’homme”, comme elles sont inconnues à daesh. Cette religion prétend laisser la liberté de culte à ceux qui le veulent, mais elle est prosélyte de son athéisme par l’intermédiaire de la publicité faite au mauvais penchant. Les premières générations atteintes par la liberté du serpent qui coupe l’âme du corps continuent en ne gardant que l’extériorité du culte, la deuxieme sans y croire, la troisième sans pratiquer, la quatrième sans s’y intéresser, les suivantes en haïssant la religion. Il faudra attendre que des générations et des générations d’hommes souffrent d’avoir été éloignées de D.ieu et coupées de leur âme, tentent de s’accrocher à Lui dans le vide et le désespoir le plus total pour sortir du trou. C’est ça les droits de l’homme.
Celui qui ignore les principes spirituels n’est jamais un homme libre. La vraie liberté est celle de l’âme, et l’âme se coupe du corps lorsqu’il commet certains actes, se croyant “libre”.
D.ieu n’est pas plus la bonté que le jugement. Ces deux qualités font partie de Ses attributs (les dix sfirot). D.ieu n’est pas Ses attributs, Il les dépasse.
Vous trouverez des appels au respect de la personne humaine dans la Torah, mais vous trouverez aussi des sanctions à l’encontre d’actes que la religion de droits de l’homme voit comme des “droits”, par exemple le blasphème. Même plus, des sanctions pour le peuple en général, rien que pour le fait de “servir D.ieu de manière gratuite” (sans intention tournée vers Lui).
La Torah ne demande ni d’écraser l’homme, ni d’effacer D.ieu.
Le musulmans veulent servir D.ieu selon l’attribut de justice seulement, en cela ils écrasent parfois l’homme. Les chrétiens selon l’attribut de bonté seulement, en cela ils effacent souvent D.ieu du monde séculaire. Sans mettre tout le monde dans le même sac, c’est une tendance héritée des personnalités des fondateurs même si chez eux c’était plus en nuances.
N’y mêlez pas la Torah.
pourtant, Jésus, fondateur, comme vous dites, (je dirais plutôt réformateur), n’a pas occulté la face de justice de Dieu même s’il a mis en lumière la face de miséricorde.
Bonjour
Il a été à l’origine d’autre chose bien que lui-même n’était pas encore dans cet autre chose et que cet autre chose lui a échappé. Donc je garde fondateur faute d’un meilleur mot.
La Torah de Moshé ne se “réforme” pas et même lui la suivait. Elle s’abandonne malheureusement, pour les libéraux ou ceux qui s’assimilent par exemple.
J’ai utilisé le mot “nuances” parce que chez lui et chez Mahomet, il y en avait. Plus par la suite.