Publié par Magali Marc le 21 novembre 2018

Lors des Midterms, les Démocrates ont obtenu la majorité à la Chambre des représentants, ce qui leur donne maintenant le pouvoir et les voix pour entamer un processus d’«impeachment» du président. Cependant, ils n’ont ni le pouvoir ni les votes au niveau du Sénat pour réellement obtenir la destitution de Trump. Nombreux sont les commentateurs qui soulèvent le fait que les Démocrates n’ont pas de leader ni de programme qui tienne compte des préoccupations des Américains et pourtant ils semblent croire que leur haine de Trump va suffire à les reporter au pouvoir en 2020.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit cet article d’ *Angelo Persichilli, publié dans le Toronto Sun, le 12 novembre dernier.

******************************

Les résultats des élections de mi-mandat : plus difficiles pour les Démocrates que pour Trump

Historiquement, les élections de mi-mandat ne sont pas favorables à la Maison-Blanche.

Après les élections de mi-mandat de 2014, le président américain de l’époque, Barack Obama, avait déclaré: «Nous nous sommes fait battre » et a pris l’entière responsabilité de la perte de contrôle du Sénat au profit des Républicains.

Obama n’est pas comme le président Donald Trump, qui a pratiquement revendiqué la victoire après sa défaite aux élections de ce mois-ci, au cours desquelles les Républicains ont perdu le contrôle de la Chambre des représentants au profit des Démocrates.

Dreuz a besoin de votre soutien financier. Cliquez sur : Paypal.Dreuz, et indiquez le montant de votre contribution.

Cependant, les Démocrates doivent aussi se rendre compte qu’ils n’ont pas gagné au sens où on l’entend en politique américaine. L’élection de la semaine dernière n’était pas seulement un vote sur un certain nombre de questions, c’était surtout un référendum sur Trump qui, selon les Démocrates, est le pire président américain jamais vu.

Si c’est là leur meilleur argument pour le battre dans deux ans lors de l’élection présidentielle, ils ne sont pas sortis du bois.

Il ne fait aucun doute que la situation dans le monde s’est détériorée ces dernières années, mais si les Démocrates espèrent reprendre le pouvoir en se déchargeant de toute responsabilité sur Trump, ils devraient y penser à deux fois.
(…)

Trump a gagné la présidence il y a deux ans parce que ses prédécesseurs démocrates avaient échoué. Tout d’abord Obama, puis Hillary Clinton, la candidate démocrate, n’ont pas abordé les véritables problèmes qui préoccupent les électeurs américains, notamment la menace du terrorisme, l’insécurité intérieure et le laxisme du système d’immigration qui mène à une frontière américaine poreuse.

Pire encore, ils se sont dangereusement retirés des affaires mondiales, laissant le président russe Vladimir Poutine étendre son influence en Ukraine et au Moyen-Orient.

Les Démocrates ne considèrent peut-être pas le terrorisme, la sécurité et l’immigration comme des préoccupations prioritaires pour la plupart des Américains, mais ils n’ont jamais élaboré de stratégie de communication efficace pour expliquer aux électeurs ce qu’ils considèrent comme étant prioritaire. Ils ont plutôt choisi de diaboliser Trump, coupable d’avoir soulevé ces préoccupations ainsi que les électeurs qui l’ont écouté.

Hillary Clinton et les Démocrates, divisés et idéologiquement dépourvus d’idées nouvelles, ont radicalisé le débat (voir le tristement célèbre «panier de déplorables» de Mme Clinton faisant référence aux partisans de Trump), antagonisant les électeurs modérés et donnant une énergie renouvelée aux extrémistes. Ce faisant, ils ont joué un jeu auquel Trump est le plus fort, lui le bagarreur qui n’hésite pas à rendre coup pour coup (…). Les Démocrates insistent sur le fait qu’ils ne ressemblent en rien à Trump, mais en réalité, sur de nombreux points, ils se comportent comme lui, et diabolisent tous ceux qui le soutiennent.

Dans ce contexte, la «défaite» de Trump lors de ces midterms pourrait se transformer en une victoire à la Pyrrhus pour les Démocrates et aider Trump à remporter l’élection présidentielle dans deux ans.

*Angelo Persichilli est un journaliste et éditeur canadien. Il a été directeur des communications au bureau du Premier ministre canadien, Stephen Harper, pendant quelques mois en 2011-2012.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Sources:

  • https://torontosun.com/opinion/columnists/persichilli-midterms-bigger-challenge-for-democrats-than-trump
  • https://torontosun.com/opinion/columnists/warren-big-decisions-for-democrats-ahead-of-2020-election

Ne ratez aucun des articles de Dreuz, inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous