France 24 a publié une Fake News anti-Trump – encore une. La chaîne nationale accuse le président américain de s’être “engagé dans une querelle publique avec le chef de la Cour suprême”.
C’est une fausse nouvelle qui ne sera pas dénoncée par le Décodex.
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Le journaliste Eric de Salve, correspondant de RFI à San Francisco publie lui aussi une Fake News. Il écrit : “Donald Trump déclenche une polémique avec le président de la Cour suprême”. Comme de Salve est sur place, il sait comme moi que son information est fausse : c’est le président de la Cour suprême qui a déclenché la polémique et non l’inverse.
De nombreux médias – y compris de gauche (2) – ont qualifié de “fortement inhabituelle”, la critique publique du juge Roberts contre Trump. “Le juge en chef Roberts fait une rare réprimande de Trump” a même concédé NPR, la seule radio d’état, classée très à gauche (3).
Ce qu’il s’est réellement passé
Je sais que nos lecteurs qui ont entendu et lu cette information anti-Trump attendaient que Dreuz rectifie le compte rendu des médias, car ils se doutaient que ces derniers ne sont pas blanc-bleu.
Voici la réalité, dûment sourcée – contrairement aux articles publiés par RFI, France 24, Ouest France, et celui de ma consoeur Stéphanie Le Bars du Monde, trop fainéante pour croiser l’information publiée par la dépêche de l’AFP qu’elle a reçue et reproduite sans la comprendre.
Dans USA Today, le premier journal des Etats-Unis William Cummings écrit ceci (4) :
“Le président de la Cour suprême John Roberts, un modéré, s’est opposé publiquement mercredi à ce que le président Donald Trump a qualifié de ‘juge d’Obama’ [en référence] au juge fédéral qui vient de se prononcer contre son administration.”
Des propres termes de Cummings, il apparaît bien que c’est Roberts et non Trump qui a déclenché la polémique publique contre Trump. Et vlan. On est loin de la fausse info de Le Bars disant que “le président américain a alimenté une querelle inédite, via Twitter, avec John Roberts”
Chronologie
- Lundi, la Cour d’appel fédérale du 9e circuit et le juge de district américain Jon Tigar de San Francisco ont bloqué les efforts de l’administration Trump pour protéger la frontière américaine, faire respecter les lois du pays, et empêcher les migrants illégaux de la “caravane” de plusieurs milliers d’hommes venue du Honduras, dont plus de 500 ont été repérés comme étant des repris de justice et des criminels, d’entrer aux Etats-Unis.
- Le président Trump a qualifié cette décision de la Cour du 9e circuit, qui a la réputation méritée de se situer très à gauche, de “honte”, ajoutant : “C’est un juge d’Obama et je vais vous dire, ça ne va plus se passer comme ça.”
“Chaque fois qu’une affaire est jugée dans le 9e circuit, nous sommes battus. Et puis on doit aller à la Cour suprême, comme l’interdiction de voyager, et on gagne”, a ajouté le président.
- Alors qu’il n’a pas ouvert la bouche lorsque le juge Ginsburg a violemment critiqué le candidat Trump à la présidence, montrant qu’il n’est pas étranger au double standard de valeurs, le juge Roberts a déclenché une polémique publique en déclarant : “Nous n’avons ni juges Obama, ni juges Trump, ni juges Bush, ni juges Clinton. Nous avons un groupe extraordinaire de juges dévoués qui font de leur mieux pour être à la hauteur de ceux qui comparaissent devant eux. L’indépendance de la justice est une chose dont nous devrions tous être reconnaissants.”
- Du tac au tac, Trump lui a répondu : “Désolé, John Roberts, mais vous avez effectivement des ‘juges d’Obama’, et ils ont un point de vue très différent de celui des gens qui sont chargés de la sécurité de notre pays”, a déclaré M. Trump sur Twitter.
- Dans un autre tweet, il a posé la question rhétorique suivante : “si le 9e Circuit est un pouvoir judiciaire indépendant, pourquoi tant d’affaires frontalières ont été déposées dans ce circuit et pourquoi un grand nombre de ces affaires ont été annulées ?
- Trump a ajouté, à destination du juge Roberts : “Je vous en prie, étudiez les chiffres, ils sont choquants. Nous avons besoin de protection et de sécurité – ces décisions rendent notre pays dangereux ! Très dangereux et imprudent !”
“Dédreuzex”
J’ai fait le Dédreuzex travail que le Monde n’est pas capable de faire : j’ai vérifié lequel, de Roberts ou de Trump, dit la vérité, et lequel ment.
Politifacts (5) a fait les comptes, et affirmait en avril 2017 que 79% des décisions du 9e circuit sont annulées par la Cour suprême !
De toutes les cours, elle est la 3e la plus politisée et dont les décisions sont le plus souvent rejetées par la Cour suprême :
- 6th Circuit – 87 % ;
- 11th Circuit – 85 % ;
- 9th Circuit – 79 % ;
- 3rd Circuit – 78 % ;
- 2nd Circuit and Federal Circuit – 68 % ;
- 8th Circuit – 67 % ;
- 5th Circuit – 66 % ;
- 7th Circuit – 48 % ;
- DC Circuit – 45 % ;
- 1st Circuit and 4th Circuit – 43 % ;
- 10th Circuit – 42 % ;
Conclusion
La Cour fédérale du 9e circuit de San Francisco est bien une des plus à gauche des Etats-Unis. C’est elle qui avait bloqué l’interdiction d’entrée de 90 jours de ressortissants de 9 pays musulmans en 2017 – décision qui avait été annulée par une impressionnante décision de 9 contre 0 de la Cour suprême.
Dans son échange avec le président de la Cour suprême, c’est Donald Trump qui une fois de plus rapporte la vérité – et elle est hautement politiquement incorrecte.
Et les journalistes, une fois de plus, ont publié une fausse nouvelle, et eux ne seront jamais visés par les éventuelles lois contre les Fake News qui pourraient être votées parce que personne, à part quelques courageux et rarissimes journalistes – tous sur internet – osent dénoncer leurs fausses nouvelles. Quant au Decodex, tout le monde a maintenant compris parce que cela devenait trop visible, que ses deux animateurs, Samuel Laurent et Adrien Sénécat, sont des journalistes ratés et frustrés, qui tentent de soulager leur haine en faisant la chasse non pas aux fausses nouvelles, mais aux sites internet qui ne sont pas de gauche et contredisent leur rédaction.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
(1) France 24
(2) ABC
(3) NPR
(4) USA Today
(5) Politifact
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Un grand merci Jean-Patrick !
Cela devient une habitude et un réflexe lorsqu’une nouvelle est transmise par les médias, j’attends que Dreuz en parle pour comprendre vraiment de quoi il s’agit.
Je pourrai aussi interpréter leurs nouvelles en inversant simplement leur sens : le négatif devient affirmatif et le contraire.
Mais je veux être fair-play et j’attends donc que Jean-Patrick ou Dreuz croise les sources et présente donc les faits tels qu’ils sont …
la chaine C8 a diffusé des reportages sur trump qui valent leur pesant de cacahuètes, le dernier trump est il fini! tout y passe, le moindre ragot est commenté, risible tant il est partial , affligeant de voir des gens avec un tel parti pris
@patphil
la chaine WC8
a TVA , le journaliste richard latendresse qui est correspondant a Washington a aussi diffuser cette fausseté
Merci pour ces éclaircissements et ce VRAI travail de journaliste.
L’aspect positif qu’on doit juste inverser le sens du titre et on a une bonne idée de ce qu’il se passe sans être obligé de tout lire.
Ouais, mais quand on en est là, c’était comme lire la Pravda à l’époque soviétique. Vous preniez chaque titre d’article et les recomposiez en disant exactement le contraire et là, miracle, vous étiez dans le vrai.
Le Président Trump a raison : des juges qui donnent systématiquement et toujours raison à ceux qui enfreignent les lois dans le sens des prétendues valeurs de gauche sont bien des juges d’Obama.
Une fois de plus mon mail est éffacé et vous ne me dites jamais pourquoi. M’interdisez vous l’acces aux commentaires?
Merci encore une fois à Dreuz de rétablir la vérité car tous ces faux culs de journalistes, TV et radios, diffusent leur fausses informations à longueur de journée, que les Français qui n’ont pas internet croient.
J’ai une amie à qui je transmets régulièrement les infos de Dreuz sur TRUMP et qui a fini par comprendre que toutes les infos des médias étaient fausses. Elle m’a indiqué avoir essayé de discuter à propos de Trump avec ses amis et familles pour rétablir la vérité, peine perdue, elle bat en retraite à chaque fois pour éviter les conflits, c’est dire combien une bonne partie des Français est manipulée.
La séparation des pouvoirs est un principe élémentaire dans toute démocratie.
Trump (pouvoir exécutif), en critiquant un juge (pouvoir judiciaire), s’attaque dans un but populiste à ce principe, montrant en cela qu’il ne respecte fondamentalement pas la démocratie.
Le PEUPLE américain a élu Obama à 2 reprises comme il a élu Trump ensuite, et que des juges nommés par Obama soient encore en place est normal. Ceci ne devrait pas être remis en question par Trump.
Mais on ne l’a pas beaucoup entendu (et Dreuz non plus) sur l’Hillaryzation de sa fille Ivanka, bizarrement. Utilisation d’adresses mail privées pour des affaires d’état, pas de « lock her up » cette fois ci. Même pas de démission…
Pas facile, de faire de la politique en famille. N’importe qui d’autre aurait entendu fuser à ses oreilles le classique « You’re fired » à la seconde même de cette révélation stupéfiante.
Finalement , cette polémique avec le juge tombe bien pour détourner le regard des gens, n’est-ce pas ?
Le juge Tigar frappe à nouveau
Par Robert Curry | 21 novembre 2018
LeJuge Jon S. Tigar est de retour dans les nouvelles.
J’ai écrit à son sujet il y a presque deux ans :
” Un juge fédéral a récemment décidé qu’un détenu condamné à mort pour meurtre en Californie devait subir une opération de conversion sexuelle aux frais du contribuable.
Le détenu était Rodney James Quine, 57 ans, marié deux fois et père de deux filles. J’écris «était» parce qu’en prison il a changé son nom pour Shiloh Heavenly Quine. Quine a commencé à vivre en tant que femme en 2008 , lorsque les responsables de la prison ont autorisé des traitements hormonaux aux frais des contribuables. Quine a alors commencé à faire pression pour une opération de changement de sexe, qui serait payée par les contribuables californiens comme tout le reste de la prison.
Entrez Barack Obama.
En 2013, Obama a nommé Jon Tigar à la magistrature fédérale. Tigar, qui partage évidemment la fascination d’Obama pour le monde des transgenres, s’est assigné lui-même au cas de Quine et a nommé une équipe d’avocats de San Francisco et du Transgender Law Center pour représenter Quine. Le résultat de la décision de Tigar en faveur de Quine est que l’État de Californie doit désormais prévoir une intervention chirurgicale de réassignation sexuelle pour les détenus. “
Tigar a prétendu découvrir cette exigence cachée au plus profond du huitième amendement, qui interdit les « peines cruelles et inusitées ».
Bien entendu, il s’agissait d’une décision anarchique d’un militant dévoyé en costume judiciaire et d’une atteinte à l’état de droit en Amérique.
Ce même juge est maintenant de retour dans les nouvelles, cette fois avec une décision qui encourage les gens à enfreindre la loi. Le New York Times l’a exprimé ainsi :
” Le juge Jon S. Tigar de la Cour de district des États-Unis à San Francisco a émis une ordonnance d’interdiction temporaire empêchant le gouvernement d’appliquer une nouvelle règle interdisant la protection des personnes qui entrent illégalement dans le pays. “
« Une règle qui refuse les protections aux personnes » est Timespeak pour ne pas autoriser les personnes entrées illégalement dans le pays à demander l’asile.
Le président du Conseil national de la patrouille des frontières, Brandon Judd, a déclaré mardi à Fox News que le juge ” avait simplement encouragé les migrants à enfreindre la loi “.
Se déplacer dans les protections frontalières américaines a été facile :
traversez simplement nos frontières illégalement, faites une demande d’asile, ne vous présentez jamais à votre audience d’asile et rejoignez les rangs des millions d’étrangers en situation irrégulière vivant déjà en Amérique.
La nouvelle règle de l’administration visait à mettre fin à cette absurdité.
Nous savons déjà grâce à l’arrêt Shiloh Heavenly Quine de Tigar que le juge n’est pas voué à faire respecter la Constitution. Il est clair qu’il a plutôt un agenda politique.
Lorsque Barack Obama était au pouvoir, il a poussé au-delà du sens commun et du sens clair de la Constitution pour faire avancer la cause de « la transformation fondamentale de l’Amérique ».
Avec Donald Trump dans le bureau ovale, il fait désormais partie de #TheResistance.
Les efforts de Tigar vont parfaitement dans le sens de ce qui se passe dans les médias. L’avènement d’Obama a dérangé les journalistes et les experts. Ils ont abandonné toute prétention d’impartialité, d’équité. Les normes professionnelles sont sorties par la fenêtre. Bernie Goldberg a brillamment qualifié cette expérience d ‘« histoire d’amour baveuse » avec Obama.
Maintenant que Trump a remplacé Obama, les personnalités du monde de l’information et des opinions sont toujours complètement désaxées et solidaires dans leur opposition au président. Ils sont aussi emportés par leur aversion pour Trump que par leur adoration d’Obama.
A propos de l’auteur : Robert Curry
Robert Curry siège au conseil d’administration de l’Institut Claremont et est l’auteur de Common Sense Nation : libérer le pouvoir oublié de l’idée américaine (Encounter Books). Il siège également au conseil d’éminents conseillers du Centre Ronald Reagan pour la liberté et la compréhension.