Publié par Jean-Patrick Grumberg le 24 novembre 2018

Depuis l’étranger, il n’est pas aisé de bien comprendre ce que veut, et où va, l’opération des gilets jaunes, mais quelque chose ne tourne pas rond.

Selon toute vraisemblance, la hausse du prix des carburants est la goutte d’eau (d’essence plutôt), qui a fait déborder le vase. L’étincelle qui a tout embrasé. Les gens de tous bords sont descendus dans la rue. Ils sont soutenus par une majorité de Français, d’après les sondages. Mais au-delà, où vont-ils ?

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Entre BFMTV, qui pour une rare fois d’après nos correspondants en France ont rapporté les informations honnêtement et sans faire de propagande, et les chaînes de l’Etat qui mentent comme des arracheurs de dents, les gens sont plutôt pour une fois assez bien informés de la réalité sur le terrain, mieux que nous autres de Dreuz qui suivons cela de loin.

Je ne peux cependant pas m’empêcher de penser que tout cela tournera à l’impasse, et fera de l’eau de boudin.

Le système économique français est confiscatoire. C’est une économie socialiste. Elle ne va pas changer. Il n’y a pas de baguette magique. Le système socialiste, à force de prendre l’argent aux plus riches, puis aux un peu moins riches, et un peu moins riches, etc., fini forcément par être à court de riches et se retrouve à prendre aux gens modestes : alors ils mettent des gilets jaunes. Vous en êtes là.

Le socialisme n’a réussit nulle part. Il gaspille les énergies humaines et les richesses accumulées depuis les trente glorieuses, coûte horriblement cher à chacun, et plonge lentement la France dans un trou noir dont le bout du tunnel s’appelle Vénézuéla.

Les impôts et taxes sont très élevés ? Oui, mais. Ils servent à financer le système de redistribution, de “justice sociale”, d’égalité devant l’impôt, de sécurité sociale gérée par un assureur unique incompétent, l’Etat qui est sans concurrence, un et système de retraite par répartition qui est un système de Ponzi en faillite qui ressemble au dessin ci-dessous :

Si les gilets jaunes réclament moins d’impôts et moins de taxes, il n’existe qu’une seule façon d’y parvenir : la suppression d’une grande partie des aides de l’Etat. Moins d’indemnités chômage, moins d’aides sociales, moins d’aides au logement, moins d’aides familiales, etc. Et je ne vois ni les Français en général ni les gilets jaunes en particulier accepter cela.

Vous impôts sont très lourds. Mais ils sont une nécessité pour financer votre prise en charge par l’Etat, c’est un cercle vicieux.

Hélas.

Si les Français veulent payer moins d’impôts, ils doivent renoncer à beaucoup des aides de l’Etat. C’est donc l’impasse. L’ensemble du mouvement est une impasse. Je ne dis pas qu’il est inutile. Certaines choses dans la vie sont indispensables même si elles ne produisent pas de résultat. Ce qui se passe est plus que probablement une soupape nécessaire pour que la cocotte minute n’explose pas. En ce sens, ce n’est pas inutile. Mais le ronronnement confiscatoire qui endort toute résistance des Français reprendra.

Imaginez ceci. Si le président, qui dit vouloir s’exprimer mardi prochain et est en train de préparer un discours de langue de bois auquel il ne croit pas, s’il fait marche arrière et annule la hausse des taxes sur l’essence, il vous prendra cet argent par un autre moyen.

Il le fera peut-être par un tour de magie plus discret, mais il vous prendre cet argent par un moyen ou par un autre. Parce que le système social français est un trou financier sans fond qui ne produit pas assez de richesse pour financer le non-travail et le faible travail, la faible productivité des entreprises, la fatigue des locomotives – les patrons – qui tirent des wagons de plus en plus lourdement chargés, et l’épuisement des chefs d’entreprise qui ne peuvent innover, investir et aller de l’avant.

Et je n’ose même pas vous parler du train de vie et de la taille monstrueuse de l’Administration française dont les principaux profiteurs augmentent leurs émoluments sans honte, ou du coût de l’immigration, il y a assez de jaune dans l’air, pas la peine de vous faire rire jaune.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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