Publié par Christian Larnet le 26 novembre 2018

Juste quelques mois après que le PDG de Twitter, Jack Dorsey, a déclaré que sa plateforme ne prenait pas parti et restait neutre pour laisser tout le monde s’exprimer, Twitter a non seulement pris parti, mais est devenu plus gauchiste et orwellien que jamais.

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La semaine dernière, Twitter a interdit définitivement Meghan Murphy, une écrivaine basée en Colombie-Britannique, pour avoir critiqué l’idéologie transgenre.

Twitter lui a dit qu’elle devait supprimer les tweets où elle a écrit :

  • “Les femmes ne sont pas des hommes”
  • “En quoi les femmes transgenres ne sont-elles pas des hommes ?”
  • “Quelle est la différence entre un homme et une transsexuelle ?”

La plateforme a suspendu son compte à plusieurs reprises pour cette raison, puis l’a finalement interdite la semaine dernière, affirmant qu’un tel comportement “violait ses règles contre les comportements haineux”.

Sur le site Feminist Current (1), Murphy a évoqué son interdiction :

“Ce qui est fou pour moi, c’est que Twitter autorise sciemment la pornographie graphique et les menaces de mort sur la plateforme (j’ai signalé d’innombrables menaces violentes, dont la grande majorité sont restés sans réponse), mais ils ne me permettent pas d’affirmer des faits très fondamentaux, tels que ‘les hommes ne sont pas des femmes’.

Ce n’est pas une chose répugnante, et il ne faut pas non plus considérer comme ‘haineux’ de poser des questions sur le fait que les gens peuvent changer de sexe, ou demander des explications sur l’idéologie transgenre. Il s’agit maintenant, qu’on le veuille ou non, de débats publics – des débats qui ont un impact sur la vie des gens, car la législation et les politiques sont imposées en fonction de l’idéologie de l’identité sexuelle….”

Sur Twitter, Murphy participe régulièrement à des débats sur le sexe, le genre et les études sur les femmes. En fait, elle possède une maîtrise en la matière de l’Université Simon Fraser. En d’autres termes : elle n’est pas stupide et ce n’est pas un troll. C’est une femme éduquée qui cherche à utiliser Twitter pour développer sa compréhension des sujets et pour engager les autres dans le débat.

Ses tweets interpellaient Lisa Kreut, qui avait essayé de boycotter et de faire supprimer les financements du Vancouver Rape Relief, une association de soutien aux femmes qui ont subi des violences masculines, des viols, des violences conjugales, qui sont victimes d’inceste, de prostitution forcée et de harcèlement sexuel.

  • Twitter ne se souciait pas de l’objet de la querelle ou qu’elle soit légitime et fondée sur des faits. Il ne se souciait que du fait que Kreut était transgenre, et ils ont décidé de qualifier les débats sur la transsexualité comme un “discours de haine”.
  • Twitter a aussi récemment interdit le “deadnaming” – la pratique consistant à désigner une personne trans par son nom légal ou son nom de naissance. Cela a probablement aussi joué un rôle dans les suspensions et l’interdiction définitive de Murphy.

Murphy continue :

  • “J’ai effacé les tweets en question, puis je me suis plaint publiquement sur Twitter en disant : ‘Salut @Twitter, je suis journaliste. Je n’ai plus le droit de rapporter des faits sur votre plateforme’.
  • Ils ont de nouveau verrouillé mon compte, et m’ont dit que je devais supprimer le tweet en question et ils m’ont suspendue pendant 12 heures.
  • J’ai fait appel de la suspension, car il m’a semblé clair que mes tweets n’étaient pas ‘haineux’, qu’ils disaient simplement la vérité, mais ne recevaient aucune réponse de Twitter.”
  • Son compte a été de nouveau bloqué le 15 novembre.
  • Murphy a supprimé les tweets qui lui étaient reprochés afin de pouvoir retrouver l’accès à son compte.
  • Cependant, à ce moment-là, elle était en colère et tweeté :

“Putain @twitter. Je n’ai pas le droit de dire que les hommes ne sont plus des femmes ou de poser des questions sur la notion de transgenderisme ? Qu’une entreprise multimilliardaire censure les faits et réduise au silence les gens qui posent des questions sur ce dogme, c’est de la folie.”

  • Ce tweet est devenu viral, il a été retweeté au moins 20.000 fois.
  • Puis Murphy a ensuite été définitivement interdite.

Elle n’a pas été interdite pour conduite ou discours haineux, mais pour avoir refusé de se conformer à l’idéologie progressiste que Twitter a adoptée

Murphy a été interdite parce qu’elle a dit à maintes reprises que les hommes ne peuvent être transformés en femmes simplement parce qu’ils veulent s’appeler femmes. C’est un fait au mieux, et l’opinion de Murphy au pire. Murphy a refusé de se plier à l’opinion progressiste selon laquelle la question des transgenres est maintenant presque aussi sacro-sainte que celle de l’avortement.

Elle n’a pas été interdite pour conduite ou discours haineux, mais pour avoir refusé de se conformer à l’idéologie progressiste que Twitter a adoptée.

Bien sûr, Twitter est une société privée et peut faire ce qu’elle veut. Mais ils se sont présentés comme une plateforme ouverte, ouverte aux débats, aux idées et au partage.

L’interdiction l’a rapprochée de la droite

Après son interdiction de Twitter, Murphy a commencé à réfléchir aux positions de la droite politique et à dit être prête à dialoguer avec elles :

“Je ne crois plus que les positions de gauche soient nécessairement les plus justes ou les plus éthiques.

Je ne crois plus que tout le monde à droite se trompe sur tout.

Je ne crois pas que tous ceux qui sont à droite ont nécessairement de mauvaises intentions, et je soupçonne que beaucoup, comme ceux qui sont à gauche, croient qu’ils travaillent pour un monde meilleur.

Twitter se sert de sa politique de contenu comme “gourdin politique”

En décembre 2015, Twitter a présenté sa politique sur la “Conduite haineuse et les abus”. Elle a été utilisée comme un gourdin politique tout en permettant aux gens d’afficher des contenus haineux, menaçants et carrément diaboliques. Même Amnesty International a exprimé son dégoût.

Twitter a commencé à supprimer les témoignages de personnes qui n’adhéraient pas à sa version de l’idéologie progressiste.

  • En août, Dorsey a admis à CNN que les médias sociaux en général ont un parti pris “de gauche”.
  • Un mois plus tard, il a déclaré au Congrès que l'”idéologie politique” n’était pas le moteur de la politique de l’entreprise.
  • Pourtant, dans une interview accordée quelques jours plus tard, Dorsey a déclaré qu’il était conscient que dans son entreprise, les employés conservateurs “ne se sentent pas en sécurité pour exprimer leur opinion”.

L’interdiction de Murphy prouve que Twitter dit une chose et fait le contraire.

Dimanche 25 novembre, Twitter a fermé le compte de Jesse Kelly, un ancien combattant conservateur et contributeur du site the Federalist (2), sans aucune explication.

Jesse Kelly a été définitivement suspendu de Twitter dimanche pour “violations répétées des règles de Twitter”, selon le message qu’il a reçu. Kelly est un ancien combattant des Marines, animateur radio conservateur, et ancien candidat Républicain au Congrès américain.

Twitter n’a pas expliqué quelles règles Kelly a violées, ou si un tweet spécifique lui était reproché.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.

(1) Feminist Current
(2) The Federalist

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