Publié par Gaia - Dreuz le 3 décembre 2018

Les images de l’Arc de Triomphe saccagé et des grands magasins fermés ont marqué les esprits.

Des voitures brûlées, des boutiques saccagées et pillées, l’Arc de Triomphe dégradé… Comme il fallait s’y attendre, les images des violences qui ont éclaté samedi à Paris en marge du mouvement des « gilets jaunes » ont fait le tour du monde. Pour la presse internationale, voir les quartiers les plus aisés de la capitale française à la merci des casseurs est révélateur d’une protestation qui se radicalise.

« La violence est encore montée d’un cran ce samedi et a impressionné un pays qui est pourtant habitué aux manifestations », note ainsi « le New York Times » . Pour le prestigieux quotidien américain, comme pour toute la presse anglo-saxonne, ce sont les images de l’Arc de Triomphe vandalisé et des grands magasins du boulevard Haussmann fermés qui ont particulièrement retenu l’attention. « La colère a transformé les boulevards les plus riches du pays et les sites les plus en vue en véritables zones de guerre », déplore le quotidien.

« Une véritable orgie de violence »

De son côté, « The Sun » évoque dans un long article accompagné de « photos chocs » les « pires émeutes qu’a connu Paris depuis 50 ans », une « véritable orgie de violence » perpétrée par « des milliers de voyous masqués ». Le journal populaire anglais souligne au passage qu’aucun touriste britannique n’a été blessé, alors qu’ils étaient nombreux dans la capitale française à seulement trois semaines de Noël.

Le quotidien britannique « Financial Times » souligne lui la tournure violente prise par le mouvement des « gilets jaunes » en quelques semaines : « Le mouvement avait commencé par une pétition en ligne contre la hausse du prix des carburants. C’est maintenant une manifestation de masse contre les salaires qui stagnent, le pouvoir d’achat en berne, et le président Macron lui-même », affirme le journal économique .

Le « FT » souligne d’ailleurs le décalage entre les scènes de violences en plein Paris et l’élection de Stanislas Guerini à la tête de La République en Marche à quelques kilomètres de là : « Pendant ces heurts, le parti d’Emmanuel Macron a élu son nouveau chef sous les acclamations, les applaudissements et de la musique pop ».

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Tous les médias étrangers s’accordent pour distinguer les casseurs de l’ensemble du mouvement des « gilets jaunes », mais certains, comme le correspondant de la BBC à Paris, souligne une atmosphère belliqueuse qui a touché tous les manifestants : « Il est tout à fait clair qu’il y avait des casseurs de l’extrême gauche anarchiste et de l’extrême droite nationaliste. Ils étaient outillés et prêts à se battre. La grande majorité des « gilets jaunes » ne faisaient pas partie de ces casseurs mais ils étaient nombreux à les encourager et à se féliciter de voir la police mise en difficulté », témoigne-t-il.

« Tentation révolutionnaire »

En Allemagne, « Bild », note que « le nombre de manifestants est en baisse par rapport au week-end précédent » mais évoque une escalade de violence qui « ressemble de plus en plus à une guerre civile ».

Le quotidien le plus vendu d’Allemagne s’étonne d’ailleurs que la manifestation ait dégénéré à ce point malgré les précautions des autorités françaises : « Si les Champs-Elysées de Paris étaient ouverts aux piétons, des contrôles d’identité et de sécurité ont été effectués aux entrées du boulevard pour prévenir toute forme de violence mais malgré ces précautions, le mobilier urbain a été incendié et de nombreux magasins endommagés », constate Bild, qui titre son article sur cette interrogation : « Combien de temps Macron va-t-il tenir ? »

« Paris en flamme » titre pour sa part la presse espagnole ce dimanche, tout en pointant les difficultés d’Emmanuel Macron à éteindre l’incendie : « Le président français ne trouve toujours pas la formule pour désamorcer une révolte dont le cri de ralliement est ‘Macron démission’ », indique le quotidien El Pais en insistant, comme tous les médias internationaux, sur le fait que le chef de l’Etat se trouvait en Argentine au moment ou Paris faisait face aux violences. « La France, pays où la tentation révolutionnaire n’est jamais loin, flirte avec la crise politique », affirme même le plus grand quotidien espagnol.

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Source : Lesechos

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