Publié par Jean-Patrick Grumberg le 6 décembre 2018

Mon ami et chef Jacques Fiorentino, patron du restaurant l’Assiette sur Melrose boulevard à West Hollywood, m’interrompait fort à propos, autour de son excellente entrecôte frite, dans une discussion sur la démocratie. “Démocratie, le mot n’a pas de sens, me dit Jacques, sans le petit mot qui l’accompagne : plus ou moins”.

Il a raison. On peut parler de plus de démocratie, moins de démocratie. Et justement, c’est dans ce contexte que j’ai étudié comment d’autres pays ont réagi face à la hausse du prix des carburants pour financer la lutte contre le réchauffement climatique.

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A peu près partout, au Canada, en Australie, aux États-Unis, la taxe a été ressentie comme une punition imposée au mode de vie quotidien de la classe moyenne, en échange d’un futur lointain et meilleur, par une poignée d’élites qui par leur train de vie (avions privés, résidences secondaires…) n’applique pas à elle-même les restrictions qu’ils exigent du simple mortel, tout en annonçant la fin du monde si des mesures urgentes ne sont pas prises.

Canada

Le Premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, et sa coalition conservatrice ont été portés au pouvoir par les électeurs canadiens en juin sur une plateforme qui s’opposait aux taxes sur le carbone.

États-Unis

En novembre, les électeurs de Washington ont rejeté une mesure électorale visant à taxer les émissions de dioxyde de carbone provenant de sources industrielles dans leur État. C’est la deuxième fois que les électeurs de Washington rejettent une initiative de taxe sur le carbone.

Autralie

Les législateurs australiens ont voté l’abrogation de la taxe carbone de leur pays en 2014. L’ancien premier ministre Tony Abbott a mené son parti conservateur à la victoire lors des élections de l’année précédente sur la promesse d’abroger la taxe carbone.

Et en France…

“En France, les gouvernements ne comprennent que la violence”, explique George Chabert, professeur à l’Université norvégienne des sciences et de technologie. “Apparemment, ça marche aussi cette fois-ci.”

“Depuis son arrivée au pouvoir, Macron a réduit les impôts des riches, il a “simplifié” les lois du travail, réduit les pensions, mais ajouté des milliards d’euros de nouveaux impôts à la classe ouvrière et à la classe moyenne”, dit encore M. Chabert.

“Les nouvelles taxes écologiques, dont la plupart devaient être utilisées pour tout sauf pour l’écologie, ne sont qu’une taxe de plus”, ajoute Chabert, et “de nombreuses nouvelles taxes sont programmées pour entrer en vigueur jusqu’en 2020.”

Les #GiletsJaunes demandent maintenant à Macron de démissionner. Ils affirment que le président est déconnecté du monde réel, qu’il centralise le pouvoir aux dépens des citoyens de la classe moyenne. Mais rien de tout cela n’est nouveau. Giscard avait tenté de remédier à cette perception en s’invitant, avec son accordéon, chez les Français. On en rit encore.

Jamais la haine contre un président n’a été aussi forte. La tendance de fond a commencé avec Nicolas Sarkozy.

“Emmanuel Macron est un petit garçon à qui on a toujours dit qu’il était le meilleur, il a toujours été idolâtré  On ne lui a jamais dit ‘tue ne dois pas le faire’. Ce type se prend pour Dieu !” a dit Claudio, un Français de 47 ans, à l’AFP, qui a eu l’ordre de le diffuser.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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