Publié par Magali Marc le 10 décembre 2018

Lors de l’émission «Face the Nation» de CBS, le prochain président de la Commission des renseignements de la Chambre des Représentants, le Représentant Adam Schiff (un Démocrate de la Californie), a déclaré que le président Donald Trump pourrait éventuellement être condamné et faire de la prison. Schiff faisait allusion aux accusations portées contre son avocat personnel, Michael Cohen, pour des paiements illicites durant la campagne présidentielle de 2016.

Selon Michael Goodwin, Trump est d’humeur à contre-attaquer en rendant publics des documents embarrassants pour l’Administration Obama.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit cet article de Michael Goodwin, paru le 1er décembre dans le New York Post.

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Trump se prépare à une guerre politique totale

Alors que j’étais assis à quelques mètres du président Trump tandis qu’il mettait en pièces le procureur spécial Robert Mueller et qu’il avertissait les Démocrates qu’il préparait une contre attaque dévastatrice, l’expression «The Gathering Storm» (L’orage approche) me vînt à l’esprit. C’est le titre du volume I de l’histoire magistrale de la Seconde Guerre mondiale selon les mémoires de guerre de Winston Churchill.

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Ce titre décrit bien l’humeur du président face à la guerre sans merci qui se déroule à Washington.

Alors qu’aucune bataille politique dans notre pays n’est aussi dramatique que celle menée contre l’Allemagne nazie et le Japon, une tempête se prépare en Amérique et 2019 s’annonce comme une année turbulente.

Trump est assiégé et se prépare à une guerre autant sur les plans politique, juridique et que sur celui des relations publiques. Bien que le conflit ait commencé le jour de son entrée en fonction, les deux dernières années ont été marquées par ce qu’on pourrait qualifier d’escarmouches en comparaison avec les batailles décisives à venir.

Ce point de vue a été renforcé par l’interview tenue dans le Bureau ovale la semaine dernière, au cours de laquelle j’ai passé, avec Nikki Schwab et Marisa Schultz, deux journalistes du New York Post, près de 40 minutes avec le président et plusieurs de ses collaborateurs.

Trump, assis derrière le grand «Resolute Desk», construit à partir du bois du navire britannique le HMS Resolute, un voilier britannique du XIXe siècle, était affable. Aucune question n’était taboue, et il était radieux.

Pourtant, ses réponses révélaient un état de frustration et de colère dès qu’il était question de l’enquête de Mueller et du fait que les Démocrates ont l’intention d’utiliser leur contrôle de la Chambre pour submerger son Administration dans les assignations à comparaître et les enquêtes.

« Mueller aimerait qu’elle dure toute sa vie », a répondu Trump quand on lui a demandé comment il voyait la fin de l’enquête. « C’est une chasse aux sorcières au plus haut niveau, c’est du maccarthysme

Après avoir mentionné Paul Manafort, je lui ai demandé si son ancien directeur de campagne pouvait obtenir la grâce présidentielle. « Il n’en a jamais été question, mais je ne l’exclue pas », a dit Trump. « Pourquoi je ne la prendrais pas en considération? »

Cette réponse a rapidement fait le tour de Washington et a causé une montée aux barricades, les Démocrates accusant le président de laisser entendre à Manafort qu’il serait protégé en échange de sa loyauté.

24 heures plus tard, les tambours de guerre battaient encore plus fort tandis que Michael Cohen plaidait coupable d’avoir menti au Congrès au sujet d’un éventuel projet de construction de Trump à Moscou.

Lors de ses commentaires en public, le président, a offert une réponse en deux parties, disant d’abord que Cohen est un «faible» qui cherche à réduire sa peine de prison. Il a également dit que, même si les négociations ont duré plus longtemps en 2016 que Cohen ne l’avait dit initialement, cela n’a pas d’importance puisque qu’il était encore, à ce moment-là un simple citoyen qui exploitait légalement son entreprise.

Comme tout ce qui concerne Mueller, le plaidoyer de Cohen cause beaucoup de fumée, mais n’apporte aucun signe qu’il y a du feu.

Il s’agit peut-être d’un petit morceau faisant partie d’un grand casse-tête, mais plus de deux ans après le début de l’enquête du FBI, aucune image claire ne se dessine.

Pourtant, l’enquête et son exploitation par la gauche, continue de faire des victimes. Tout espoir de voir un gouvernement divisé devenir productif s’évanouit.

Le lendemain des élections, Trump a essayé de brosser un tableau rose de la majorité démocrate à la Chambre des Représentants, disant qu’il était prêt à travailler avec la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, et qu’il signerait une loi clé même si la plupart des Républicains s’y opposaient.

Maintenant, il agite davantage le bâton que la carotte.

Comme il l’a dit lors de notre interview, les nouveaux dirigeants démocrates déchaîneront les feux de l’enfer s’ils se livrent à du «harcèlement présidentiel».

« Je les frapperai plus fort qu’ils ne l’ont jamais été », a-t-il dit, faisant référence à son pouvoir de divulguer des documents secrets, dont certains, selon ce qu’il a laissé entendre, seront extrêmement embarrassants pour le gouvernement de Barack Obama.

« S’ils veulent jouer dur, je jouerai dur moi aussi», a-t-il dit. « Et ils verront à quel point ces documents sont désastreux

Je crois que le président devrait rendre publics ces documents dès maintenant, sans égard à leur impact partisan. Un secret exagéré ne peut servir qu’à dissimuler les actes répréhensibles d’un gouvernement et le manque de transparence alimente la méfiance du public.

En théorie, Trump est d’accord avec moi. Mais il est obsédé par cette guerre, et c’est compréhensible parce qu’il se bat pour la survie de sa présidence.

Sa théorie sur les origines de cette guerre est à la fois bien connue et crédible : les allégations de collusion russe n’étaient qu’un tissu de mensonges soutenus uniquement par le dossier (Steele) discrédité et secrètement financé par Hillary Clinton. Ces mensonges ont reçu une aura de crédibilité grâce à une enquête pervertie du FBI qui a pu continuer grâce à Mueller.

En ce qui concerne le dossier Steele, Trump a demandé: « Pourquoi Mueller ne regarde pas de ce côté-là ? Les Russes ont été payés pour monter un faux dossier. Maintenant qu’il est discrédité, c’est considéré comme de la foutaise, mais beaucoup d’argent a changé de mains. »

Nous sommes restés plus longuement que le temps qui nous était imparti et, à notre départ, des aides nous ont remis six pages énumérant les réalisations de l’Administration Trump. Il s’agit notamment du taux de chômage historiquement bas chez les Latino-Américains et les Noirs, de la hausse des salaires et du fait que 4,4 millions de personnes n’ont plus besoin de coupons alimentaires.

La confiance des consommateurs et des entreprises monte en flèche et l’Amérique est maintenant le premier producteur mondial de pétrole et de gaz naturel. Kim Jong-un envoie des lettres flatteuses à Trump au lieu de tirer des missiles, et un nouvel accord commercial avec le Mexique et le Canada respecte son engagement à corriger l’ALENA.

Ce sont là quelques-uns des faits saillants de ces deux années remarquables, mais la plupart du temps, elles sont éclipsées par la guerre politique. Et le pire reste encore à venir.

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : NY Post

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