Le scandale de la loi de 1973 est dans tous les discours, de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon. Il s’agit pourtant d’une légende urbaine tenace dont voici la généalogie.
« Un mensonge fera le tour du monde avant que la vérité ait eu le temps de mettre ses bottes. » — Charles Spurgeon
« Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres Effets à l’escompte de la Banque de France. » — Loi sur la Banque de France du 3 janvier 1973
Depuis quelques années, cet article de la loi N°73-7 sur la Banque de France du 3 janvier 1973, l’article 25 pour être précis, fait l’objet d’une polémique alimentée par les extrêmes de droite comme de gauche. Pour ne citer que les principaux : Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Alain Soral, François Asselineau, Jacques Cheminade et Jean-Luc Mélenchon estiment tous, à les écouter, que c’est cette simple phrase qui serait à l’origine de notre dette publique — laquelle serait dès lors illégitime.
Leurs analyses, essentiellement convergentes, peuvent se résumer comme suit : par cet article, la loi de 1973 interdit à l’État de se financer gratuitement (ou quasi-gratuitement) auprès de la Banque de France. Dès lors, l’État n’a eu d’autre choix que de se financer sur les marchés financiers (ou auprès des banques) et donc de payer des intérêts — lesquels expliquent le niveau actuel de la dette publique. À ce premier point, certains n’hésitent pas à rajouter que, ce faisant, Georges Pompidou et Valéry Giscard d’Estaing ont sciemment vendu les intérêts de la France aux banques — raison pour laquelle cette loi est appelée loi Pompidou-Giscard (ou Pompidou-Giscard-Rothschild en référence au fait que M. Pompidou a travaillé pour la Banque Rothschild1.)
J’ai déjà eu l’occasion de le dire ici mais il faut manifestement le répéter : c’est faux, absolument, irrémédiablement et sans l’ombre d’un doute. Entendez-moi bien : il n’y a même pas de débat possible. Tout ce que racontent les personnes susmentionnées à propos de cette loi et de ses présumées conséquences est au mieux la preuve de leur totale incompétence, au pire un tissu de mensonges.
La vieille dame poussiéreuse
Lorsqu’il présente ce projet de loi devant le Sénat le 2 novembre 1972, Valéry Giscard d’Estaing, ministre de l’Économie et des Finances, est assez loin de déclencher une révolution :
La réforme qui vous est proposée aujourd’hui ne vise pas et ne prétend pas bouleverser le fonctionnement de la Banque de France. Il s’agit essentiellement d’une œuvre de codification, de mise à jour et de clarification qui vise à doter l’institut d’émission de statuts adaptés à la réalité financière actuelle et à l’évolution de nos pratiques contemporaines.
De fait, les statuts de cette vieille dame datent de 1936 — de la loi du 24 juillet 1936, nous en reparlerons — et depuis, le moins que l’on puisse dire, c’est que de l’eau a coulé sous les ponts : une guerre mondiale, une nationalisation (loi du 2 décembre 19452, les accords de Bretton Woods qui ont vécu, le Serpent monétaire européen qui commence à peine à fonctionner et, naturellement, une évolution profonde des pratiques des banquiers centraux — au moment où Giscard d’Estaing s’exprime, la Banque de France n’utilise déjà plus la technique de l’escompte que de façon marginale et lui préfère depuis février 1971 les opérations dites d’open-market. Bref, un bon coup de dépoussiérage s’impose.
Quid de l’article 25 ? Eh bien lors de la première lecture au Sénat (2 novembre 1972) et de la première lecture à l’Assemblée Nationale (28 novembre 1972), on n’en trouve pas la moindre trace ou, plutôt, il y a bien un article 25 mais ce n’est pas celui qui nous intéresse.
Une sage précaution
Ce n’est que lors de la seconde lecture au Sénat, le 14 décembre 1972, qu’un amendement propose de compléter l’article 29 en y précisant que « le Trésor public ne peut présenter ses propres Effets au réescompte de l’institut d’émission. » Cet amendement, première apparition du fameux article, est le fait de M. Yvon Coudé du Foresto, sénateur vétéran et par ailleurs rapporteur général de la commission des finances.
L’intéressé s’explique :
« Je ne suis pas du tout hostile au texte de l’Assemblée nationale, mais notre attention a été attirée sur le fait qu’il serait possible, par le biais de la présentation de bons du Trésor au réescompte de l’institut d’émission, de tourner la législation sur les émissions de monnaie ou de quasi-monnaie. »
« C’est la raison pour laquelle nous avons tenu à préciser que le Trésor public ne peut présenter ses propres Effets au réescompte de l’institut d’émission. Je pense que c’est une sage précaution et je serai certainement beaucoup plus intransigeant au sujet de cet amendement que sur les autres, monsieur le secrétaire d’État. »
Jean Taittinger, secrétaire l’État chargé du budget qui représente le gouvernement, répond :
« Cet amendement énonce une règle relative à la politique de gestion de la trésorerie publique. Or, il s’agit d’un projet de loi sur la Banque de France et non sur le Trésor. Rappeler cette règle-là et pas d’autres pourrait laisser penser qu’il y a un problème ou un risque dans le domaine considéré, ce qui ne semble pas le cas. »
« L’amendement laisserait par ailleurs supposer que la Banque pourrait accepter de se prêter à la pratique que l’on condamne, ce qui n’est pas flatteur pour elle. »
« Cependant, dans un souci de conciliation, j’accepte volontiers l’amendement de la commission. »
Cette réponse de M. Taittinger permet de souligner deux choses importantes : d’une part, elle confirme que cette disposition n’est pas d’origine gouvernementale puisque le représentant du gouvernement se contente de ne pas s’y opposer dans un souci de conciliation — bref, MM. Giscard d’Estaing et Pompidou n’y sont pour rien. D’autre part, et c’est le plus important, le secrétaire d’État laisse très clairement entendre que le fait, pour le Trésor, de présenter ses propres effets à l’escompte de la Banque de France est un pratique proscrite et même franchement honteuse.
Rien de nouveau
Et pour cause : c’est effectivement une pratique interdite depuis au moins le 24 juillet 1936 et la loi Tendant à modifier et à compléter les Lois et statuts qui régissent la Banque de France. Dans son article 13, on peut lire « tous les Effets de la dette flottante émis par le Trésor public et venant à échéance dans un délai de trois mois au maximum sont admis sans limitation au réescompte de l’Institut d’Émission, sauf au profit du Trésor public. » Signé par Albert Lebrun, président de la République, Léon Blum, président du Conseil et Vincent Auriol, ministre des Finances.
De fait, en 1972, personne n’y trouve rien à redire et l’amendement de M. Coudé du Foresto est adopté dans l’indifférence générale.
De retour à l’Assemblée Nationale le 18 décembre 1972, Jean Capelle, député UDR de la 2e circonscription de la Dordogne, en modifie légèrement le texte : « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres Effets à l’escompte de la Banque de France » et propose d’en faire un article à part entière à insérer après l’article 24. Guy Sabatier, rapporteur général de la commission des finances, et Jean Taittinger, secrétaire d’État chargé du budget, y sont favorables. L’amendement est adopté.
Le jour même, enfin, lors d’une troisième lecture au Sénat : M. Coudé du Foresto s’étonne avec humour de cette modification qu’il pense être d’origine gouvernementale. Jean Taittinger lui explique que non. On passe à autre chose.
Voilà d’où vient, sources à l’appui, ce fameux article 25 : c’est une simple mesure de précaution introduite par la commission des finances du Sénat pour réinscrire dans le marbre de la loi un principe déjà admis par tout le monde depuis au moins 1936. Et pour cause…
Escompter des effets
Le fait est que « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres Effets à l’escompte de la Banque de France, » pour la plupart des gens, c’est parfaitement incompréhensible. Rassurez-vous, ça n’a rien d’anormal : des générations entières ont vécu de longues et saines vies sans avoir la moindre idée de ce que signifie présenter des Effets à l’escompte d’une banque. Sauf que là, dans le contexte, une rapide explication s’impose.
L’escompte, pour faire simple, c’est une antique technique bancaire qui permet aux entreprises de se procurer de la trésorerie auprès des banques en leur refourguant une créance — typiquement une créance sur un client. On ne parle donc pas de financement à long terme mais de gestion de trésorerie. Quant aux « Effets » du Trésor évoqués par l’article 25, ce sont des bons du Trésor — c’est-à-dire des obligations émises par le Trésor ; parce que oui, au risque d’en étonner quelques-uns, l’État empruntait de l’argent sur les marchés financiers bien avant 1973.
Et donc, « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres Effets à l’escompte de la Banque de France », signifie que le Trésor ne peut pas émettre une dette sur lui-même et s’en servir pour présenter cette dernière à l’escompte de la Banque de France. En gros, c’est comme si vous écriviez une reconnaissance de dettes à vous-même et alliez voir votre banque pour lui demander de vous racheter ce papier. C’est-à-dire qu’on ne fait ici que ré-interdire un bidouillage parfaitement malsain ; bidouillage qui, semble-t-il et comme le rappelait M. Coudé du Foresto, aurait permis au Trésor fût un temps de « tourner la législation sur les émissions de monnaie ou de quasi-monnaie. »
L’article 19
Et ce d’autant plus que, contrairement à ce que racontent les Dupont-Aignan, Le Pen, Mélenchon et autres Asselineau, cette loi n’interdit absolument pas au Trésor d’emprunter — y compris gratuitement — de l’argent à la Banque Centrale. Une simple lecture du texte intégral de la loi permet de découvrir l’article 19 qui stipule que
« les conditions dans lesquelles l’État peut obtenir de la Banque des avances et des prêts sont fixées par des Conventions passées entre le Ministre de l’Économie et des Finances et le Gouverneur, autorisé par délibération du Conseil général. Ces Conventions doivent être approuvées par le Parlement. »
De fait, la convention du 17 septembre 1973, passée entre le ministre de l’Économie et des finances (Valéry Giscard d’Estaing) et le gouverneur de la Banque de France (Olivier Wormser) et approuvée par la loi 73-1121 du 21 décembre 1973 fixe les modalités des concours de trésorerie apportés par la banque centrale au Trésor : ce dernier peut emprunter jusqu’à 20,5 milliards de francs dont 10,5 milliards gratuitement et 10 milliards sur lesquels il paiera des intérêts très faibles3.
Mais à quoi correspond ce montant ? Pourquoi limiter les prêts de la banque centrale au Trésor à 20,5 milliards de francs ? La réponse est extrêmement simple : c’est tout simplement l’officialisation de ce qui existait avant. C’est ainsi que le rapporteur général (Maurice Papon !) le présente et c’est effectivement la conclusion à laquelle on arrive en étudiant les séries historiques : les 10,5 milliards gratuits c’est simplement la limite précédente des avances directes de la Banque de France à l’État et les 10 milliards pas chers correspondent à une évaluation du maximum de ce que le Trésor empruntait de façon opaque.
Accessoirement, la loi prévoit une règle qui permette de faire évoluer ses plafonds. Dans son compte rendu de 1974, par exemple, la Banque de France précise que le plafond des concours gratuits au Trésor est passé à 13,7 milliards de francs le 31 janvier 1974. Le 23 janvier 1992, quelques jours avant la signature de l’accord de Maastricht qui mettra un terme définitif au financement des États par leurs banques centrales, il était encore porté à 40,3 milliards.
Le patient zéro
Bref, tout est faux. L’article 25 de la loi de 1973 n’est que la réaffirmation d’un principe déjà communément admis depuis au moins 1936 et le reste de la loi ne fait que codifier et encadrer les relations du Trésor avec la banque centrale sans rien changer au financement du Trésor si ce n’est le mode opératoire. Une question reste néanmoins en suspens : par quelle sorte de miracle cette imbécilité a pu se frayer un chemin jusque dans les programmes4 de plusieurs candidats aux élections présidentielles ?
Je tiens à avertir ici le lecteur que la partie sérieuse est terminée et que la suite pique un peu les yeux. Vous poursuivez à vos risques et périls.
Même s’il semble exister des sources plus anciennes et avec toute la prudence qui s’impose dans ce genre d’exercices, il semble bien que le patient zéro, celui qui, plus que tout autre, a contribué à populariser cette fumisterie soit un certain André-Jacques Holbecq (a.k.a. AJH ou Stilgar).
Ne cherchez pas M. Holbecq dans les annuaires académiques : c’est un ancien pilote d’Air France qui, une fois à la retraite, s’est livré corps et âme à ses deux grandes passions : l’ufologie (il passe pour un des plus grands spécialistes du langage ummite5) et l’économie, option anticapitaliste, version new age. Sur ce second thème, il publie pas moins de 9 bouquins de 2002 à 2014 et multiplie les blogs et sites sur lesquels il développe son concept personnel : l’écosociétalisme6.
Or voilà, chemin faisant et sans doute au début de l’année 20077, M. Holbecq découvre le pot aux roses. Sur son site principal du moment, il écrit : « Depuis 1973 (l’article 25 de la loi du 3 janvier précise que ‘Le trésor public ne peut être présentateur de ses propres Effets à l’escompte de la Banque de France’. Ce qui signifie que notre pays s’est interdit de permettre à la Banque de France de financer le Trésor Public… » Nous y voilà !
Comme une traînée de poudre
Très rapidement, notre ufologue va faire partager sa découverte au plus grand nombre possible et notamment à l’inénarrable Étienne Chouard, qui, ‘découvrant’ le scandale à son tour, le relaie sur son site en mai 2007. S’installe alors entre nos deux compères un tango bien huilé : Chouard fait la promotion des travaux de Holbecq et ce dernier utilise l’aura d’économiste8 de Chouard pour donner du poids à ses conclusions.
Mais à ce stade, alors qu’André-Jacques Holbecq s’apprête à publier un bouquin9 pour populariser ses idées, l’affaire peine encore à décoller : il lui faut une plateforme plus médiatique ; plateforme qu’il va trouver avec le blog de Paul Jorion. Il y débarque en avril 2008 et s’y lance dans un grand débat sur la monnaie10 grâce auquel, petit à petit, il se constitue une audience.
Et là, c’est le drame : début 2010, un certain nombre de bloggeurs souverainistes — dont, notamment, des proches de Nicolas Dupon-Aignan11 — tombent dessus et s’empressent de relayer l’info. En quelques mois c’est une traînée de poudre : le scandale de la loi de 1973 est dans tous les discours, de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon. La légende urbaine est lancée et, conformément à la loi de Brandolini, elle devient pratiquement impossible à réfuter.
Épilogue
La conclusion de tout cela, c’est que cette loi n’a pas empêché le Trésor d’emprunter gratuitement à la Banque de France et n’est donc absolument pour rien dans notre dette publique. Si nous sommes endettés, c’est simplement parce que depuis plus de 40 ans maintenant, tous nos gouvernements, de droite comme de gauche, ont systématiquement voté des budgets déficitaires. Si nous sommes endettés, c’est parce que la simple idée d’exercer un seul budget à l’équilibre — sans même parler d’excédents — est systématiquement qualifié de politique d’austérité, à commencer — comble de l’ironie — par ceux-là même qui estiment que la dette publique est illégitime.
De ce qui précède, j’ose espérer que le lecteur attentif aura retenu au moins une chose : toute personne, physique ou morale, qui relaie ce hoax lamentable est au mieux parfaitement incompétente et au pire un menteur.
- C’est tout à fait exact : M. Pompidou a été directeur de Rothschild frères de 1954 à 1958.
- Jusque-là, la Banque de France appartenait à des actionnaires tout ce qu’il y a de plus privés (c’est d’ailleurs l’origine du mythe des « deux-cents familles, » en référence aux principaux actionnaires de la banque) et si vous voulez en savoir plus sur les origines de l’institution, j’en parle ici.)
- En l’occurrence, le « taux le plus bas pratiqué par la banque à l’occasion de ses interventions les plus récentes, au jour le jour ou à très court terme, sur le marché monétaire. »
- Par exemple, l’abrogation de cette loi est toujours présente dans le programme de Nicolas Dupont-Aignan (ce qui est parfaitement idiot puisqu’elle a déjà été abrogée en 1993.)
- C’est notamment le créateur du site ummo-sciences.org (source) et il a préfacé Ummo, un Dieu venu d’ailleurs ? (Agnières, JMG éditions, « Science-conscience », 2004) de Christel Seval.
- Au moins sapiensweb, yhad.fr, societal.org (et le wiki associé), fauxmonnayeurs.org et son blog officiel : postjorion.
- L’article a été remanié (d’où les dates postérieures) mais Chouard poste un lien qui pointe dessus le 14 juin 2007 à 22:44.
- En l’occurrence, M. Chouard n’a qu’une maîtrise en droit et ses lettres de noblesse d’économiste, il les doit à son poste de professeur d’économie-gestion et de droit fiscal, puis d’informatique, au lycée Marcel-Pagnol à Marseille.
- La dette publique, une affaire rentable (éditions Yves Michel, 2008) avec Philippe Derruder.
- Il intervient d’abord sous le pseudo de Stilgar avant de révéler son véritable nom (tout l’historique des messages est ici).
- Je ne cite pas de noms ici dans la mesure où, se rendant compte qu’ils avaient relayé une théorie du complot parfaitement indéfendable, ils ont tous fait amende honorable — et certains se sont même donnés un mal de chien pour remettre les pendules à l’heure.
Par Guillaume Nicoulaud pour Ordre spontané
Ne ratez aucun des articles de Dreuz, inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter.
Merci pour cette excellente mise au point et le démontage d’un mécanisme monstrueux.
L’ignorance est mère de beaucoup de vices, et en matière économique c’est encore plus vrai et dangereux. L’économie n’est pratiquement plus enseignée dans les écoles ou enseignée par des marxistes. Les hommes politiques que vous citez sont discrédités par cette inculture qui trouve toutefois un bon terreau chez les ” gilets jaunes”
Chaumont
Pierre-Yves ROUGEYRON a écrit ce livre ” La loi du 03 janvier 1973 ” – Connaissez-vous cette personne, et de quelle qualité(s) (en termes de connaissances)peut-elle se prévaloir dans le domaine économique, qui permette(nt) de se faire une idée de la démonstration dans ce livre, et sans doute de pas mal d’autres choses ?
Je précise que je n’ai pas lu ce livre, mais peut-être est-ce le cas de Dreuz, et/ou de quelques lecteurs de Dreuz ?
Merci d’avance pour vos réponses, que je sais être toujours argumentées..
Pierre JOVANOVIC défend le même point de vue sur http://www.quotidien.com et a, d’ailleurs, déjà fait des interviews avec Etienne CHOUARD, et avec Pierre-Yves ROUGEYRON, mais aussi avec Jacques SAPIRO, avec Charles GAVE, je ne sais pas par contre …
En effet , démonstration intéressante s’il en fut …Mais je rejoins complètement les conclusions d’un professeur d’économie de la faculté D’aix -Marseille qui a lui eu raison d’affirmer qu’à partir de cette nouvelle pratique , il était criminel de présenter des budgets en déficit perpétuels ….
Et je pense sérieusement que toutes les personnes qui se sont suivies au pouvoir depuis 73 devraient être traduites devant des tribunaux et condamnées à la confiscation de leurs biens et avoirs financiers pour avoir conduit sciemment leurs concitoyens dans le gouffre au bord duquel nous flirtons depuis trop longtemps . De toute façon vu la veritable ” chienlit” que cette politique budgétaire a induite la France n’aura pas d’autre choix que d’agir comme l’Islande en décrétant qu’une grande partie de cette dette ne devra jamais être réglée . L’exemple de la mise en esclavage du peuple grec est suffisamment parlant , puisque comme l’annonçait pierre Jovanovic dans une boutade dont il a le secret , ces malheureux en sont à vendre leurs trésors nationaux !
***toutes les personnes qui se sont suivies au pouvoir depuis 73 devraient être traduites devant des tribunaux
Ho que c’est une TRÈS BONNE IDÉE !!!
Entièrement d’accord avec vous JEAN BEAUDU…
L’Islande l’a fait…
La France ne le fera jamais, car la politique Française actuelle est d’enterrer le citoyen Français au profit de la migration… ce qui veut dire que les intérêts Français ne sont plus du tout, ceux d’un pays patriotique, mais d’un pays collaborateur pour faire disparaître son peuple… Le pacte de Marrakech, dans lequel en plus Macron a accepté que soit intégré que : ‘La femme n’est plus l’égale de l’Homme”… Et je suis écoeurée!!!
Là aussi je suis tout à fait d’accord avec vous!!!
Pierre Jovanovic… pitié. Dans le genre illuminé démago (il suffit de consulter son site), il se pose, le type…
Extrait (pas piqué des vers) : ” Cela veut dire 4,5 milliards par an à raison de 2% d’intérêt par an. Sur 10 ans cela vous donne 45 milliards d’euros qui iront enrichir uniquement les banques, assureurs, multinationales et hedge funds ETRANGERS.
Sous De Gaulle, ces 45 milliards n’auraient enrichi que les entreprises, retraités et épargnants français.”
Sauf que quand tu prêtes de l’argent, tu ne t’enrichis pas : tu récupères un intérêt censé compenser le fait que tu n’as pas pu utiliser cet argent pendant qu’il était en prêt. Quant aux banques – sauf s’il y avait capitalisme de connivence, ce qui en l’absence de preuve relève du complotisme – elles sont rémunérées pour un service d’intermédiaire, et une bonne part de leur rémunération sert à payer des intérêts aux prêteurs, à savoir essentiellement le peuple que prétend défendre ce Jovanovic.
Un démago délirant, ce Jovanovic (qui par ailleurs donne des itw à Égalité & Réconciliation, ça situe le niveau)…
Jacques ADY,
Question très très simple :
Est-ce que la loi du 03 janvier 19773 a bien INTERDIT le financement par la Banque de France, au taux de ou proche de zéro, forçant cette dernière à se financer sur des marchés, donc avec des intérêts de montant bien supérieur ?
Pas besoin de bla-bla, juste une réponse, après, je vais aller écouter Pierre-Yves ROUGEYRON, dont j’ai évoqué le livre…car personne ne m’a répondu sur cette personne-là …
Et je ne crois pas que Pierre JOVANOVIC soit un démagogue “délirant”, la seule chose que je déplore est qu’il ait invité ce FION de soral !!
Mais si, je le mets au conditionnel, une ORDURE comme le soral pointe quelque chose qui est vrai, je vais, après plusieurs recoupements, vérifications, regarder la “lune” indiquée !!
Et pas me comporter en idiot qui préfère uniquement critiquer, à juste titre ou pas, là n’est pas le “problème”, au lieu de regarder la “lune” et d’y “voir plus clair” !!
Je pense pour ma part, qu’un débat argumenté détruit bien mieux ce type, comme d’ailleurs l’autre ORDURE, le dieudonné, qu’une interdiction de visibilité, où ces 2 gus clameront, un peu comme les muzzs, ” oin, je suis une victime !! ” – ce qui est faux, donc mettre ces 2 ETRONS en face de leurs mensonges, et les montrer sous leur vrai jour me semble bien plus profitable, non ?
La réponse à votre question est non. (c’est d’ailleurs l’objet de l’article)
C’est le traité de Maastrich en 92 qui en créant la BCE a interdit aux États de se financer auprès de leur banque centrale.
Vous ne voulez pas de “blabla” alors je ne vais pas m’étendre (je l’ai fait ci-dessous), mais la question qui est derrière cette contestation de la loi de 73 est bien plus importante, c’est en résumé : doit-on rembourser les banques qui ont prêté aux États ?
Je vous suggère d’écouter Pierre-Yves ROUGEYRON, qui a, comme je l’ai écrit, fait un livre sur cette loi et ses conséquences ; je le reprécise, je ne l’ai pas lu, j’ai seulement écouté cette personne, il suffit de coller son nom avec le titre du livre…
Je viens de l’écouter pendant une bonne heure : il dit des choses pas mal, mais ça part dans tous les sens, et j’ai du mal à comprendre ce qu’il pense et où il veut en venir. J’ai aussi un peu fureté sur le net (il a une page Facebook), rien de consistant mais une tendance à “évoluer” qui rend encore plus difficile de le cerner.
C’est un éditeur avant tout, qui manifestement se réclame de de Gaulle, semble proche de la Russie de Poutine, et qui semble très seul, finalement.
Des gens dans sa mouvance, il y en a des tas, si on regarde bien. A priori je ne vois pas ce qu’il pourrait m’apprendre par rapport à Dreuz et aux quelques autres médias que je consulte.
Je ne vais pas acheter son bouquin juste pour savoir ce qu’il dit de la loi de 1973, ça c’est certain…
Ce type dit le contraire de ce que vous et l’article prétendez…
Et son analyse, manifestement, ne peut pas être mise en doute ; je pense que cette personne connaît “pas mal de monde”, le monde politique, professionnel j’entends, ce qui pourrait expliquer certaines de ses affirmations et les connaissances, du moins en partie …
Sur la loi du 03 janvier 1973, voici une vidéo datant de septembre 2013, au cas où celle-là, vous l’auriez loupée :
https://www.youtube.com/watch?v=bTq6XyP1n_g
Durée : 48mn ~
Je viens de faire l’effort de l’écouter, et c’est la dernière fois. Pour résumer tout en restant poli :
– nous sommes d’accord sur l’euro (qu’il faudrait abandonner) et sur la souveraineté nationale
– il ne démontre strictement RIEN quant à la responsabilité de la loi de 73 dans cette vidéo ; il parle de bcp de choses, mais ne démontre rien – il cherche juste à vendre son bouquin, ce qui peut se comprendre
– son obsession antiaméricaine est très agaçante ; en gros, les USA sont responsables de tous nos malheurs – sans oublier bien sûr “les marchés financiers”, formule magique et ultra-démago que n’aurait pas renié Mélenchon ; Mélenchon d’ailleurs qu’il semble avoir en estime, tout comme Jacques Sapir, le marxiste + ou – souverainiste, au passage
– quid du plan Marshall dans son analyse ?
– quid de la propension de l’État à s’endetter – c’est quand même le cœur du sujet, car avec un budget à l’équilibre, pas d’emprunt donc pas de dette,
– les dévaluations semblent lui plaire, comme si c’était la panacée… non, la panacée c’est une économie libérale – en interne en tout cas, cf Trump par ex. – et un budget de l’État à l’équilibre
– ça le fait rigoler que nos rois, dans le passé, aient zigouillé les banquiers quand l’État était trop endetté pour les rembourser ; bon sang mais c’est bien sûr, comment n’y ai-je pas pensé ?
J’ai expliqué en détail ma position dans mes échanges avec Vincent b plus bas, je ne vais pas recommencer.
Vous prétendez que “son analyse, manifestement, ne peut pas être mise en doute”, c’est votre avis, et vous avez le droit de l’avoir, après tout.
Mon avis est que Rougeyron – qui est quand même bien jeune, et ne me paraît pas avoir d’états de service transcendants en matière d’économie – se prend pour une lumière, ce qu’il n’est pas – comme Jovanovic d’ailleurs.
Je suis certes sévère en disant ça, parce qu’il dit par ailleurs des choses justes ; mais sur l’économie, pitié qu’il arrête.
Mieux vaut infiniment écouter Guy Millière…
J’oubliais de dire que pour Rougeyron et Jovanovic, le choc pétrolier de 73 n’a pas existé : ce sont les USA les responsables, via un “coup d’État monétaire américain”, la désindexation du dollar de l’or, patati patata…
Rien sur les accords Eurabia bien sûr (il devrait lire Bat Y’eor).
Cette obsession antiaméricaine et anti-banques (on croirait entendre le discours anticapitaliste de Méluche ou de Besancenot) est très malsaine.
Entièrement d’accord avec vous!!!
Cependant, Michel ROCARD a parlé de cette loi, voici un extrait de cette émission, dans laquelle il parle, sur la radio Europe 1 , dans lequel il s’exprime sur cette loi :
Je crois que c’était en 2010, mais à vérifier, bien que cela n’ait pas d’importance sur le fait qui nous intéresse…
A partir 03:30
https://www.youtube.com/watch?v=Vc0pVbbrUk8
Il dit le contraire, alors qui ment ?
Il, Michel ROCARD, fait aussi référence à Paul KRUGMAN et Joseph STIGLITZ, des économistes qui ont reçu le prix NOBEL dans leur domaine… vers 04:45 …
Alors qui ment dans toute cette histoire ?
Je crois que Rocard dit des âneries, puisque :
1- l’État a pu emprunter à la BdF après cette loi de 1973 (et pas 74 comme il le dit)
2- nulle part je ne lis que cette loi ait obligé les États à emprunter sur les marchés financiers
3- si les budgets de l’État étaient présentés à l’équilibre, il n’y aurait pas besoin d’emprunter, ou si peu (uniquement pour les besoins de trésorerie courante, c’est à dire peanuts, en tout cas rien à voir avec l’endettement actuel de la France)
4- les prix Nobel en question appellent à maintenir un haut niveau de dépense publique (c’est peut-être pour ça qu’ils ont eu le Nobel, comme Obama a eu le Nobel de la paix), pour soit-disant maintenir la croissance : logique keynésienne socialiste pure.
Cette histoire me donne l’impression que les politiciens qui accusent les banques cherchent un bouc émissaire : ils veulent détourner l’attention du fait qu’ils ont dépensé à tout va pendant 45 ans, comme la cigale de la fable, en remettant aux générations futures le fardeau de la dette, cela pour pouvoir mettre en œuvre leur politique DÉMAGOGIQUE (distribuer les sous à tour de bras, arroser les assos, les journalistes, les syndicats, les banlieues, etc. comme si l’argent jaillissait d’un puits sans fond) ; détourner l’attention sur les banques, surtout en France, ça marche à tous les coups, puisque ce sont des salauds de riches. Je précise que je n’aime pas beaucoup les banquiers, non pas parce qu’ils sont riches, mais parce qu’ils sont en situation de quasi-hégémonie sur le marché, plus précisément d’oligopole, en lien étroit avec les politiques, justement. Mais que les politiciens accusent les banques de leurs fautes de gestion et de leur démagogie, c’est minable et c’est encore de la démagogie.
Si Pompidou l’a amorcée en développant l’émigration africaine au profit des grands groupes industriels notamment Renault
Votre démonstration est intéressante et semble rigoureuse. Elle met en lumière la propension qu’ont les personnels politiques à faire correspondre la réalité à leurs visions du monde et cela en s’exonérant parfois du recours à la raison.
Cependant il me semble que votre attitude dans cet article est en partie analogue. En effet vous “capitalisez” sur l’effet que produit votre discours factuel pour faire une conclusion politique, à savoir que la dette est foncièrement légitime et que c’est sa pratique qui fut déficiente.
Or comme vous le constatez vous-même, la possibilité pour l’État de se financer en partie gratuitement a été abolie par le traité de Maastricht. Ainsi désormais une rente financière privée fut intercalée entre la creation monétaire et l’allocation des ressources financières des Etats. Et cela au titre de la rationalité du marché, plus à même de stabiliser le système. Mais en fait cela consistait à s’orienter vers une politique de faible inflation, garantissant la monnaie et donc valorisant les rentes liquides (monétaires).
Balayer la question de la légitimité de la dette comme vous le faite, c’est considérer le système actuel comme naturel. En faisant ça vous avez une attitude technocratique et donc anti-démocratique car vous empêchez la tenue du débat politique. Quand je dis ça je veux dire que vous contribuez intellectuellement et moralement à limiter le débat politique.
Votre article est intéressant mais vous dénoncez un symptôme dont vous êtes vous-même atteint en partie : Calquer la réalité sur vos opinions.
Vous dites : “En effet vous « capitalisez » sur l’effet que produit votre discours factuel pour faire une conclusion politique, à savoir que la dette est foncièrement légitime”
Où donc lisez-vous cela ?
Moi je lis plutôt le contraire, ici :
“Si nous sommes endettés, c’est simplement parce que depuis plus de 40 ans maintenant, tous nos gouvernements, de droite comme de gauche, ont systématiquement voté des budgets déficitaires. Si nous sommes endettés, c’est parce que la simple idée d’exercer un seul budget à l’équilibre — sans même parler d’excédents — est systématiquement qualifié de politique d’austérité, à commencer — comble de l’ironie — par ceux-là même qui estiment que la dette publique est illégitime.”
En fait, je crois que cette diabolisation de la loi de 73*, et de ses soit-disant conséquences, a pour but de proposer aux Français de NE PAS REMBOURSER LES BANQUES créancières de l’État français ; les politiciens cités (Mélenchon, Le Pen, etc.) n’ont-ils pas hurlé au scandale quand la cigale Grèce s’est fracassée dans le mur de la dette, il y a quelques années, et qu’il lui a été demandé de rembourser ?
* cf http://etienne.chouard.free.fr/Europe/monnaie.php : “”la loi Rothschild” de 1973 et son articulation LOGIQUE avec la dette publique, dette publique qui ne tombe pas du ciel mais qui résulte bel et bien de quarante ans de votes volontaires de bugets déficitaires par nos élus (soi-disant compétents, soi-disant responsables, soi-disant dévoués au bien commun). C’est la combinaison (comme se combinent les deux pinces d’une tenaille) entre l’abandon de la création monétaire publique (loi 1973, puis article 104 de Maastricht, puis article 123 du TL) et la dette colossale de l’État (construite patiemment pendant 40 ans par les ministres et les parlementaires eux-mêmes, ceux-là mêmes qui aujourd’hui osent nous appauvrir encore au nom d’une “nécessaire austérité”, foutage de gueule !), c’est la combinaison de ces deux pinces qui compose l’outil majeur d’asservissement de la puissance publique aux riches privilégiés (mode opératoire d’asservissement par la dette bien rôdé depuis des décennies dans les pays sous-développés.”
Il me semble qu’en disant que le niveau de la dette actuel est dû à 40 ans de budgets déficitaires (cad en substance de responsables politiques irresponsables) est une manière de ne pas remettre en cause le système mais seulement la pratique qui en aurait été faite. C’est donc légitimer l’organisation actuelle.
Pourtant beaucoup de sujets peuvent être abordés ayant traits à la légitimité de la dette accumulée.
– Est-il légitime d’avoir enlevé la prérogative des Etats de création monétaire ?
– N’est-il pas illégitime de payer une dette en partie issue de la crise de 2008 et la récession qu’elle a entrainée alors même que ce sont les banques et la système financier qui ont provoqué cette récession et alors même qu’ils furent sauvés par les Etats ? Ne sommes-nous pas en train de “récompenser” les fautifs qui se retrouvent dans la situation de bénéficier de leur faute ?
– Est-il légitime de spéculer sur la dette des Etats, accentuant une crise provoquée soi-même ? Et ce alors même que dans le meme temps on solvabilise au niveau européen ces dettes. Et alors quelle est la légitimité des taux usuraires pratiqués ?
– Est-il légitime que les agences de notations soient des organismes privés, insérées dans le système financier ?
– Enfin bien sûr on peut aussi se poser la question de l’origine partielle de la dette. Chacun verra selon sa sensibilité politique. Le monde Diplomatique a fait un article sur ça démontrant un lien entre l’accroissement rapide de la dette et les politiques d’exonérations fiscales pratiquées par l’État (multiplications incroyables des niches fiscales), par les multinationales (montages fiscaux pour échapper à l’impôt) et par les particulier (paradis fiscaux,…).
Tout cela pour montrer que le système actuel de financement des Etats est une construction social qui est de l’ordre politique. Il peut donc être remis en cause dans ses fondements et pas juste dans sa pratique.
“N’est-il pas illégitime de payer une dette en partie issue de la crise de 2008 et la récession qu’elle a entrainée alors même que ce sont les banques et la système financier qui ont provoqué cette récession et alors même qu’ils furent sauvés par les Etats ?”
En l’occurrence, cette crise fut provoquée par des lois votées sous Clinton, lesquelles lois imposaient quasiment aux banques (des avocats se faisaient alors une spécialité de forcer lesdites banques, sous des prétextes de “discriminations”) de donner des crédits immobiliers à des insolvables. Et ce sont bien 2 organismes d’Etat (Fannie Mae et Freddie Mac) qui incitèrent au gonflement au delà de tout réalisme de la bulle immobilière.
“Est-il légitime que les agences de notations soient des organismes privés, insérées dans le système financier ?”
C’est sur que ce serait mieux qu’elles soient étatisées, comme ça elles n’auraient aucun compte à rendre et raconteraient ce qui arrange les politiques…
NB : pour trouver plus gauchiste que le Monde Diplo, faut chercher loin.
Qu’il y ait des responsabilités politiques dans la régulation financière ayant aboutie à la crise des subprimes et ses conséquences cela paraît évident. Mais cela ne change rien à mon propos initial qui était de dire : ne prendre le problème de la dette que par un bout (l’endettement progressif des Etats dû à une mauvaise “gestion”) consiste à obscurcir un large pan du problème et à naturaliser le système actuel.
Le fait même que vous me répondiez sur ce point-là prouve que la problématique est beaucoup plus large et moins linéaire que ne le laisse penser l’auteur de l’article en fin de démonstration.
Pour ce qui est du Monde Diplomatique, il s’agit d’un journal d’opinion et d’enquête qui, bien évidemment estnde sensibilité de gauche et altermondialiste, mais qui est avant tout de qualité et de sérieux, c’est cela qui importe. Je vous rappelle que c’est le journal français le plus vendu au monde.
C’est quand même fou cette tendance à dévaloriser toute opinion contraire à travers des quolibets, c’est à dire à travers du mépris. Que je sache personne ne vous traite de “droitard”… Soyez respectueux du débat démocratique.
“mais qui est avant tout de qualité et de sérieux”
Ouais ouais, trés sérieux, tout autant que l’Huma ou la Pravda (on ne compte plus les mensonges tout simplement éhontés que ce torchon a pu colporter)
“Je vous rappelle que c’est le journal français le plus vendu au monde.”
C’est censé être une référence, en particulier quand on se rappelle que la quasi totalité des achats sont fait par des institutionnels ?
“Que je sache personne ne vous traite de « droitard »”
Il me semble bien que ce n’est pas à vous que le terme gauchiste s’adressait, mais bien au suscité Monde Diplo, n’est ce pas ? Monde Diplo que vous même définissez comme “altermondialiste”, mouvance politique très clairement située à la gauche de la gauche => gauchiste ? (pour rappel, “Gauchisme est un terme employé pour qualifier l’action politique d’individus ou d’organisations que l’on considère comme étant d’extrême gauche“, dixit la Wikipedia, pas franchement “droitarde” aux dernières nouvelles. Notons d’ailleurs, juste comme cela, en passant, que c’est Lénine qui fut le premier à formaliser l’utilisation de ce terme)
Alors avant de venir me chier votre pendule “politiquement correct”, arrêtez déjà de me prendre pour un con en vous posant en vierge effarouchée. Cessez également de parler de “respect du débat démocratique” quand c’est VOUS, et personne d’autre, qui n’en respecte pas le jeu en commençant à venir vous poser en gardien de la “vraie” démocratie quand vous réalisez que votre interlocuteur va vous donner du fil à retordre, soit le parfait comportement du stalinien de bas étage (on comprend vite que vous êtes plus proche de cette tendance qu’autre chose à la façon dont vous vous braquez sur le mot “gauchiste” : probablement aurais-je du dire “pour trouver plus représentatif du camp du bien œuvrant pour le bien être d’une humanité dégénérée ayant besoin de “Vincent b” pour la diriger vers la lumière, la joie, les arc-en-ciel et les poutous de bisounours que le monde diplo…” ? :D)
Vous pourrez noter que je ne me suis raidi que suite à VOTRE comportement, donc inutile de venir chouiner en mode victime.
Votre attitude est complétement caricaturale et j’avais bien saisi que le terme gauchiste ne s’appliquait pas à moi mais au journal. En effet rien (ou peu disons) ne peut vous laisser présager de mes opinions. Quant à moi j’aurais dû dire personne ne traite Le Figaro (par exemple) de droitard plutôt que de présager moi-même de vos opinions.
Et si vous avez raison de rappeler que “gauchisme” est initialement une caractérisation politique tout autant que l’est “fascisme”, vous n’allez pas me faire croire qu’il est utilisé sans volonté de décrédibilisation. Je vous reproche donc d’utiliser des arguments de forme.
Quant aux ventes du Monde Diplomatique, compte tenu de la position idéologique du journal (assez largement minoritaire dans la société), il me semble qu’il indique un sérieux dans le traitement de l’information, mis de côté l’aspect partisan inhérent à toute information. Si de plus il est acheté par des institutions (ambassades,…) c’est bien qu’il propose des analyses sérieuses.
Sur le reste rien ne sert de répondre. Je ne prétends pas détenir de vérités, je partage un regard différent. Et toute cette digression est due initialement à votre argument de forme initial.
“Votre attitude est complétement caricaturale”
Venu de votre part, c’est savoureux 🙂
“En effet rien (ou peu disons) ne peut vous laisser présager de mes opinions.”
Oh que si. Ce que les gens dans votre genre ne semblent pas réaliser, c’est qu’ils sont tellement caricaturaux (justement) dans leur discours qu’on les voit arriver à des bornes. Mais bon, c’est probablement trop en demander à quelqu’un confortablement installé dans ses certitudes pré-machées que de réaliser qu’il n’est qu’un disque rayé dont la production s’est faite en masse.
“Quant à moi j’aurais dû dire personne ne traite Le Figaro (par exemple) de droitard plutôt que de présager moi-même de vos opinions.”
1 : le gauchisme est une ligne politique claire, connue, dont les diverses composantes sont parfaitement définies. Droitard n’est qu’une insulte incapable de définir une idéologique, et qui n’est utilisée que par des bolchos incapables de raisonner autrement que de manière manichéenne.
2 : le Figaro, de droite ? Savoureux ^^. Pourriez vous nous définir en quoi le Figaro et ses journalistes seraient de droite, ce qui nous donnera l’occasion de nous rouler par terre en vous voyant tenter de définir ce qui pour vous est censé être la droite ? (si encore vous aviez parlé de Valeurs Actuelles…)
“Quant aux ventes du Monde Diplomatique, […] c’est bien qu’il propose des analyses sérieuses.”
Tant de choses à dire sur ce passage…
1 : “assez largement minoritaire dans la société” et ultra majoritaire au sein des “élites” qui sont la cible de ce torche cul.
2 : “mis de côté l’aspect partisan inhérent à toute information” L’information n’est en rien partisane, elle est factuelle, point barre. Mais il faut dire que les gens comme vous, tout comme la majorité des journalistes “zautorizés”, avez tellement de la mélasse entre les oreilles que vous ne faites plus la différence entre information et opinion. Il suffit, pour se rendre compte de cela, de se rappeler de ce sondage fait au sein de la profession, à qui il était demandé quel était le terme définissant le mieux leur travail : “informer” était arrivé loin derrière “éduquer”…
3 : “Si de plus il est acheté par des institutions (ambassades,…) c’est bien qu’il propose des analyses sérieuses.” Non, c’est qu’ils les confortent dans ce travers que vous illustrez si bien sans même vous en rendre compte : vivre dans une bulle complètement coupée des réalités. Ce travers est devenu tellement “normal” pour les gens tels que vous, les “bobos” diront nous pour faire simple, qu’on en arrive à avoir ce genre de choses publiées sans même que l’auteur réalise le ridicule intensif de ce qu’elle est en train de pondre : https://www.dreuz.info/2018/08/30/liberation-contre-valeurs-actuelles-le-ridicule-de-lete/
Le drame des gens tels que vous, c’est que vous êtes tellement installés dans votre médiocrité et dans votre coton intellectuels que vous ne lisez que ce qui vous conforte dans lesdits coton et médiocrité, ce qui donne comme résultat que quand un Trump est élu, ou que des gilets jaunes descendent dans les rues, vous vous mettez à tourner en rond en mode “poulets sans tête paniqués” sans ne rien comprendre à ce qui se passe, et retournez lire vos “Diplo” pour y trouver du réconfort : Trump est un con que la “vague bleue” va virer via un impeachment (étant acté que Mueller est un clown dont les dossiers sont vides), les GJ sont des graines de nazillons beaufs de province, …
“Sur le reste rien ne sert de répondre”
Quand on vous dit que vous êtes une caricature ambulante… Le mec qui vient se gargariser de “débat démocratique” mais qui prétend décider quand celui ci devrait s’arrêter (en gros, à la première suée)…
Et dire que ces clowns si justement caricaturés en petits bonhommes sans visage s’imaginent être des lumières, alors qu’ils ne sont que de copies carbone si tristement prévisibles…
Franchement si je ne me sens pas tenu de répondre à votre sailli contre la bienpensance que je semble incarner à vos yeux, c’est que je ne me sens pas concerné. Vous pourriez copié-coller votre discours tellement il est empreint de généralités et de préjugés.
Quant à penser que le Monde Diplomatique est a destination quasi-exclusive des élites gouvernantes, vous devez faire erreur à moins de penser que le monde actuel est d’inspiration marxiste/altermondialiste…. c’est absurde.
Enfin si vous pensez que l’information n’est que factuelle alors vous devez être un grand admirateur du “décodex” du Monde (voici d’ailleurs ce qui pense de ce site : “Un blog qui se revendique comme « pro-américain », « pro-israélien » et « néo-conservateur ». Il publie régulièrement de fausses informations, notamment sur l’immigration”).
La simple diffusion d’une information “factuelle” est déjà biaisée de par son choix. Je vous laisse imaginer ensuite les biais liés à son traitement. Si vous croyez à l’information vraie, vous devez sûrement être convaincu qu’une vérité dépasse les autres, la vôtre j’imagine. Et vous me traitez de manichéen, l’ironie est piquante.
C’est mon dernier message, bonne continuation.
“C’est mon dernier message, bonne continuation.”
Il vaut mieux, parce que (tenter d’) échanger avec quelqu’un qui a la stupidité ou l’affront de sortir ça “si vous pensez que l’information n’est que factuelle alors vous devez être un grand admirateur du « décodex » du Monde” revient à jouer aux échecs avec un pigeon…
Simple florilège non exhaustif, et venant uniquement de Dreuz (le Decodex s’est fait flamber par des dizaines de sites au sujet de ses mensonges) :
On comprend votre rejet de la factualité, si vous prenez le Déconex pour une référence de celle-ci… Mais bon, rien d’étonnant, la réalité est ce qui est le plus haissable aux gauchos, n’est ce pas ? 🙂
Mais j’avoue prendre un certain plaisir à renvoyer certains fats à leur condition de colombinés.
@ Vincent b
“… à moins de penser que le monde actuel est d’inspiration marxiste/altermondialiste..”
Sans blague ! Si vous n’avez pas encore remarqué que les dirigeants européens s’efforcent en effet et depuis plusieurs décennies de bâtir ce monde marxiste/mondialiste rejeté par leurs peuples, c’est que vous avez besoin de vous recycler avant de commenter sur Dreuz et les autres sites internet qui ont remplacé les médias depuis un certain temps.
Tiens, je remarque de façon amusée que dans les articles que j’ai cité plus haut se trouve une belle analyse du “sérieux” du Diplo : https://www.dreuz.info/2013/05/18/la-detestation-disrael-du-monde-diplomatique-passe-par-le-mensonge-et-la-desinformation-leuro-espoirs-de-football-est-une-occasion-de-plus/
Mais bon, son “sérieux” va dans le sens de la bien-pensance, la votre, donc forcément, cela fait de lui un journal “factuel”, n’est ce pas ?
Et dire que ces NPC se prennent pour des esprits libres…
On peut vous rétorquer que remettre en cause le “système” est une manière de ne pas remettre en cause la pratique des budgets déficitaires. Ça ne vous dérange pas, les budgets déficitaires ?
Par ailleurs :
– vous semblez remettre en question l’euro (au travers de la BCE, seule habilitée à créer de la monnaie) : là-dessus, nous sommes d’accord. Cela dit, vous ne dites pas quel usage vous feriez de la création monétaire : financer le déficit de l’État ? – donc créer de l’inflation –
– Vous accusez clairement les banques :
1- sur la spéculation sur la dette des États, pouvez-vous être plus précis, apporter des éléments tangibles ? – en évitant le Monde Diplomatique, repaire de gauchistes enragés –
2- Même si les banques étaient responsables de la crise de 2008, en quoi cela autorise-t-il à NE RIEN LEUR REMBOURSER ; autrement dit, à sauter sur l’occasion pour s’exonérer de 45 ans de politique de cigales ? Autrement dit, à pénaliser les épargnants ?
3- les taux usuraires seraient trop élevés – c’est vrai que ce que j’ai lu des taux appliqués à la Grèce et à l’Italie va de 6,5 à 11% ; ceux appliqués à la France sont nettement moins élevés, sauf erreur : là, il faudrait apporter des éléments de preuve d’une collusion entre banquiers et politiciens (corruption donc, ou capitalisme d’accointances) avant d’affirmer que lesdits taux sont anormalement élevés donc illégitimes.
Si vous relisez mon commentaire vous pourrez constater que j’évoque également le problème lié au déficit presque structurel. Repenser la légitimité de la dette n’empêche pas de penser dans le même temps la légitimité de sa pratique. Je reprochais à l’auteur ses conclusions hâtives.
Pour ce qui est de l’inflation, en effet il s’agit du moyen “normal” d’éroder naturellement une dette. Si l’euro pose un problème c’est surtout qu’il oblige a avoir une politique monétaire commune. Or la France n’a pas (moins) besoin d’un euro fort que l’Allemagne. Pour quelles raisons ? Notamment parce que une partie du régime de prévoyance retraite des allemands passe par le marché au travers notamment de fonds de pensions. Ainsi la stabilité des retraites est liée à la stabilité du marché, c’est à dire à une gros niveau de rémunération des actifs. Or les actifs sont aujourd’hui largement liquides. Pour préserver les rentes il faut donc préserver la monnaie. D’autant plus que la population allemande est plus âgée que la nôtre, donc nécessairement dispose de plus d’épargnants. C’est au nom de cette politique monétaire que les investissements publiques sont largement limités et que l’activité est compressée. L’Allemagne subit d’ailleurs plus que nous le sous-investissement publique.
La spéculation des dettes est liée aux mécanismes même du marché. Quand l’Etat grec s’est retrouvé en difficultés du fait en partie de la crise de 2008 (et en partie je le concède aussi de sa difficulté à recouvrir l’impôt. Mais rappelons que c’est une banque qui a maquillé cela pour faire entrer le pays dans l’UE et l’euro), ses taux d’intérêt ont augmentés entraînant de nouvelles difficultés et une compression folle de l’activité entraînant une nouvelle augmentation des taux. Ce cercle vicieux est absurde et fut accentué par la politique d’austérité imposée par la zone Euro. Le problème qui a émergé ici c’est bien l’irrationalité du marché qui a provoqué lui-même l’insolvabilité d’un Etat, rendant impossible le remboursement des créances. Cette irrationalité s’explique du fait même qu’il n’y a plus d’intelligence collective mais seulement des acteurs isolés poussés par la cupidité. En l’occurrence ici les vices privés n’ont pas fait la vertu public comme le proclame Mandeville. On pourrait même rajouter que les vices privés ont provoqué le désastre collectif et entraîné la solvabilité commune. Car au final l’UE est venue en partie solvabiliser les créanciers ayant spéculé et ayant au passage récupéré des profits monstres.
Rien rembourser aux épargnants n’est la position de personne. Il s’agit d’évaluer la niveau de légitimité créance par créance, d’établir des responsabilités.
Pour ce qui est du capitalisme de connivence cela ne fait pas de doutes mais je ne me sens pas les compétences de vous faire une démonstration concise.
Mais vous avez raison de rappeler que la France emprunte à des taux presque nuls en ce moment donc n’est pas concernée par la spéculation sur sa dette (mais elle a subit la récession économique ou du moins sa stagnation). Se pose donc aussi la question des déficits budgétaires et là nous sommes dans l’actualité car au fond c’est le sujet des gilets jaunes. L’idée que si l’investissement public et privés sont grevée c’est en partie du fait d’une incapacité croissante de l’Etat à récolter l’impôt (sur les multinationales et sur les grandes fortunes) ce qui se traduit par la transformation d’une part croissante d’impôt en taxes, bien moins juste car proportionnelles et non plus progressives. On peut penser que si l’impôt était recouvert il en serait différemment du déficit. D’ailleurs le déficit du budget 2018 était environ de 80 milliards soit le niveau de l’évasion fiscale.
J’ai un peu de mal à voir où vous voulez en venir, ou plutôt j’ai ma petite idée. Le fond de votre propos semble être “Tout cela pour montrer que le système actuel de financement des Etats est une construction social qui est de l’ordre politique. Il peut donc être remis en cause dans ses fondements et pas juste dans sa pratique.”
Vous accusez en effet les banques de spéculer sur la dette des États.
Moi je vous rétorquerai que les États n’avaient pas à s’endetter, en tout cas pas à ce point-là.
Je connais le monde de l’entreprise, et n’importe quel chef d’entreprise qui confondrait besoins de trésorerie et besoin d’investissements serait rapidement remis à sa place. C’est le rôle des banques, entre autres, que de rappeler aux emprunteurs leurs obligations, leurs engagements (oui, je sais, le terme engagement n’est pas très à la mode, c’est tellement plus commode d’accuser les autres de ses propres fautes).
Donc non, fondamentalement les banques ne sont pas des entités diaboliques qui spéculent en vue de faire tomber les États et bien sûr de rafler la mise au passage.
Qu’il y ait eu, au cas par cas comme vous le dites, des connivences et corruptions de politiques en vue de rémunérer exagérément certaines banques, why not, mais cela reste à voir au cas par cas. Cela ne doit pas remettre en cause le “système”. Car par quoi le remplaceriez-vous ? Le recours aux banques devrait servir, entre autres, à responsabiliser les États.
Le problème des relations entre États et banques n’est pas un problème de “système” qui encouragerait la “spéculation”, c’est un problème de confiance – la base des relations entre banques et emprunteurs, qu’ils soient privés ou professionnels, ou donc institutionnels comme ici. Si les politiques à la tête de la Grèce ou autres, ont tellement menti – à tout le monde : banques, mais aussi leurs concitoyens, par démagogie – que les banques ont perdu toute confiance, au point d’augmenter les taux de leurs prêts, c’est justice ; sinon, c’est une prime au grand n’importe quoi, et à la fin, ce seront les épargnants qui paieront la note.
Par ailleurs, vous semblez bien connaître le milieu des banques, donc vous devez savoir qu’il existe des procédures, des arrangements possibles pour renégocier les conditions des prêts concédés à des gens ou entreprises en difficulté. La confiance est là encore la base.
Vous parlez également d’évasion fiscale : en d’autres termes, si je vous suis, c’est la faute aux fraudeurs au fisc si la France est endettée comme elle l’est. Sans vouloir le moins du monde justifier la fraude fiscale (j’ai toujours payé mes impôts sans rechigner), on ne peut passer sous silence deux choses :
1- la fraude fiscale existe partout, dans tous les pays. Rêver à son éradication consiste à croire au père Noël,
2- la France est devenue un enfer fiscal, où ceux qui gagnent de l’argent doivent souvent passer à la caisse plusieurs fois (impôts sur les sociétés, sur le revenu, sur le patrimoine, etc.)
Également, vous parlez de “justice” pour les taxes proportionnelles : pas d’accord (cf le point 2- ci-dessus). La justice serait justement une taxe, ou un impôt proportionnel.
Vous voulez quoi, nationaliser les banques ?
Un gouvernement mondial, peut-être, qui contrôle tout ?
Que les États puissent emprunter sans limites auprès de leurs banques centrales ?
Vous semblez dire plus haut que les positions politiques sont secondaires. Vous le voyez, ce n’est pas le cas : elles sont primordiales, au contraire.
PS : le Monde Diplo, je l’ai lu pour la seule et unique fois il y a près de 20 ans, alors que j’étais jeune et que je croyais encore au sérieux des publications du groupe Le Monde (de réputation). Je l’ai acheté avec un a priori favorable. Certes mes idées politiques étaient moins précises qu’aujourd’hui, mais quand même, quelle ne fut pas ma stupeur de constater à quel point ce journal était très à gauche, tendance altermondialiste ; et très anti-israélien, ce qui ne m’a pas plu du tout, alors. Pour un canard censé être sérieux, autrement dit neutre (ou proche de la neutralité), j’ai été servi ! Plus jamais je n’ai racheté ce que je considère comme un torchon – bien-pensant (à la française), donc prisé par les gens du Quai d’Orsay je n’en doute pas, mais pour les infos neutres et/ou objectives, on repassera.
J’ajoute, concernant la fraude fiscale, que nos dirigeants devraient commencer par baisser le taux des prélèvements obligatoires de toutes natures, cela éviterait de faire fuir des gens dont au bout d’un moment on peut comprendre qu’ils en ont marre de se faire pressurer de toutes les manières. Vous n’évoquez pas ce point, mais moi je le fais, pour que les choses soient claires.
Concernant le Monde Diplomatique vous avez tout a fait raison quant à son orientation, pro-palestinien et altermondialiste. Mais l’organe est tout a fait indépendant du Monde (et éloigné idéologiquement) et se revendique justement comme notamment un journal d’opinion.
Oui c’est bien là que je veux en venir. Je comprends votre position et je la respecte, cependant j’aimerais apporter des précisions. Il me semble que comparer les relations d’un Etat avec ses créancier à celles d’un particulier ou d’une entreprise n’a pas de sens. Car normalement l’Etat ne fait pas que “gérer” des finances, elle modifie en permanence les structures compte tenu des aspirations de ses citoyens. Confiner l’Etat à un acteur gestionnaire c’est lui ôter, me semble-t-il, sa valeur politique. De plus l’Etat ne peut raisonner que par la logique capitaliste qui consisterait a rationaliser poste de dépense par poste de dépense. Par exemple la privatisation des trains devrait aboutir à la fermeture des lignes non-rentables (c’est inévitable selon la logique de marché). Or l’Etat peut avoir des objectifs contradictoire comme maintenir l’égalité d’accès aux services publics, ce qui suppose donc de maintenir des lignes qui serait déficitaires selon une comptabilité privé. Donc la “start-up nation” est selon moi un mythe qui nie la démocratie car elle soumet toute décision publique au Marché.
De plus si on veut poursuivre dans la logique de comparaison avec une entreprise ou un particulier, j’aimerais partager avec vous quelques chiffres. Tout d’abord le montant de la dette privée (entreprise + ménage) est de 130 % du PIB en 2017 soit un montant plus élevé que celle de l’Etat. Cela discrédite quand même sérieusement la thèse de l’Etat irresponsable et laisse présager qu’il y a une cause plus globale, plus systémique. De plus si on applique le même type de calcul à un ménage qui disons gagnerait 30 000 € par mois, un taux d’endettement de 100 % représenterait une dette de 30 000 €. Or 30 000€ n’est pas perçu dans ce cas-là comme une endettement excessif, en effet bien des ménages sont bien plus endettés que cela.
Je ne remets pas en cause l’utilité d’une banque ni ne désire leur suppression. Mais le métier d’une banque c’est de récolter et d’allouer des ressources dans le cadre d’une production réelle. Aujourd’hui elles récoltent mais allouent surtout sur les places financières. En revanche la création monétaire est autre chose. Il peut largement avoir création monétaire étatique et allocution à la production passant par les banques commerciale, c’est deux choses différentes.
Là où il y a une divergence entre nous deux, c’est que vous semblez être d’accord avec l’idée que le marché est plus rationnel que l’Etat et qu’il est donc préférable de lui laisser les commandes de la politique monétaire. Or la crise des subprimes pourrait suffire à démonter cette idée tant la cupidité des acteurs “rationnels” du marché fut néfaste.
Personnellement je pense que nous somme face à problème insoluble. La politique monétaire est si déterminante dans l’élaboration d’un programme économique que la politique monétaire commune de la BCE a détruit et est en train de détruire les base démocratiques des pays car les gens n’acceptent pas de voter pour des gestionnaires qui ne peuvent rien.
J’aimerais aussi rappeler que la FED est encore largement inféodée aux pouvoirs politiques aux Etats-Unis qui créent de la monnaie de manière fabuleuse. Pourtant vous ne direz pas que les Etats-Unis sont des irresponsables complets.
Sur la fraude fiscal je suis d’accord, les Etats sont démunis du fait de la liberté de circulation des capitaux, mais des solutions existent toutefois (taxe universelle pour les particuliers (appliquée par les Etats-Unis), taxes sur le chiffre d’affaire pour les grands groupes évitant l’évasion des profits,…).
Pour les taxes et impôts, je ne suis pas sûr de vous avoir compris car vous avez utilisé le terme “proportionnel” à chaque fois.
La solidarité française (et dans toute l’Europe au moins) suppose des impôts proportionnel ET progressif selon les revenus. Les Impôt que proportionnels (type flat tax) sont moins redistributifs. Les taxes (proportionnel et non liés aux revenus) sont non redistributives. Actuellement les taxes remplacent petit à petit les impôts proportionnels et progressifs, d’où le sentiment d’injustice.
Si j’ai bien compris pour estimez les impôt proportionnel plus “juste”. Soit, cela est une affaire de jugement et dépend de se que l’on considère comme juste et injuste dans l’allocation initiale des revenus. S’il vous apparaît foncièrement JUSTE (pour plein de raisons) de gagner 6 fois ce que gagne une personne au SMIC, alors il y a des chances que l’aspect progressif de l’impôt vous paraisse injuste. C’est une question de point de vue politique.
Car j’ai dû mal m’exprimer : je ne pense évidemment pas que les positions politiques sont secondaires, bien au contraire. Je pense par compte que cela ne doit pas empêcher la tenue d’un débat rationnel et nous permettre de mettre en lumière le fondement de nos divergences qui prend souvent racine dans la morale à laquelle on adhère et dans la vertu qu’on s’est donnée.
Pour les prélèvements obligatoires j’imagine que vous pensez aux cotisations sociales. Personnellement je ne suis pas pour sa baisse (bien que le gouvernement actuel et précédent le fasse). En effet il s’agit de salaire dont une partie (cotisations patronales et salariales) est socialisée. Les baisser c’est tout simplement baisser les salaires. D’ailleurs La Sécurité sociale fonctionne selon un taux unique proportionnel (que vous trouvez plus juste) et redistribue de manière en partie proportionnel aux contributions (concernant les retraites). Si au nom de la compétition internationale il faut toujours plus compresser les salaires, on peut se questionner sur les limites d’un tel système et sur ce que les salariés (et même les PME) on a y gagner. Car les marchés ouverts par la mondialisation sont largement captés par les grands groupes.
Je rajoute pour finir que c’est parce que nous avons la sécurité sociale (qui n’accumule pas d’épargne et qui est donc indépendant des marchés) que nous français pourrions faire de l’inflation (afin d’éroder la dette naturellement) sans mettre en difficulté notre modèle social. C’est en partie du fait de l’inflation dûe à la guerre (qui avait anéanti les prévoyances individuelles de retraite) que les patrons ont accepté d’intégrer les “cadres” au système général via l’AGIRC, solidarisant les cadres aux salariés et ouvriers. C’est un système très résiliant, la preuve il est toujours debout et efficace (comparez seulement avec le système de santé États-unien).
Je fais de plus en plus long, veuillez m’excuser pour mon manque de concision !
Trop tard pour répondre point par point, je vais juste relever 3 perles :
“C’est en partie du fait de l’inflation dûe à la guerre (qui avait anéanti les prévoyances individuelles de retraite)”
Mais bien sur : https://www.contrepoints.org/2010/09/24/1851-retraites-le-cadavre-de-petain-bouge-encore. On apprend donc que la spoliation faite par Vichy était due à l’inflation… Ce qu’il ne faut pas lire…
“En effet il s’agit de salaire dont une partie (cotisations patronales et salariales) est socialisée. Les baisser c’est tout simplement baisser les salaires.”
C’est baisser les salaires que de laisser aux salariés la liberté de choisir comment ils veulent utiliser leur argent, et à qui ils désirent confier leurs besoins d’assurance (santé, retraite, …) ? Et l’autre qui ose sortir qu’il n’est pas un gauchiste alors que son discours est une copie carbone de celui de la France Insoumise…
“D’ailleurs La Sécurité sociale fonctionne selon un taux unique proportionnel (que vous trouvez plus juste) et redistribue de manière en partie proportionnel aux contributions (concernant les retraites)”
Alors là, c’est tellement énorme que j’en ai le souffle coupé… Je vais laisser Jacques Ady, qui connait bien le sujet, répondre à ladite énormité s’il le juge nécessaire, moi, je baisse les bras…
@ Vincent b :
Je suis en désaccord à peu près sur tout.
Dreuz est un site conservateur, vous l’aurez sans doute noté ; et c’est pour cette raison que j’en suis un lecteur assidu.
J’ai l’impression que vous découvrez le site, et n’avez donc pas lu des articles, anciens ou même récents, détaillant des points de vue économiquement libéraux – le moins d’État possible, pour faire court (hors missions régaliennes évidemment).
Dès lors, oui j’assume le “proportionnel” (flat tax si vous voulez) et ne suis absolument pas dérangé qu’une personne gagne 6 fois le SMIC, ou même 25 fois, si cet argent a été gagné honnêtement, par le travail, l’ingéniosité, l’investissement personnel.
Et non, je ne crois pas que la Sécu, du moins dans sa version française (monopolistique) soit une bonne chose. De la liberté, du privé donc, et de la responsabilisation, car l’un ne va pas sans l’autre.
Je ne crois pas non plus qu’un État (les USA sont un cas particulier, puisque les échanges internationaux se font en dollars US) puisse créer de la monnaie, via sa banque centrale, à volonté, pour “éroder sa dette” ; la création de monnaie doit revenir aux États via leurs banques centrales, mais pas pour en faire n’importe quoi : elle doit être très encadrée – elle ne doit évidemment pas revenir aux banques.
Vous parlez de beaucoup de sujets à la fois, mélangez plusieurs thèmes (start-up nation etc.) et je n’ai pas le temps non plus de répondre dans le détail.
Je ne crois cependant pas non plus qu’on puisse comparer la dette privée (entreprises+ménages) à la dette publique, pour justifier cette dernière. Ou alors il faut établir un bilan, avec les actifs face au passif, et à mon avis ce n’est pas demain la veille que l’État le fera, pour la raison simple que l’État n’est ni une entreprise ni un particulier, mais le prolongement et l’organisation des citoyens (en démocratie du moins) en vue d’effectuer des tâches très précises : justice neutre et impartiale, sécurité aux frontières et à l’intérieur ; et quelques autres missions incontournables, réduites au maximum : entretien des routes, gestion de l’eau par exemple.
Un État N’A PAS à s’endetter, je suis en désaccord frontal avec l’idée selon laquelle ce n’est pas grave. Ou alors il FAUT établir un bilan – mais ils ne le feront pas, et on sait bien pourquoi (pour ne pas rendre de comptes). Régler le problème par la création de monnaie, donc l’inflation, est du foutage de g***, désolé. C’est prendre les gens pour des pigeons.
Vous parlez de concurrence internationale : c’est un sujet à part entière. Je ne suis pour ma part pas un fan béat de la mondialisation, entendue comme idéologie dont la base est le libre-échange ; pour la simple raison que tant qu’il y aura des Nations (ce qui est une bonne chose), cela ne pourra pas marcher. D’ailleurs on n’a jamais vu nulle part le libre échange parfait (zéro taxe douanière), à ma connaissance, ce qui est parfaitement logique. Sujet vaste, pas le temps de développer davantage.
Pour résumer, la politique économique de Trump me paraît être l’exemple à suivre :
1- libération de l’économie en interne, le moins d’État possible (tout en faisant en sorte d’éviter trop de concentration, afin que la concurrence puisse s’exercer entre entreprises – et en luttant contre le capitalisme de connivence, c’est en partie lié à ce qui précède) ; ainsi on a une économie concurrentielle, avec ou sans jeu de mots
2- en externe, pragmatisme : taxe douanière si nécessaire, pour lutter contre la concurrence déloyale (travail des enfants, vol de brevets, grand n’importe quoi environnemental…), mais pas de façon dogmatique, une concurrence internationale loyale pouvant – notamment avec des pays amis – être utile aux entreprises et particuliers du pays.
Ah, et la Sécu : je suis pour son abolition, et pour des assurances privées, donc…
Quant à la retraite, pas le temps, mais la gestion de notre système est catastrophique à bien des égards, et c’est une des raisons pour lesquelles l’État est si endetté.. donc de la crise des GJ.
Donc moins (ou pas) d’État, qui gère tout de manière catastrophique, et surtout : responsabilisation des gens. Il faut leur dire la vérité, à savoir qu’on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre : si on ne fait pas de gosses – car ultimement ce sont eux qui bosseront pour nous nourrir, vêtir etc dans nos vieux jours – il n’y aura PAS de retraite, point final. Donc à transférer au privé, d’une manière ou d’une autre, pour une gestion efficace responsabilisante, et à lier d’une manière ou d’une autre au nombre d’enfants – quoiqu’il existe sauf erreur une loi, en France, obligeant les enfants à assister leurs parents dans le besoin, peut-être faudrait-il en passer par là, à voir.
La solution consistant à refiler la patate chaude au gouvernement suivant, ou à taxer à mort les actifs jusqu’à les asphyxier (cf GJ), ou bientôt à confisquer l’épargne des gens (?), ou à faire de l’inflation, tout ça pour éviter de dire la vérité aux gens, par démagogie, est détestable et se paie un jour ou l’autre.
@ Jacques Ady :
J’avais bien noté en effet l’orientation du site, d’ailleurs elle est revendiquée en page d’accueil, comment la manquer. Et je n’en suis pas un lecteur assidu c’est vrai. Seulement j’ai trouvé l’article intéressant et il me semble qu’il est sain de sortir de temps en temps de son confort intellectuel et de se confronter à d’autres réalités. Je pense qu’un débat, même mettant en jeux des conceptions parfois radicalement différentes, permet toujours de faire émerger quelque chose de plus.
Sur la solidarité je comprends parfaitement votre positionnement : il est normal de ne pas adhérer au système progressif si on estime entièrement légitime ses revenus. La taxation progressive passe tout de même par l’affirmation sous-jacente d’une injuste répartition primaire des ressources.
Sur la Sécurité sociale vous êtes en cohérence également car vous rejetez le principe de solidarité “je paye selon mes moyens et reçois selon mes besoins”. Sans vouloir m’étendre sur le sujet on peut tout de même noter que les techniques assurantielles sont très semblables dans leurs principes : elle opèrent une péréquation des ressources à grande échelle, à la différence bien évidemment fondamentale que tout le monde paye la même chose (de manière quand même un peu individualisé selon les besoins). Et ce n’est pas proportionnel au revenus.
Cependant on peut noter l’efficience de fonctionnement de la Sécurité Sociale qui à un coût de fonctionnement de 4% contre 15 à 20 % pour des organismes privés (même si la comparaison n’est pas entièrement pertinente, elle donne une indication). Quand on voit le coût exorbitant de la santé aux Etats-Unis, on se dit que laisser le marché régler entièrement ce domaine ne sera avantageux que pour les plus aisés et que même les cadres devraient en grande part se retrouver perdants.
Nous nous retrouvons sur le problème de souveraineté concernant la création monétaire et sur l’absurdité de comparer la gestion Étatique à une gestion entrepreneuriale (c’était le sens de mon “start’up nation”). Pour ce qui est de l’inflation c’est là encore un problème politique : il faut laisser la possibilité à un personnel politique d’en recourir si les citoyens ont par exemple votés pour une relance économique. Il s’agit pas tellement de se positionner pour ou contre (personnellement j’y suis favorable à dose normale pour éroder les épargnes à rythme modéré et permettre au travail d’être revalorisé) mais de laisser la possibilité, la souveraineté.
Le problème de l’UE est justement celui-ci : elle a constitutionnalisé (au travers des traités) des orientations économiques fondamentales, foulant la démocratie et l’auto-détermination des peuples d’un même coup.
Il me semble que l’Etat est contraint à s’endetter (de dépasser ses ressources présentes en vue d”un pari sur le futur) pour les grands investissements non assurables par le marché car non rentable à court ou moyen terme (lignes TGV, centrales nucléaires, …). Le problème actuel est bien différent certes puisque l’endettement assure le fonctionnement courant. Sur la légitimité de la dette nous en avons déjà parlé précédemment.
Enfin la mondialisation : je crois qu’on se retrouve à la différence près que je ne crois pas que le marché soit par essence non monopolistique, bien au contraire sont aboutissement se retrouve dans les fusions qui aboutissent sur des grands groupes très puissants. Les Etats sont bien en difficultés pour réguler cela. Et je ne crois pas à l’efficience absolue du marché qui est un bon vecteur de travail et de motivation mais qui a d’innombrables limites. Mais vous avez raison de rappeler que la libre circulation complète des marchandises n’existe pas (or UE). et je vous rejoins sur la nécessité d’instaurer des barrières douanières (environnementales, sociales, fiscales). Cependant toute la question est : a partir de quand la concurrence peut-être dite loyale (c’est à dire ne reposant pas que sur le prix) ? Qu’accepter comme niveau de rémunération des salariés dans les pays d’origine, quelles normes sociales,… Quelle niveau de convergence doit gouverner à la liberté de circulation des marchandise ? Vous semblez dire qu’il faut qu’elles se fassent avec bon sens c’est à dire à minima, cad en réduisant les formes extrêmes de concurrence déloyale (travail des enfants, aberrations écologiques,…). Personnellement je pense qu’il faut des convergences fortes au risque d’être pris dans des spirales de “dumping”.
Sur les Retraites nous sommes en désaccord profond mais je ne vais pas répondre au risque d’être trop long. J’en profite juste pour répondre à @ Gally (qui soit dit en passant est un bien désagréable débatteur) : j’ai lu l’article et il apparaît que c’est une accumulation de contre-vérités et de contre-sens. Je vous invite à lire des ouvrages sur l’histoire de la sécurité sociale plutôt que des articles.
@ Vincent b : je crois que ce sera ma dernière réponse car cela devient illisible, et nous avons pour ainsi dire fait le tour de la question.
Je suis, fondamentalement, un libéral :
La Sécu, par exemple, me sort par les yeux : 1- de par son caractère obligatoire et monopolistique 2- de par l’étendue de son champ d’action, qui démarre au simple rhume ; cette mainmise du collectif sur l’individuel, à ce point-là, fait penser à l’ex-URSS, ou à 1984, au choix 3- sans parler de ce qu’elle finance, avec quoi je suis parfois en désaccord : l’avortement de masse, par exemple (et demain, la GPA, l’euthanasie ?) – je ne m’étends pas davantage.
Vous dites : “je ne crois pas que le marché soit par essence non monopolistique”. Je n’ai pas dit cela. En effet c’est là (et là seulement) qu’il faut poser des limites au libéralisme : éviter qu’il aboutisse à des situations de monopoles, et même d’oligopoles, sans quoi on aboutit au résultat inverse de celui recherché.
Relancer l’activité donc créer de la monnaie (pour faire simple) ? Non, pas d’accord.
Je viens de lire ceci, et j’ai été étonné (je n’aurais pas dû l’être) par la convergence avec ma façon de voir : https://www.wikiberal.org/wiki/Planche_%C3%A0_billets
Libérons, libéralisons, allégeons les charges et contraintes pesant sur les entreprises (et même les particuliers), on relancera l’activité tout aussi sûrement, et plus sainement.
La dépense publique en France représente 57% du PIB, c’est délirant. Le mille-feuilles administratif, vous n’en touchez mot, et pourtant…
Vous dites : “Il me semble que l’Etat est contraint à s’endetter”. je ne crois pas. L’impôt, cela existe. Et la prévoyance aussi. La spirale de l’endettement est délétère, et détestable pour plein de raisons. (ce n’est pas une raison pour ne pas rembourser ses dettes – sauf dans le cas très particulier où le prêt contracté serait entaché de corruption, mais c’est à démontrer, et cela reste du cas par cas)
Pour ce qui est des barrières douanières, cela doit rester du cas par cas, et comme je l’ai écrit ailleurs, cela ne doit pas servir à protéger un système économique socialiste (comme le nôtre), sinon c’est l’appauvrissement du pays, à terme. Et le socialisme (appelons ça étatisme, interventionnisme, État-providence si on veut) mène toujours à des situations catastrophiques, cf l’ex-URSS ou le Vénézuéla, ou Cuba…
Je pourrais aller bien plus loin, en parlant de la nécessité de conserver nos États-Nations occidentales et leur indépendance ; avec en arrière-plan les valeurs qui fondent nos sociétés (valeurs judéo-chrétiennes essentiellement), nécessité qui à mes yeux doit servir de guide en matière d’échanges commerciaux internationaux… mais je m’arrête là.
Sur l’endettement, j’avoue ne pas comprendre votre position, radicale. Je vois mal comment un Etat peut être réellement et totalement exempt d’implications économiques. Car si les chemins de fer anglais du 19ème siècle (comme exemple d’investissements massifs) se sont construits par initiatives privées, de nos jours le niveau de technique implique, il me semble, une impossibilité du tout-marché (du fait de l’explosion en Capital que cela demande. Ou alors il faut des groupes très monopolistiques ou oligopolistiques….). D’ailleurs à ma connaissance cela n’existe nulle part : par exemple les Etats-Unis n’hésitent pas à “rendre viable” des marchés par un investissement massif (cas des TIC) ou par la ré-allocation d’investissements publics (militaires,…).
Outre cela je vais conclure moi aussi car vous avez raison, le propos devient illisible de par la multiplicité des thèmes (qui de plus m’amène à ne plus me relire avant de poster et à faire d’innombrables fautes…).
Je trouve que vous, et les libéraux radicaux (au sens économique, cad ceux qui croient et qui souhaitent l’application d’un capitalisme au maximum non entravé, seulement régulé à la marge et dans le but de rétablir la libre-concurrence), portez une appréciation tout a fait pertinente de la société, assez rare. En effet tant à l’extrême-gauche qu’au sein de la droite classique voire même au sein de l’extrême-droite, il est admis généralement que la société est capitalistique dans ses fondements. Partant de là les gens y voient des formes particulières de capitalisme (sociale-démocratie, capitalisme d’Etat, Etat-providence,…).
Or vous avez raison de rappeler que la France est soumise aussi en partie à des fondations communistes (ou socialistes si vous préférez) qui s’exprime par la fonction publique et la sécurité sociale (qui fonctionnent en s’exonérant des institutions capitalistes : notamment la propriété lucrative et la dette).
Cependant partant de ce constat lucide, votre conclusion est un peu caricaturale car précisément la France a pendant un temps largement cumulé protectionnisme et institutions communistes sans observer de décrochage relatif de sa richesse [et ce malgré une sous-évaluation de son PIB du fait même de l’existence des institutions communistes : par exemple pour un hôpital public, sa contribution au PIB est calculée par l’addition de la masse salariale et non pas par la VA vu qu’il n’y a (du moins n’avait) pas de comptabilité du Profit. Tandis que si le service avait été privé, la contribution au PIB, cad la valeur admise créée serait plus élevée (d’au moins la valeur du profit)].
Enfin je dirai que pour ma part j’ai du mal à concevoir une société purement libérale comme compatible avec la République tel que définie depuis 1848. Car si la Liberté et l’Egalité peuvent en découler, la Fraternité ne peut subsister. En effet dans un tel système la Liberté est celle du plus fort (ou du plus muni au sens large), rompant assez largement la Fraternité entre les citoyens qui ne peut plus alors que trouver comme issue la Charité découlant de la Vertu et de la Morale individuelle et collective. Or la Charité ne peut à mon sens se confondre avec la Fraternité.
Au plaisir d’avoir échangé avec vous !
J’ai souvent entendu l’argument en effet. Je serai bien incapable de le réfuter même après avoir lu cet article malheureusement car je suis nul en économie.
Erreur Messieurs les gros Penseurs
le seul qui à fait , ce qu’est la France aujourd’hui , c’est Mitterrand avec Maastricht, et Giscard avec le rassemblement familiale..Avant notre France se portait beaucoup mieux , sans cette Misère et sans tous ceux qui nous ont envahies et qui continuent.
Attaque en règle contre la droite et autres opposants anti macron c’est tout ce que je retiens!
A trop vouloir prouver etc etc!
j’ai comme un doute qui s’intensifie peut être dois je lire ce petit billet encore et encore?
j’attends maintenant la réactions de ceux qui ne seraient pas asphyxiés par excès de circonvolutions abrutissantes!
Bravo, je suis impressionné. Merci, sinon de rendre clair, tout au moins d’assurer une obscure clarté à cette affaire dont sont exclus ceux qui ne maitrisent pas le système économique de notre pays
bon stop une banque est la pour faire du fric !!!
depuis le G DE GAULLE (1968 )
la France a que des cons comme président !!!!
2008 les banques étaient bien au parfum pour le crache //ils sont les maitres du savoir faire et le peuple paie leur jeux EX. kerviel S GENERALE /BNP ET LES USA / DOCHE BANQUE ET +++++++++++
et en plus ils ont un copain HATTALI les pourrit de la mafia
Personnellement je fais plus confiance à Nicolas Dupont-Aignan pour voter un budget à l’équilibre qu’à nos chers LREM / PS / LFI et compagnie du centre et de Gauche.
N’ayant pas de compétences particulières en économie, je fais suivre à 2 économistes de réputation mondiale.
Ce que je retire de votre article :
– la Banque de France est composée d’intérêts privés (actionnaires ) tout comme la FED
– le problème aurait été généré en 36
– sous Pompidou -Giscard, la France pouvait emprunter 10 milliards à taux zéro et autant à taux faible.
Question : pourquoi la loi de 73, n’a pas permis emprunt à taux zéro sans limite ?
– Vous vous opposez au rejet de la dette « illégitime «
(Alexander Lack)
Or, moult de nos dirigeants ont dépensé et continuent à dépenser mais pas pour nous.
Enrichissement personnel , corruption , laxisme , immigration , Opex qui ont des relents coloniaux, accaparement de terres rares , pétrole , gaz, métaux rares , au nom de « la lutte contre le terrorisme « , qu’ils ont généré eux-mêmes pour justifier leurs « interventions « .
– les budgets doivent être en équilibre
Oui, dans un monde parfait
Hors les investissements productifs (infrastructures etc .,,)
Nos routes sont dans un état lamentable et non éclairées
La SNCF, n’en parlons pas
Etc .., etc ..,
Nos bijoux de famille sont vendus à l’encan
Contre quoi ?
Vous avez vu l’episode grotesque de la vente de l’aeroport de Toulouse ?
Le Figaro : « aéroport de Toulouse-Blagnac cherche désespérément son propriétaire « (le chinois acheteur av une Sté capital 10000€ avait disparu. Recherché pour Escroquerie ).
L’etat a conclu un pacte secret d’actionnaires
Résultat , les actionnaires chinois vident la caisse accumulée avant la cession par nos impôts
La vente d’Alstom ?
Forfaiture
La vente d’une branche de l’Institut Pasteur à l’Arabie saoudite , juste celle spécialisée dans les virus..,
Combien encore ?
Est- ce que tout cela découle de 1973 ?
Je ne sais
Je puis juste dire qu’il semble que 1973 ait été la pierre angulaire.
Qu’il nous faut un audit de la dette
Qu’elire un ex-représentant de la Banque , Rotshchild ou autre, équivaut à accueillir avec joie le vol des sauterelles qui vont nous dévaster.
Il y a aussi un espèce de Traité international de 1971 qui oblige les états à emprunter sur les marché internationaux. C’est bien suite à çà que M. Pompidou a écrit “Le nœud gordien” expliquant que tous les pays étaient liés et pris à la gorge.
On peut remarquer que l’utilisation dette publique pour la ruine future des nations apparait en même temps que la loi “regroupement des familles”.
Maintenant il reste à ces gens là à s’accaparer les cotisations sociales pour gérer le Pacte de Marrakech.
Tout récent (ça date d’hier), une interview très intéressante de Charles Gave, économiste libéral, à TV Libertés :
https://www.youtube.com/watch?v=e5zBXJiEWgg
Où au passage, il démystifie ce qui concerne cette loi du 3 janvier 73, montrant en quelques mots que ceux qui l’accusent de tous nos maux n’ont RIEN compris.
Bien d’autres choses très intéressantes, comme la sortie de l’euro, un audit des finances publiques, l’assainissement de la vie politique en éloignant les énarques de la politique, etc.
Emmanuelle Gave (la fille de Charles Gave ?) explique elle aussi pourquoi cette idée de remettre en cause “la loi du 3 janvier 73” est une ineptie, “un hoax” : https://www.youtube.com/watch?v=4sUJxANimcw&feature=youtu.be&t=1663 ; elle démonte aussi Rocard, au passage…
Remarque : l’incompétence évidente du journaliste qui lui pose la question est sidérante. Comment peut-on croire qu’emprunter à la Banque de France à taux zéro serait la solution miracle ? Sont-ils à ce point nuls en économie (ou en bon sens tout court) ? Ignorent-ils que faire marcher la planche à billets n’a jamais été une solution et a toujours pénalisé, à moyen terme, la population ? Ne comprennent-ils pas qu’un emprunt à taux zéro implique de sous-rémunérer les prêteurs – autrement dit les épargnants français ? Dès lors, comment parler d’avantage à emprunter à la Banque de France ? Surtout quand dans le même temps on ne dit rien sur le scandale que constitue un budget non équilibré ? Incompétence, ou démagogie, ou les deux à la fois ?
DLF a manifestement fait deux bonnes recrues avec Charles et Emmanuelle Gave.
En complément également, un excellent article de Charles Gave sur le sujet, très pédagogique, ici : https://institutdeslibertes.org/la-loi-de-1973/