Gandhi était suprématiste, raciste, et hostile aux Juifs à qui il reprochait de ne pas “s’être offert volontairement au couteau du boucher”.
En mars dernier, je démontrais, dans un article documenté (1), que pour des raisons obscures, les médias et les historiens ont menti sur la sainteté de Gandhi, et que le bonhomme était entre autres un fieffé raciste. Plusieurs médias m’avaient insulté pour avoir osé. Le Ghana me donne raison et confirme. Il vient de déboulonner sa statue, offerte à l’université du Ghana en 2016 par l’ancien président indien (2).
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The University of Ghana has finally taken down the statue of India’s independence leader, Mahatma Ghandi, erected at the recreational quadrangle of the university.https://t.co/nm7DJM4bxO
— Dr.B.Karthik Navayan (@Navayan) December 12, 2018
Mercredi 12 décembre 2018, sur le campus de l’Université du Ghana, des hommes en compagnie de la sécurité de l’université ont été vus en train de démolir la statue du leader des droits civiques qui se trouvait derrière la bibliothèque de Balme.
“Nous avons reçu un ordre d’en haut et nous ne savons pas vous dire pourquoi il a été démantelé”, a déclaré un responsable de l’Université du Ghana à Radio Univers. (3)
Le 5 octobre 2016, le gouvernement du Ghana, dirigé par le président Mahama, avait annoncé par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères que la statue serait déplacée.
Un ancien directeur de l’Institut d’études africaines, le professeur Akosua Adomako Ampofo, avait alors lancé une campagne et une pétition pour l’enlèvement de la statue.
Ampofo et un autre universitaire de l’Institut d’études africaines de l’Université du Ghana, le Dr Obadéle Kambon, ont insisté auprès des membres du Conseil de l’Université du Ghana à tenir compte de la pétition, faisant notamment valoir que Gandhi était raciste et que le fait de lui rendre hommage est un mauvais exemple pour les étudiants.
Voici ce que je publiais en mars dernier sur le racisme de Gandhi :
Gandhi et les Noirs
Les Africains noirs sont des «sauvages», «mal finis» qui vivent une vie «d’indolence et de nudité»
Un livre publié par deux professeurs d’université sud-africains révèle des détails choquants sur la vie de Gandhi en Afrique du Sud entre 1893 et 1914, avant son retour en Inde.
Pendant son séjour en Afrique du Sud, Gandhi a régulièrement exprimé son dédain pour les Noirs africains, dit S. Anand, fondateur de Navayana, l’éditeur du livre intitulé «The South African Gandhi: Stretcher-Bearer of Empire« *.
Selon le livre, Gandhi décrivait les Africains noirs comme étant «sauvages», «mal finis» et vivant une vie «d’indolence et de nudité» (cela rappelle sans doute les propos de Che Guevara que je rapporte dans l’article que je lui ai consacré en septembre 2017).
Gandhi faisait campagne sans relâche pour prouver aux dirigeants britanniques que la communauté indienne d’Afrique du Sud était supérieure aux Africains noirs autochtones (ce qui est la définition du racisme). Le livre passe en revue les écrits de Gandhi au cours de la période, cite des extraits des archives gouvernementales, et peint un portrait qui contredit la façon dont le monde le considère aujourd’hui.
«Une grande partie du halo qui entoure Gandhi aujourd’hui est le résultat d’un repackaging intelligent», écrivent les auteurs, Ashwin Desai et Goolam Vahed, professeurs à l’Université de Johannesburg et à l’Université du KwaZulu. Oui, le parallèle avec le Che est évident.
Voici quelques exemples de ce que Gandhi pensait et disait des Noirs sud-africains :
En Afrique du sud, Gandhi s’est battu pour que les Indiens aient une entrée séparée des noirs
«L’une des premières batailles que Gandhi a livrées après son arrivée en Afrique du Sud a été l’entrée séparée pour les Blancs et les Noirs au bureau de poste de Durban. Gandhi a objecté que les Indiens étaient ‘classés avec les indigènes d’Afrique du Sud’, qu’il appelait les kafirs, et a exigé une entrée séparée pour les Indiens.
Nous avons trop ressenti l’indignité et… nous avons demandé aux autorités de supprimer cette distinction injuste, et ils ont maintenant prévu trois entrées séparées pour les autochtones, les Asiatiques et les Européens.»
- Dans une lettre de 1895, Gandhi exprime sa crainte qu’un statut juridique inférieur pour les Indiens entraîne leur dégénérescence «à tel point que de leurs habitudes civilisées, ils seraient dégradés aux habitudes des autochtones, et qu’en une seule génération, la progéniture des Indiens aura très peu de différence dans ses habitudes, ses coutumes et sa pensée avec les autochtones».
- Dans une lettre ouverte au Parlement du Natal en 1893, Gandhi a écrit :
«J’ose signaler que les Anglais et les Indiens sont issus d’une souche commune, appelée indo-aryenne. …. Une croyance générale semble prévaloir dans la colonie que les Indiens ne soient guère mieux, si tant est qu’ils le soient, que les sauvages ou les autochtones d’Afrique. Même les enfants apprennent à croire de cette manière, avec pour résultat que l’Indien est traîné jusqu’à la position d’un grossier kafir».
- Lors d’un discours à Mumbai en 1896, Gandhi déclare que les Européens de Natal souhaitaient «nous dégrader au niveau d’un vil kafir dont l’occupation est la chasse, et dont la seule ambition est de rassembler un certain nombre de bêtes pour acheter une femme, et ensuite, passer sa vie dans l’indolence et la nudité».
- Protestant contre la décision des autorités municipales de Johannesburg de permettre aux Africains de vivre aux côtés des Indiens, Gandhi écrivit en 1904 que le conseil «doit retirer les Kaffirs de cet endroit. A propos de ce mélange entre Kaffirs et Indiens, je dois avouer que je ressens le plus fortement que c’est très injuste pour la population indienne, et que c’est taxer indûment la patience proverbiale de mes compatriotes».
- En réponse à l’agitation de la Ligue blanche contre l’immigration indienne et l’importation proposée de main-d’œuvre chinoise, Gandhi écrit en 1903 : «Nous croyons également que la race blanche en Afrique du Sud doit être la race prédominante».
Certains répondent que «c’était avant». Que lorsque Gandhi est devenu Mahatma Gandhi, il a changé de position.
«En examinant les actions et les écrits de Gandhi pendant son séjour en Afrique du Sud, et en les comparant avec ce qu’il a écrit dans son autobiographie et dans «Satyagraha en Afrique du Sud», expliquent les auteurs Ashwin Desai et Goolam Vahed dans le Washington Post le 3 septembre 2015, il est évident que Gandhi s’est livré à un peu de «réorganisation». Il a réécrit sa propre histoire.»
Et le Ghana en a tiré les bonnes conclusions. Le prochain dont les statues devraient être déboulonnées est le tueur et raciste Che Guevara.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
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Elémentaire mon cher Watson.
Gandhi s’est opposé aux Blancs (Britanniques),donc c’est un saint,voyons 🙂
L’on se demande pourquoi vous vous acharnez,
périodiquement, contre Gandhi, Jean Patrick.
Je vous trouve, quand vous voulez, des extraits
d’écrits de missionnaires-voyageurs-convertis-
seurs qui décrivent en termes à peu près sem-
blables, les Noirs africains qu’ils découvrent,
lors de leur premier voyage.
Gandhi , hindou, appartenait à une caste, et
jugeait en homme de caste.
Faut-il vous rappeler qu’en Inde, les Juifs
n’ont jamais été persécutés? Que les mission-
naires, là-bas, portugais, pour commencer,
furent bien accueillis, et y ont prospéré?
Gandhi avait fort bien compris que des
castes, il y en aurait toujours, sous une forme
ou sous une autre.
Ce que nous voyons, aujourd’hui, lui donne
raison.
tout comme la statue de Lee en virginie
tout comme la débaptisation d’un lycée en france le mois dernier
ils veulent faire table rase du passé
N’oubliez pas que le petit homme à tête de gland était également un antisémite absolu. Et dire qu’à Luxembourg-Ville, sa statue est située dans un parc juste en face de la grande synagogue. On se fout de qui? C’est de l’ignorance ou de la provocation?
JPG a raison. Cette iconoclastie est saine. Il est bon de remettre les choses en perspective, et de faire redescendre de leur piédestal des personnages surestimés comme Gandhi (et Mandela).
Quant au “Che”, n’en parlons pas : il est lamentable de voir tant de jeunes gens arborer sur leurs vêtements, ou afficher sous forme de posters, l’effigie de ce boucher psychopathe.
Un seul être humain peut susciter en toute confiance, toute notre admiration et toute notre reconnaissance, autant par ses gestes que par ses propos : Jésus de Nazareth.
Son sacrifice sur la Croix scelle sans ombrage la parfaite beauté du personnage.
S’en priver sous prétexte qu’il est juif, c’est se condamner à mort…
Pôvre Monde!
Deux questions :
• est-ce que décrire la réalité est du racisme ?
• faut-il admettre que toutes les cultures se valent ? Qu’il faut tout mélanger ? Qu’il est inutile de défendre les progrès qui ont été accomplis dans certaines cultures pour les protéger de la dégradation apportée par des modes de vie incultes ?
Gandhi est peut-être allé trop loin dans certaines phrases et a sans doute été trop « sanctifié » : que celui qui ne s’est jamais trompé ET qui en a fait plus que lui vienne le déboulonner.
La critique qui propose de remplacer l’erreur par une bonne solution est saine, mais pour être crédible ne doit-elle pas rester objective ?
Je trouve scandaleux et idiot de juger les hommes et les idées du passé avec les critères du présent.
Jules Ferry, icône de la gauche, était bien pour la colonisation, présentée à l’époque comme le “devoir de civiliser les races inférieures”.
Imaginez qu’il existe une machine à voyager dans le temps : les partisans actuels de la laïcité risqueraient fort de brûler sur un bûcher s’ils étaient jugés par les chrétiens du Moyen Âge.
Et encore plus scandaleux de ne retenir que le côté négatif de Gandhi, comme s’il n’avait rien accompli d’autre.
Dommage, d’habitude j’aime bien lire Jean-Patrick Grumberg.
Je suis dans le même état d’esprit que vous,
et viens de relire ce qu’avait écrit LE reporter
Albert Londres sur Gandhi, DE Calcutta, DE
Madras, DE Pondichéry: ces reportages vivants
nous font comprendre au plus près qui était
Gandhi…Et où était le racisme.
C’était écrit pour le journal “L’Excelsior”, en
1922.
Laideur physique et mentale. Petit bonhomme prétentieux, peut-être cocu, sans spiritualité, admirateur des crimes des maharadjas musulmans, issu de la bienveillance pour les diminués de l’éducation scolaire anglaise
Une sorte de sarkozy, boorlo, hollande, macron, juppé,à la mode anglaise..